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J

U L

JULIOBONA,

(GI•t·

""'·)

ancienne ville de 1s

Gaule Iyonooofe dans le ¡nys des CaJetes (de Cau:t)

f,~

Ion

Ptolom~e .

On a cru trouv<r cette ville daos l'lsle–

bonne, d•ns D ieppe, d•ns Troyes, dws Angcrs, dons

Bayeux,

&<.

eo6n on s'ell inuulemenr

caer~

la rtte

a

la

rechercher, elle n'ell poiot encare d<'couvene .

(D.

J .)

J

U

LIS,

f.

m. (

hhtl••l•.r.· )

ou

¡;. ,.,,,

j•J.a

en

!>~in

par Gau,

&.

par les

G~nois giu/1~;

petit poitTon qu'on

prcnd principalem<nt fur la cóte de Genes

&

d' Amibes,

&.

qu'ou vend d1ns les

march~s

:\ caufc de fa délica–

tcfie.

ll

vir en trouoes, commc le

re1nJrqoe

Arillotc,

&.

en poiffon de rocher, comme le dit Galicn .

Sa gr;¡ndeur en de la

lon~ueur ,

&

un peu plus de la

!argeur du pouce. 11 ell couvert de perites écailles va–

ri~cs,

bdllantes

&.

fortemenr odhé rentes

i

l:t choir. Le

long des cótc!s regne une Iigne blanche,

&.

au-deffous

une autre

foffrann~e;

Con ventre col d'un blanc de per–

le; fe• yeox fom ronds

&

pedts;

Con

iris en rouge; le

trOU des excrémens en placé lU mil ieo du corps; fa boU–

che en perite.

arm~e

de dents fortes

&

aigues; fes le–

vres fom

~paief<S

&

charnues; fa nageoire du dos s'étend

jufqu':\ la queue, qoi ell non fourchue .

Les máles font peintes des plus brillantes eouleurs,

vertes fur te dos, rachetées de Jaune

&

de rouge fur

la

•~te,

bordécs de raies dorées fur tes

c6t~s,

&

mouche–

tüs de rouge

&

de bleu fur la nageoire du dos, ainri

que fur la queue.

E líen affure que ce poiefon a les dents venimeufes.

I1 eOt renc-ontré plus june s'il eolt dit avec

Athén~e

,

qu'il en friand de chair humaine' car

il

perfécute les

nageurs, le

plongeurs, coure fur eux

il

grande troupe,

&

vi~nt

mordrc fes j•mbes nnes

a

ceux qui font dans

l'eau. R ondelet,

li'IJ. Vf, <h.

•'ij.

Aldrovond,

liv.

l.

eb<Jp.

tnj.

GeCher.

J,

Pi{tibw,

pag.

f49·

(D.

J.)

1

u

L

t

S, (

GI•K·

a•

.e. )

·Jille de l'isle de Céos, dont

Ptolomc!e, Suidas

&

Valere-Maxime ont fait mention.

C ette ville, fituée fur une

mollta~ne

a

trois milles de la

mer, a été la p!!rie de B•cchylide, flmeux pacte grec,

qui 6euriffoit vers

l'an du monde 35'5'1, propte neven

de Simonide, qui

~toic

de ls méme isle,

&

vraief<m–

blablemenr de la

m~me

ville. 11 nous rene quelques frag–

mens ejes poéfies de Simonide, qm ont été recueillles

par Fulvius Urfinus . Le fophille P rodicu<, le medecin

Erofirlrate,

&

un philofophe nommé Arlllon, étúient

auffi natifs de

J,.liJ.

Mais nnus

n~

pouvons taire un fait bien fingulier que

rapporte Valere-Maxime,

liv. ll, tbap.

vi.

"""'·

7· 11

raC'

ante q

u'allant en Afie avec Sextos Pompée,

&

paf–

[., m

JY.Or

Julis,

il affifb aut dernieres heures d'une da–

me

de c

ette ville

Sgéc de plus de 90 ans. Elle avoit

d.:daré aux magihrats les raifons qui la ponoient 3 re–

nance¡

1

la lum1ere,

&

ils le:> avoic:nt

:~pprouv~cs .

Com·

me elle crut que la préfence de

Pomp~e

donoeroit un

gnnd éclat

i

cette

cér~monie,

elle le 6t fuppl oer de

vouloir bien y affifler . 11

lui

accord~

cene faveur, dans

l'efpérauce de

l'cn~ager,

par fon efprit

&

par fes inflan–

res prieres,

a

chan,:er de réfolutiún; mais ce fut inuto-

lement.

