LOU
chaleur en hiver,
&
mer bas au mois de Mars. La chair
de cet animal fe mange en maigre.,
&
a un trCs-m3u–
vais goat de poilfon, o u plurót de marais . On trouve
ces
loutra
en Europe, depuis la Suede jufqu'a Napies
&
dans
1'
Amérique fepremrionalc. Les Grees les
con~
noHroient.
11
y
en
a
vr~ilremblablemenr
dans
tous
le>
climars tempérés, fur-tout oñ il y a beaucoup d'eau .
Vvy .
I'Hifl.
"at. glm!r.
&
part. tome
VIl.
LOUTRJ;;,
e
Di<t<.)
la ehair de cet animal erl du re
&
coriatre, quoique chargée de bea•Jcoup de grailfe · elle
efi
fade, p,luan1c,
&
d'un go1\t défagréabl e de poíÍI"on.
Elle erl par conféquent dégoarante
&
mal- faine ·
&
elle doi1 t!tre rejerrée de la clalfe des al!mens.
(b)
'
LoUTRE.
e
Pell<torie . )
Les peaux de
loutres
gar–
nies de leur poi!, font une partie du commerce de la
Pellererie.
On trouve en Fraoce
&
daos d'autres pays de l'En–
rope des
lot~tr6s,
mais qul ne font comparables, ni pour
la
longueur , ni pour la couleur
&
Ja
tinclfe de
lcur
poil,
a
celles qu'on tire du Canada,
&
d'autres cantons
de
1'
Amérique fcptentr ionale .
M. Furericre a avancé daos fou d;éHonnaire que le
poil de
lorllr~
eotroit dans la compofition
dei
chapeaux.
M .
S;wary pré1end que c"cfi une erreur;
&
les plus ha–
bites cbapeliers de París convienoem de bonne fol qu' ils
ne
~'en
fervent jamais ,
&
que s·il s donnent quelquefois
le notn de
/out
re
a
cert:¡Ío:i
chapeaux' ce n'cfi que pour
le•
déguifer,
&
les
fair~
mieux valoir en les vendan1 au
public
~
auquel
on
en impofe
par
un nouveau nom
.
Les
Chape1iers appellent
ehapeaux
de /outre,
certains
chapeaux dans lefqucls ils fuppofent qu'tl entre de la pcau
de
loutre.
LOU V AIN , (
Glog.)
en flamand
Loev m,
v ille des
Pays-l>as, dans le Bral>ant, avec une univerfité qui jouit
de grands privileges.
1
LortvaiH
a l'honoeur
d'~tre
la premiere
:1
l'alfetnblée
des é lats de Brabant . Son anden nom latín
dl
Luvo –
"lt""
ou
Lovo11Íutt1,
chan~é
de:puis en
Lovani11m .
ll
n'elt
fai1 aucune memion de fon exirlence avant le regne des
petils-tils de Louis le dél>onnaire.
C e n'é toit qu'un bourg au co mmencement dtt
xij.
fiecl e. L e duc Godefroy le ti 1 entourer de m <uailles
en
1
t6)". Cette
nouvelle ville
~'agrandit
promprement, fe
peupla prodi11ieuremenr,
&
devim dans l'erpaee de deux
cens
ans,
la
plus g rande, la pl1.1s
richc,
& l:t plus mar–
chande de tou r le pays . Son principal rratlc conliltoi<
en drap,
en
laine, en to ile;
&
ce
tratic
~toit
fi
fto rlí–
fanr au tnilieu
du
xiv. ficcle , qu'ou
y
comptoit plus de
quarre mil le maifons de drapiers ou de tilferans,
&
plus
de r
ro
mille
oavrier~ ~
mais ce commerce vint
a
ceffcr
tout
d'un coup, par les
r<:vo lutions
que caut3 la
r~volte
de
1382,
conrre Vences)as duc de Bnbant. Tous les
o uvricrs qui 6toient enrrés daos la r<!volce furen1 pen–
dus ou banois. A lors les exilé• fe rerirerenr pour la plu–
part eo
Ang leterre,
oU
its
fnrent
reyus
3 bras ouverts;
ainfi
Lo~tvai,.
demcura dépcuplée fau1e
de
commerce
&
d'habitans ,
&
elle uc
s'~ll
J:ltn~is
relcvée depuis . En
va
in
J
can 1V . duc de Brabant, crut la
ré1al>lir, en
y
fondant l'3n 141.6, une univcrfiré;
m:~is
des
pofd[eurs,
des co lleges
&
des
étudi:tns, ne
rendent point
la vaIcor
du commerce & de
l'indurtrie;
aufli cene valeur
en
sujourd'hui refl"errée dans
Louv ai»
1
au
trille
dob!t
d'nne
hierre
trCs!..tnédiocre .
