LOT
M. Lccterc
s
compofé un rroité fur les
lot<ri.s,
ou
it montrc ce qu'eltes renferment de touabtc
&
de
bt~mo
blc . Grc!gorio Leti a donné auffi un ouvrage fur
tes
louri.s,
&
le P. Menetrier
a
publié en 1700 un rraité
(llr
le mC1nc
fujet,
oU
il
monrre
l'ori~ine
de>
loterie.r,
&
leur
ufa~e
parmi tes Romaius;
it
diningue divers gen–
res de
lot<rus,
&
preud de-1:\ occafion de parler des ha–
fards
&
de refoudrc ptufieurs cas de confcicnce qui
y
ont
rappo rt .
e
bambet·s
.
S oit une
lotni<
de
n
bitkts dans taquette
m
(oit te prix
du billc!t ,
m n
Cera
l~argent
de toute la
loter;t;
&
cam–
m e cet argenr ne rentrc
j3mais
en toral dans la bourfe
des intéretrés pri< enfemble' it en évident que la
fotc1"Í<
ell 10ujours un jeu dc(avantageu•. Par exempte, foit une
lotn·i,
de 10 bitlets
á
20 tivres le billct,
&
q~'it
n'y oir
qu'un lot de 1ro livres' t'efpérance de choque intére(fé
n'efl que l:le
![~
liv. =
r
r
t.
&
fa mi(e e(l de 20 tiv.
:tinfi it perd un quart de fa mife,
&
ne pourroit vendre
Con efpérance que lf
t.
Vuycz
)Eu, AvANTAGE,PRo–
BARILITÉ,
&c.
Pour calculcr en générat t'avantage ou
le
defavanta–
gc!
~'nn_e
IQteríe
quelco_nque ,
il
n'y a qu•:t fnppofer qu'un
parllcuher prenne
il
IUI
fcut toute la
lottri•,
&
voir le
rapporr de ce qu'it a débour(é
a
ce qu'it recevra: foit
m
t'ar)lent débourfé. o" la fomme de la valeur des bit–
lets,
&
n
la fomme des to1s qui etl 1oujours moindre,
it etl C::v ident que te defavantage de la
louric
efl
~~
VoJ,~Z
Avi).NT!'Gf.
J~u, P .~R I,
P!I.ODABILITÉ,
&c."''
S t
une
/aterre
conuent
n
b1llcts
&
m
lots
on
deman–
de .quelle probabitité it
y
a
qu'ou ait un tor:
ti
o n prend
r.btllcts. Prenons un exernplc: on fi1ppofe en rout
~o
btllels, lf lots,
&
par conféquenr lf billcts qui doivent
fortir,
~
qu'on ait pris
4
billets: on reprefentera ces 4
bitkrs par tes quatre premieres lettres de t'alphaber
a
b, e,
1,
&
les
20
billers par les ving:t premieres Je'ttre;
du mctpe. alphaber.
JI
e~
vifible,
1°.
que la quenion
fe:
ré dl~l!
a
r~votr
con;blendr fois 2.0
letrres peuvent
ltre pnles q\jtn"LC a
qum:z.e;
2°.
que! le probabitité il
y
a
que l'uo des
4
bill
ets (e rrouve dans les If. Or
t'artide
C o!\1D J~A~ so: :lp~ren~
que vingt chofes peuvent t!tre
c ombmt:: ..s quurz.e a qum2.c au
no1nbre
de fois
repréfen–
té. par ':'"e, fraélion dont le dénominareur etl
1.
2.
'!·
4·
& c.
Jlllqu
a
r
r
&
te nnmérateur
6.
'1·
8 ..•.
&c.
jufqu'a
6
+
•4 '"'
20.
:\
t'él(ard de la fcconde q11eOinn elle fe
réddi1
a
favoir combieo de fois les 20 billets (
~xcepté
les quatre
a'
b,
e,
á,)
peuvent
~rre
pris qu inze
a
quiu–
~c,
c'r:l1·3-dire cotnbu:u de fois r6 billete;
penvent
Ctre
~ris quin1~e
a
quiuze, ce qui s'exprime (
Vnl·~:r.
J'l,artide
COMRINA!SON) por une fraélioo dont le d<'nominateur
ell
r.
2.
3· 4
&e
jufqs 'a r
f.
&
te numérateur
>..
3· 4·
&<.
¡ ll[qu 'ii
2
+
'4""
16. Done la probabilité cherch<'e
e tl en raifol) de la prcmiere de ces dcux fraélions moios
la tCcondc
i
la
prem iere;
cnr Ia
ditlérence
des de'ux
fra–
élionli exprime
évidemmcnt
le
no1nbre
de
cas oñ l'un
de' . ~
tlcrs
a , b , ,c , d,
fonira de
la
roue .
Done cette
pro–
pa~tl-té ~n
en raifon de
6.
7·
B.....
20-
>..
