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MA9

2-dir.e dons l'intéritu,r de leurs m..urs de face; lorf<J.u'.on

:1

de.ffein dt! faire des

caveS

tbuteneines , aquéducs,

&c.

on fait colc:yer gén.éralement toutes Jcs terres· jufqu•au

.btHl.

terr~in :

t

;autre.if

:ulen!etH par panie_,

l<:'rf9ue

n~a yant

be{bm m .de 1

un nt d

e 1 autr.e, .on fa u

leu lement · des

tra1,1c,hées. de l'épai,lfenr des murs _¡¡u'il s'agit de fo.nder

que t•on

trace

au cordeau

fur le

terrein,

6t

que l'on

tnWlJ!!e ayec des repa\res.

lJFJ

dtfflr~nt~s ~JPcccs

de tcrrciwJ.

Quoiq)le la diver–

(!té des terrems (oit tr,es·grande , on peut néanmoins Ja

rédoire

a

trois

~fpeces prin,cipa1e~~

la premierc el} cel t,c de

tuf ou de roe . que l'on co nnoit tacilement par la

dureu~

&

pour le[quels on ell ob)i¡;é d'.employer le

pic,fig.

128,

faiguille,pg. 'r6. le coin,

fig.

78.

)a

-tnaffe,

fig.

79·

&

quelquef01s la mioe: c'dl une pinre dont ji faut prendre

gard!'

,il

la quali¡é. L orfqu'on emploie

'!a

mine pour

1~

tirer' on re lert d'abord d'pne aig'!ille'

fig;

~

16.

qu'on ap–

pdl,e ordma1reme,nt

frlpan,

bien acéré par un pout,

&

,de

!ix

a

fep t piés de lon¡¡ueur' rnanceuvré par dcux horn .

mes , avcc lequel on faH

J.:lll

¡rou

d~

qualre

ou cinq piés

d e profondeur,

carable

de co nteni,r une certaine .quantitt!

de poudre. Cefte m ine cha·gée on pouche le trou d'un

tampon cha!fé

3

force' pour fsire faire plus d'effet

a

la

poudr.e; o n y met ent'uite le fou par le moyen d'un

mo r~

,ceau

d arnadou,

afin de donner le tems aux ouvriers de

5'é lc?igner; la m ine ay:1nt é branl é

&

é('arté

les pierres.,

oo eh fai r le déblai ,

&

o n recornmence )'operation toutes

les fois qu'il

cll

nécdfaire. ·

·

·

La

fecon'c!.~

<·0

.celle' de

roc~ille,

ou de fable, pour

lefquel• o.n u'a befoiu que du pie ,

fig.

u 8.

&

de la pia–

che,

ftg.

J30.

!'une, djt

M .

Béirdor, ' o'el) aotre cho fe

qu'une pierre

ma ne

mé lée de ter,·e,

qu'il

ell bt!aucoup

plus diffi cilt: de fuu;llef qoe les

nut res;

au ffi

1~

prix e n

efi- il

il

peu pri:s du ¡looble. L'autre

[e

divi[e en deux

cfpeces; !'une qo'on a¡•pelk Cable ferme, fur lequel on

pcut fonder folideli)e LH; l'autre fable m ou vam

1

lur lequel

on

ne

peut tonder qu'en prenJnt des précauuons contre

l es acc1dens qui pourroient arriver .

On

Jes diUingue or..

dinair$!ment par l,a ter re que l'o n

',retire

d'unc· fonde de

fer,

jig.

'ff·

d<'nt le bout ell fai t en

Iaria~,

&

avec

Ja~

quelle on

a

¡>ercé le terrein .

