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67o

M A

Q

(oos

du poids d"cnviron trente livres,

iufql:r'il

ce qn'eHc

faffe 'une p3le b1en gralfe

&

bien

tine. A inll faite, on

peuc

l'cmployer

Í\lr .le

champ,

ou la

conlCrver

pen~ant

pluficurs n\ms de fune fans qu"elle perde de fa

quahcé,

pourvO. que l'on

:t~r

foin de la _cou.vrir

&

de _la

meurc

a

l'abri de

il

poullocre' du foleol & de la piule.

11

fauc

encare

pr~ndre

gardc

qnand on la rebar pour

s•en fervir de nc mettre que

tres-peu

d''e:m, &

m~

me

point du mur s'il fe peur, car·

-i

force de bras, elle

de~

viene affe1. graffe

&

affcz liquide; e' eA pou.rquoi ce fera

plutOt la pare(fe dei ouvriers,

&

non

la néecffhé,

qui

les obligera d'en rerr..eure

ponr

la rebatue; ec:

qui pour–

roit

rre-s-bi~n,

fi

l'on n'y prcnoit garde, la dégrailfer,

&

dimiuuer beaucoup de fa bonté.

<;;e morticr doit

~tre

employé depuis le mois d'A vril

jufqu,au m ois de Juillet, paree qu'alors

il n'éclate ja –

maís, ce qui

ell

une de fes propriétés remuqoables, la

plapart des cimens ttanc Cujets

i1.

fe gerfer.

11 arrive quelquefois qn'on

la méle avec un fixieme

de tuileau

pité;

M. Belidor fouhaiteroit qu'on la mcl!ít

plm6t avec. de la terraCfe de Hollande; ce qui ft-roit,

dh-il, un ciment Je plus

e~cellent

qu'il

ffit

poffible d'i–

..Oa,Riner, pour la confiruét:ioo des o uvragcs aqualiques.

D ans les provinces od la bonne chaux eH

rare, on

,en emploie quelqnefois de deu;t efpeces en méme tems;

t'une fahe de bonnc pierre dure, qui efi fans contredit

la mcilleurc,

&

qu'on appeHC!"

bon

morti~r,

fert aut: ou–

vrages de conféquence; & l'autre faire de pierre co m–

plUlle, qui n'a pas une bonne qualité,

&

qu"oo appell c

pour cela

morti~r

blanc,

stemploie dans

les

fondations

&

dans les gros ouvrages . On fe

íert encore d'un morder

qu'on appelle

b,ítarJ '

&

qui

en

fait

de bonne

&

m:lu–

V3iÍe

ch:~ux

, qu'on émploic auffi daos les gros murs,

&

qu'on fe garde bien d'employer dao' les tdifi ces aqua–

tiques.

Qudques-uns pr.étendeot

que

l'urine

d:~ns

laquelle on

a

décrc1ripé

de la fuie de chemioée,

mél~e

avcc l'e::m

dont on fe íerJ pour correver le mortier, le fait pren–

dre promprcmeot, rnais ce

4

qu'il

y

a de vrai, c'efi qul!

le fel armoniac diífom dans Pcau de riviere, qui íert

:1.

corroyer

le mortier, le fait prendrc aufli promptemcll[

que le pl3tre; c.e gui pent érrc d'nn bon ufagc dans les

pays oñ

il

cfl tr Cs-ráre ;

m:~is

li

au lieu de fable o n pul–

"Vérifoit de la méme pierre avec laquellc o n a

f:tit

la chaux

& qn•on s'en fervit au lieu de plAtre, ce mortier feroit

íans doure beaucoup meilleur.

Le morder, dit Virruve, ne fauroit fe licr avec tui–

rnéme,

ni fairc une bonne liafon avec les pierrcs, s'il ne

retlc

lon~rems

hu mide; car lo rfqu'il cfl

tro_p

tór íec, Pair

qui s'y moroduit diffipe

l~s

efprits volatils du Í.1ble & de

la pierre

a

mcfure

qne la chaux les auire

a

elle,

&

les

cmp~che

d'y pénctrcr pour lui donner la dureté oécef–

faire; ce qm n

1

arri vc poim Iorfqoe le :nortiereO loogtems

hu mide; ces fels ayant alors le tems de

péoécrer

dans la

chalu .