·

Elle le remcrcia de fes bontés,

&

ch>rgea envers tui

de fa reeonnoirfance, non pos tant les dieOJX qu'elle al–

loit j oindre, que ceux qu'elle alloit quitt r.

'líbi 'fHi–

Jem.,

Ínt[IIÍt,

Sexte

Pomp~i,

áii

ma~is

quos

rdÍH'fMO,

'{Jttlnt

t¡MOl

peto

1

gratiaJ refer•flt,

fUÍa 1uc

bortator

vi–

t4

nu.z,

1uc mortis Jpeélator effe

fafl_idifli.

En méme tems elle lui

d~clara

qu'ayam toujours été

favorif~e

de la fortune, el!e ne vouloir point s'e1pofer

a

fes revers.

Enfuit~

ayam exhorté

a

la concorde deux

ñlles

&

fept petits-61s qu'elle laiefoit, elle prit d'une main

ferme la eoupe qui conrenoit le poifon . Alors apres s'c–

rre

recommand~e

a

Mercoro, pour l'heureux fucccs de

fon pa ffage, elle but avidcmcnr la mortelle liqueur.

Po–

IMIHm Í11 t¡IID

-run~num J~mpcrat11m ~rat,

collfl••IÍ tÜx–

lrá

~Jrripuit

: Tum d<fufit M<r.urio d<.lib•m,,tiJ,

&

inv ruato 111111fÍIIe

cj u1,

111

fo

placido

itincrc

in

m~liorcm

ftdiJ in[er114 d<duarn p•rtem, n•pit(o /¡11u{lu mortif.r•»>

lr11xi1 potionun .

Ce récit

im~reffam

fur une citoyenno

de

J>~li,,

oous

2pprend encare une particularité qu'on ne 1rouve point

~tlleurs,

je veux dire la maniere dont on

re

recomman–

doit aox dieux

a

l'artiele de la mort : nous ne lifpns nulle

part qu'oo leur demandit pardon ele

f~ p~ch~s .

(D.

J .)

]

U M RT,

f.

m.

(Mari<

h. )

animal monllroeox,

en~endré

d'un !lureau

&

d'une jument, ou d'une inef–

fr,

ou bien d'une Sne

&

d'une vache .

Cet

animo! n'en–

geodre poiot,

&

porte

des

furdeao1 trcs-pefaoo.

JUMALA,

(My:hol.)

