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,

.

~A

9

.

rrc.5-mmccs, on

~o

auro1t autant

de tablcaux de

me: me

V.~on.

Cette invencion efl de M . le co mte do Cailus.

Marbrc fei)'1t,

peimure qui imite la diver lité des cou–

leurs , veines

&

accidens des

mar~res,

:i

Jaquel le on

donn~

une apparence de poli rur les bais ou fur la pier–

r~.

par le vernis

ql)~

l'on pofc delfus .

De

'"

brirra en g!n!ral.

L a brique en

Ull~

efpecc

de pierre artlficie\ \e, doot

l'ufag~

efl tres-néc¡:lfairc dliiS

b

conflru~ioo

<les ba timens. Non-G:qlement on s'en

fert

avantagcufemc:or

au

lieu de pierre, de moilon ou

de pl3.tre •

ffi\\ÍS enc0re

il

ell de certaios

Ji

enres de con–

tlrnétion qui exigen¡ de l'em ployer profé rablcment

:i

tous les autres m:uéri:lux, comme pour des volites

le–

geres, qul

~•igen¡

des murs d'une moindre épaiiTeur

pour eu retenir

la

pou(fée; pour des Janguettes

(

d)

de

<:heminées,

d~s

cot)tre·ca:urs, des

foyers,

&c.

Nous ·

avons vu ci-dev:Jr)t qpe cene pierrf'! étoit

rouge3tre

&

qu'~l le

(ejettoit en moQfe; nous allons voir

maint~nam

de que\ le maniere elle fe fabrique , connoilfance d'auranr

plns né"

celf~ire,

que dans de

c~rtains

pays

il

oe s'y trouve

fonve.nt

point de carrleres

a

pi~rre

ni

:l.

pl~tre '

&

que

par-la o

n efl forcé de faire

Qfag~

de b¡ique, de chaul

&

de rabie.

De la ttrre propre

ti

fttire dF la brique .

La terre la

plus propre

a

f~ire

de la briq ue

efl

C<ll)1munément ap–

pe\:ée

tera

glaife

;

la meilleure doit ctre de coukur

grire ou blanchitre , graffe, fans graviers ni cail)oux,

étant pll)s

f~cil~

a

co rroyer , Ce foin étoit fort recom·

m andé par Vitru ve,

en

parlant da

~elles

do

m

les an–

c iens fe

fervoienr

pntJ,r

Jes c1oifons,

Inurs.

plauchers

,

& c.

qui é¡olent

m~lées

de foin

&

¡je paille hochée,

~

p oint cuites, mais feulement féchées au foleil pendant

q uatre ou cinq ans, paree que' difoit·il, elles re ten–

den[

&

fe

dé¡retnp~nt larfqu'el!~S

faO[

t)lOUÍIIées

a

la

plqíe.

La tcrre qui

~11 rouge~tre

en beaucoup moins elli–

m ée pour Ce!

ura~e.

les briques qui en ront faites élant

plUS fujettcS

~

fe feujlleter

~ ~

fe réduirc eq paudre

~

la

g~léc.

V itruve prétend qu'il

y

a trois Cortes do terre propres

a

faire de la brique; la premie

re '

qui ell aum blanche

~ue

de la craie ; la reconde, qui ell rouge;

&

la tro

lie–

m e, qu'il appe) le

fablon tnál<.

<\u rapport de Pérault,

les interpretes de V itruve n'ont jamais ptt décider quel

était ce fablo¡1 mi le dont il parle,

&

que

Plin~

préteud

avoir

~té ClTiploy~

¡le ron tems po ur faire de la brique.

Philander peníe q ue c'elt une terre folide

&

fablonneu ·

fe; Barbara die

qu~

c'efl un rabie de riviere gras, que

i'o11 trouve en pel<llons, co mme l'encens

m~le ;

&

Bal·

dos rapporte qu'il a été appel\é

má{<,

paree qu'il étu·r

m olns qride que l'au¡re Cable. A u

refle ,

fans rrendre

gardt: fcruputeufer(\em

a

la couleur, on rcconnoura qu'

une terre el! propre

a

fai re de bonnes briques ,

ti apre•

une pet i¡e pluie on

s·'apper~oit

qu'en marchant delfus

elle s'attache

au~

piés

&

s'y arnarfe en grande quantité'

fans pouvuir la détacher facilcment, ou fi en la paitrif–

fanc d2ns les moin•

oq

qe peur

1~

divi(er fans peine .