~i

la fonde re

rifle

&

a de

la peine

a

e~~rer, c'e~

une 'marqu!' que le ¡:,t¡le eO dm

¡

fi

ao

cQotr;pre

elJe

entre

facilemen t,

c'dl

une

m arque

que )e

C~b!e

eO m quvant :

ll

nc fant pas confood re ce

den¡ier avec le Cable bouillant, ' appellé ainfi paree qu'i!

en

fort de l'eau lorfque

l'on

·

morche deffu,, ptlirqu'il

or–

rive [ouvcm que l'on peut fnnder

~elfus

!ri:s-fc¡ilgcmen¡

comrne on le verra d3ns

la fuite

1

L a troitierne eO de <erres fr!}n ches

q ui Ce

¡!ivife en

deu x efpeces; ¡es unes que l'on appelle rerres l¡ors d'eau

l

fe tirem

fe,<

re franfportent

!~ns

ditliculrés; les autres qu'-"l

2ppelle rerres daps l'eau , coí.l tent fouyent beancoup, p3r

les

peines que l'on a de

déroU rner

les Couq::t:s, ou par

les éppifen¡eps que l'ou eil ot¡ligé qe farre. 11

y

en ;¡de

E~Uatre

fo rres, la rerre

ordinaire ,

la terre

g rnJH: ,

}J.

tc:r-:

re glaife ,

&

la terre de tourbe. La prem1ere fe <rou

ve dans tous les

lieux fecs

&

élevés

¡

la fe¡:oude que

1'

on

t're des

lieux

ba•

&

prof<J¡1ds , eO

le plus fou"

vent cornpoféc

de \

'9.fe

&

de limon, qui n'o nt au

cu ne

fulidit~;

la

rroifieme

qu

i fe

tire

jnditfére1n menr

des

hell X

ba'

&

élevés, peut recevoir des

fnn~emens

fol ide , fu r

to ut )orfqulelle eO ferme, que fo n banc

'a

peaucoup d'é–

paiffeur ,'

~

qu!elle ell par-tour d'une égale conlillance ;

)a quatrien1C e{l

Une

terre

grafie,

qoire,

&

bi(Umineu[e!

qui fe '¡ire des

lieux aquatiques

&

marécageu ~,

&

qur

étant [éche fe CQh[umé au feu. On ne peut fqnder ro,

l iderT.ent {hr un Rareil terrero, Caos le fecours de

l'art

&

fans des

pr~cautións

que l'on

connoirra

p:tr

1~

fuite . Une

c hofe ues-efTentielle., lorfque l'on

voudr~

cqnnoitrc par–

faitt::n'lent un

tc:rrein, eCl de confuher

les

gens du pays:

l'u (a."e

&

le

travail

continuel

qu~ils

ont fait depuis lo ng–

temS.,

daos les mémes

cndroits,

leur ont fait

faire

des

re–

m arque

&

de~

ob[ervatioos dont

i1

eO boa de prendr<;

~opoorjfance .

L :1

[olidité d'un terreio, dit

Y itruv~,

[e cor¡no!t par

les environs, foit par ·les herbes qui en naiffeqt , foi t pa(

des pqits,

cite~nes

1

ou par de trous d_e fo nde.

Une au<re preuve encare de fa folicli\é, eO lorfqu"

JaiUant ¡omber de fort haut un

corp~ tr~s-pefant ,

on

s'appert;oit

qu'il

ne

raiConne

ni

ne

tremblc; ,

ce que l'on

peut juger par un tambour placé prcs de l'endroit ou

doir tomber ce

corps,

O"\

un; '!'afe plein d'eau do ot le cal –

me n'en eO pas troublé .

Mais avant que d'entrer dans des détails

circonf1an·

ciés

fur

la n1aoiere de

tb nder

dJns les différens terreins

,

nous dirons quelque chofe de la m auiere de planter le¡¡

~~tim~JlS •

M

A

9

P7I

D e la Jnttniere

á

e planter

leJ h

#titl)un.

L"e~

périence

&

la conniffance de la géotl

;létr.ie

font Jes cho.fcs éga–

Jem ent oécelfaires pour ce_t

objet.