c'ell la divioité fupreme des

Lapqos

¡

~~~~

cCl placte fu.r un aurel, avec une coutonne

JU M

(ur la

t~te

&

une chaiue d' r 2u e

1.

Lo,

IA¡:ons k

regardent comme la fouvertine de ls nsture .

1

U

1

E

A

U

X,

fr•ut ,

(

Phv/iol. )

term< rc:btir qui

fe dir de deux enfsns

m~Ics

qu'une mere

~ port~s

en

m~me

tems dans ron fdn .

Lo

naiff'ance de dou

freres

j.l',.'"•x

a

fait naftre d•n•

la foc'c!té civole une quellir>n mfohtb'

en

elle-m.!mc ,

¡'entends celle du droit d'atneefe. On pelll bien dtcide•

par la loi (paree qu'il faur une dé<=Ilion

vl'!lie ou fout:.

fe)

que le premier qui vient au monde, fera re •ardé

co~me

érant

I'~lné

; mais ce qui fe pall<

d•ns les en–

traille> de Jo mere lors de la conceorion

&

du terme de

J'accouchemem , ell un fecret telh:ment

imp~nc!trsbk ao~

yeux des hommcs , qu'il leur efl

impollible de ditliper

le doute par les lamieres de la Phyfiolo5ie.

Dc-1:1 vient que qoc:Jques-uns de n,,, jurúconfuhes

qui ont trairé des fucceffions,

ailncnt

mieu~ s'~n

ten ir

au fort ou au parta¡:e

~gol

des biens de patrimoine entre

freres

Í""''a•Jr,

qu'aux

arr~ts

d'une faculté de mede·

cine . Pour moi j'approuve fort le p:lrtage

.!¡~~!

.i

l'l!gud

des particoliers, m•is <¡uand

il

''agira d'un royaume, ces

deux moyens de décihon ne feront pas

foivi> : IH ro–

pumes ne fe partagcnt pas :lifémcnt; il

y

en • mt!me,

comme celui de Fran....,, ou l'on n'admcttroit pas le p11r–

taue. Qunnt au fort, on obligcroit difficilemcnc les con–

cu"rrens 3 foumettre leurs droits

a

l'incerticude de cet ar–

rt!t. Un célebre efpagnol olfre ici J'éleélion faite p¿r

les états aefcmblés, mais vrsifiemblablement cene

id~e

ne feroir pa< plus

fU

re, ni d'une pratique plus heureufe.

U lpien

propo~

cette

autre quellion dans la loi dixieme

§.

11ft .

ff.

,¡.

r•h•r d.biiJ:

un rellateur legue la liberté

3 une efclave, fi fon premier enfant ell un m! le; elle

accouche d'un gan;on

&

d'une filie, on n'a pu déter–

miner lequel des deut enftns étoit né le premier; dans

ce cas U lpien décide qu'ol faut fuivre

le partí le plus

doox, prl!fumcr le m!lle né le premier,

&

déclarer la

filie ongénue, puif.¡ue

1!•

mere

~v,>it

1C'quis la liberré par

la naiefance du m!l le . Qooique cene

d~cioion

ne foit pas

précife, o n ne peut

s'eonp~cher

de la

~ollter,

¡:.orce que

les circonnances favorables doivcnt toujours faire pen·

cher la balance en faveur de l'humanité.

11 s'ofli·e fur les

Í""'MNX

plufieurs autres que(!ions

difficiles

a

réfoudre par ks lumieres phy liolo •iques; la

cauCe de leur origine

1

&

la rareté de ce phénomene n'elt

pas une des moindres.

La phynologie ell encnre plus embarraffée

a

compren–

dre la raofon de la relfemblance des fr.res

j•nr•aux ,

cor

ils onr chacun daos le ventre de la mere lcur placema

dillinél, un eordon ombilical dillinél, enfin des cnve–

Joppes

&

des vaiefeau• qui leur fonr propres; cependanr

la reff'emblance des freres

i~tnuaux

e,t aofet bien con–

llatée par

le~

annales de I'Hilloire. Celle de Fronce feule

fournit

a

ma mémoire des exemples trap finguliers fur

cet orticle, pour pouvoir les fupprimer; ils tiendront lieu

des

d~penfes

d'efprir, dont noos fommes volonriers ava•

res en fait d'explicuions .

Henri de Soucy, difent les Hilloriens, fur pere de

Nicolas

&

de Claude de Soucy frere;

iHm<allx,

d?nt

l'ainé eur en partage la feigneurie de Siefonne,

&

le puiné

celle d'Origoy. lis nnquircnt le 7

1\

vril t

;,.S,

avec tanr

de reiJemblance que leurs nourriccs prlrent le parti de

leur donner des bracelets de dtlférentes couleurs añit de

les reconnolue . Cene grande reefemblance fe confrrva

pendam long tems daos leos taille, dan• leurs rraits, daos

leurs gelles, daos leurs humeurs

&

dans

leurs inclina–

tions: de forre qu'érant vétus de la m<!me fao;on daos

Ieur enfance , les étrangers les confondoient fJns ceRe •

lis furent placés

a

la cour; le feigneur de Sifionne en

qualité de page de la chambre d'Amoine de Bourbon

roi de Navarro,

&

le

fei~neur

d'Ori)!;ny, du jeune Henrí

de Bourbon fon 61s, depuis roi de France. lis furent

tous deux

:oim~s

de Charles

IX.

qui prenoit fouvenr

plaifir de les mettre eofemble,

&.

a

les

contid~rer

pour

y trouver les légeres marques de

dilféren~c:

qur les di–

llinguoient. Le feigneur d'Origny JOUOit parfaitement

bien

a

la paume,

&

le feigneur de Siefonne s'engageoit

quelquefois dans des parties ou il n'avoot

pas

l'avanta–

ge. Pour y rcm6dier ol fonoit du jeu, feignant quelquc:

befoin,

&

faifoit adroiternenr pafler

Con

frere

i

f•

place

lequel rclevoit

&

g~noit

la partie, fans que Its joueurs'

ni ceu:r qui étoient daos la galerie s'apper<;uff'ent de ce

chan~ement.

L'Hilloire mo erne

ajoO.te

que

Se~vole

&

Lnuis de

Sainte-Marthe

furu

jttmea

•x

,

fe reefembloient autli

beo.ucoop de corps

&

d'efprit; ils

v~eureot

enfemble

dans une

~uoite

mrimité'

&

travaillerem de concert

a

des ouvrage' qui om immortalifé lcur oom.

Jc