LOU
uanfport. Tant une narion e ommer¡¡:ante
&
gu~rriere
clt capable de grandes
chof~•!
La
long.
de
Lortisburtrg,
a
l'égard de Paris, c!l d<= 4d.
8'.
1.7" .
felon M. de
Li>le, dans les mémoircs de l'académie des Sciences,
"'*"·
)
7f1.
Lottis!Jourg
a été reprife de nnuveau par les Anglois
en r7r8.
LOU P '·
l11pm,
f. m. (
H!fl.
nat.
Zool.)
:1nimal qua–
drupede qut a beaucoup de rapport avec les grands chiens
rn~tins,
pour la taille, les proporrions du corps,
&
la
conformarían intérieure. L e principal erair qui di!lingue
h
faee du
lottp
de ce11e du mitin, e!l dans la direélion
de l'ouverture des paupieres qui e(\ fort incliné!!, au lteu
d'~tre
horifonrale, comme daos les chions. Les arcilles
font droices. L e
loup
a le corps plus gros que le
ma~in
les Jambes plus courres, la
t~tc
plus large, le fronr moms
élevé, le mufcau ul' peu plus courr
&
plus gros, les
yeux plus petits
&
plus éloignés l'un de l'autre .
11
pa–
roit plus ropufle, plus fort
&
plus
~ros;
mais la lon–
gueur du poi! contribue beaucoup a ceue apparence,
priocipalemenr k: poi! de la
t2te qui efl :1u-devanr de
l'ouverture des oreilles, celui du cou, du dos, des fe(–
fcs,
&
de la queue qui e!l fon gro(le. Les couleurs du
poil íom le noir, le fauve, le gris ,
~
le blanc m!lé
ditféremment fur ditfércntes partics . Le
loup
e!l rrcs-Gar–
naffier; naturellemenr gro ffier
&
poltron, mais ingénieux
pu le bef<>in
&
hardi par néceffité.
11
atraque en plein
joor les animaux qn'il peut emporter, tels que les agneaux
le> chevreau x, les petits chiens, quoiqu'ils foient l<ms la
garde de l'homme. Mais lorfqu'il a été maltraité par
les nommes
00
par les chicns' il oe fort que la nutt ; il
r6de autour des habitarions;
il
attaque les bergeries; il
creufe la terre pour pa(fer fous les portes;
4
lorfqo'il
dl entré, il met tout
a
mort avant Je choifir 4 d'em–
portcr fa proie. Lorfqu'il n'a pn rien trouv'er daos
les
J'cux habités, il fe met en quéte au fond des b:>is; il
pourfuit
les ani1nat1x
fauvages; en fin, daos
l'ex[reme
bcfoin, il fe
jette for les fe m mes
&
les enf'•ns,
&
mé–
me fur les hommcs. Les
lottps
qni fe font accoutumés
a
ln:toger
de la chair humaine
en fuivant
les
artné.:s, at·
taqnenr les l)ommes par préfércnce: on les appelle
loups
·
garottx,
c'ell-il-dire
loup
dont
il
faut fe gorer. Quoiqne
le
lortp
retfe!Jlble beaucoup au chien par la conforma–
tion du corps, cependant ils font amipathiques par na–
ture,
&
enncmis par in(linél. Les jeun« chiens fuiem
les
lor~pr;
les chiens qt;i ont a!fez de force, les com–
battent
a
toute outrance : Si le
loup
ef\ plus fort, il d<!–
vore fa proie: au contraire le chien abandonoe
le
loup
qo'il a tué; il fcrt de parure
a
d'autres
loupr,
car ces
animaux s'entre-dévorent : s'il s'en trou ve un qui foít
griévement ble(fé, les autres s'artroupcm pal!r l'ache–
ver. On apprivoifc de jcunes
loupr,
mais avec
l'á~e
ils
repreunent leur caraél:ere féroce,
&
reto urnent, s'Jis le
peuvent,
a
leur état fauvage. Les
louv~.r
deviennent en
chaleur daos l'hiver; les vicilles :\ la fin de Déceq¡bre,
&
les
jeunes
au
m ois de
Février ou
ao
oommencement
de Mars. Leur chaleur ne dure que douze ou qninze
jours. Elles portent pendam enviro n trois mois
&
de–
m i ; elles fonr ordinairement cinq ou fix petits , quel–
qnefois fept, huit,
&
m~me
neuf,
&
jarnai&
r(loins de
trois . Elles n1euent ba ... au fond d'un bois, dans un fort,
fur une grande quantité de mourre qu'elles y appqrtent
ponr fervir de lit
ií
leurs petits . lls oai1fcm
les yem:
fcrmé5 comme les chiens ; la mere les alaiu: pendant
quelqu~s
le
mames,
&
kur donne eJ1fuire de la chair
qu'ellc a m!chée. A u bout de fix
femaines
011
deux
1no is, ils
fortent al·ec la
mere:
qui
les
n1ene
boire;
ils
la fuivent ainíi pendant plntieurs mois; e\1c
les
ramene
au gí'te; les caché,
lorfqu'elle craint quelque danger;
&
fi on les ott,que, elle les défend avec fureur .
l.-es
m51c<
&
les fcmelks (out en état d'engendrer
a.
l'ige
d
1
environ
deux
an~;
its vivent quin·¿e oa vinat
~ns.