·c'ell:

pourqu

>i

daos les ouvragcs qui font dans

Ja rerrc, on met moins de chaux dans le tnortier, paree

que la rerre ér!lnt nauuellemem hnmide,

il

n'a pas tant

bcíbin de chaux pour conferver fon

humidit~

;

ainfi

une plns grande quautité de chala oc fait pas plus d'ef–

fct p!!nd:uu

}>eu

de

tems, qu'une moindfe pendant un

long terps.

C'cn

par cene raifnn 1

a

que les anciens fai–

í'oiem leurs murs d'une trCs-grandc épa'ilfeur, perfuadés

qu'ils étoient qo' il leur falloit

a

la vérité beailcoup de

~ems

pour fécher

1

mais aum qu'ils en devenoicmt beau–

cou p plns folidcs.

Dn

~#'<'cavattons d~.s

ttrre.s,

&

d~

/u¡,r.s tranfportn.

On entend

par

excavadon, non-feulernent la fouil!e des

terres pour la conílruétion des murs de fondtttion, mais

encare cclles qu'il erl

néceffaire

de

f.1.ire

ponr drelfer

&

applanir des terrains de cours, avant-conrs, batre-cours,

tcrralfes,

&c.

ainli que les jardins de villc ou de cam–

pag~le;

car il n'e(} guere poffible qu'un terreio que l'on

cho1fh pour

biur, n

1

ait des inégalités qu'il ne faille re–

drdfer pour en reqdrc l'u[age plus

agrtable

&:

plus

comJnode.

ll

y

a denx manieres de drelfer le terrain, !'une qu'on

appelle de niveau,

&

l'amrc felon

fa penre nacurelle ·

d~ns

la premiere on faít ufage d'un inOrument appellé

Ht1J~¿Z(/, d~ea11,

qui facilite le moycn de

drefi"er

fa furfa–

ce

dans

tome fon étendue avec beancoup de précifiop;

dans la

~ccondc

?"

n'a befoin que de rafcr

J~s

butes,

1!-A

rempl1r les

cav~tés

g.vec les

ccrl-C'S

qni en proviennent.

}1

fe trouvc une mñniré d'auteurs qui ont

trai~é

de

c~t-

(

n)

Efpeccs de ereva (fes .

~ ·)

pes

1-Ímr/ios

foot des

mott~s

de terr,c: de

la

h~uteur

lv!

A

C

"'

te p,:tni::

c~c.··J:t Géor:t~tri~

plr:uique

affc1.

::unplem-enr , pnnr

qn 11 nc

f01t

pas btíom d cRtrer dans un trop long C115t:1il.

L~xc3vadon

des terres ,

&

leur

tr3nfport,

~t:llll

des

objecs

cn!s-contid~rabks

d:ms

lJ. conrlruélion, on peur

dire

:~xec

\'éricé que

ríen ne denundc plos d' auen–

cion;

fi

on

n'a pas

un~

gronde cxpéricnce

a

ce fu

jet.

b1en

Joi:l

Je VCilter

ii

)'¿COilOtniC,

011

tnUltiplie

1:1

dépenfc

f.'lns s't>n appercevoír

~

ici

p3.rcc

qu' oa etl ob\igé de rap–

poner des

tt!rres

par

de

long

o;;

circuit~,

pour

n'cn

avoir

pas affez amaffé

av:1nt

que

d~élever

des

murs d

e

mafon–

n~ri~

ou

de

t~rraífe;

13.,

p:1rce

qu'il s'c:n

tr0u.vc

une trap

~randc

quantité, qu'on eO

oblisé

de tra

nfporte

r ajlleurs:

qnelqucfois

m~me

aupd!s de l'endroit d'oú on les avnit

tirés : de maniere que ces

terres au-lit!u de n'avoir été

remuécs qu'unc fois, le font dcux, trois , & quelqnetois

plus , ce qui augmc!He beaucnnp la dépenfc:;

&

il

arrivc

fou,•cnt que (i

011

n'a pa.; bien pris fes

pr~caudons,

lorf–

que les fouilles

&

les foodotions font faite¡, on a dép<n–

1:1

fomme que l'on s'étoit

propol~e

pour

l'onvrage

.entier.

