LOT
peuples croyoil'nl qu'elle avoit avec le foleil,
3
l' apw–
riti n duquel .el le [e Jn on,troit d'abord fur la [urface
d_e
l'~au,
&
s'y
r~plongeoit
des
qu'·J
étoit CO\tché; phéuo–
m en¡: d'ailleurs ¡res-commun
a
toute•
les _erpeces de
ny mph,rea.
C'étoit-1~
J'origiqe de la confécration que les
.E~ y
ptiens i!VOÍel)t faite
d.e
.CCI!C
fl~nr
a CC! allre 1e preroier
&
le pl\lS grand 'des' dieux qo'i ls ayent
~doré .
])e-l a
vie•).t
)~
co íl,tume de la repré fenter
fnr
la
.t~te
de leur
Qfiris
>
fur Cclie d'au¡res divÍIIi,téS, fur celle meJ].Ie ¡les
prétrcs q\li étoient
.~
l.eur ferv ice. D e tons
tems
&
en
$<;1\li
pays les pr€tres oot vool
o partager
les honoeurs
qu'01,1 r.eod aux divioités ' q\t'ils l.er,vent.
. ,
l.,.e;
rqi~
d' Egypte
affe~ant
les fymboles de la divi–
nité,
.fe
fc>nt fa:t des coun;mnes de cette fi cur El)e efi
au lfi repr_é fentéc fvr les monuoi es, tantót na;ffante , tan –
tót
_ép~9ouie ,
&
envir.q nnant
[o n
f¡u it . Qn la voit a vcc
fa
¡111~
comme un fceptre .royal dan_s la lnJin
~e
quel-
ques Jdoles .
'
l..e
lotlfi
de
Théophr~Oe
efi done l'efpece de pénu–
phar, n ommée
nymp6a:11
alba~·
major, ..,gypúaca,
par
quelq ues-uns de nos Botanilles,
&
que Pro fper A lpin a
fi
bien décrite . dJnS fon fecond Ji
y
re des plan,tes d' Egy·
P,te,
chap.
5'!'f ·
Sa
¡ ige' relfemble
a
celle deJa feve,
&
pooffe quan–
,tité de tleurs"blanches, CQmme celles du
ls. Ses tleurs
fe ¡:efferren¡. , plon¡(en_¡ la Jete daos J'eau quaJ.ld le ·fo,leíl
fe couche,
&
fe redreffent qua\)d i) parolt fur )'horifon.
11
porte une téte
<1<
une gr.aioe comn;¡e' le pavor, oo
[em–
)>lable au miJiet dont les E gyptiens faifoient autrefois ,du
pai9, ainfi
q)/,;
le t_émofgnent f-jérodote
&
Théophralle.
Cette plan¡e a uoe racin¡: faite en por¡nne de pin, qui
efr 9on¡1e a rnanKer croe
&
coite.
.
11
r
.'!
une autre efpece
d~
/ottts
QU de
nymph,4,
dont
Clov_nls
&
Herman
nou~
on,t donné d¡:s
ñ~ures,
&
qui
nc
d1ffer~
de la
préc~d~nte
que par la couleur incarí.'ate
de
.fa
fieur. Cs
t.te.~e'!r,
au r>pport di Athénée,
/; v.
XV.
ell celle qu'un certain poete préfenta comme une mer–
veills , (qus .le l)Oltl "'
lotHI antoim,
il
l'cmpereur Ha–
drien, qui renouyella dans Rome le culte d'llis
&
de
S<'rapis . ·
·•
•
"
•·
·
~
·
L e fruit de cette plante, qni a la fqr!l)e .d'une coope
de ciJ?oire ,
en
portoit le 'n9m
che~
les Grecs. D
a.nsl,es
)>os-rol i~f.s ,
fur les médailles
&
fur les pierres gravées,
fouvcnr elle fert de fi ege
a
un enfant, que Ph¡tarque dit
~ere
'le crépufcule; a caufe de la fimilitode de couleur
.Pe ce b;!au
nio1Í1ent
du jour avec cette. Reur. Le
/otra
" ntoi.,
d l
vraiffemblablement la me me cho fe que la fe-
e
d1 J,i: ~ypre,qui
a
ét~
affez. amplcmem Merite par Théo-
phralle .
..
•
·
·
'
'
' . L es
~utres
lqeu_s
n:tentjonnés
dan~
les écrits des an–
Ciens fo n.t des .é•¡•gmes qylon nla pO!Qt encore devinées.
Ji'?US
ll~a vons
poirll r u ces piaCHeS d.ans leur lieu ñat¡¡l
pour les reco nnoitre,
lJ.
les
delcnptioOs
qui nous en re–
fient
fan~
fig ures font tres-vagues, rrl:s-courres
&
¡res-
·lnparfaile.¡:
·.
··
t
J.,.es modernes n'ont que trop
im it~
lts ¡¡ncieos
3
im–
pofcr le nom de
lotus
a
plulieurs genres de plantes dif–
férenres'
¡¡
les mar caraélérifer,
¡¡
en·
donner de mau–
vaifes reprc"fentations
&
des defcriptions ·incomp leto¡ .
C 'efl uo nouvcau chaos, qu'on a bien de la peine
a
dé-
br uiller .
'
'
· ·
•
•
'
11
y
'a'
d'abord le
lotlll,
en fran9ois
lotier
ou
tr•ft•
fa~<vt~g< ;
gen re de plante particulier, dout on compte
yingt-croi~ rfp~c~s
t
11
•
1
•
•l
1
•
•
11
y
a )e
lo~us
oo
m~lilotus
vulr,aris,
en
fran~ois
mr!–
lilot ,
ati¡re
genre'
de plante, qu¡ renferme
''t
ou
lj'
efpeces.
V oyn
.tyl ÉLI LOT :
'
"
·
11
y a le
lotus hort m !ii , od•ra,
en fr&ntyois
loticr odo-
rant, t rtfle
ffm[t¡u! ,
qu! on peut regarder comme une
cfpcce
il~
'mélifot.
Vo1•z
LonER ODORANT. ·
·
_11
y a·
le" lotus
d' Afrique, qui
efl
le
~t1ai11eana
awg u–
j/tore
JI•~ •
de Tourneforr,
pl~ntc
originaire de>
Jodes
occidentales ,
&
que les Anglo1s nomment
/ndilln-dat• –
plumb·trf;.
\.
··
·
•
• ·
1
'
;
Enfin il y a le
lotus, prbor (lfricana,
que nous pppel–
lons _en
f~~!'~ois
micoc?uli•r;
G<t
arbre donr le fruit pa–
rut ·"
déhc1~~
aux
compa!lnon.~
d'Uiyffe, qu'aprh en
av01r
m~o~é,
•1
fallot ufer de V1olencc pour les faire ren –
trer daos ¡eurs yaítfeaux .
Voyez
done MicoCOULI!:R, ,
~D.]. )
.
.
..
•
_. .
LOUAGE, f.
m.
(]urifPrud. )
qu'on appelle aufli
loeat10.,,
ell un
cpm¡~t
du
~roit
des gens ' pa( '¡equel
deur ou plulieurs'
perfóhnes
co nviennent quJ ltuo d01ine
?
Pautre une chofe
m~biliaire
ou
irnmobili~íre',
pour en ·
JOU!f pendant un certam tems,
rn
yennant une certaine
fo~me
payable dans les termes
e
venus . ·
·
•
'
LOU
On cntcnd par ce terme de
louag e
1' •<!lioo de
c~t!f
qui !une'
&
~.elle
de celui qui preod
a
titre de
loyc•.
daos ,cer1aines provioces, on eotend auffi pltr-ls
l'a¿J~
qui co ntient
~eue
conveodo9.
Le rerme de
lott~g•
e(l géné,rique.
&
comprend les
bao x
a
ferme auf!i-bien que les baux
.a
lo} er .
!;:elni qui
donn~
a
louag•
00
loy er
e(l appcll é dans les
bau.x
le
baill~ur;
/le
celui qui prend
il
lo yer o u ferrne
ert
~ppellé pr~n~ur,
c'ell-3·dire
lp_calair~
o u
f~rmúr
..
'
Le
louag•
ell un contra! obligaroire de produit
&
proclu it uoc
a~ion,
taot
$'t;l
fave1,1r da baille\lr, qu'.en' fa–
vc::ur du preneur,
, L'aélioo du .bailleor a poor pbjet d'obliger le preneor
a
p~yer
les
loyers .ou fermag-es ,
&
a
remp)ir fes autres
en_gagemens, comm; .de . ne poiot dég r!lder la .chof.e qui
1m
a éré lo uée, d y
fa•r~
les
rép~raJIOOS
locativei
li
c'etl une maiíon
.
'
Celui E)Ui looe doit al·oir le
m~me
foin de la chofe
louée, que fi c'étoit la fie.one propre;
il ne doit poinr
s'en
fcrvir 3
d'aurres
ufa~es
.que
ceu~
nu).:quels
elle elt
deH inée,
f!.
doit fe conformer .e,o
tour3
fon ba1l . Mais
on
n'exi~e
pas de lui une exaaitl,lde au.tl) fc¡up_uleufe que
1i
la chofe lui avoit été pretée gramitement, de forre
q~e
quan9 la c.J¡ofe looée
vien~
a
périr. fi e'!'ll par ,un ca•
fortolt o u par une
f~ut.e
tres-légere do
preoeur,
la
pene
tombe fue le propriétaire; c•r, dans ce con.tr¡u, Je pre–
neur n'efi te\)u que de ce gu'on appelle en droit/o-:t..
a
11
e
.levis culpa
.
J.,.'aétiQn dn preneur con,tre le bailleur ell pour obli•
ger celui-ci
a
f~ire
jooir le ,p¡eoeur; le bailleur n'dl pas
non plus ,teno de
l<viQima
~11/pa,
mais il efi refponC, bfc
du do mmage qui arrive en la chofe !ouée par
6
fame ,
lata put !.vi .