L6uvaiw
appartient •u diocefc de M alines pour le fpi–
riruel . Elle
dl
fituée fur
13
D yle,
a
4
licues de Bruxd–
Jes
&
de lVlalines, 3d: T illemonl,
12
N . O . de Na–
mur,
16 N. E .
de Mons,
6r N .
de Puis.
L on(.
fe–
Ion Street.
J.>.
deg. 26 m io .
1f
f~c.
la
t.
fO.
r o.
Efpen ( Zeger B.ernard '·an) célebre jurifconru11e ,
&
favant canonirte, naquit daos cette ville en
1646.
&
m •m–
rut
i
Amersfoot en
1728,
a
83
ans. On doit des <'lo–
ges
a
quelques-uns de fes ouvrages' mais fur-tour
a
ron
J ttl
ecd,fi,iflicum univerf«m,
daos tequcl
il
fa1t
paroÍ'tre
une grande conuoilfance de la dircipline eccléfiarlique
ancienoe
&
m nderne.
e
D .
'J.)
LOU V E, f. f. (
Liett!r.)
uourrice de Rémus
&
de
R omulus. Ces deux freres j umeanx, d!t Virgile, d'apres
la
tradition populaire,
fu~oieut
les
matnd les
de
cet
ani–
mal, badinoienr fans crainte autour de la
b~[e
féroce
,
qu'II s regardoient comme
leu r
mere, & qui
les traitoit
comme fes
~nfans .
Ceue
louve
fe
trou ve fouvent dan'
les anciens m onumens
de
Romc:,
avec
les
deur
enfa ns
qui rerrent. T elle erl cene belle flatue du T il>re copic!e
fur l'antiquc,
&
que l'on
voit
dans le
jardín
des Tu i–
leries. Plularque , bien ou mal inrt:ruit, raconte daos fes
paralleles un fait il-peu-pres femblable
a
celui de Ro·
me, arrivé <jans 1' Arcadie: mais fur les mc!dailles,
\111
/oup
ou une
louv~
fignitient tol\iours !'origine de
13
v il le
7"•r,.<
IX.
LOU
de Rotne, ou la domina1ion romaine
a
laquelle les peu•
pies étoieot foumis .
(D.
'J.)
LouvE'
e
Architdl. )
daos l'art de balir. efi un mor–
ceau de fer comtne une mzin, :1vec un criJ,
qu'on
ferrc:
daos un trou fait
exprCs
3 une pierre
pr~te
3
pofer, :::.vec
dcu,;
Jo R'l'eteaux,
qui font dcux
coins
de fer;
enfuitc o n
attache le
cable
d~une
grue
ou
autre
machine
3 l' re-il
de
la
louve ,
ce
qui
fert
a
enlever
la
piert"e
du
chanrier
fur
le
t3S .
L oz1ver,
c'cfi faire le
trou
daos la pierl'c
pour
y
nlct–
tre
la
louv e.
LotJVI!,
LA, (
Glr..g .)
nom de deux petitcs rivieres
de Francc::,
l~une
en
Franche
comté, a fa fonrce dans
le bailliage de Pontarlier,
&
fe jerte daos le D onx au–
defious de Dóle . Elle el! ropide, poilfonnenfe,
&
tres–
otile
pour
IC'!
fiotage
du hois.
L •autre
a fa fou rce en
Béarn, ao
villa.~e
de Loubr>ttx .
&
(e perd dans
1'
Adour,
un peu au delrous de C1 rlclnau.
(D .
J.)
LOUVESTAN,
(G /oe .)
pa)'S d'Aiic,
d<~ns
le C u–
rfrlan ntc!ridional ,
entre
le Tigre, le Curillau
&
la Per–
fc. M. Frérct jugc a
,;ce
beaucoup de vraiCfemblance,
que c'erl la .Baéhiaue de Xéuophon; qn'il ue faut pas
co nfondre avec
la
Badriane,
qui
s'étendoit
fllr la rive
méri dio uale du tleuve Oxus,
&
dont Baéha, aujottrd'
hui Termcnd, fur le Gihon, é1oir la capitale, au fenti–
ment de plutieurs géographes.
(
D .
'J .)
LOUV
ET,
e
Marlcb . )
poil de cheval,
il
efi d'un
gris coulcur de poi! de loup .