La
couleur
&
le poil de ces animaux changent
fuívant ks
différe11s cl imats ,
&
varie quelquefois dans le
m~me
pays.
{1
y a
d~s
loups dans toutcs les p•rries du mon–
de.
Hifl.
natu•·.
gtln<r.
&
part. tom.
VIl.
Lou P,
le, (Cbaff<)
c!l
le
piU'\ robu(le des animaux
carnatfoers, dans fes climatS doux de !'Europe : ti a rur–
tour beaucoup de force dans
teS
parties 3nté•i.eures du
corps: il ef! pourvíl d'haleine, de vtterfe,
&
d'up fonds
de vigncur qui le rend prefqu'iofatigable . Ave<: ces a–
vant:tges, Ja nature Jui a encore donné des ícns
t:-Cs–
déliés. 11 voit,
í1
enteod finement; mals íl>o nez prin–
cipalemeQt cll l'organc d'un fentiment exquis. C'efl le
n~1..
qui apprend
a
cet animal'
a
de trC.S-grandcs ditlan–
ce.s, oU il doit chercher fa proie,
&
qui 1
1
inllrnit des
dangcrs qu'il peur rencnntrcr fur fa roütc . Ces dons, de
la nature
joiut~
!\U
bcCoin da
Ce
nourrlr de chatr , 11a·
LOU
roilrent deníncr le
loup
finguliérement
a
h
ropine: en
cffet, c'etl le feul moyen qu'il aic de fe nourrir.
Non~
J'appdlons
crttel,
p:uce
que:
fes
bet(>ins font
(o
u
vent
en
concurrencc avec tes n6tres.
11
attaque les croupcaux: que
l'homme referve pour ra nourriture,
&
le'\ bércs fauves
qu'il deaiue
a
fes plaifirs . Aufli
lui
f.~ifons-nous
nnc
guerre déclaréc; mais cette guerre ml'me qui faic périr
un grand nombre d'individus de cette efpece voracc , fert
a
étcndre l'io!linél de ceux qui rellene : elle m ulriplic
lenrs moyens,
n>et
en cxercice la
détiance
qu i Jcur elt
naturelle,
&:
fair gerr)lcr en eux des précaurions
&
des
rufes qui fans cel:1 leur feroient inconnues
.
A
vec une grande
vigueur
jointe
a
une grande
fa~aci
té,
le
loup
fourniroit facilement
:i
fes befoius,
li
l"ho Ln–
me
n'y
mettoit
pr¡s mili
e
obftacles; mais
il
cll cnntraiur
de polfcr
!Out
le jour r<!!Íré dans leS boÍ
S
pc>tu · fe Céro –
ber il
,. vde de ron ennemi:
il
y don d'u n fommeil
inquiet
&
legcr, &
il
ne COtnmence
:J.
vivrc qu'au
lTIO–
mcnt oU 1
1
hOmtne
rcvcnu
dt: fes travaax , Jaitfe
ré gncr
le filcncc dans les campagnes. A lors
i1
fe mer en q.¡¡éte;
&
marchant toujnurs
le
ncz au
-vcnt,
il
dt
avc:1
ti'
de
forr
loin
du lieu, oñ
il
doic trouver fa
proie;
d:.tns lt:s
pays ou les bois fo111 pet>plé> de béte<
f~uvcs,
la c halfe
lui procure aifémcm de quoi vivre. Un
lottp
(eul abar
les plus gros cerfs. L orfqu'il efl raffafi.!,
il cntcrre ce
qui lui relle, pour le rctrouver au befoin ;
mai~
il
ue
revit;nt jamai•
a
ces rellcs que
qu.ndla chaiTt: • été
1nalheurcufe . L orfque
les bCtes f
auvcs m3uqucnc,
k
lorrp
atraque les troupeaux, cherahc
dan~
lt=s campagncs quei–
que cheval ou quelque ine é¡;aré : il ell lrC>·friand fur–
IOllt de la chair
de
l'inon.
