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\ \

LOT

c:reufe

&

branchue des le bas.

Se~

feuilles nai1lent a1ter–

nativemenr portées trois enfernble fur une longue qucue;

c:lle5 font d'un verd pale, liU"es, denrelées

touc

au

tour~

celles du bas des tiges font obtul"es, plus courte&

&

plus

arrondies! celles da ham font plus longues

&

plus poin–

cues. Des aifrelles des feuilles fupérieures fortem de longs

pédicules qui portcnt des épics ou des bouquers de pe–

cites fleurs

lé~umineufes

d'un bleu clair, répandanr une

odeur arorna11que un peu forte, mais agrbble,

&

qui

dure

mi'

me loríque la plante en arrachée

&

fechée.

11

s'élcv.: du calice de chaque fleur un pillil qui fe change

en une .-apfule dure, nue, c'en-a-dire qui n'e<l pas

ea–

chée daos

le

calíce cmmme daos le trcfle,

&

qui renfer–

rne deux ou trois graines jaunes odorantes

&

arrondios .

Cene plante en annuelle: on la cultive daus les jardins

pour fa bonue odeur.

(D.'].)

LOTJER

odorant

(

MaP. med.)

trefle mufqué, ou faux

baume du Pérou.

Les feuilles

&

les tleurs de cctte plante font d'ufage

en Medecine.

Cene plante déterge, digere, calme les douleurs, ré–

fout le fang épanché

&

grumelé,

&

confolide les plaies.

Q 11elques-uns méme la meucnt au nombre des alexi–

pharmaques : on la me!le daos

les porions vulnéraires

avec les aurres plantes vulnéraircs . Les fommitó rleu–

ries priies

a

la dofe d'un gros en décoélion dans du

vin ou dans de l'hyqromel, guérifrent la pleuréfie en

procurant la fueur. Cette méme décoaion e>cite les

regles

&

les urine<, on dit qu'o n lo. donne encare uti–

Jc:ment . ou la graine pilée

a

la doCe d'un gros daos du

"'~,

contre le poifon, qu3nd on croit avoir <!té em–

potfonné.

On l'emploie extérieurement daos les décoélioos

&

les fomemarions vulnéraires . On fait avec les fommltés

fleuries, macarées daos l'huile com nune, une hui!e qui

efi

tr~s·recpmmandée

pour réunir les plaies

&.

les dé.

fendre de l'inftammation, pour guérir les hernies des en–

fans, pour amollir

&

faire aboutir les tumeurs.

On met dans les habits la phnte quand elle en féche ,

&

l'on croit qu'elle empéche

q~>'ils

ne foienr mangés

des vers. L'eau dinillée

paa~

pour vulnérair"

&

ophtal–

migue. Geoffroi,

m11t. »ud.

J,.OTION, f.

f. (

Chimic.)

l'aélion de

lav~r.

Ce

mot n'e:fi u lité,

&

m~me

peu ufiré, que daos la Cbi–

mie pharmaceutique; il s'emploie daos le méme fens que

q:l oi

d'lduleqr6tion,

&

ce dernier efi beaucoup plus en

ufage.

Voya

..

EDULCORATION. L'aélion de laver, daos

les travaux de la Métallurgic, s'appellt:

lavage, voy•z.

LAVAGE.

(b)

Lor¡oN, (

M,d. tblrap.)

J'aélion de laver différen–

tes partics du corps, comme la

t~t6,

les mains

&

les

plés:

c'~n-li

une efpece de bain,

voyez.

BAtN. La

lo–

tiow

des pic!s, qul

dl

la plus u(jrée des

lotio11s

medici–

pales

&

celle dont les effers font les mieux obfervés ,

ell

connue daos l'art fous le no

m

de

pédiluve, 'Voy•z.

PfDJLUVE.

C'cfl uq

uf3~e

établi che1 plufieurs peuples,

&

prin–

cipalemen~ ch~1. ¡:eu~

qui habirenr

les pays do N ord ,

!le fe lavcr h.bit cllement la tete, les piés

&

les mains

aTec d<;

l'ca11

froide: cette prarique en recommandée

ear

plu1ieurs mcdeci11S ,

tant

anciens que

modernes

~

&

-1--uke la recornmande beaucoup dans fon traité de l'édu–

c~rion

des euf3ns. Nous fommes afre1. porrés

a

la croire

falutaire, fur-tout lorfqll'on s'y efl accourumé des la

(llUS tendre cnf¡¡ncc. Nous en avons parlé a

l'•rticle

EAU,

Matiere mt!dicale. Vo yez. cet article. (b)

LOTlSSAGE, f, m . (

Gqmmerce . )

c'efl la divilioo

que l'on fait de quelque chofe en diverfes parts, pour

(!tre tirées au fott entre pluficurs perfo nnes .

Ce terme n'ell gucre ufité que dans les communau–

tés de Paris, qui font lorir les march3ndifes foraines qui

arrivent c:lans leurs \lureaux .

Voyez.

LOTI S.SEMENT.

LOTISSAGE, (

Mle..llurgie.)

opér>rion qui fe pra–

tiq"ue pour

~tre

plus fOr de

fa

quanrir~

de m étal que

conrient une mine, dont on veur faire l'efrai. Pour

cet

effet, quelque métal que conrienne la mine, c'el1·a-dire

(oit

qu'elle foit une m ine d'ar¡(ent, de plomb, de cui–

vre, de fer,

& c.

on cofT\mence par la rrier.

Voyez.

TRIAGE . Quand elle a été triée, on en fait uo m

n–

eeau ou un tas,

&

l'op enlc;ve de la

n1ine

avec une

p<tire pelle dans différens endroirs du mo ncean,

&

me–

me dans fon intéFieur; on

11\~le

tom ce qu'on a ainfi

pris daos

ce

monceau,

&

011

le met Cur une place b;cu

nctte; on le pul >'érife pout re11d re la mine plus menue

c¡u'clle n'éroit d'aborcl;

011

la méle bi.:n,

&

on en for–

me un 1as

arrondi,

QJ1

parta~e

ce tas en

deux

partie~t

égales; on prend une de ces parries qu'on réduit en une

PC!\\dre encare plus f\ne;. on la

m~

le

&

qn la dtvif¡;

en-

Tome IX.

LOT

eore en "deux p:uties égales; enfin, quand la mine a été

bien mélée, on la met d3ns un morrier de fer,

ou

on

h

pulvérife

&

on

la

romifc jufqu'a ce qu'il ne rene plus

ríen

r~r

le rsmis . Q uand la mine a été ainfi prépar-ée

on en prend ce qu'il faut pour les

eaais,

ou bien

0 11

eC:

remplit autant de b()ltes qu'il ett· néce!faire,

&

on

les

c3chete.

Pour le

loti[[

..ge

des mines déja pilées, on prend in –

différemmenr de certe mine avec uo cueiller de fer

&

l'on a Coin de prendre au(fi de la pierre ou dn fparh' qui

3

~té

écrafé avec la mine, afin de connoltre au ju<le

le

prod~it

de la mine tdle qu'elle en; on la pulvérife

on la tamiCe

de la maniere qui a été dite,

&

avec le;

m~mes

précautions . On en u(e de

m~me

pour les mi–

ne¡ hvées, apres les avoir ft.'éhées.

Cette opération efl d'une tres-grande cohféquence .

En Allem,gne, ceux qui font

char~és

du

lotiffage

des

mines, fonr des uffi iers publics qlll ont

pr~té

ferment

de choifir avec équité.

Voyez.

le

Traitl d< la fonte du

mines

ele 'lchlutter.

LOTIS<;R!VIENT,

f.

m . (

C omm . )

efi le parrage

qui fe fait au fort d'unc marchand ife arrivame

a

un port.

ou dans un n¡arché, ou

:1

un bureau de marchands, en–

tre les différens marchands qui fe préfentent pour ache–

tor; c'en un tres-bon expéd ienr pour

emp~cner

le mo–

nopole des

riche~

marchands o u artifans, qui enleve–

roiénr toute la marchandife au préjudice de ceux de leurs

confreres qui fom plus pauvres qu'eux.

Voyez.

E><EAU.

LOTISSEU

R,

f. m .

