Jugcait ii-prapos
rieur, il faudroit
placer en-dedans
cre en-drhars.
MA9
de les faire p¡:rpcndiculaires
il.
l'ené–
alars leur danoer plus d'épaiífeur,
&
les camrcfarts que l'un aurai¡ d\1 m<t-
. Quelques-ons dannent
il
leur fammet la
l'ixi~me
par–
tte de leur haureur,
&
de talur la fepoieme partie:
d':lll–
tre
ne .donnent, 3
~e
talut que In
huitie1ne
partie. Vi–
truve d1t que
1
épat!Teur de ces murs dait €tre
rela–
tive
a
1~
pau!Téc: des
terres '
<!.¡
que
les caotrefarrs
que l'ao
y
•Jaute foot fairs paur le fortifier
&
!'empa–
che~
de fe détruire ;
il danne
ii
ces camrefarJS, paur
ép~l!Teur'
pour faillie'
&
paur intervalle de l'un
a
l'au–
tre, l'épaiífeur du mur, c'e:fl·:l-dire qu'ils daivenr érre
<¡Uarrés paT leur fomtnet,
&
Ja di(boce de J'un
a
J'au–
tre .auffi quarr6e; leor emparrement, ajaure-t-il , dait
av01r la hauteor du mur .
Lorfque l'oo veut confiroire un mur de terraff'e , on
cammencc d'abard par l'élever jufqu'au re1.-de-ch•ulfée,
en lui
dannan~
une épai!Tem
&
un talut canvenables
a
la pau!fée des teffcs qu'il doit fauter¡ir: peodant ce tems–
lil'
on fai¡ plufieurs ras des tcrrcs qui daivent fcrvir
a
remf>lir
le
folfé, felon leurs qualités: enfoite on er¡ fair
apporter pres du mur
&
a
quclques piés de lorgeur' en–
viran un pié d'époi!fcur, en
cammeo~ant
par eelles qui
ant le plus de poulfte, réfervant pm¡r le haur celles qui
en ant mains.
Préc~utian
qu'il fuut ntce!fairemeor pren–
dre,
&
fans lac¡uelle il
~rriveroit
que d'un cótc! le mur
ne fe trouverair pas alfcz fort pour retenir la paulfée
des terres, tandis qpe de
]'autr~
il fe trouvcroit plus fort
qu'
il ne feroir nécelfaire. Ces terres ainfi apportées, an
en
fs.itun lit de memc qualiré que l'an pafe bien de ni–
ve
an,&
que l'on incline
du
córé du rerrein pour
les
empcchcr de s'ébau\er,
&
que t'an alfcrmit enfuicc en
les battaur,
&
les arrafant
il
mcfure: car fi on remct–
toir
il
les 1-attre apri:s la connruétion du mur' oon-feu–
lemcot elles en reroient moins fenncs' paree qu'oo ne
paurroit battre que la fuper6 cie, mais encare
il
(eroir
it
craindre qu'on
n'~branl~r
\a
folidité dn mur . Ce lit (ait,
on en recQmmcnce un nutre,
&
aintJ de
fuicc,
jufqu'~
ce que l'an foil arrivé nu re1.-de-cl]au!Tée.
D,
la pierre
.,,
glhlr«l.
De tous les matériaux com–
pris fous le nom de
»>«F•1fturi\·,
la pierre tien¡ aujourd'
hui le premicr rang; c'erl pourquoi nous exphquerans
fes différer¡tes efpeces, fes qua\irés, fes défams, fes fa–
~oos
&
fc:s
ufages;
aprCs a--voir die un m
t
des
carrie~
res dall! ao la tire,
&
cite! lrs aureurs qui oot tcrit
d~
l'art de les r<!unir enfemble, pour parvenir
a
un~
(:00-
llruéhon fotide, fait en enfei¡;qant · les d6veloppcmens
de leur coupe, de Leurs joints
&
de leurs Lits
relative–
ment
¡¡
la pra¡ique, foit en démamram géomérrique–
n¡ent
1~
reQCantfe \les lignes, la noture
d~s
courbes , les
feé1ians des folides,
~
les
connailiJ~nces
qui demanden!
une érude paqiculiere .
On dillingue deux chofes également intérelfantes daos
la
coupe des pierres, l' ouvrage
&
te raifonnemem , dit
Viuuve; l'un convient
a
l'artifan,
&
l'autre
i\
l'::trtifie.
Naus pquvons regarder Philibert DeJarme, en
•r67,
camme \; premier
a
0
¡eur qui ait traité méthadiquement
de cet
srt.
. En
r64.1.,
lVbthurin ja11!fe
y
>jouta quel–
ques dfcauvertes, qu'il intitula,
le Jurel de I'A••chite–
élm•e .