D~

la

mawi~rt d~

fqire la brit¡ue .

AprCs avoir f hoifi

un efpace de terre convenable ,

&

l'ayam reconnu éga–

l emt"nr bonne

par-tQut,

il

faut

l

1

amaffer

par monceaux

&

l'expofer

~

la gelée

a

plufieurs reprifes , enCuite

la

c:orroyer

~

vec

1~

ha ue

(fig

Jt 8. )

ou le rabot

(fit .

t t 7. ),

&

1~ laiiT~r

repaCer alternativement ¡ufqu'i quatre ou

cinq foi<. L 'hiver ell d'autant plus propre pour cette

pré"paration, que la gelée contribue beaucoup

i

la l¡ien

aorroyer.

On

y

m~le

quelquefois de la bourre

&

du poi! de

breuf pour la m ieax lier,

~inri

que du fablon pour la

rendr.e plus dure

&

plus capable de relifler au fardeau

lorfqu'elle efl cuite. Cette pi\.te faite, on la jette par

m otte dans des maules faits de cadres de bois de la me·

noe dimen(jon qu'on •·cut donncr

~

la brique;

&

lorf–

qu'elle efl

a

llemi feche, o n lui donQe avec le couteau

la forme que l'on )ljge a-propos.

l.,e tems le plus prQpre

:l.

la faire fécher,

[~Ion

V i–

truve' efl le printem s

&

l'automne, ne po uvant

r~cher

en hiver,

&

la grande

ch~le11r

de J'eré

la féchant tra p

promp::en1e0t 3

l'exr~rieur,

ce qui la fait fendre, tandis

que l'intérieur refle humide .

11

e(l aum nécelfaire. re–

Ion tui, en po¡lant des briq11es cn1es, de les lailfcr fé–

cher pendant deux ans; paree qu'étant emplo yés nou–

vellement faites ' elles fe relferent

&

re fépareo t

a

me·

fure qu'dles re (echent ; d'aiJieurs

l'~n<luit

qui les re–

tient ne pouvant plus

Ce

foutenir, fe détacne

&

IOI,llbe •

Tume IX .

(J)

lj:fpes•

d~

c\oifo_o q1¡i fépare pl\\fieqrs n¡yanx de

MA Q

&

la maroi1k s' affailfant de part

&

d'autre ioégolement,

fait périr J'édificc.

L e méme auteur rappor-te el1core que de

fon reffis

daos }a ville d'Ulique

.¡¡

n'é tnit pas permis de re fcrvir

de brtq!le pour batir qu'e\Je n'eut é té vili tée par le :na–

giflrat,

&

qu'o n eO t é1é fU.r qu'elle avoít Céché pendant

cinq

3t1S.

On fe ferc encare maíntenam de briques crues ,

mais ce n'eO: que pour les fours

:l.

chaux

(Jig.

29. ),

i

tui\e

Oll

a

bri~ue (ji~

2.7

)

La meilleure brique

ea

celle qui cfl d'un rouge

p~le

tirant fur

la jaune, d'un grain

lCrré

&

comp:~Cle , ~

qui lorfqu'o t¡

la froppe rend un ron clair

&

net .

11

ar–

rive quelquefois que les briques faites de meme terre

&

préparée• de mérne, fo m plu• <>u moins rouges les unes

que les aurres, lorfqu'elles font cuites,

&

par cou féquent

de différente

!J~laiilé ;

ce qui vient des endroi1s

mi

elles

ont été placées dans le four,

&

o¡l le feu

a

eu plus o u

moins de foree pour les cuire . Mais la preuv<: la plus

certaine' paur connol cre la meilleurc, fur·t out pour des

édifi ces de quelque importance , ell de l'expofa

il

l'hu–

mid ité"

&

:1

la gelée pendant l'hiver, ¡xtrce que celles

qui

y

auront réfill é fans

fe fcuilleter,

&

auxquelles

il

ne

fer~

arriyé aucun ioconvénient confidérable, paur–

rant

étre mi

fe'

en reuvrc en

tau(e

fdreté.