JO'ell

par le m n yen

de cetre derníere que l'o n

oet,H

tr\icer

! ur

le

rerrdo

Jes

.tranchécs 9ei food:n ions 9'uo

q_~dmenr..)

qu•on

aur.1

foio

de

placer

d'atignemco t

aux

princip.;tux

poaus de vde

qul

,en embel,t;Lfent

I'~Co~a

.:

ceu~

obfcrvation e

U

!i

,eO"entíel–

le,

qu'.il

~

3

d~s

occaljoos

oU

il

f~roit

tnieux

de

pr~férer

Jes 3lignj!me\)S direas d,eS

pr,Íncip~I~S

j!fu,CS,

a

J'ooJiquité

d¡: la ljtua,tion du

b;him~nt.

·

!1

fau~

Dbferver de donner des deOeins

au~

tuits , les

cotter

bien exal!1em<:l,U

6 ilJUquer

l'ouvenu'c des

augtes,

.fupprill)er

)es

fa IJres 3\l•delfu$ des fondJ.tioos, exprrmer

les

~mpatlemens néectTair~s

pour

1~

.retou r

des

corps

t3.il

-–

i ans

.ou

renuans intérieurs

Ol\

exrérieurs,

&

prendre

g

ard

e

que les

rnefures parricl;lli!!res

s'a~corde~t

;l\'t:C

)es

.1ncfu.res

,générales.

·

Alors pour facilíter les o pér¡u ions l'or le t<!rrein, Dn pla–

ce

a

quelque

diil~\)Ce d~s-murs

9e

face

1

des pieces de bOÍS

,bien

éq\,J~rrie$

11

que J'•on

ea;afo nce

afTez

avant

dans

la

terre

&

qui fCrvent

3. rCCJ!VOir

de$

f:Ordeaux

bien

[eod us., pour

.m arqoer

l'ép~iffeur

d$!SJ]lUrs,

.&

l¡t

h~uteur

des alfi feLOn

aura Í<1in

de

les enrreten:r p;¡.r des efpeces d'entre[o'ifes,

non-fe1.1temen¡ 'pou.r les f elldre plus fermes, mais afin qu'ils

puillent j\ulti entretenir les cord!'aux

~

c;leme!Jre tels qu'on

~es

a placés, felon Jes cot_es du pl;m ,

11

ne fera pas

inu_tile l'ncore lorfque

les foodation.s

feron[

hor~

de terre, de recommencer

les opérations

P'alignement,

afin

que

les

dernieres

puitf~nt

fc:rvir de

preuves aux

pretpi~res,

15!.

par-ti s'a(Jurer

d~

ne s',!tra

pas trompé . ·

·

Dn

(one/emens en glntral ,

Le~

fondemens e"ígent

beaucoup

d'ntteotion

pour

parvenir

a

l,eur

donner pne

'(olidité corvéna)>le. :C'¡:O o rdinairemem de-la

~ue

dé–

pend tour )e fu cces de la .c_onllru_&ioo: car, d)t P;tlla–

dio , les fonde¡pe¡)s

,étan~

lo ba[e

&

le pie

du

b~tirnen t ,

ils fo nt difj1ci les

.a

r,éparer ;

&

lorfqn'•ls

fe

détruilenr,

le reO

e

du mur ne peut plus fu)>fiflcr.

A

;vant

que de

fo nder , il fau t conlidérer

li

le terrein ell folide: s'il ne

l'ell pas , i! fa udr.a Pt'ut -etre fouil ler un. pen dans le fa–

ble ou dans la glaife,

§¡.

fuppléer

enfurt~

au défaut de

la

n:~ ture

par · Je

fecnurs

de

l'~rr .

M ais, dit V itruve ,

il faut fouiller autant qu'il eO ntceffaire ju[qu'au bon

Jerrd n, nfi n ..de folaenir

la

pefant~llr ~es

murs, bS.tir en–

filite le pi u> fb lidernent qu'il (l:ra pqffible,

&

avec lo.

pierre la plus dure;

n1ais

avec

plu~

de

JarKeur qu'an rez.–

de-chau lfée. fii ces murs p nt des yout¡:s

[ous

terre

1

il

leur

faudr~"

d

one'r

encare pi

U$

d'épaiíf~~r.