(

Commeree.)

celui qui fait le

part3~e

&

13

divifion des lots. L a piO.part des commu–

naurés qlli fonr la tir les marchandiíes, onr des

lotiff<HN

choifis d'entre les maitres de

lJ

communauré; quelques–

unes,

comtne

cel1 e des courroyeurs, ont des

lotifT~urs

en

ti

ere d'office.

D iO. dt:

comm~r'~.

LOTOPHAGES,

(Giugr . a>t<.)

peuples d'Afrique,

aupres dll gol fe de la Siclre, alnfi nommés , paree qu'ils

fe nourrifroienr du fruir du lorus . Pto!omée, /.

lll. c. iv.

place l'ile des Lotophaf\es,

Lotophagites infula ,

dans le

meme go

fe .

On croit que c'en préfentement l'lle de

Z erbi, que nou< appellons

1'

íl<

de Gerba.

U lyfre, dit H omere, ayant éré jetté par la

temp~t~

fur la c6te de'

L •tophaf(a,

envoys deux de fes com–

pagnons pour la reconnoirre . Les habitans enchantés de

l'abord de C?es deu x étrangers, ne fongerent qu'a les re–

tenir aupres d'eux' en leur do nnanr a goílter de leur lo–

tuS,

ce fruit

a·~réable

qui faifoit oublier la patrie

a

tout

ceux qui en tnangeoieot; c'ell qu'on

t'oublie

naturcllc–

ment au milieu des plaifirs. (

D . '].

)

LO ruS, LE' r. m. (

Butan. )

nom C!ammun

a

~lu­

lieurs genres de plantes,

&

qni peut juni6er que les

Bo–

tanines modernes ne font pas t"ou¡ours etempts des dé–

fauts d'homonimie qu'ils

reprochent

a

leurs prédécef–

f~urs .

Saumaife a perdu fon tems

&

fes peines

a

vouloir

découvrir quelles

font

les diverles plantes, auxquelles

les anciens om donné le nom de

lotus.

Tout ce qu'il

en dir, n'en qu'un éralage d'érudition qui ne répand

aucune lumiere fur ce fujet.

11

efl clair qu'il ne faut

pas efpérer de ríen appreodre par l'érymolr,gie du nom,

paree que ce nom e1l commun

!

be3ucoup de plantes,

&

que Théo phralle avoue qu'il y en

a

effeélivement

plufieurs qui le porten!.

Copendant

a

torce de recherches, il femble du-moins

que

110\lS

foyonS parVCOllS

3

COilOOicre

aujourd'hui

le

/otNS

en parriculier' dont parle

le

m eme Théophratle'

le

lotus,

dis-je, qui oroiífoit en Egypte

&

au bord du

N il.

Le merveilleut qui fe lit daos la defcription qu'en

a.

donnée cet auteur, avoit tellemenr

&

fi

long-rems ébloui

les Botaniflcs, que ne trouvant rieg de plus commuo

daos les camp•gnes arrofées par le

Ni!

q ue des nym–

p.hza, ils

Ont

été des fiecles entiers

a

n'ofer croire que

c'en

filr

un .

Abonbitar, favanr medecin de M alaga, en le premier

qui l'ait reconml pour tel, daos le v oyage qu'il fit

au

Caire avec Saladin, au cornmencetT\ent du xiij .

fiecle.

Profper Alpin en en convenu depuis;

&

de nos jours,

M . L ippi,

:1

qui l'amnur de la B tanique lit enrrepren–

dre en

1704

le

voya~e d~

la haute Egyprc:, a confirmé

cette nodon daos les mémolres de fes déco:1verte', qu'il

envoyoit a

M .

Fagon, p.remier medecin du fell roi.

La ligure que nous en avons la plus conforme

a

la

deícriptit>n de Théuphralle, nous

a

été

dcmnée

d'3pr~l

nature par

1

'aureur du recueil des plantes de M alabar ;

lc:s p3rties qui en font repréfenrées fur les mnnumens,

s."y

rrouvcnt

tr~s-conformes.

La fleur efl .d e . toutes ce¡;

pa,rties celle qUJ s'y remarque le plm ordmstrement en

toutes forres d'écars; ce qui vieat du rapporc que

ces

Bbbb~

p~~~-