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MA«;

v~rite av~c

de 1•eau que

t•on

bac

un

certaín tems

o n

S

1

:tppcrc;oit qu'clle s'unit com1ne de

la colle.

'

JI

efl bo n de favoir que plus la chanx e!t vive plus

elle fo ifo nne en l'éteignant, plus elle etl grafre

&

o n–

éluellfe,

&

plus elle porte de fable.

Si la qualitc! de la pierre peut co ntribuer hcaucot>p

:l

12. bonté

de 13

chaux, auffi

la

Jnanierc

d'!

l'éteindre

:1\•anc que de

l"unir

:1vcc

lt!

fablc ou le

ci1nenr

peut

n!p:1rer les vices de la picrre, qui

ne

fe

renc

onc;e

pas

égalem ent bonne par·touc oii l'ont veur b3.dr .

De la

mnni~re

d' lteindre

la

chau..l.7.

L 'u

fage ordin:ti–

re d'étcindre la chaur en Franc-e , etl d'avuir deux b:J f–

lins

A

&

B,

fig.

30

&

3r. L'un

A

tom-a · fait ho rs de

terre,

&

a

enviran dc:ux piés

&

demt d'élévation'

~n

deClin é

a

éteindre

la

ch~ux :

I'autre

B

creuf<! da ns la

terre

a

enviran fix piés plus 00 moins de profl10deur'

cfl defliné 3 la recevoir lorfqu'elte eft t'teinte. Le prc–

tnier fert

a

retenIr les corps étrangers, qm auroient pÜ

íe renco otrer dans la chaux vive,

&

a

ne laitTer paffer

dans le fecond que ce qui doit y

~tre

re<;:u. Pour cet

cffet, on

a

foin de pratiquer non-feulement daos le

p3[–

í'age

C

qui COnlmunique de l'un

iJ.

l'q_nt rc, une grille

pour rctc nlr routes les panies groffiares, mafs cncnrt! de

tenir le fnnd de ce baffin plus .!levé d u cl'>té du pnC–

Í.'\gc

e;

a6n que ces corps étrallgers demc:::nrent dnns

J'en droit le plus Qas,

&

ne puiffetu conler dans le

fi:–

cond bamn.

c~s

précaotions

\lll<:"

fois prires, o n ncttoye–

ra bit:n

le ·premier qo'on f\:rmer.1 herrnétiquoment rlans

fa circonfércnce,

&

que l'on emptira d'eau

&.

de ch:ltt'i:

en

n1~ me

tc1ns. 11 faut prendrc garde de tnenre trop on

rrop peu d'eau ; car le trop la nove

&

en

diminu~

IJ.

íor ce,

&

le

t rop peu la brille, dlfrout les panies

&

la

r~duit

en

ce-ndre~

ced

fa ir, o n

In

rourmentc:::rn

:l

for –

ce de bras

a~ec

le robot

(fig.

r t 7·) pendaut quelqne

tems,

&

a

d1verfes reprffes ; nprCs quoi on

la

laiffcra

couler d'elle-tnt!me dans

le fecond baffin, en ouvrnn t

la co:nmumcalion

C

de l'uo S

l'anrre~

&

la

tourrnen–

tant ro ujours

j ufqu'3 ce

que le baffiu

A

foir vuidé . En–

íuite on

rcfern1er~

le paClage

C ,

&

on recommen era

l'opération jufqu'a ce que le fecon d bnffin Cnit plein.

L n

c~au x

ainli éteinte, o n la

laiffern

refr01dir qud–

ques j ours, nprl:s lefquels on pourra l'employer _ Q "el–

qtles-uns

pr~tendent

que c'eO-ta

le

tno ment

de

Pcm–

ploycr

1

paree que Ces fels n'ayant pns eu le rems de s'é–

V3[>0rcr

1

elle en efl par conréquent m cilleure.

