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MA9

tre;

1~

meilleure efl la plus blanche, dont le lit

di

eo–

quillenx,

&

a

quelquc:s

n1olieres.

11

íe

rrouve encorc au fauxbourg

S.

Jacques un bas

<tpparcil dcouis

fix

ju(qu'i neuf pouccs de bautcur

de

banc

qui n'ell p3.s

fi

beau que l'arcueil, mais qui fcn

a

faire

des petire¡: marches, des appuis, des tablcttes &c.

Apri:s la pierre d'ArClleil, codle de

S.

boud ell la

meilleure de toutes. Elle porte de bnuteur de bauc dcpuis

dix-huit pouces juCqu'a deux piés,

&

fe tire des carrieres

de

S.

Clol!d pres Paris. Elle e(l

un

peu coquilleufe,

~yant

quelqucs molieres; mais elle efl blanehc, bor-mc

¡lans l'eau, réfifle au fardeau,

&

fe déhre facilemem.

Elle fert aux

fa~ades

des b!timens,

&

fe pofc fur celle

~'

Arcueil . O o en tire des colonnes d'une piece., de deux

pi~s

de diametre; on en

fail :;mffi

des baffins

&

de¡ auges.

L$.

pierre

do

Meudon

fe tire des carrieres de ce nom

&

pprte depuis quator7.e jufqu':i dix-huit pouces de hau–

teur de banc .

11

y en a

de

deulC efpeces . [,.a premiere

q11'on appelle

pierr. de Meuáon ,

a les mémes qualité•

que celles d'Arcuoil, mais pleinc de trous,

&

incapable

de réfifler auJ: mauvais tems, On s'en fc:n pour des pre–

mleres affifcs-, des marches,

tablettcs,

&c.

[l

s'en

trouve

des,

morceau

t

d'une

grandeur extraordinaire .

Les

deux

cimaifes des corniches rampames du fronton du Lou:yre

fom de ceue pierre, C!hacuoe d'un

feul

morceau. La fe·

conde

qu,on

app~lle

ruflitf116 Jc

M~uáon'

en plllS dure,

rouge3.trc,

&.

coquilteufe,

&

n'efi

propre

qu'aux libages

&

garni des fondations

d~

piles de ponts, quais

&

angles

jle bhimons .

La pierre de S. Nom, qui porte depuls dix-huir jufqu'a

vingt-deu~

pouccs de hameur de

banc,

fe!

tire

au bout

du pare de Verfailles, & efl prefque de meme qualitú

que celle d' Arcueil, mais grife

&

coquill~ufe ;

on s'cn

ferr pour les premicrcs affi fes .

La

pi~rre

de la chauffée , qul fe tire des carrieros pres

Bougival,

a

cóté de

S .

Gormoin en Laye,

&

qui porte

depuis quinze jufqu'a

vio~

e pouces de haureur de banco,

approohe beaucoup de celle de liais,

&

en a le

fll~toe

gra1n . M•is il e(l néceffaire de moyer

c.ue

pierre de

Ruatre ponces d'épairfcur par-deffus ,

il

cauCe de l'inéga–

ilté de

dureté : .:e qui la

r~duit

a quim.e ou fe i•• pou–

ces, nene

&

taillée.

La

pierre

dt:

monteflbn

re

tire

des

carrieres procho

Nanterre,

&

porte neuf

3:

dix pouces de hameur de

bnnc . Ceue pierre ell forr blanche,

&

d'un trcs-bcau

grain. On en fait

d~s

vafes, baluflres, emrelas ,

&

au–

tres ouvrages des plus délicats.

La pierre de fécamp fe tire des carrieres de la Vllléo

de ce nom, &

pQrt~

depuis quin1.e jufqu'ií dix-buit pou–

ces de bauceqr de banc. Qette pierre qui ell tres-dure,

fe fend

&

fe feuillctte

a

la gclée, lorfqn'elle n'a pas

encare

jeccé

toute

fon eau de

carriere.

C'efl pourquoi

on oc l'cmplqie que depuis le mqis <te Mars ju(qu'au

mois pe Séptembre, apres

~voir

loqg-tems féché fur la

curierc: cellc que l'on . tiroit autrcfois étQit beaucoup

meillcure.

1.,•

pi~rre

dure ¡le faint- Leu fe tire fur les o6res de la

mootagnc d'Arcueil .

1

L~

picrre de lambQurdo,

O\l

feulement la lambour–

de, fe· tire pros d'l\rcueil,

&

port~

depuis dix-huit pou–

ces jufqn'a cinq piés

d~

hauccur de banc . Ccttc pierre

fe délite ('), porce qu'on nc l'emploio pas de cette hau–

tcllr . La meilleure ell la plus blanche,

11¡

ce!le qui ré–

lifle au fardeau autanr ..¡ue le Saine- Lcu.

On tire

eqco~e

des carrieres d\l fauxbourg

f~int

Jac,

ques

·&

d~ ce!l~s

de Bagneux, de la lambourde depuis

dix-huit pouces jufqu':i denx piés de haurenr de banc.

ll

y en a de deu x efpeces: l'une

e(l:

gravcleufe

&

fe

rnouline

:i

la 1une; l'amre

en

verte,

fe feuillette,

&

ne

pcut r\IC!fler :i la ¡¡olúe ,

La pierre de Satnr-Maur qui fo tire des oarrieres du

-vitlage de ce

nom, ell

fort dure, réfifi:e

trCs·bien au

far,.

deau

&

aQX injures des tCD\S . Mais le banc do cecee pi<rre

ell fort inégar;

&

les quartiers ne font

pa~

fi

~rands

qu<l

éeux d' Arcueil:

c~pend~11t

on en a tiré aQtrefois beau–

coup, & le ch1teau en e(l \1:lti .

La pierre de V irry qui

fe tire des

carrieres de

ce nrun,

e(l de

m~

me c(jlece.

La p.ierre de Paffy don.t on tiroit al\trcfois b.eauooup

des corrieres de ce nom, efl furr inégale en quolité

1St

en hauteur de banc . Ces pierres. font

beauco.up

plus pro–

pres

a

faire dQ moilon

&

des lib>ges que de la pierre

d~

tai!lc .

La pierre que

\'o~

tire. des carrieres dn fau<bo

\t.rg

Saine Marcean, n'e(l pas

11

bonne que celle des carne-

fCS

de Vausirar<;l -

Tome 1X.

<!)

Dilitrr

11nc

~ierr>, ~·en

la mo_yer ou

!a

fendre

l.'"'

f.•

M A

g

657

• Toutes les pierres dont uous venons de

p~rlcr

fe ven–

de_nr

:IU

pié-cube, depUlS

!O

rol< JUÍqu'a

) O ,

quelque–

fOIS

3 tivres;

&

augmeocenc

OU

diminuent de pri:t:

fe-

Ion la quanriré des .édifices que l'on Mrir .

'

La pierre de Senlis fe tire de< canieres de

S. Nico–

las, prf:s

Sen

lis.

a.

diz lieues

de Paris,

&

porte:

d~puis

d?uz.e jufqu'i

feil.e

pouces de

hauteur

de banc ; cene

pterre e(} aum appellée

/iqú.

Elle efl cres-blanohe, dure

&

pleine, nCs-propre aux plus beau}¡ ouvrages d'Archi–

teél:ure

&

de Sc¡¡lprure . Elle arrive

a

París par la ri-

viere d'Oife, qui fe d.écharge dans la Seine,

,

La

pierre de

Vernon

3

douz.e

lieues

de

París , en

Normandie, qui porte depuis deux piés Jufqu':Lrrois piés

de hauceur de banc' e(l aum dure

&

•uffi bloncbe que

celle de

S.

Cloud. Elle ell

UA

peu difficile :i tailler.

a

cauCe des coailloux done elle

dl

comp<>fée ; on en fait

cependam plufieuro ufages, mais principalemem

p~ur

de&

figures,

La

pierre

de Tonnerre

a

trente lieues de Paris, en

Champagne, qui porte depuis tei1.e ¡utqu'ii dix-huit pon–

ces de hauteur de banc, efi plus tendrc, plus blanche,

&

auffi

pleine

que Je

tiais;

Qt\

ne s'Cil

Ceu

a

caure

de

fa cherté, que pour des

v:1fes,

termes, figures, colou–

ues, reroblcs d'autels,

tombeaux

&

amres

ouvrages de

!=ette efpece, Toure la fonraine de Grenelle, ainfi que

les ornemens, les flatues du chceur de S. Sulpice ,

&

be:¡ucoup

d~a\.ltre&

ouvrages de

cette n:uure, fom faits de

cecee

picrr~.