~1
y a un Yieux axiome qui dit <¡ue morts
&
maria–
ges rompent rom bau
~
&
l9uagu,
· ce quí ne dnit pas
,étre pris
ii
la letlrl'; car il e!): cerrain que la mort ni le
mariage
1
foit du' baiJieu,r ou dl) preneur, ne rompent point
les baux, les hé_6 tiers des uus
&
de~
autres fom
obli~és
de les Lenir : mais ce que l'on a voolu dire par cet
\\X
to–
me , efl que, co mme Ja mort
&
le
m~page ~unc:nent
du
.chaogemenr, il arri ve
ordinairc ment
daos
ct:~
cas qQe le
p_ropnét~ire
den;¡andc
ii
occuper· fa ma'fon en perfonne.
En eijCr,
il
y
a
trois
cas oU
le
locataire
d'uoe mai–
fon pcut étre évincé avanr la fin de fon bJil; le pre–
_m ier efi lorfque le propriéralre veut occuper e!]
p,~:rfon
ne; le fccond ell pour la réparer; le rroifieme, l<,>rfque
le locat3ire dégrade la maifo n
o~
_en
.fait un maovais
ufage .
Voytz
la loi
/Ed,
au ce je
locat~·cqndlfll?.
pn
tou~
non·fenleJnent des cho fes j_nar.umées,
m~is
les perfoones )e louent elles-mém'eS pour
l\0
C~rtain
rems
pour (ilire quetq'oes ouvrages , Cin pour ferv ir
Cl!l)l
qui
Jes prennent
.a
ce
rirre
1
m oyenrianr te
falaire done
ou
dt
C'>ovenu.
Voyez
DoMESTI QU E~
&
OuvRtER
.
Voyc~
tiH
ff.
le ti
rí-e
locati,
1
Co1~(J,,a;
1
:ni code
celui
d~
loca:o
&andullo ,
&
aux
inllitutes
de
Jo.~at1"o"~
conJufiion . Voy.
auffi BAtL, CoNGÉ, FER•JE,
&
cj·apr_h
LOYI!R .
(if)
LO U A N G
E
r.
f. (
M ontl•.)
c'ell le dii'cours;
~'écrit
ou l'aé'tiou,
par
leíquels
on
releve le
m~rite
d"'une
a
a
ion' d'un ouvrage'
d!une
qualict d'un
hornme , ou
d'un
~tre
quelcoQque. Tom les hommes defirer¡t
la·
loua»–
g•,
ou ' paree qu'ils ont des
dout~s
fur )eur propre mé –
rite,
&
qu'el)e les · rofliue comre " le f<nt iment de leor
foibleiie, oo p1rce qu'élle ¡:ontribne
a
leur donner prom–
ptement le plus
~rand
3
vamage de
la
foci¡!té,
!='eq~3-dire
l'ellime du pubh!=.
11
faut louer les jet¡nes
~ens
1
mais
toujours avec reflri éHon;
la
/Q_uang~,
cbmme le vio,
aug mente les
fqrce~
quaod
~lle n'eniyr~
pas . L es hom–
~nes
qu¡ louenr le
mieu~,
mais qui
lonen~ ra1"em~nt,
font
ceux <t_ue le beau, l!agréable
&
l'honn~te
frappent par–
tout ou ils les
renco Otrent;
le
vil intéré:t, pour obtenir
des graces ; la piare vanité, pour obte!Jir grace, prodí–
guenr la
lo'"'"J!.',
&
' t'envit: la refufe. L'honnéte hom–
mc rele1·e
dan~
les hq mmes
¡;e
qu'il
y
a de tíien, ne !'exa–
gere pa;,
&
fe
't~it
fur les dét'auis ou fur k s
fan~es;
il
troove, quoiqu' en dife
la Fonrajne, qu' o n
peor
ttop
louer, non les dieux qi,•q'n ne
tromp~:rqit
pas, mais fa
mnitreffe
&
fqn ..roí qu'o n
trornpe-roir .
LOVANGfRI
ou
f..,OANG!RO,
(G!og . )
contrc!e
ma rjtii11e d' Afrique, 'daos la ba[e • EthioR'e, ·a
u
royan–
me de· l..,oangq.
~erre
cootrée
'en
arrofÚ de p<tites
rf-
vieres qtii
la
fer1ilifent .
'
LOYAN({O-MONGO, (
Gl og.) Voyn
LoJ\:NGo-
MoNGo .
·
LOU~AT, (G¡Io,~.
anc.
&
mod.)
village d' f\ lie ,
daos la
~arolie .
Cet endroit ainfi nommé par les Francs,
Ulabat
par les Tures,
L opadion
par les Grecs du tnO)'ell
age,
Lopmliu"'
par N icétas
&
Calchondyle,
L oup.:.Ji
par Spon,
&
Lop,,á;
par Tournefort,
efi
fur une cdl-
Jine 1