3· 4· .....
16
3
6 . 7:
B.... ..
20, c'eO-a-dire de
17.
18. r9. 20-2.
3· 4· )·
a
17·
r!!.
19.
20.
Done en générat la proba
bilitécherchée efi exprimée
pnr
k
rappondo(n-m
+I.tt-m+2 ... ...
n)
-;- (n-r - m +r.n-r-
m+2... . .. n-r)
a
( n -m+r.n-m+2 .... .
n)D'oul'onvoirque
fi .
n- r -
m
+
r
=
0
ou etl négatif, on j o uera
a
jell Glr.
St, par exemple , dans
le ca; précédent al\
tieu de
4
l>i Hct) on en
prenqit
6,
alors
on
auroit
n- r- m+
1
=20 -6-If
+
1 = o;
&
il
r.
auroit ccrtitude d'avoir
un lor, ce qui e!l évident , p111fque
(i
de 20 billc1s on
~n
prend
6
&
qu'il en doive forrir
lf
de la roue, it en
inf.1illiOle
qQ'il en
fortira
un des
6,
les aurres
ne faifanr
en fcm!:¡k que
'1:
Voy•z
]EU,
&c. (O)
L <>T ERIE,
(:J<u)
Ce jeu en ainfi OOJTltné de la ref–
f:em bl:mcc qu'il y a entre
h
maniere de le jouer
&
de
rirer
une
lott!rit!;
il
en
d'ai11eurs
fort récréarif
&
d'un
~~~nd
comn1erce .
JI
n'efi heau qu'autanr qu'on
ell
beau–
COUIJ
de
lTIL)Jlde
3
le
JOUCr ;
ffi3ÍS
il
11C
f:UH
pas
~tre
rno jns
de qnar e. On prend deux jeu' de carres o
u
font IOU–
tes
lts pe
tites;
l'un
rert
po ur
fa ire
les
lots,
&
Pautre
le>
b;l!ets.
Voytz
L~TS
&
B rLLETS. Quand on efl
convcnu du
no mbre des
JCUons
que chacun
doit
avoir
dcva n~
Co i, de leur
valeur
&
des
autres
cho(es
qui re–
r,ard.:IH
le:
JCU
Ql~
les j oueu rs,
d~ux
des j oueurs
j>ren–
nctH
chacnn un
JCll
de canes (ce
font
les prcmiers ve·
ntlS , car il n'y a nul 3\'antage d'Ctre premier
ou
dernier
a
ce J<U) ;
&
apre~
les avoir
l¡attues
&
fair couper
ir
~CUX
qui fon t
ii
leur gauche, l'ub,
dleu.X
en
01et
UOC de-
ant chaque joueur de
fa~on
qu'atle ne peul ctrc vüe .
LOT
Quand tomes ces cartes font ainfi rangées fur la table,
chaque J<>Ueur met le nombre des ¡ellOIIS qu'it Juge
a–
propOS [ur cetJe qui en vis-a-vis de luí, faifant arten–
tion
a
ce
que ces
JCttons ne fuicut point
de nnrnbre
égat. Les lots ainfi chargés, cetui qui a
l'au1re
1en
de
earre en donne
:1.
chacun
une:
enCuite
on tourne lc<ii
fots
&
alors chaque joueur voit ti fa carte etl
fcmblahle
:i
qu
elqu'~ne
des lots, c•en-a-dire que s'it
a
pour bitlct
un
val.etde cceur, une dame de carreau
,
&
que quel–
qu
'un des lots foir une dame de carreau ou un valer de
cceur,
it
gagne ce lot,
&
ainri des aurres . Les lo1s qui
n'ont pas été entevés font ajoutés au fonds de la
lot:–
ri~.,
pour
c!tre
tin!s au
coup
fuivanr,
&
on
conrioue
a
joucr ainfi jufqa'a ce que le fonds de la
loteri•
foit tuur
tiré.
Voy•z
LoTs, B1LLETS.
Lorfque la partie ·en trop
tong~tems
i
6 nír, on
do~btc ou on triple tes billcts qu'on doune
:'i
chaqne, mais
touiours cepen<lant t'un aprcs t'autre: la groJI"cur des lots
abrege encore bcaucoup la partie.
LeTEiliES
tia
Romains,
(
Hijl. rom,)
en latín
pit–
eacia,
n. pi. dans Pérrooe.
Les Romains imaginerer¡t pendant les faturnales des
efpeces de
lot<rio,
dont tous les biltcts qu'on diflribuoit
g-ratis aux
conviés,
gagnoient
quelque
prix;
&
ce
qui
étoit écrit fur les bitle1s fe nommoit
•pophor<ta
.
Cctte
invention étoit une adretrc galante de morquer fa
tihé–
ralité
&
de rendre la
f~te
plus vive
&
pi u<
inrérciTan–
te, cn mettant d'abord tour te monde de bonne hu•neur .