J\llais

fi

on

voaloit la co nfer ver,

il

faudro it avoir foin

de la couvrir de bao Cable, d ' environ un pié Otl denx

d ' épaifrem. A lors elle pourro it fe garder deux ou tro is

:111s fgns perdre

Ca

qua:l!té.

11

arrive quelquefois que l'on rroU\'C dans la

ch::~ux

éte1nte des porties dures

&

plerreuíCs, qu'on appelle

bi–

fatitr

o u

reeuits,

qui

ne

fon t d'ancnn uf.'lge,

&

qui

pour cela íbnt m :s

-:\ part pou r en tenir comPre au tn:lr–

chand. (.;es b1fcoits ne font au rre chofe 4ue des: pierres

qui o tu été rnal cuitcs ,

le fcu n'ayant pas été entrerc–

n u égaletncnt d aos

le fourneau; c'efi- pour cela que Vi–

truvc

&

P:~.llndio pr~rc:ndcnt

que la chau x qui a detneu–

ré dcu'< ou trois ans dans Je bnffin,

dl

bcauCoup rneil–

leure;

&

leur ratfon efi que s'il fe renco ntre des mor–

ccaux qu1 aycnt é té moins cuits qne les :mtres, ils ont

eu

le

tems de s' éceind re

&

de fe

d~crempcr

comme les

:1utrc

s-. M:tis P a\ladio en exccpte celle de Padouc, qu'it

fA.ut,

dit-il, cmpl oycr auffi-r6t apres

f.'l

fufi on:

car

Ji

on

la g nrde , elle Ce bdlle

&

fe confomme de

rnanierQ

qu'elle

devient entierement

inutile.

L a tnamerc que les anciens

pr:~.tiqnnicnt

pou r

~rein

...

dre lc1. chaux, étoit de faire uCsge fculemcnt d'un baf–

lin crcufé dans la

terre, co mme feroit celui

B

d

la

figtJrc

30,

qu~ils

rempliffoient de chaux,

&

qu'ils cou–

vroient en fuite de fable, jufqn'3

deu~

piés d'ép:1iffcur:

ils l'afpergcoienr enfuite d "cau ,

&

l'entrcrcnoienr to ujou rs

abreu vée, de maniere

que

la chaux qui étoit dellous

p ouvoit fe d ifTo udre fans fe brOier; ce qui nuro!t

rrCs–

bicn

pQ.

arriver, fans ceue précaution . L a chaux aiofi

éreinre, il s Ja. laiffoienr, cotnmc nous l'avol'lls d it, deux

ou trois ans dans la terre, avanr que de l'c mployer ;

&

:1u bour de ce tems cetre mntiere devenoic

tr~s-blanche,

&

fe co nvertiffoit en une m affc 3. -peu-prCs

con1me de

la g lalfc, 1nais

ti

~raffe

&

fi

glutincufe ,qu' o n n •cu pou–

voit tfrcr le rabot qu'avec beaucoup de peine,

&

fnifoit

u n n1o rt ier d'un c xcellent ufage pour les enduits o u pour

les o uvrages: en Oucs. S i pendant l' efpace de ce teJns

o n s'nppereevoit que le Cable fe fendoit dans fa Cuper–

ficie ,

&

ouvroit un

paffa~e

3 la

funu~e,

on avoit foin

auffi-tOt de refermer les fentes a vec d'autre fable.

Les endroits qui fouroiíTent lt: plus comn1uné mcnt de

la chaux 3 Paris

&

aux cnvirons, fonr Boutogne Senlis ,

Corbeil, M elun, la Chauífée pres Mari

y,

&

quelques

Tome I X.

M A

g

667

~otre~. ~elle

de B ou logue qm

eít

faite d'unc pierre un

peu JatHlalre' en ex celh:ute

&

ht m eilknrc. On e¡n plo ye

a 1'vlcts.

&

:

J.UX

environs une ch:1ui

~xcelten tc

qlll

nc! ((:

f.ufe

p~~m~ .