Un au
apres, le
P .
Det~ut
6r p'lta1tre
un
ou–
vrage er\care plus protam:l fur cet art, 111nis plus relotif
-.uxllefains de t'ouvrier .
La
m~
me année, Abrohom
l3a!fe
mit
au jour le fyrleme de Defnrgue. En
17.1.8,
M .
de la Rue. renouvelln
le_ trnité du P . Deraut, \e
com!l1t;utá,
&
y fit pluficurs augmeotatians curieufes ;
enforte que ('an P"Ut
regarder fan ou'(rage. camme le
réfu\tar de rous ceux qni l'avaien.t
pr~céM .
fur l'nrt do
trait. En fin, .:n 173_7 , M. Fr:.rt.Jer, mgémeur en chef
des forrificatiOl\& de Sn M aje(\é,
C[\
a
df:r_nontrc!
\a
théa–
rie d'une msoiere capn,bte d'i\htflrer cette partie de 1'Ar–
chireé1ure, & la mémoire
d~
ce favam .
1\
faur favnir qu'avanr que la géa!"étrie &
)a
mé–
chanique fuifcnr deveJ.lues la bafe de 1nrt du rratt paur
la caup" dei pierrcs, an ne pau.voit s'af(urer précifé–
ment de l'tqui\ibr<; & de \'eftbrt de
1
pou!fée des
au–
tes
non
plus que de
la
réúflence des piés dr'>its, des
mu,rs
des contreforts,
&c.
de manjere
q
u~l'on ren–
cantr~it
lol'S de
l'ell~cution
des difficu\tés
<J.Uel'a n
n'a–
voit pu
pr~vair
,
&.
qu.'an ne pou vait rél
'audre qu'en
démolli!Tant au retandnnt eo ploce les parties défcfrueu–
fe
¡llfqu'i ce que
l'ceit
f\lr
rnai_!t~
mécontent; d'au
il
réfutroit que ces auvroges cauta>ent fouvcot beaucaup•.
&
duraient peu
fnns (atisfnire les hammes intellig<;ns .
C'
fi
done
¡¡
111
'tht!arit: qu'an ett maimenant redeubl<;
(¡¡)
Une
piem:
-eft
mc~tliDie
'·
larfqu'clh:
sécr.tf<:
fous k
MAQ
de la légéreré qu'on donne aux voutes de diiftrente
efpeces, ainCi qu•aux vouffi1res, aux 'rompes,
&~.
&
de ce qu'an erl parvenu iufeutiblemeot
!i
abandonner la
maniere de bhir des deruiers liecle ,
trap difficile par
l'irnmenúté des paids qu'il fal\ait tranlporter
&
d'un tr1-
~·it
be:Jucaup plus lent . C'efl
m~
me ce qui
a
donoé
lteu
a
oe plus emp\nyer la méthade des nnciens, qui
était de faire
des
colouncs
&
des >rchitraves d'un
fcul
marceau,
&
de préférer l'alfemblnge de plu fieurs pier–
res bien plus faci)es
:l
menr.e en oouvre.
C'ell
par Le
li:–
cours de c.erre thénrie que t'on elt po.rvenu
:l
fauteoir
des plnre-bandes,
&
:l
danncr :\ l'orchite&ure ce cara–
acre
de
vrnilfembl~nce
&
de
\égéroté
inconnué
:l
nos
prédéce/Teurs.
11
en
vrai que les archireétes gothiques
a nt pou!Té ues-loin la témérité daos
In
caupe des pier–
res, ntay:mt, pour ainti dire, d'::mrre but dsns
teurs
ou–
vrages que de s'arrirer de l'admiratia n. Malgré nos dé–
couvenes,
nous fot-nmes dt>venus
plus
tn 1dérk;
&
bien·
loin de voulair imiter \eur tra p grande hardieífe , naus
ne naus fervons de la facit!té de l'art du tr:tir que paur
des cas
indi[p~nfaples
relatifs
:l.
l'écooamie, ou
2
la fu–
jétion qu
1
exige cen¡un genre de con rlrué1ion : les pré–
ceptes n'enfdgnsnt pas une liogularité
préf<~mprueufe,
&
la vrni!Tembl:mce devant toujours
~tre
préfér6e, fur-rout
dans les arrs qui ne ¡endent qu':\ la falidtté.
On dil!ingue ordioairemeot de det•x efpeces de pierres;
!'une dure,
&
l'autre
t~ndre.