1\

utrefrois on fe fervoit

a

Ro

me de rrois Cortes de

briques ; la premiere qn'on 3ppeU ai[

áidodoro11,

qui avo1t

deu x p.almes en quarré;

13.

feco nde ,

t~tradoron.,

quien

avoir quatrC:!;

&

la

troilieme,

pentaduron ,

qui en avoit

cinq : ees deu:< dernieres manieres

o nt

été long·tems

employées par les G recs . On faifoit encare

a

R o me des

demi-briques

&

des quans de briques, pour placer dans

les angles des murs

&

les achever . La brique qoe l'on

faifoit autrefois, au rapport de

V

itruv~,

i1

C alente en

Efpagna,

3

M arfeille en France,

&

a

Pitence en Afie,

nageoit fur l'eau ca mme la pierre-ponce, paree que la

terre dont on la faifoit était tres-rpongieure '

&

que res

pares exteroe& étoient tell cment rr rrés

lorfqu'elle étoit

feche, que l'eau n'r:

pouvoit

entrer,

&

par conféqnent

la faifoit rurnager. La grandeur des briq\lCS dont

011

fe

fc;rt

~

Paris

&

aux cnvirons, efi

ordinairement

de huit

pouce< de longueur , fur quatre de largeur

&

deux d'é–

paifTe\lr,

&

fe vend depuis

30

jufqu'i

40

livres le mil–

lier.

11

fout éviter de les faire d'une grandeur

&

d'une é–

paiffeur

trap

conftdérable'

a

moins qu'on ne leur donne

pour fécher un tems proportionné

a

\eur grolfeur; par•

ce que fans cela la chaleur du feu s'y communique iné–

galement,

&

le creur é tant moins atteint que la fuper–

ficie, elles re gerfent

&

fe fendent en cutfant.

La tuile

pour les cauvertures des b&timens,

te

c:arre:~.u

oour le ror des appartemens '

les

tnyaux de grais pour

la conduite des eaux, les boilfeanx pour les chaulfes d'ai–

rance'

&

généralemenc toutes les autres poteries de cette

efpcce. fe font avec la

me!

me tcrre' fe préparent

&

r.

cuifeot exaélemcnt de la

m~me

maniere. A inli ce que

no us avons dit de

la brique, peut nous inflruire pour.

rout ce que l'on pem faire en pareille terre

.

Du piáere en glulral .

L e

plátr<

du grec

"'n"

pro·

pre 3 Ctre formé, eO d'une propriété

trCs-importante

da"' le biri;ncnt. Sa cnilfon

fait

fa vertu priucipale •

C'efl fans doute par le feu qu'il acquier r la qualité qu'il

a,

non-feu lement de s'attacher

lui-n1~me,

mais encare

d'attacher enfernble les corps

foJides . Comme la plu•

elfentielle e(l la promptitude de ro" aélion '

&

qu'il fe

fuffit

a

lui-mcme pour faire un co rps

folide,

lorfq'u'il

a

re~

u tomes les préparations dont il a befoin, il n'y a

point de matiere done on puilfe

(e

rervir avec plus d'uti·

lité dans la conflruélion.

De la pierre propre

a

faire le plátre .

La pierre pro·

pre

a

faire du plitre re trou ve dans le fdn de la terre.

comme les autres

pierres. On n'en trouve d<!s

carrieres

qu'aux environs

de

Pari~,

comme

:l

Montmart 1e,

Bcl–

leville, Meudon,

&

quelques autres endroits .

11

y en

a

de deux efpeces;

l'une

dure.,

&

l'autre rendre. La

p.retuiere efl blauche

&

remplie <le petits grains luif•ns:

la feconde efl grifi\.tre,

&

fert, comme nous l'avons d ít

ci-devant'

a

la conflruélion des bicoques

&

murs de c\0-

tures dans tes campagnes. L'une

&

l'autre re calcinent

au feu. re blanchilfent

&

re réduifent en poudre apres la

cuilfon . l)ilais les o uvriers préfereot la dcrniere, é tant

moins dure

a

cuir.

De la

mani~re

Je faire cuire le plátre .

La

maniere

de faire cuir le plitre contitle

a

donner un deg ré de

chaleur capable de defTecher peu-o-peu l'numidité qu'il

P p p p

reo'

<l;Jeminée da

!U

une fouche .