11

fJut

~vpi r

¡<,in, di¡. encor¡: Palladio,, _que le plan

de la trar¡cJ¡ée [oi¡ de mye¡¡u, que le mrl1et¡

¡lu mur

foit

a

u

rnilfeu de la

fondation ,

&

bien perpcijdlcutaire;

&

obfe!rver

cefre méthode jufqu'au

f:t!u~

du bidmc:nt;

io rfqu'il

y

a

de$

caves

ou

foucerreins, qu'it

n'y ait

au–

Cune

partie

d~

lTILH

o u

cotonne

qui

pprte

a fau

i; que

le plein porte

ioOjours

fur

1~

pl;in,

&

jama.is

fur

le

vuide;

&

cela

afin

que le biltirnent puiffe l'!

lfer bre

n égale–

ment .

C~pendant ,

dit-jl,

(i

011

vouloit les fai re

a

plomb,

f=C

lle

pour.roi~ ~tre

que d'un

ct>t~,

&

danS

rimé rieur

¡lu blitiment. é tant

entret~nue~

par les murs de

ref~nd

&

par les planchers.

·

· L'emparremem dlun mur que V itruve appelle

fllrlo–

patt<

,

doi1,

(elon

fui, av oir la m oirié de foo

~ppi{feur.

'Palladlo dou ne anx mur> de fonda!on

1~

dou[>le de leur

~pailfeu r

fupérieure ;

&

lor[qu'il n'y a pnint de

cav~,

la

fixieme

partie

9~

teur haureur:

c.lrpO~'ti

leur

dopo!= le

quart au pt4s

&

le lixieme

au

n1oins;

quofqu

1

a4~

to n–

~ations

des

toqrs, il

leur ait donné trois fpis l'ép:tiffeur

des m urs fupérieurs . Philiberr de L nrme, qui

fetTlble

~tre

fondé

fu~

le fcntiment de Vicruve

1

leur ,dor¡rw. auffi

fa moidé; les M an(ards aux !nvalldos

~

o

M :¡1(\>ns,

jeur oot di•oné la m oitié ; 1\rnal)t

~

l'hótel de Bclle-!sle,

leur a donné les deux tiers , f:r géncral , 1'6pailfeur des

fondcmcns doit fe regler , comme dit f!allndiq, fqr leur

erofondeur' la hauteur .

d.c:s

rnurs, 13¡ qua

lité

du

terrein ,

&

celle des matériaux que l'on y cmploye; c'e(\ pour–

quoi n'é tan t pas polfit>lo; d'en

re~lcr

au JUIIe l'épaiffeur,

c'efl, ajoute cer

au~eur , ~

Uf\

habllci

archite~e

qu'il con..

vient

d'en juger.

· L orfque l'on yel\t, d!t-il a\lleurs

1

méuager 1:¡ dépenfo:

des excavarions.'

&

des fondl!f11ens, on pratiqu<> des piles

A,

fig.

3•·

&.

.U ·

qu_e \"<

>1'\

po.[e

fur le. bon fof!d

B,

&

(ur

lefque\le~

0 1\

b.ao.dc

deS areS

C

i

11

f'\U~

fdlre at–

tCOtion alors de fair

e celle

s des extrémités plu>

forres

que celle

s du

m(licu'

pa~ce

que tous ces

~rc;s

e.

appuyés

les uns

co.nt

~e

les

~uyes,

ten

den~ ~

pouffer les plt!s

é loigné>,

; &

c'efl ce que Philibert de

~orrn7

a prau–

qué au chilteau de Saint-Maur, lo...Cqu,''\!11 four!lant pour

pole r les fonda1iom de ce chi teau, il

t~ou

va des <erres

rap-