Table of Contents Table of Contents
Previous Page  682 / 792 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 682 / 792 Next Page
Page Background

672.

M A

-Q

rapportées de plus de quorante piés de profondeur.

11

fe

c o ntenta n.lors de fuire des fonilles d'un diametre con–

"Yenable a l'épailleur des murs,

&

fit élever fur le bon

terrcin des pites éloignécs les unes des autres d'environ

d o m.e piés, fur Iefque\les

il

lit bander des ares en plein

ceimre ,

&

enfuit::

b3 tir..

derfus comme 3 l'ordinaire.

L éo n Baptirle Alberti, Scamoz'l.i, & plu fieurs autres,

propofent de fonder de cette maniere dans les édifices

o u il y a beaucwup de colonnes , afin d'éviter la

dépenf~

d es fondemens

&

des fouilles au-deffouo des entreco–

lonnemens; mais'

ils

coofd llent en méme tems

de

ren–

verfer les ares

O,

ftg.

33·

de maniere que lenrs enra–

d os foient poféos (ur le terrein, ou fur diantres ares ban–

dés en feos contraire, paree que,

difent-it~,

le terrein oii

l' on fonde pouvam fe trouver d'inégale conlinence, il

el!

a

eraindre que dans la fuite quelque piJe venant

á

s'afiaiífer, ne

causar.

une rupture

conl1déra~le

aux arca–

des,

&

par conféquent aux murS

él~vés deffu~.

A in li

par ce m oyen,

(i

une des piles devient tnoins afJurée

qu« les autres, elle fe trou ve

alou

nrcboutéC par des ar–

cades voilioes , qui ne peuvenr aéder c!tant

~ppuyéeo

fur

les terres qui (out deffous ,

·

'

11

faut encare obferver, dit Palladío, de donner de

rair aux fo ndations des b5dmens par des ouvertures qui

fe q>mmuniquent, d'en fortitier rnus les angles ,

d'~vi­

rer de placer trop pres d'eux des portes & deo croifées,

étant

autant de vpides qui eo diminuent la folidité .

i

l arrive fouvent, dit

M

Belidor, qqe Iorfquc J!on

vient

i

fonder, on renaontre des fqurce$ qui nuifent

fouvent beaucoup aux travaux . Quelques-uns prérendenr

les é teindre en jettant deffus de la c haux vive m é lée de

.cendre ; d'autres rempliffent, difent-ils , de vif·argem les

rrous par o u elles fonent; afin que fon poids les oqlige

prendre un autre czo urs . U es expédier¡s ¡:!tant fort dou–

reux, il vaut beaucou¡> m ieux preodre le parti tle faire

un puits au-deli de la tranchóe,

&

d'y conduirc les eaux

par· des rigolles de bois ou de brique couvertes de pier–

res plates ,

&

les élever en fui te

~vec

des machines : par

ce

m oyen o n pourra travailler

a

fec

o

N~aOIIlOit]S

pour

ern pccher que les fo urces ne nuifent dans la fuite aux

f'o n·demens,

il

ell bo n de pratiqner

dans

1:1

ma¡onnerie

d~s

efpeces ae petits aqueducs , qtli leup tlonoep¡

Qlj ji7

bre cours .

Da fondemens

[u1:

un

b~n ter.r~in .

Lorfque Pon veut

fonder fur un terrein folide , il ne fe tro uve pas alors

beoucoup de difficultés

a

furmonter; on commeoce d'a–

bord pJr préparcr le terfein, commc nous Pavons

va

précédemment, eo faifam des tranchées de la profon–

deur

&

de la largeu r que l'on veut faire les fo ndations.

On

palre enfuite deffus une affife de gros libageo , ou

fluartier de pierres plate> ;\ bain de mortier; quoique

beauco up de gens les po fenr

a

fec' ne garni(fant de m o r–

tier que leurs joints.

Sur

cette

premiere affife,

on

en

tleve d1au rres en lioríon

a

carreau

&

bomifle a lternati–

vement . Le milicu dll. mur fe recnplit de moilo n m élé

de mortier : lorfque ce moilon efl bntt, o n en garnit

les

inredlices

avec

d'aotres plus petits

que

l'nn enfonce

b ien avant dans les joints ,

&

avec le[quels o n arrafe les

l its .