La premien: efl fans con ...
tredit, la meilleure:
i\
arri•·c quelquefais que aette der–
niere réfirle mieux :\ la gelée q\te !'nutre; mais cela n'ell
pas
ordin~ire,
paree gue les pnrties
de
13
pierre dure
:¡–
ysnt leurs pares plus coodenfés que celles de la tendre,
doivent
réfiOer
davantage atu
tnjures
des
tems
1
ainll
qu'aux courans des eau" daos
les édifices aqmuiques.
Cependao[, pour
pien
coonuirre
!:1
munre de la pierre,
il fuut examiner pourquoi ces dcux efpeces fuut fujcttes
~
la gc\ée, qui les fend
&
les détntit.
Dans t'alfcmblage
des
pani~s
qui campafent la piorre,
i\
s'y troqve des pares in¡perceptibtes remplis d'eau
&
d'hnmidi¡é
t.
qui, venam
ñ
s'eu~er pend~nt
\a gelée, fait
rffarr dsns les pares, pour occqper un plus gr>ud el·pace
que celui oU elle efi
n:tf~rn:!e;
&
la pierre ne pouv:nu
réfirler
a
c~t
cffbrr,
fe fond
&
lllmbe par
éclat.
Ainfi
plus la pierr e erl compof.!e de parties argittéufes & graf–
fes, plus e\te doit participer d'humidité,
&
p.arconfé–
quent
~tre
fujette
ií
\a gelée. Quelques-uns
craieor que
la picrre ne fe dérruit pns
fculcmcnt
ii
la gelée, mnis
qu'ellc !"e
tnOI\Iine (
n)
eo~ore
a
la !une: ce qui peut
;trriver
a
de cenaines el'peces de pierres, dont les rayons
de la· !une peuvent dilfo udre tes parties les moins com–
paéles. J\1ai;
il
s'en fuivfoir de-1:\ que fes rayons fe–
roient humides'
&
qH.e
veonnt
a
S.
1
introduire daus
les
pores de la pierre, ils (eroienr caufe de In féporstion de
fes parties qui
tarnbnnt infeufib\emenr en pnrcelles ,
b.
feroient paroltre mautinée.
'
D u carriern
&
dn pit!rre.s
t¡H'on t!ll
t ire.
O o np.pe11e
con1munément
carrit!rt
des lieux creuft!s fans teqe
A
(fig.
.1.6.) ,
atl
!u
pierre prend naill9.nce. C'eft de-la qn'
nn tire celle dant on fe fert pour
b~rir,
&
cela par des
ouverrures
B
en forme de puits, comme on en
voit
au~
enviroos de Pnris, ou de
plain·pi~
. comme
ñ
S . Leu.,
Trocy,
Maill~t,
&
ailleur~;
ce qui s'appe\le encore
ear–
rÍt!re Jle•;I'Vtr:U
Ln
pierre fe trauve ardinnirement dnns la. cnrriere di–
fpaféc par banc, dant l'épailfeu r change (clan les licu><
&
1> llnture de la pierre . L es ou.vriers q_ui lll tirenr, fe
non1n1eo~
carrit r:.f..
JI
faut avair pour príncipe daos les bAtimens, de pa–
fer les
pierrr~
fur leurs lits ' c'efl-ii·dire dans la meme
fituation
qu'el\e~
fe fom trouvé plncées daos la camere,
paree. que,
(e
ton cette finution,
~les (on~
capables de
ré(ifler
a
d.•
plus gr1nds
fnrdeau~;
au
lieu que pofées
fur un nutre fens, elles foor tres-Cujeues
3,
s'éclnter,
&
n'on~
pas
ii
beaucaup
pr~s tan~
d.:; (orce.
Les
bons ou–
vriers connoHTent du premier coup-d'atit
1¡;
lit d'une
pierre. mnis
r~
\'un n'y prend g<trde, ils ne s':úlujettif·
fell!
p~
roujours
la ·pofer comrne il fnut.
L a
pierre
"dure
fupportam mieu
que. t<>ute
au~re
u.n
poids conlidérob\e, amfi que
te~
mau
''"tS
~~~.
\
humt–
dit<!
ta. gelée, &c. il faut prendr.c
h
précautian de les
plac~r
de eréfc!renco: daos l<s endroits
expaf~s
:.
l'air '
réf~rvant
celles que.. l'oo -a.ura .reconnu, moms. bonnes
paur les. fondatians,
&,
aurrcs lieux
ii
coovcrr. C 'eft de
la premiere que l'on empla1e le plus corumunément d,ns
les graods tdifices,
[ur-~aut
ju!'qu':\ une ccrrnine h_nuteur.
La
m<:i\leure efl 1<> plus pleine, fcrrée,
la
moms. ca-
qu>l-
pou&e ,
&
qu'eUe fe rédui
ten
paufiiere.