Si les précautions de.>
bcr~crs
&
la v igilance des chiens
mcttent les troupeau;.; hors d'infnlte; devenu
hnrdi
par
nécefficé, il s'approche des hapit:tns, cherche
ií
p<'nétrcr
dans
les bat:rc-cours, enleve les volaiJlcs,
&
dévorc les
chiens qui n'ont pas la force nu l'habirude de fe déten–
dre c-omre IU!. L o rfque la
dirett~
rond Ca him plu•
pre!Tanre,
il
attlque
les
enf3ns, les
femmcs;
&
mtme
aprt:s S
1
f
Ctre accolhumé par degré,
il
fe
rend
n·dou–
tablc:
a'JX
hotnanes fn irs. f\.•l qlgré cc:s
exoés
1
cet anima l
vorace cll fouvent cxpofé 3 mourir de faim. L orfqn'i l
eft trahi par fes ralens
rour
la rapine,
il
cfl contr!liot
d'avalcr de l:t glaifc, de la tcrre , afin
1
com,me
l'a
re–
marqué M. de Butfon, de leOer fon e!lomac
&
de don–
ner 3
cetre tnembr;.tllC
iJnport:lll(C
l'é[Cildtt::
&
lg
con~
teníion
nécerJaires,
po ur que le rc{fort n.;: nn1nque pas
3
t~>UtC
Ja
machi
oc.
11
doit
a
ce fecours
l'onma~e
d'exiller peut-l'trc quel–
ques jours encare¡
&
il
lui c;loit
la vie, lorfque pen–
dant ce rerps le ha·¿ard lui oftlc une meilleure nourri–
rurc qui le répare ,
L es
loups
re(lent en famille tant qq'ils f<mr jeunes,
paree qu'ils ont befoin d
1
etrc
enremble
pour s':liJcr ré–
ciproguement
:l
viyn:.
L orrqut:
\'ers
l'~ge
de
dn•-hnir
tnois
Hs ont
acqUIS de 1:1 force
&
qu'ils" la
(cntcnt,
ils:
fe
t"éparent
jufqu'~\
ce que l'amo ur mene
en
focié(é
un
rQi le
&
une
fcm~lle:
par mi celle ·-c,, les
\'te'lle
cn–
rrem en ch:tleur lel premieres. Elles f"nt d'aborJ fui–
vies par plulieurs mal
e;,
que la
j~loufie
fait combc.t<re
entr
1
eux
crndlement:
quelques-uns
y
p6riffcnt ;
n1ais
bien .. tót le p.lus v;g l1ure!Jx écarte les
ri v~ux;
&
l'uninn
éram une fots déciJée, elle fub iWe. Les deux
/oupr
que
l'an1our
a joints, <"haífcnt cnfemble, ne fe
quitc~nt
poinc,
Oll
ne fe féparent
ql\C
de
ClOVendon,
&
ponr
ft:
ren ire
mmuellement la
ch~ffe
plus facile.
Voy•>:.
IN
TJ,CT.
Le tems de la chaleur n'efl pas long; mais
la fociécé
11
1
Cil
rubli(\e pas tnoins
pendant
les cro is tnois
&
dcmi
que dure la gellarion d.: la fcmellc,
&
mémc bcaucoctp
au deJa. On
pr~rend
que la
louve
fe dérobe au m11e
pour
ntcUre
bas
res
pcchs. M3.i
il ell ccrtain que trCs–
fouvent le ?cte
clulfe
cncore
3\'CC
t::lle aprCs ce
cea.~,
&
q\t'il
appune avcc
ellt::
a
man~er
aux
louveraux.
L a vigueur
&
la finelfe de (ens don r les
loups
C.mtdoués ,
leur
don nant
bc::auconp
de
fa.cüíté pour atta
qucra
force
o¡ovenc
ou furprendre
lt'llr
proie,
il10
ne
f(\r.t
pas
COI111TII.Jné111Cilt
forcéS
3
bc:t.UCO
Up d1
ÍildUflric:
il
n'e1t
pas nr-:celfaire que kur
t:némoire, <
)ll3.Ut3 cet
Objet,
foit
chargée
~~1..111 gr~nJ nom~re
de fai
rs'·ni~
1:1u'ils en
tíret~t
des indud:ons b1en
co¡npl1qu~es.
MatS
1t
le poys, qunl–
qo'abond2tH en g:hier,
efl
affiég é
de:: picg-=:s;
le
v ic:ux
lo:Jp
lnllruic par l'cxpérience, eCl forcé 3
d~s
crainrc qui
balanccnt fon appérir : il marche tOUJOU rS entre-
1<:
dou–
blc écueil ou de donncr dans !'embuche ou d" mourir
de faim. Son
inllinél:
acqui~n
alors de 1
1
étcndue; fa
marc-he ell précautionnée; tous fes fcns cxcités
par
nn
imérél auffi vif.
vetllen~
a
la
gard~,
&
il
cr~
rri;s-ditficile
<!¡;_.
Ütrpren¡:!re fa
défi~ncc
•.
Qa
\