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M A v

ncs, l'on comprend ccoJ; dont on fe fert aétuellement

dnns les Mrimcns,

&

dont les carricrcs font encare e i–

Onntes. On ne l'emploie le plus commuoc!mem,

il

cau–

Ce

de

fa ch

ertc!, que par

rev~ti!Tcment

ou incru!lation

c!tnnt

ra.re

que l'on en faiTe ufage en bloc,

a

1' ex

ce~

Ption des vafes, figures, colonnes

&

autr~' ouvra~e~

de

ccue cfpccc.

11

fe

trouve d'alfez beaux

exemples de

l'empl01 de cctte mntiere dnns la dtcorntion iotc!ricure

&

extérieure des

eh!re:~ux

de Vcrfuillcs, Trianon

lar–

ly , Sceaux,

&<.

aioli que dans les différcns b¿fquets

de leurs ¡ardins.

Quoique

1:1

diverlité des marbre• foit infinie

on les

rc!duit cepend m :\ deux efpeces; !'une que l'on' nomme

"llenu',

&

l'autre

brc~lu;

cclui-ci

n·~umt

autrc chofe

qu'un amas de petits cailloux de dilférente couleur for–

~cment

unís cnfemble, de maniere que lorfqu'il fe ca!Te,

11 s'en forme autant de breche qui lui ont fait donner

ce nom .

IJ_eJ marbr:u ""tit¡un

.

Le marbrc antiquc, dont

les

cameres é totent dnns la

G

rece

&

dont on voit enco–

re de

fi

bellcs tlatues en ltalie ,' etl nbfolumem mconnu

au¡ourd'h ui;

il

fon défaut o n fe [ert de celui de Car–

rarc.

L e lnpis etl etlimé le plus beau de tous les mnrbres

nntiques; f.1 couleor e(t d'un bleu foncé, moucheté d'un

nutre blcu plus

el

air, urant for le célcCle,

&

cmremc!–

U

de qoclques veioes d'or. On ne s'en fert'

a

Callfe

de fa rarerc!, que par

jncrunacion, tel qu'on en voi¡

quelques pieces de rapport

a

plufteurs

tables dnns les

apparrcrnens

<le

Trinnon

&

de M nrl y.

L e porphyre, du grec

_,,_,¡,.,

pourpr<,

p•lfe pour

le plu

dur de tous les mar!¡res antiqoes ,

& ,

apres

le

lapi , pour un des plus peaux;

il

fe

tiroit autrefois de

In Nurnidie en

trlqne, raifon pour laquelle les ancicns

l'nppelloient

/tapir

Numid;ou;

il

s,en trou"e de rnugc,

de verd

&

de gris , Le porphyre rouge en fort dur; fa

couleur etl d'un rouge foncé, couleur de líe de vm,

fcm é de petite

tnches blanches,

&

rc~njt

tres·bien le

poli . L es plus grands

morceau~

que l'on en voye

~

préfrnt, font

le

¡omb~u

de Bacchu

dnns

l'c!glife de

f.1 ime Conlhnce, pres celle de

r.~inte

Agnes hors les

anurs de Rome; celul de Pntricius

&

de

{(i

femme dans

l'églifc de fqjmc Marie ffiBJCUrc; celui qui en

[ous le

porche de 1,\ R otonde,

&

dnns l'intérieur une par¡íe du

pavé; une frife eorinthienne, plufteurs tablrs dans )es com–

partimcn du lambris; huir colonnrs

au~

petits amels,

ainli que plulicurs nutres colonnrs, tombeaux

&

vafes

que l'on confcrve

Rome. Les plus

f~rnnds

morcc-:tuX

que t'on va e en

France, font

{a cuve du roi D ago–

bert,

d~ns

1 églifc de fnim Denis en France,

&

qud–

<lues bulle , tobles ou

v~res

daos les mngalins do roí.

L e plu

beau

dl

celui done le rouge en le plus vif,

&

le

tnch!'S ks ph1s blancfles

&

les plus

p~tites.

Le por–

phyr~

vcrd, qui ctl beaucoup plus rnre. a la n)ilmc du–

rcté que le précc!dent,

&

etl en¡rom21é de petites ta–

ches vertes

&

de pems point gris. On en voít encare

q uelques cables,

&

quelque

vqfes . Le porphy re gris

etl tnchet,< de noir

&

etl hraucoup plus tendre,

L e fcrpcntio, appcllé par les nncicns

opbita,

dn grec

' ' ",

[upmr,

:1

c:J.ufe de

r;,

couleur quí imite cellc de 1>

peau d'un fcrpcnt, fe tiroit

anclconen1ent

des carrieres

d 'E g pte.

e marbre tiene be11ucoup de la dureté du

porph re¡ fa eouleur en d'un verd brun' ml!lée de quel–

ques cache

qunrrées

&

rondes, ninr. que de qudques

veines J•llnes,

&

d'un vrrd p!\1

couleur de ciboule.

a

rareré f.lit qu'otl' ne l

'empl

oie que par incrutl•tion. Les

plus grands 111orceaux ql.le l'on en voit, font deux co

Jonne dans Pég1ife de

.