L:1. qualiré du terrein que \'on fouille, J'éloÍ

1

Tnement

du tr:10fporr

des

terres ,

la vigilancc des

infpe~eurs

&

de<t

ouvriers qlli y fonr employés, la connoilfancc du

prix de

leurs

journées, la provi(ion fuffifantc d'ontils

qn'ils ont befoin, leur entretien, les relais , le foin d'ap–

pliqucr

1:1

force, ou la

dili~ence

des hommes ant ou"'

vrages plus ou moins pénibles,

&

la f:tifon

mi

l'on

f.1it

ces forres

d'ouvm~es,

font

autant

de confidérations qni

ex igent une intell1gencc confommée, _pour remédier

:i

romes les difficultés qui peuvent fe rencontrer

d3.os

l'e·

xécution.

c•en-ta

ordinalrcmcnt ca q ui faic

l

a fci

encc

& le bon ordre de cette partie, ce qui détt!'rmine la de–

!>enfe d'un b!ltiment,

&

le toms qu'il faut pour l'élevcr.

Par la négligence de ces différentes ob;t:rvations

&

le

dcfir d'alkr plus

vire,

il

r~fulre

fouvent plufieurs incon–

véniens. On commence d'abord Par fonillcr une parric

du tcrrein, fllr laquelle on conllruic; alors l'attelit!r fe

trouve furchargé d'équi_pagcs,

&

d'ouvriers de différeme

c[pece,

qui exigent chacun un

ordre

particulier. D'ail –

lcurs ces Ou \·riers, quclqueftlÍS eo gr!lnd nombre, appar–

(enant

a

plufieurs entrepreneurs, dont les

lntérecs

tbnt

ditférens,

fe nuifent les uns aux amres.

&

par confóquenr

auffi

3

l'accél~r:ltion

des ouvragcs.

U n

autre inconvé–

nient

cít

1

que les fouilles

&

les foudations ér:1m

faitcs

ca

de!

tems

&

des

faifons

ditfércmes, il 3rrive que

t(lmes

les partit!'S d'un b:lci10ent otl l'on a préféré la

diJi~C'OCe

a

la folidité ayant été

b~tis

:l

di vedes rcprifes,

s'g.ff.1i1Tent

intgale!mcnt,

&

engendrent des furplumbs,

lé'l.ardes,

(n)

&<.

Le moyen d'ufer d'économ:e 3

~a.rd

du tran(port

des cerres, eO non-reulemt!'nt de les tra

tllj>:

Jrrer le m ins

loin qu'il art poffible, mais encare d'uft:r des ch.trr is

les plus convenables ; ce qui doit

er1

déciJer,

elt

la r3reté

des hommes,des bt?tcs dctOmmeou de

voitu1es.

k prix des

fourages, la lituadon des lieux ,

&

d'autf es

circonll:m ccs

encare que l'oo ne faoroit prévoir; c:tr lorfqn'il

y

a

trap

loin, les hartes,

fi.t·

134. brouettes,

fig .

l 3)· .bauveaux,

fig.

136. nc

pe

u vent

fcrvir. L orfq uc l'on b3nt fur une

demi-cóte , les tombereaux ne peuvenr c!tre

m:s

en ufa–

ge

l

a

moins que lorfqu'il

s'~git

d'un bitimem de quel–

que importance, on ne pratique des chemins en

z.i~·¿ague

pour adoucir ks pemcs.

Ccpend·mt

la

1neilleure

m:1niere,

lorfqn'il

y

:1.

loin

1

en

de fe fervir de tombcreaux qui contienncQt eovfron

dix

a

douze piés eubes de terre ch:tcun , ce qui

coa

re

beauooup moins, & eíl be:mcoup plus

prompt

que

fi

l'on

employoít dix ou douze hommes avec des houcs ou

brouettes, qui ne contiennent guCre chacune qu'un pié

cnbe.

11 'raut obf"erver de p:tyer les o uvriers

pn!f~rlblement

a

la roife'

tant

pour éviter les dc!tails embarr:llfans que

p:1rce qu'ils; \'Ont beaucoup plus v?re, les ouvrages tr:1incnt

moins en longueur,

&

les

fouilles peuvent re

trouver

faites de maniere!

a

pouvoir élever des fondemens hors

de terre

avant

l'hiver.

Lorfque l'on aura beaucoup de terre 3 remoor, il fau–

dra obligcr les entrcpreneurs

a

laiífer des

témoins

(o)

fur le tas jufqu':l l:t fin des rravaux, afin qu'ils puüTent

fervir

a

toifer les furcharges

&

vuidanges des terrcs que

Pon

aura

éré obligé d'apporter ou d'cnlevc:r, folon

les

circonfiances.

~

Les fouilles pour les fondatiom des bhimens fe font

de dcux: manieres: l'une daos tome "teur ércnduc, c'cll–

a-dire

du

terr~.::in'

qu'on

laifT'e de diftance

a

autre, pour pouvoir

le ¡oifer apres le déblais ou

rembl~is-