O

o cootinue de mdme pour les au tres affife$ , ob–

fervan r de conduire l'o uvrage

toUjour~

de

niveau

dans

toure fa

longueur;

&

des retraites, on talude en dimi–

nuant j ufqu' a l'epaiXeur d u mur au rez-dc, ch3ufTée.

Qugique le bon rerrein fe trouve le plus fouven t dans

)es lieux élevés, 11

arrive cependant qu'il

~'en

rrouve

•l'~xcellens

dan$ les lieux aquariques

&

profood s,

&

fur

Jefquels on peut fonder folidem ent,

&

av~c

confiance;

t el que ceux de

&ra~ier ,

de marne ,

d~

glaife,

&

quel–

q uefo is méme fur

fnble bouillant , en s'y co nduifam

c:ependanr avec beaucoup de piudence

&

d'adreffe.

D n f o

,dem.ms

j'ur le ro.<.

Quoique les foodemem fur

le roe paroiffent les plus faciles

a

faire par la folidhé

du fonds ,

il

n'en faur pas pour cela prcndre moins de

précautioñ; .

c•efi,

dit V itruve , de tous les fondemens

les plus fol ides; paree q u'ils font déja

fondé~

par le roe

m~cne .

Ceux qui fe foor fur le

ruf

&

la feareute (

p),

n e le font pas moins , dit Palladio, paree que ce; ter·

re1os fonr nat urellement fo ndés

eux-m~mes .

A vam que de commencer

a

fooder fur le rae

A

,fig.

34·

&

3f ·

il faut a vec le fecours de la Co nde,

ji,{.

1

ff·

s'arrurer de fa folidité ;

&

s'il ne fe trouvoit de(fous au–

j'nne cavitlí, qui par le peu d'épaiífeur qu'elle IaifTen>it

a u roe, ne permettroit pas d'élever deffus un poids con–

lidérable de

m afolpurie ,

alors il faudroit phcer daos ces

cav ités ejes piliers de diClaoces

3

auttes ,

&

baoder des

ares pour [outenit le fúdeau que l'on veut élever,

&

(p)

La

[<f(rtut_t

c(l: yqe

efpec~

ele p,ierrs

>r~s-fqffifanrc;

·f

MAQ

par-ti é vírer ce qui eft arrivé en bStifTant le Val-dey

Gnce, oU lorfqu'on eut

trouv~

le roe , o n

~rut

y

nf~

feo ir fol idement les fondations; mais le poids ñr

flt–

chir le ciel d'une carriere

qll1

anciennemc::m a.vofc

été

fouill~e

daos cet endro!r ; de fortc que l'o n fu t oblig<f

de percer ce roe ,

&

á'é tablir par-deffous ceuvrt: dans la .

carricre des piliers pour fouteoi r l'édifil::e .

ll

clt arrivé une chofe a-peu-pri:s Cemblable

a

Abbe.

ville, lo rfque l'on eut élevé les fo odemeos de la ma–

n ufa élure de

V~nrobais.

Ce fai t erl rapporté par

M .

Bri.

íeu~ .

dans fo o traité des m aifons de camoagne,

&

par

M.

Blande!, dans fon Architeélure

fran~oi1e.

Ce

b~ti­

ment

~tan¡

fo nd.é dans fa totalité, il

s'cnfon~a

égalc–

ment d'epviron fix piés en terre : ce fah

pana

fu rpre–

nant,

&

do nna occafio n de cherc hor le fojet d'Uit évé–

nement li fitbit

&

li g6né ral. L'o o découllri¡ en fin,

'lUC

le

m~me

jour oq avoil achevé de

percer

un puit:. amt

env irons ,

&

que

cette

ouverture ayanr donncf de 1'3ir

aux fources , avoit do nné lieu au batiment de s':1ffaitfcr.

Alors on fe <lérercnina

a

le

comblcr ; ce que I'o o ne

put faire' malgré la quantité

i:le

m até rianx que l'oo

y

jctta ; eje maniere que l'on fur obligé d'y eofoncer un

rouet de charpen(e de la largeur du puics ,

&

qui n' étoit

point peraé

a

jour . L orfq u'il fm defaeudu jufqu'au fo nd,

o n jeua deffus de oouveaux motc!riaux ju[q u'a ce qu'il

ft1t co mblé : mais en le rempliffaor, o n s'appers;ur qu'il

y

eo é toit emré une bien plus grande quam iré qulil ne

fembl oir pouvo ir en cantenir . Cependant lorfque cene

opératio n fut 6nie, on continua le b!timent a vec fue–

ces,

&

il fubfilte encpre aujourd'hui

o

Jcan-Baprifle Alberti, & Philibert de Lorme, rappor–

teot qu'ils fe fonr trouvés en pareil

ca•

daos d'autres

circonfiances .