A
u<>une
go~ta
beaucm1p cette id.!e;
&
quoique ks
biltets" des
/ot<ri.s
qu'it faifolt con(ifiatreot quelqt¡efois
en de
p~res
bagatetles, its étoient imaginé> pour don–
ner m otiere
a
s'atnufer encore davantage;
tna•s
N
éron,
dans les jetiX que l'on célébroit pour t'é1erniré de t'em –
pire, érala la plus gnnde magnificenc:e en ce gcnrc.
11
créa des
lourln
publiques en faveur du peuplc de mil le
billets par jour, dont quetques-uns fu!Jifoienr pour foire
la fortune de< pcrfonnes entre tes matns defquel•
le
h.–
P.trd tes dinribuoit •
L'empereur
~éliogab;tle
trou.vaplaifant.
~e
compof<r
des
lot•riu
m0111é de btllet
s untes&
monté de bttlcrs
qui
ga~noient
des chofes rili.btes
&
de nultc valeur .
ll
y
a'·oir, por exemple, un btllet de
r.~
efclaves, un •u–
tre de
lix
mnuches, un bitlet d'un vafe de grand prix ,
&
un
=tutre
d'un vafe
de
rcrre commune., ainli\
du
rollt:
~
Enfin en r68r Louis
XIV.
reoouvella dqns
Ge
roya•.t–
me fa
tnémoire
des
anciennes
lot~r~t!I
rotnaines : il en
ñt
une forr brillante au futet du manae;e de
f.'l
tille avec:
M. te Duc. JI
étal¡lit dnns
le fa ion de Mari
y
qu:ure
bnutiques remplies de ce que !'indurlrie des nuvricrs
de
Paris avoit produit de plus nche
&
de plus rcchcrché .
Les
dames
&
les hommes
nonun~s
du voyagc, drcrcnc
au [ort les bijoux donr ces bouriques éroienr ¡;arnic;. l.,a
f~1e
de ce
prin~e
ét'>ÍI fans doufe .lrcs·e;alan!e,
&
mé–
me
a
ce que prétend M . de
V
l.llt.atre,
Ot~<:!.t~urc
Cll ce
genre
a
celle deJ empereurs romall1S .
M.u~
h ceue
111-
j!"éni~ure
galanterie du ITIOllBrque ,
fi
CCtrc
(onlptuofité
t
(i
les plaili rs ll"!agnitiquJ:$ de fa. cour euiTcnt. mfolr.!
:'i
1~
mifere du peupte, de quel CE!l les rcgardcnons-nous?
(D .
J.)
LOTH, f. m . (
Co>nmcrc. . )
poids utiré en
A
llerna–
gne,
&
qui
f:tit
une dc1ni-once ou la
trentc·d.:uxicme
partie ci'une
livre com1nune.
LOTHIANE, (
G logr.)
en latio
Lau.iamia,
provin–
ce maritime de t'Ecolle móridiooale, fur
le golt'c
de
Forth.
C'ell
la plus belle, la plus fertile
&
la
ptu~
pc,¡–
ptée de toute t'Ecotre. On la divifc en
trOJ>
parties ,
Pune orientale ..
l'autre occidentale,
&
uue t..oifie ne qni
efl celle du milieu, qommée par cette rai(i)n
1JJid-La–
thinn
¡'
c'c!fl
dans cene dcrnierc partie qu'eCl
Ed1mbuurl:!,
capira e de t'EcoJI"e .
(D .
J.)
LOT
1
E
R,
lorus,
C.
m . (
f/ijl. nat.
B ot.)
genre de
ptanre :\ fleur tC::gumineufe; it íort du calice un pitlil qni
devienr dans la fuile une fillque divifée dans quelqu .·s
efpeces en éettulcs par des cloifons tranfverf
alcs ; cctre
i'iliqoe renferme des remeoccs
ordinairement
arcondk.oe;.
Ajoute:z.
3
ces caraéleres qu'it
y
a
rrois feuil
les lur un
m~
me pédicule, donr la bafeen encore garnic de
dcux
autres
feuittes . Tournefort ,
infl. ni hub. Voy.·z
PLANTE.
LOTfER
odorant, (Botan.)
ou tretle odqriféranr,
ou
trefle mufqué. C'en une des efpeces ' de mélilor, c'dt
le
me!tlott($ majo-r, odoraliz,
-violac~a
de Tourucforr
,
hifl.
-407,
lotw hortmfis, odora
de C.
B.
P . 330.
Tri-
.
folimnodoraeum
de Gérard, de Parkinfon
&
de R ay,
hifl.or. l.
9f"O.
Saracine ell menue, fimpte, blaoche, tigneufe, ¡rrr–
nie de quelques 6bres. Sa rige en au-moins haute d Ulle
cot1dée, droitc,
gr~le,
caunelée, un peu an_g1,¡lcofc , lilfe,
crcufc