La· piefre de meulierc ainfi appellée, paree qu'elle erl

de

m~mc efpec~

a

peu pres, que eelles dont onr faic des

meules de moulins, cll une pierre grife, fort dure

&

p~

reufe

1

a

laquelle le

mortitr

s'attache

beaucoup

mienx

qu·a

toutes autres pierres

pleines, éram

compofée

d'un

granr,!, nombre de cavicés . C'etl de roures les

má~on­

neries la

meilteure

que

t'on pui!fe

j:unais

faire, fur·tout

lorfque le morder e(l bon,

&

qu'on lui donne le tems

néceffairc pour fécher,

~

caufe de la grantle quaorité

qui entre dans

les

pares de

cene pierre :

raifonpour

ta–

quelle les

,murs

qui en foot fqi" font f\Jjets

a

taffcr

bcau–

coup

plus que

d'aotres . On ''en fert aux

environs

de

Pam . comme

a

Verfailles,

&

aillcprs.

!,.a pierre fufiliero cfl une pierrc dure

&

f~che,

qui

tient de la

nature

dh oaitlou:

une partie du pont No–

tre-Dame en efl bici.

11

y en a

<l'autr~

qui c!l grife ;

d'autre

encoro

plus petite:

que l'on nomme pierre

a

fu–

fil' elle ell

noiro,

&

fert

a

paver

le~

terralít&

&

les

baffins

de

fonm.ioes;

on

s'en fert en

N ormandie

pou r la

conflrud ion de• l>i timens .

l;e grais efl une efpece de pierre ou rochc qui fe croo–

ve

en

be!luconp

d'endrohs,

&

qui

n'ay:mt point

de

lit,

fe débite fur tous fens

&

par carrean x, de telle gran–

deur

&

¡;roffeur qqe l'ouvrage le demande. Mais les

plus ordmaires font de deux piés de long , fur un pié

qe ljauteur

&

d'épaiffeur . 11

y

en a dC' deux efpeces ;

t'qne

tc;ndre,

&

l'autre

dure. La premiere fCrt 3 la

con ...

O:rnétion

des batimcus,

&

fur-tout

des ouvrages

rufii–

ques, comme cafcades, grottes, fontaines,

refcrvoirs,

aqueducs,

&<.

tel qu'il s'en voit

a

Vaux-le-vicom te

&

ailleurs . Le plus beau

&

le meilleur el!, le plus blanc,

fans fil, d'une dureté

&

d'une couleur égale.

Quoi~n'il

foit d'un grand paids,

&

que les membres d'archit<élure

& de fpnlpture s'y raillent difficilement, malgré les ou–

vrages

que l'on en

voit,

qui font

f.1its

avec

beaucoup

d'adreffe; cependant la néceffité

contrain~

quelquefois de

s'en

fervir pollr

la

conrtru8ion

des

grands 6difioes,

cam·

me

a

FQntaineblcau'

&

fon toin

llUI

environs;

r~s

pa ..

{emens doivenr 6cre piqué5, ne pauvant

~tr~

tHfés

pro ...

prement,

qu'al(ec beaQooup

de

tems .

.!,.e grais dans fon ¡>rinoipe , étant compafé de grain•

de Cable unís enfemble

&

anachés f<tc'cem

>~eme

m les uns

aux

aurres , paur

fe:

fo.rmer par la

fuite

des

tem un

bloc ;

il

e(\

évident

que

fa cont1itmion aride

~xige,

lors

do

1&

conflru6;lion, un monier compofé de chaux

&

de

ci–

mcnc,

&

no.n de Cable; parae qu'alors les ditférerves par–

ties anguleufes du cirw::nr,

s'infinuam

dan:;- le grais avec

une

fo~te ~dhéreoco,

uniffenc fi bien par le fccours de

la

~haul,

toures les parties de ce foffi le , qu'ils ne font

pour ain(i

dir~

qu'un

tQut! ce qui rend ceue

conflru-.

qlion indi(foluble,

&

trcs-capable de réfifler aux injurcs

des

tern~--

L,e p,onode Pan<s fur-Yonne en eil une pren–

ve;

tes

arch.es

ont

fah:antt:J.·douze

pié'\ de.

hr~eur,

!'are

cfl furbailfé,

&

les vauffoirs de plus de quatrc piés de

1ong chacun, out

été

enduits de

ch3ui

&

do

ciment

,

&

non de (3blc ' il faut cepeodam avoir foin de formcr

des cavi_rés en zig2ag daos les lit¡ d.e cettc pierre, a6.n

Qooo

quc.

Q1oye , ou par

de~ p~nie•

tend,es <¡ui fuivent le lit de la

l'ierre .