D

ei

~ens

qui

n~en

co nnoiJfoie nt pas la q tHt–

lrté,

5

a.v1fer~nr

den

~ufer

dans d c:s tro us bieo couvens

de fablc . L'année Curvan re, ils

In crouverenc

ti

dure

qu'il fallut la caífc: 3\' ec dc:s coins de fl.'r,

&

l'

emplo

:

yer comme du

tno,lon.

P o ur b1en éteindre cette cha.ux

dir. M . I3d

idor,

il

la

f~un

couvrir

de

tout le

f:~.

b

le

qu

}

dot~t

enrrer

da.ns

le m ortie r ,

l'afpcr~er

enfuite d'eau

a

dlltcren te

rep

r!Ce. Cette chaux s'éteint ai nli

fons qu'il

fo rce de fnnlée au dehors,

&

fait de

li

bon n1orticr

que daos ce

p:~ys- 1 3

toutcs les caves en fonr t!tircs fan;

aucuo aurre

1nélan~c

que de gros g ravicr de rivierc,

&

íe change en un rnaflic

ri

dur, que lorfqu'il a f:i:r corps

les

meilleurs ontils ne peuvent l'cnramer.

,

Cotnme

il

n'efi po:nt

G:J~rcux

que:: ce ne pcut

l!tre

que l'abondance des ícls que ccmriennenr de c.:rra.1nes

picrrcS, qui les rcndetH plu s propr("S que d 'autrCS

.1

(Jire

de bonno chnux; il cft done p•11Tible par ce n1o yc:n d' cu

faire d'excellentc dans

les

pays oti

elle a

co ututnc d'é–

tre mau vai!C, cotnme o n le va voir .

11 fnu t

d~abord

comJncnccr

~

co nune nous l'avo ns dit

ci

de(fus, par av oir deux bsflins

A

&

B,

.fie.

3 1 ; l'un

A

plus élevé que l'a.ture , tnais tous deux bien pav6.\o,

&

rcvtw s de tnac;onnerie bien cnduire d ans leur circon–

fércnce. On rcon1plira enfuirc le b3.ffin

íup~rieur

A

de

chaux: q ue l'on éteindra,

&

que l' 0 n

fera coulcr

Qans

l'autre

B

co mme

a

1'ordinaire .

L orfquc [OUt

y

Cera

paíTé,

on

JCtcera

deffits

alÍtant d'e:1u

qu'o n en

3

cmployé

pOtlr

l'éteindrc, qtt'on bro ycra bien avec le

rabu t,

&

qu ' o n la!rfera <"nfuite rcpo fer pendanr

vin~t

quatre hcu–

rc.s . ce qu i lui donnern le tenu de re raflcoir, apre)

le–

qucl on la tro uvera cotn•crte d'une

qnan rit~

d' eau ver–

dfttre

qul

conticndra prefqne to us fes tC:ls,

&

qu'on

nu–

ra foin de -·m ettre daus

d~s

tonne1lUX ; pllis on Otcra

la

chaux qui fe tronvera au fon

1

du baílin

B,

&

qui ue

fera

pl u~

bonne

a

ric:::n ! cnfuire o n éreindnl de

la nnu–

velle choux dans le

b~ffin

fupérieur

A,

&

ou lieu de fe

f~rvir

d'e:1u Ordinaire, 0 11

prcndra

cell~

que J'on 3V

,¡t

Verfée dans: les

tOOilCilOX" ,

&

on

f~ra

C

lUler 3 l'ordtn:ti–

re la

chau'~<

dnns l':lutre b:tllin

8 .