L or(que !'oo Cera affuré de la folidiré du roe

A,

fig.

34·

&

que l'on voudra bAtir deffus, il faudra y prati,

quer des affi[es

e'

par rellauts en

mom~nt

ou defeco,

danr , [elon la furme du roe , leur donnant le plus d'af–

Qette qu'il en poffible . Si le roe efl trop uoi,

&

q u'il

foit

a

c raindre

que

le tnortier

ne puiU'"e

pas s'agratfer,

&

faire bonoe liaifoo, on aura foin d'cn piquer les lits

avee

le

t~tu .

ftg.

8¡.

ainfi que celui des pierres q u'on

pofera deffus ; afio que cer agent elllrant en plus grande

quam iré dans ces cavités, puifTe confolider ceue no u·

¡•elle conrlruaioo .

l¡orfque !Ion y adoffera de la

mafonnerÍ<

B,

fig .

35'·

o n pourra réduire les murs

3

une mo indre épairfeur , en

pradquant tot'\jours des arrachemens piqués dans leurs

lits' pour recevoir les harpes

e

des pterres .

L orfque la furface du roe ell tres- iuégale, on peut

s'évicer la peine de

te

tailler , en employant touces:

les

1nenues pierres qui etnbarraífent l'atcelier,

&

qui avec le

m ortier rempliífent tres-bien tes inégalités du roe. Cette

conOruél:io n étoit

tres·erlimée

des

anciens ,

&

fo uvent

préférée dans la plupart des bhim eus.

M .

Belidor

.en

fait beaucoup de cas ,

&

prétcnd q ue lorfqu'elle s'en une

foi; endurcie, elle forme une maffe plus folide

&

plug

dure que le mart>re;

&

que par

conf~c¡uenr

elle ne peut

jamais s'affaiffer, malgré les poids inégaux dant elle peut

~tre

chargc'e, ou les porties de terreins plus ou moios

[o

lides fur lefquels elle efl pofée .

Ces Cortes de fo odemens foor appellés

pierr.lu,

&

fe

fonr de ceue tnaniere,

A pres avoir creufé le roe

A ,

fi.(.

36.

d'environ fept

~

huit pouces, on borde les

alli~nemens

des deux cótés

B

&

C,

de Jlépailleur des fondemens, avec des cloifo ns

de charpeme, en Corte qu'elles compo fent des c nffres

door les bords fupérieurs

B

&

e ,

dotv.ent erre poíés

le

plus horifootalemeor qu'il ell: poffible; les bords infé ·

ricurs

D.,

foivant les inégalités du roe. On

:tmlffe

-en ..

fuire une g rande quantité de menues pierres , en y mé–

lant li l'on veut les décombres du roo, lorfqu'ils font

de bo nne qualité, que l'on corroie avea du mo rder,

&

dont oo fait plufieurs ras . L e lendem ain o u le furlen·

demaio au plus, les uns le pofent immédiatement fur

le roe,

&

en rcmpliffent les cotfres fa ns interruptioo .

daos toute leur

ét~odue;

¡andis que les aurrcs

l~

batteor

également par-IOU( avec la dam oifelle .

fig .

147·

a

IJ)C–

fu re qoe la

mapomurje

s'éleve; mais: lu'r-tour daos Je

cotn mencement, afio que le mortier

&

les pierres s'in–

finuent plus facilemem daos les finuo fités do roe. J...orf–

qulolle en fuffi famment feche,

&

qu'elle a déja une cer–

taioe folid ité, o n détache les cloifoos pour s'en fervir

ailleurs . Cepend•nr lorfque I'o n eft obligé de faire des

reCfauts eo monrant ou en defcendaor, on foatienr la

maf~nnerie

par les c6tés avec d'autres cloifons

E;

&

de

pour fupportcr de

sronds

batimcns, tal1t daos l'ea\) 'll\1'

dehors .