LOU
V
ETEAU,
[.
m . (
Pcllcterie. )
pelit engen–
dré d'uu loup
&
d'une loU\•e. La peau du
lo~<V<teau
garnie
.te
fon ,.poi!, erl une atrez. bonne fourrurc: quand
elle erl bien préparée par te pelletier . On l'emploie
a
en faire des manchons
&
autres fourrures femblablcs ,
qui font plm ou moins ellimées, fuivam la 1>eau1é
&
la finelfe du poi!.
Voycz
LouP .
LOU
V
ETERIE, f. f. (
Vlw.
)
équipage de chalre
pour le lonp .
11
y a des officiers de
louvct<rÍ<,
&
daos
plufieurs provinces
la
lotl'l.Jeterie
a fes
1ieurcnans.
LOUVETIER , f. m .
(VIneri<)
officier qui com–
mande
a
l'équipage du rui, pour la chaCfe du loup. Le
grand
/ouv~ti~r
de
Frauce
porte
3.
fes
armes
dcux
t~tcs
de lonp
an -d~flr.,us
de l'écu;
i1
fut créé fous Fran.;ois
l.
en <
fl.O.
On
Ce
propofa d' ex1erminer ks animaux mal–
faifanrs appellé;
loups:
on
établil des
lvuvctiers
particn–
liers. Ils on1 encore leurs fonaions daos la pluparr de
nos villages avoilinés de
for~IS
.
LoUVI!:TIEil, (
Jf,fl.
mod. )
officier qni commande
a
l'éqnipage de la chalfc du loup. Autrefois il y avoir des
loNvetiers
entretenus
dans to utes les
for~rs
;
&.
il
en
re(le
encore en beaucoup
d'endroils .
Le
grand
louveti~r
a
deux tetes de lnup an-delfus de l'écu de res armes: ce
fut Frant;ois
l.
qui en crea la charge en
1
p o. L .: grand
lot4Vetier
pr~te
ferment erure
Jes
tnain¡ du roi,
tes
autres
officiers de la louve1erle le
pr~tenr
en1re fes mains. Le
ravage que caufa dan. les provinccs la grande mullipli–
caticin de loups, occationnée par la dépopulation qtti íui–
vit les ln c urfions des barbares daos les G:1ulcs, attirercnt
l'attentfon du gouvernement :
il
y
cut
deo; lois
fai[eS
3
Ce
fujet.
JI
fut ordonné par celles des Bourgttignons,
&
par les c!lpitulaires de nos rois
d'avcrtir
lei
íeigncurs
du
non1bre de loups que
chacun
aura tués, d'en préfenter
les peaux au roi
¡
de chercber
&
de prendre les
louve–
teaux au mois de Mai ; & au:t vica.ires ou
licutc:nans
de~
gouverncttrs, d'avoir chaco.n
~eux
lowv!tiers
d:t!'s
Jeur
difiria: un propora des prtx a ceu• qm prendrotenr des
lom>s . On
fi
nit par
~rablir
des
lo~<V<ticrs
dans choque
for~t,
&
par créer un
gr:md
ltJuveti'r,
auq~el
lc:s
aurre~
feroient fubordonnés.
Les
places de
lowveeurs,
en cha–
qne province , n'é toienr que
des
commiffi ous, lorfq ue
l'ran o;oi•
l.
les m il
en
riere d'office,
&
au-delrus de
c~s
officiers
celui de
grand
/ouvetier
de Fr:1nce.
On attn–
bua
d'ahord
aux
lo11veti~rs
deux deniers par
loup
,
&
trois-
deoiers par
Ionve, {hlaire qui
d~ns
la fuite fut
porté
a
quatre denicrs par
louve,
&
qut dut i!rre pa¡-é par
chaque fe u de villagc,
a
deux licues
3.
la ronde du .lieli
oU
}'animal
avoi[
été
pris . L es
habitans de la banhcuc
de París
en furen[
&
ont continu<!s d'en erre
exetnp:.s.
LOU VEURS ,
f.
m. pi.
(Ma¡onn•rir . )
ouvricrs
qui font les
trons dans
la pierrc
,
&
qui
y
placcnt la
louve .
Voy <::.
L o u
VE •
LOUVIER,
o11
plutót
LOU VO IER, (
Mari,• . )
c'efl courir au plus
prCs
du vcnt,
tantót
3
nribord,
tant~t
3 bas-bord, en portant
quctque
tc1ns le cap
d'u~
cóté
puis reviraot
&
le portant d'un autre
ctnC::,
ce
q'!-1
fe f.1i't lorfqn'on a le vcnt
concr:tire,
&
qu'on
veut
chl–
canner
le
vent,
&
tn3intenir
le vailfeau dans le parage
ou
il
cfi , afi n de nc fe pas éloigncr de la route ·
Ce" e,_
LOU-