Lsurent,

tn

/ruin'',

ñ

Ro–

me,

&

quelques robles dnns les compartimens de pa\•és,

ou de lambris de plulieurs édilices ontiques , te! que daos

l'intc!rieur d11 pnnthéon, qurlques peutes colonnes co–

r inthietlnc. au tabrrnacle de l'églifc de· Csrmelites de

la ville de Lyon ,

&

quelqurs t-lbles daos

les apparte–

m ens

&

dnns les magalins dlt roí.

L'albltre, du grec

...,...

,;.~

...,. ,, cft nn mnrbre blaoc

&

tr~nfpnrcn,,

Olt varié de plulieur couleurs, quí fe ti–

re des

!pe

&

des Pyrénées; il e(\ fort cendre au for–

t ir de la cnrriere,

&

fe dnrcit beaucoup 3 l'nir

11

eQ

a de plulicurs

efpcc~s,

le blanc, le vnrié, le¡ mou{11hu–

to, le violet

&

le roquebrue. L'alb1tre blaoc fert

i

fui–

re de

vllC.

,

tigures

nutres ornemens de moyenne

grandeur . Le ''arié

Ce

dh•ife en uois efprce ; la premie"

re fe nomme

qrrenl"l;

l.

feconde

Ir

ft<~<ri,

&

la troi–

fieme 1',,

.rrato .

L'oricnt111 fe divi[e encare endrux

1

doot

!'une, en forme d'o¡:ata' etl melée de veines rofes'

J

u–

n

,

leues,

&

de bllnc plle; on voit daos

lo

galerie

de

erf<

ill<~

P.lufteur vafe de ce tnltbre, de moyen–

ne gr11ndeur. L'autre efi ondé

&

m~lc!

de

v

ines gri-

M A

9

66r

fes

&

roo!Tes par

lon~ues

bJt.

.:>.

11 G

trom•e dl!tr le

bofquet de l'c!toile 3 \'erfaille>, une colonne ionique

de

cette efpece de m•rbrc, qui porte un bulle d' Ale an–

dre.

L'alb~tre

fl<uri ell de deux eCpecc.;

'u11.:

cll

•~c:hetéc: de toutes Cortes de couh::tln ,

e

"mme des

t

lcttrs

d•oñ

il

tire fon nom; l'autre, vciné e

tOran~ d'1~

J.CC,

en g)acc!

&

tranfplrCot;

il

fe

trOU ''e eneore dom Ce

genre

d'.1lb~tre

qu'on nppellc en lttlit:

J

p~(ore1,

p3rce

que ces taches re!Temblent en que!4ue fonc

il

<les mon–

tons que l'on peint dan• le-. payoage . L'albltre a¡;nta–

to

etl

de

m~

me que l'albltre oricnral; mai

d m

le•

couleurs fom plus pites. L 'nlbhre de moutahuto e!l

fort tendre; moi

cepcndam plus dur que

les 1gatcs

d' Allemngue, nuxquelles

i1

rciTemble. Sa couleur en

d'un tbnd brun, mdée d..- veine

~rife

qm fcmble imiter

des figures de cortes

g~ographiques

¡ il s'cu

trouvc une

tablr de cette efpece dnns le fall<>n quí précede la gnle–

rie de Trianon . L 'n!Mtrc violet ell ondé

&

tranfpn–

rent. L 'albitrc de R oquebruc, qui

ic

tire

o

u pnys de

ce nom

Cll

Languedoc' en beaucoup plus dur que ks

prc!cédens; fa couleur etl d'un gris tbncé

&

d'un rouge

brun par

grande~

raches; il

y a de tour

ces efpece•

de mnrbrcs dans les appartcmcus du roi, foit en t:tblcs,

tigures, vafes,

&~.

L e granit, ain li appcllé, paree qu'il etl morqué de

petires tache

formées de plu!ieur

grains de !!lble> eon–

denfés' e!l rre -dur

&

ret;oit

m~l

le poli;

il

etl évodeut

qu,il n'y a point de maore doot les

:,meteos n'a)'t:tH

tiré

de li grands morceaux,

&

en li grande quantité; po·fque

la plúp:ur des éditices de Rome, JUfqu'aux maifons des

particulicrs, en étoteo t decoro!