C ette

prép.lrfn io n

1.1

rend P.m

dnute beaucuup lneil lcore, pu fqu'cllc co:u ent

aIon

dl·nx

fois

plus

de fel

qu~:tuparav

tnt. S'il

s'li.~H~)it

d'un ouvra ge de quclq u'impo rtanee fait dans

l'e~u .

o a

poo rroit la rcnrlrc cncorc meilleu re, en

rcC•l <n m ~rll;ant

l'opération une fecondc fofs,

&

une troiflcnu:

s~il

étoit

n éceífaire. M ai

la chaux qui refieroit dans le baffin

B

cette tOCo nde

&

cetre troilietne fois, nc feroit pas

(j

dé–

pourvlle de fels, qu'elle u e pUt t:ncore

fcn•ir dans

leS"

fondations , dans le rn3.fliJ des gro.,

n1o r~,

ou

:1

quel–

qu'aurre ouvrage de peu d'itnporrnncc . A

la

vérit~

il

coiltera pour cela beaucoup

plus

de tems

&

de

peine;

m ais

fl

no doit point érre q tu:Oio n d'économtc lorfqn'il

s'agi t:

de

cerrains ouvrages qui ont bcfoin

d~Cr rc

fairs

avec beaucoup de précnution . A inri ,

comn1~.:

dh M . B:–

lidor, faut-il que paree que I'o n en daos un pays o U

les nlatéciaux fo nr m auv3is, on ne puiffe j:tm'lis t:lire de

bo

nne

ma~?onnerie ,

pn.[..¡uc

l'art pcut corrigc;r

1:1 n:u:u–

re

p.lr

une

intinité do

m oycns ?

11 fa

lH en

.:ore ren1lr.:¡ucr que

coutcs

ks

ClUX

nc fon t

pns proprcs

:1

é ceind rc la chatn.; celles de riv¡crc

&

de four ...

ce font les plus convenables: cellc de pu:ts pc1.1t ccpen–

dant é tre d'un bon n fagc, tnais il ne f-üut pns

~'en

fer ..

v ir fans

l'avu ir 13.iffé

féjourncr pcndaut quclque

tems

a

l'air' pour lui óter fa prctnicre fra.lcheur qni

n~

tnan –

qucroit pas f.·m

cel:t do reCT'crrcr les pares de 13 chau \"

1

&

de loi ó te r fo n aB:ivité. 11

fr\llt

fnr-to uc

~vi

ter de re ft!l vit•

d 'cau bourbeufc

&

croup1e,

étant

con"'lr>O[é~

d'unc in fin iré

de corps étrangers capables de dilninucr beaucoup les qua–

lités de la chaux. Quelqucs-uns prétendcnt que l'eau de la

m er n'cO

pn~

pro prc

a

é teindrc la chau'i:, ou l'ell t rCs–

peu, paree qu' é rant

fal~e.

le m o rtier fait de cene c haux fe ..

ro it diffi cile

:1

fécher. D 'autres a tl contr3.ire prétcndent

qu'elle contribuc

a

f.1irc

rl~

b nnc chau x , pnu rví\ que ce t..

te

derniere foit forro

&

grnffe ,

p:~.rcc

que les fcl!> d o nt elle

e(t

compo{(~e,

quoiQ tlC

de

ditfé rente lltl['lrc

~

COn C"OUrCll t

;i

IR coagul.uinn du mortier ; au

1

ieu q

'émnr ft>iblc ,

fes

íels décruifenr ceux de la ch'lUI" co m :n e 1eur

~tant

iofé •

rieurs .

D e la ehnttx fe l

aJt (c

:s

.f+..~f'IH.J.

On aooclle

,h.ul.x

'l•i

·

'VI!

cene qui bout

d.tn<

;

le bJffin

l•)rf-.]ll~

11

la dé trcrnpc .

Cbaux

ltúnt~

o

u fu

f!e.

cellc qni

en

J~trempéc,

&

que

t,o n conrervc d<tn'i

le

baffin On

app~11e

encoro

eht~u.,· fufl~ ,

ccllc qui n'aJliH poin t

~té

étcinrc, e(l rc.–

fi ée trap long-cems cxpoféc :\ l'air ,

&

dorlt les

fels

&

Jes cfprits fe tOn r

évapor~s,

&

qui par conféqueot n'e(!

plus d'aucun

u f.1gc,

p

P

p p ,_

L

i: