MA9
Pierrt dt foruhtt,
en quclques endroits, celle du fond
<le la carriere, qui n'étant pas formée plus que le bou–
zin, cfl de nulle valeur.
Pierr~ h'llmiJ~
,
celle qui n'ayant pas encere cu le
tems de fécher, efl fujette
a
fe fuilleter ou
a
fe geler.
Pitrr. graJTc,
celle qui étaot hum ide , dl par confé–
queut fUJCtte
a
la gelée, cornme la pierrc de ciiquart .
Pitrre fertil!.tr!e,
celle qui
~tant
e<pofée
a
la gelée,
fe délite p>r feuillet,
&
tombe par écaille , comme la
lambourde.
Pierre dllitle,
ce! le qui apres s'étre
fcndue par un
fil de Con lit, ne· peut erre taillée fans déchet,
&
nc peut
ferv ir aprcs
cel~
ql1e pour des arrafes.
Pierrt moN/i,h,
celle qui el! graveleu[e,
&
s'égraine
i
l'hurnidité, camtne la laJ.nbourde qui a
particulieren1ent
c e défaut.
Picr1't
[lile,
celle qui fe trouve ca!fée par une veine
ou un fil qui court ou qui traverfe.
Pierr. moyh,
celle dont le lit n'étant pas é¡:alement
dur, dont on <'lte la moye
&
le tendre, qui diminue fo n
ép~Hfeur,
ce qui arrive fouvent
a
la pierre de la chan!fée.
J)n
dt!fa~t~ts
de la
pi
erre, pm· rapport
ti
la main-d'a>u–
vrt-
On appelle
picrr< gaucht,
celle qui an fortir ele la
main de l'ouvrier, n'a pas les paremens oppofés p:lral–
leles , lorfqu'ils doivent l'érre fuivant l'épnre
(e),
oo dont
les forfaces ne fe
borooy~nt
point,
&
qu'on ne f.1u roit
retailler fans d<'chet .
Pi<rre couplt,
celle qui ayant été mal taill6e,
&
par
eonféquent g3tée, ne peut fervir pour
l'endroit ou elle
avoit été deflinée.
-
Fierre en dllit,
ou
dllit en joint,
celte qui daos un
eours d'affifes. n'ell pas pofée fur fon líe de la m eme
tnan(ere qu'c;lle a été trouv6e dans la carr1ere, mai¡ au
contraire tUr
un de fes
pare1nens.
On
dillingue
pierr~
en
diiJt
de
dt!lit
en
ioint,
en ce que l'un el! lorfque la pier–
re écant pnfte, le parement de lit fait porement de f•ce,
&
l'autre lorfque ce merne parement de lit fait parement
de joint.
·
Dt la pierr. ftlon
fú
fapon<.
On entend par
faron
la
prem iere forme que r<ctOit
h
pierre,
lorfqu'elle fort de
la
carriere pour arriver au chantier,
ainfi
que
celle
qu'on
lui do nne par
le fecours de l'appareil, felon la p11ce
qu'ellc doit occuper dans le
b~tirnent;
c'ell pourqopi on
appel!e.
j':Jierre
au
binard,
celle
quien
en un
fi
gros volume,
&
d' un
li
grand poids, qu'elle ne peuc ctre tranfpnrtée
fur l'attelier,
par
les aharrois ordinaires,
&
qu'on
en obli·
gé pour cet effet de tranfporter fur un bioard, efpcce
de ehariot tiré par plufieurs chc\·aux attelés deux
a
dcux.
ainCi
qu'on
l'a
pratiqué au L nuvre,
pour
de pierres de
S
L eu, qui pefoient depuis doo7.e jofqu'a vingt-deux
&
vingt-rrois milliers , doot on a fait une partie des fron–
tons.
Pitrrt d'/chanú{lon,
celle qui efl afiojettie
~
oRe me–
.fure
envoyée par
l"appareilleur
aux
carrlerei'
&
a
13-
quelle le carrier cfl obligé de fe conformer avant que
de
la
Jivrer
3
l'entrepreneur; au lieu que toutes les au–
tres fans aucune mefure
conOatée,
fe
livrent
a
la
voie,
&
ont
un
priA
co urant
.
p¡~y,.~
en debord,
cell
e
que
les carriers envoieot
a
l'attelier, fans
~cre
commandée.
Piu·re
velru,
celle
qui
dt
brute, telle
qu'on
l~a
ame–
néc de fa carric
re
au chantier
1
&
a_
laquelle
OD
n'a point
encorc
travaillé .
Pi~rre
bien
fait~,
cclle: otl
il
fe
trouve
fort-peu de
déchet en l'équarifiaot .
·
Pierr~
lhouz.inle ,
celle dont on a
6t~
tour le
lcndre
&:
le bouzin .
Pit>rrc tranchle,
celle
0U
l'on
a fait une
tranchée
nvec
le marteau,
fig.
89. dans toote fa hauteur.
a
detfein d'en
couper.
Píerrc dt!bitt!e ,
celle qni en Cciée. La plerre dore
&
ia pierre tendre ne fe débicent point de la
m~me
ma–
n iere. L'nne fe débite
:l
la fcie fans dent,jig . 143. avec
de
l'cau
&
du grais comme le liais, la pierre d' Arcueil.,
&<.
&
l'aotre a la fcie
a
dent,
Jig.
'4f· comme le S.
Leu ,
le
tuf, la
craie,
&c.
Pi~rre
de
haut
&
bar appareJI,
celle qui
porte
plus
ou
rnoins
de
hauteur de
banc,
2prl:s
avo ir été
atteintc
jufqo'au vif.
Pi~rre ~n
chantier
ce11e qui fe
trouve callée par le
tailleor de pierre,
&
difpor~e
pour érr7 taillé<:.
F iorrt •fmí/lü ,
celle q01 efl éqoarne
&
tatllée grof–
fieremenr avec la pointe du marteau, pour erre cmployée
dans les fondations, gros rnurs,
&c.
ainli qu'on l'a pra–
T omc
IX.
(t)
Une
ópu re
en
\\D
defrein ou développcment géomé–
trique des Jignes droites
&
courbes des vodtes .
M A
9
-
659
tlqué aux cinq premicres a
m
fe, des fondemens de la nou–
velle églife de Saiute Génevieve,
&
a
ceox des Mci–
mens de la place de L oui s X
V.
p¡_,r, ha<ht!e,
celle dont les paremens font dreffé>
avec In hnche
A
du marteau bretelé
fix · 93 ·
pour o!tre
enfuite 13yée ou rulliquée .
P íerre
l~yle ,
celle dom les paremens font rravaillés
au rnarceau bretelé,
fiK·
9t.
Pi.rre rufli<frdc,
celle qni nyant été éqnarrie
&
ha–
chée, el! piqoée groffierement avec la potnte do mor–
teau,
fig.
89.
Pierr.
pi<ft~t!e,
celle dont les paremcns font piqu<:s
avec la pointe du marceao,
fi.~.
91.
Pi~rre
rairle
ar1
f~r,
ou
riftée ,
celle qui
:e
été paf–
fée au r ifiard ,
fig .
114.
&
ltf.
Pierre traverfle,
celle qui apres avoir
été brel elée
les traits des bretelures tC croifent.
'
Pierre p_olie,
celle
q•Ji
~tant
dure,
a
re~
u
le poli a
u
grais,
en
forre qu'il ne
psrolr plus aucuucs m:trqucs
de
l'outil avec
lequct
on
l'a
tra vaillée.
Pierr. taillh ,
celle qui ayonc été conpée. el! taillée
de nouveau :tv
e
déchet: on appelle encore de ce
no n1
celles qui pro"ennnt d'une
détnolition,
a
étti
taillée une
feconde f01s, pour
~tre
de rechef mife en ceovre.
Pi
erre
faiu,
celle
qUI
en
entieremcnt
tailléc,
&
pr~ta
a
étre enlevée, pour ctre rnife en place par le pofenr .
Pícrr. 1tttte,
celle qoi el! équarrie
&
atteinte juf–
qu'au
vif.
Piorre rttournl.,
celle dont les paremens oppofés font
d'équerre & parallcles entre eux .
Picrre
lo11VIe,
celle qui a un trou méplat pour rece–
voir la louve.
jig.
163 .
Pi
erre
d'~ncoi_r.n11re,
celle qui
ayant
deu~
paremen¡
d'éqoerre l'un
a
l'autre, fe
trouve placée dans l'angle
de quelqucs avants
ou
arrieres corps .
Pitrrc pa•·peigntJ,
de parpein, ou
faifant
parpein, celle
qui traverfe l'épaiffeur du mur,
&
fait
p~rement d~s
deur
cóté~;
on l'appelle encore
pamiere_OC.
Pierr. fufiblt,
celle qui chnnge de mrure,
&
devienr
tranfparente par le m oyen du fou .
p;erre flatumrc,
cellc
qni
étant d'éohantillon,
efl:
pro–
pre
&
deOinée po ur faire une flatue .
Pierr. fichh,
celle dont l'intérieur do joint ell rcm–
pli
de
1nortier clair
ou
de coulis.
PierreJ iointoyét's,
celles
dont l'ex térieur des joints ert
J>ouché,
&
ragréé de morticr fcrré, o n de pliltrc .
Pierres fúnttJ,
cellcs
qui
po ur
faire l'ornemcnt d'un
mur
de
face.
o u
de
tcrralfe,
fo nt
féparées
&
compnr~
tics en maniere de bo!fage en liaifon, foic en relief o u
feulemeor marqoées
Cur
le mur par les endoits ou erepis.
Píen·u
a
boffag«,
ou
de •·o(ond ,
cclles qui
~tant
po"
fées, reprefentenc
la hnuceur égale des affifes , dom le<
JOints fotH refendus <le différences manieres .
P i.rrn artiji<iella,
toutes efpeces de Qriques , tulles,
carreaux,
&c.
pétries
&
1noulées, cultes ou crucs.
D e la pi<rr< Jdon fu
ufa~a .
On nppelle
premie" pier–
re,
cclle
qui avant
que d'élever un mur de fondntion
d'un éditice, el! deClinée
a
renfermer dans uqe cavité
d'unc cercaine profo ndeur, quclque médaillcs d'o r
011
d'orgent, frappées rdativemenc
~
la dell ination du mo–
nument,
&
une table de bronze, fur laquelle tonr gra–
vées les armes de celui par les ordres duque! on con-
0.-uic l'édifice. Cette cérémonic qul Ce faic nvec plus ou
moins de magnificence, felo n la dignité de la perfonne,
ne s'obferve cependant que dans les édifi ces ropux
&
publ ics ,
&
non dans les bAtimens particniiers. Cet ufa–
ge e1tifioit du tems des Grecs, & c'ell par ce moyen
qu'on a pu apprendre les époques de l'édi6 cntio n de leors
monumens, qui fans cene précaution feroit
tombée
dans
l'oubli, par la c!ellruaion de
leurs b&cimeos, dans les
différentes révolutions qoi font furvenues .
Derniere pien·e,
ce11~
qui
G:
place
for
l'
u.ned~s
_face s
d'nn édili ce,
&
for laquelle on grave des
tnfcrtp!lons,
qui apprenncnt
:i
la polléricé le motif de ton éd ificacion ,
ain!i qu'on l'a pratiqué aux piédellaux
~es
places R o yo–
le
des V idoires, de Vendó me a P•ns,
&
~ux
fo n•
tai'nes publ iques , porte S . Martin, faint Denis , fnim An–
taine,
&c.
.
.
.
Pit n ·e perde ,
celle qm el!
fa~
te en dalle
(u ), &q
U<
fe pofe fur
le
p:lV~
d't,ne
cour, remife. o u
écur.ic , o u
qui
s'encaGrc dans
un chaffi s auffi de pterre,
fo1t
po ut
donner de l'air o u du jour
a
une cave' o u fur un pu i–
f3rd pour donner patfage au< eaux pluviales d'une o u do
plu!io01s cours .
O
o o o
~
Pier-
('*)
D allt
en une picrre platte
&
tres-mince ,