. Ce marbre étoit fnns

dome tres-commun, par la quantitof des

~rones

de co–

lonn¡:s qui fcr vent encare aujonrd'hui de borne

don

rous les quartiers de

)3

vil!e .

ll en efi de plulicur< c–

fpeces; ceh¡i d'Egypte, d' ltalie

• de Dauphioté; le \Crd

&

le violet. Le granit d' Egvp¡e, connu tous le no

m

de

Tbcbarm>n mnr¡nor,

&

qui fe tiroit de la Thébatdc,

el} d' un fond blanc fnlc, ml'lé de

peti~es ta~hc<

grite

&

verd1 tres,

&

prefque auf!i dur que le porphyre. De

ce marbre fonr les colonnes de Cainte

oph>e

a

Con–

tlantinople, qui pa!Tcnt 40 piés de hautcur. Le

¡;r~nit

d·ltalie qui, fe loo M . Félibien, Ce

tiroit des c•rricrc>

de l'tle d'Elb , n des prtites taches un pcu vcrditrcs,

&

etl moins dur que celui d' Egvpre. D e ce marbre

font les feize colonnes corinthknnes du porche du Pnn–

théon; ainfi que

pturieurs

en

ves

de btins fervnnr aujonrd'

huí

a

Home de baffins de fontaines

L,c

~rauit

de Oau–

phinc! qui fe tire de córe du

~h6ne,

pres de l'emb.•u–

chur~

de L ifere, etl r¡es-ancicn, comme

il

p~rolt

par

plulieurs cQionne qui font en Pro vence. L e granit verd

etl une efpece de f<rpcntin on verd antique,

m~lé

de

petites raches b\anches

&

verte ; on voit

i

Rome plu–

Jieurs colonoc de cene efprce de marbre. Le granit vio–

Jet

qui fe tire des qrríeres d'Egypte, e!l

m~lé

de blanc,

&

de violet por pemes raches . D e ce mMbre foor

1:t

plilpart des obéli[ques Mtiqurs de R ome, rel que cen-r

de faim Pierre du Varican, de faint J eao

d~

Latran, de

la porte du Pcuple,

&

autre .

Le marbrf de ja[pe, du grec "",

wr.l,

ctl de cou–

leur \•erd!tre,

m~lé

de pctitcs taches rouges. JI

y •

en–

care un ¡o[pe :mtiqae noir

&

blanc par petires mche

,

mats qoi ell tres-rare.

Le marbre de ParQS fe

tiroit autrefois d'une !le de

1'

rchipel

nommée ainli,

&

qu'on appelle auJourd'hui

P~ris

ou

P.,riff"a.

nrron lui avoit

dannú

le

non1

de

morhr~ lvcbnit~J,

du

~rec ~u;c.r•c

,

1t1U

ltlmpe

1

pare;: qu'

on le tallloit daos lés cnrrierrs

a

1 h:¡miere de

l•mpcs.

n couleor en d'un blanc un peu ¡aune

&

tron(j>arcnt'

plus tendre que

cdui

dont

nou~

nou

fervons mainte·

qam,

approch~nt

de

l'~lb~tre,

rnai pa• li blanc

¡

1• pi

-

part de · llames anrlqurs font de ce marbre.

Le marbre verd 2ntique, dont te

c~nieres

foot

¡er–

dues, etl tre -rare. Sa coqleur etl m

U

e d'un ver

de

gnon,

&

d'u'l venj ooir par taches

d'iné~ale

forme

&

grnndeur; il o'en retle que quclques chambraoles dJo

le vieux ch5teau de Meudon .

l,e

m~rbre

blane

&

noir, dont les caerieres G m p<r–

dnes' en mélé par plaques de blanc rre pur'

&

de noir

rrc!~-noir. D~

CC

In

Ubre

(Qnt

deu~ pet~tes

cotonnes CO•

rinrhicnne$ d;¡ns 1> chJpelle de:

. Roch "'" \hthurins,

deux aurres comPOr.t'<. d•n celle de

Roil~in

• ""' Feu'l–

lan

rue

. Honoré, une belle cable au

tornbeau de

Louis de In Trémouille aut

élellins , aintí que

le•

¡>ió· d'etlaux

&

le parcmcot d'autel de la chnpelle de S

Beooit

dao~

l'o!glife de

. Denys en Fr:mce, qui en font

iuarutl~

.

L e cr.orbrc de petit antiqoe etl de aue dern;ere efpe–

ce, c'en.-:1-dire bbnc

&

noir ; ouh plus brouillc!,

&

par

petttes