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J

U K

daos lo ferre, aprcs quoi ils ferom afi"et. iorts pour

~tre

tr3nfplamés l demeure,

&

pour réliller aux iotempéries

de notre climat fepteotrional . Mais il fer:t bien rare de

l'y voir porter du fruit;

il

faut pour cela des annt!es

bien fovor3bles: les arbrcs de ce ¡(enre qui fom au Jar–

dín du Roí

¡\

París en ont donné plufieurs fo1s.

Le

jMj11bi•r

par rapport

¡\

la beauté de fon feuillage

dont

la

verdure ell brillante , doit crouver place datls

les bofquets d'arbres curieu:r;

il

a aurri quclque chofe

de fingulier d•ns l'arrangement de fes bronches qui font

de deux Cortes; les unes plus grofi"es

&

moins cnnfu–

fes font permanentes ; les autres plus

menuc~

&

do

m

la

dellinatíon ell de poner la f!eur

&

le fruit , ue font

qu'annuelles ;

&

comme l'arbre fe gornít d'une grande

quautité de ces branches du fecond ordre, quí fom ton–

tes

l

peu

pr~s

d'égale longueur, cette

fingularité en

contrallant :\\·ec les autres :arbres, peut contríboer 3 la

variéré.

Les ¡ujuhes daos leur fra?cheur peuvent fe manger ,

mais elles font indigelles,

&

d'un godt trap relarif aux

drogues de la Pharmacie: ce o'ell qu'en Medccine qu'on

en fair principalemem ufa¡!e.

J/oy•z

J u¡unEs.

JUKAG IRI,

(GI~~raph.)

peuples payens qui habi–

teut les bords de

In

mer Glaciale, entre l'embouchure

du fleuve Lena

&

le cap Sueroi-nofi"; on prétend que

leur

fa~on

de parler refi"emble au

bruít que foot les

oies. Chn eux on n'efl pas daos l'ufage d'enterrer les

m orts ; on fe contente de les fufpendre

a

des arbres'

&

lorfqu'on va

i

la chafi"e on porte fur fon dos les os de

fes

pareos: on croit que cela porte bonheur.

J/oy•z

¡,

.k[<ription d.

r

nnpir• rtt.ffin•.

J

U - K 1A

U, (

Hi/l. moti.

&

Philojophi• .)

c'efl le

!lOm que l'on donne

3

la Chine

3

des feth ires qni, 1i

l'on en croit les mirrionnaires, font de véritables athées .

t..es fondateurs de

lenr feéle font deux hommes céle–

bres appellés

Chtt·tf•

&

Chi11g·tfl;

ils parurcnt daos le

quim.ieme fiecle ,

&

s'afi"o cierent avec quarante-dcux fa–

vans, qui 1eur aiderent

a

faire un commentaire íhr

les

anciens livres de religion de la Chine. auxquels ils joi·

g!'ircnt un corps particulier de doéhine , dillribuo! en

vmgt volumes, fous le ritre de

Si>~g-li-t,.-tf¡un ,

c'efl–

a-dire

pbilo(ophi. natur•ll· .

lis admettent une oremiere

caufc, qu'ils nomment

Tai- Ki .

11

n'ell pas aifé d'ex–

pliqner ce qu'ils enrendent por ce mot; ils av•>uenr eux–

m~mes

q[\e le

Tai-Ki

en une chofe dont les propriétés

ne peuvent

~tre

exprimées: quoi qu'il en foit, voíci l'i–

dée qu'·ils

tachent de s'en former. Comme ces mors

Tai-4i

dans lenrs feos propres, figni6ent

fa;

e,

d• mai–

fow,

ces doéleurs enfeignent que le

Tai-Ki ell

a

l'é–

gard des aurres

~tres ,

ce que le folte d'une rnaífon ell

¡¡

l'<!gard de toures les parties qui la compofent; que

comme le faite unir

&

cooferve toares les pleces d'un

bhiment, de

rn~me

le

Tai-Ki

ferr

a

allier enrr'elles

&

a

conferver toutes les parties de l'un!vers . C'ell le

Tai–

K

i .

difent·ils, qui imprime

a

eh~

que chofe un caraéle–

,re fpüial, qui la dUiingue des . aurres chafes; on fai1

d'une piece de bois un banc ou une rabie; mais le

Tai–

Ki

donne au bois la forme d'une rabie ou d'un banc :

lorfque ces inllrumens fom brifé', leur

Tai-Ki

no

fub–

fine plus .

L es

J"-

KiaJ<

donnent

3

cette premiere coufe des

qualités in6nies, mais conrrad1éloires. lis luí attribuent

de~

perfeélions fans bornes ; c'en le plus pur

&

le plus

p01fi"anr de tous les príncipes; il

n'•

poinr de commen–

cement, il ne peut avoir de 6n. C'ell l'idée, le mode–

le

&

l'efi"ence de tous les

~tres;

c'efl !'ame fouv cralne

de l'univers; c'efl l'intelligence fuprc!me qui gouverne

tout. lis foutiennent meme que c'ell une fubllance im–

mat~rielle

&

un pur t;fprit; mals bien-tót s'üartant de

ces belle

id~es,

ils eonfóndent leur

T ai-Ki

avec tous

les autres étres. C'ell la mame chofe, difent·1ts , que

le

c~el,

la terre

&

les dnq élémens, en Corte que dons

nn lens, chaque c!rre parucul!er petlt c!rre appellé

Tai–

K

i.

lls aJnurent que ce premier

~tre

ell

13

canfe fe–

conde de tollles les

produélion~

de la nature, mais une

caufe

aveu~lc

&

inanimée, qui ignore la narure de fes

prol.'res opérations. Enfin, dit le P. du Halde, apres

avo~r

tlorré enrre mille incerrirudes, il< tombenr daos le<

téoebres de l'athéYfme,

rejett~nt

toute c:.ufe furnarurel–

le '·

n'ad!"err~nt

d'autre príncipe qu'une verru infenfible,

UnJe

&

1dent16éc

a

12.

m•tiere ,

J.U LE,

f.

m.

(

Litt!rtJI.)

nom d'une plece de

ver~

!'"'?'e~ne

que les .Grecs'

&

enCuite les Romains

a

Icor

lnlllatton, challtOICOI

pendan~

la moífi"on

a

l'honneur de

Cércs

&

de

Profer~ine

pour fe le< rendre propices.

Ce mor viene du

&rec

••"<

ou

"""<,

qui fignifie une

z~rb• .

T om, IX.

J

U L

43

On ap elloit

:tttfü

cer hy nne

dlm/trult

ou

dlrniJ,·i

6 •

/~; .cJdl-a~dire

iolt dt C/rJJ .

O n les nommoit

encare

calliwlu.

fclon Oydime

&

Athénée.

/Jtí~

efi auffi le nom qul! le:.; B

nanHles

donnent

:i

ces

touffes verm icu1:tires qui au com nencen1ent de

l'année

croilfcnt,

&

pendenr de(¡ branches de notCecicrs , de no–

yers, de

ch~ncs,

de chAraiglllCrS , de meuricrs, do fré–

nes ,

&c.

qu'on appelle co;nmunémem

&haton.

Vuy•::.

CHATO!< .

M .

Rav les regardc commc des amas' d'étamines

des

fleurs de l'>rbre,

ii

c•ufe que d.tns les arbres

&

les plan–

tes fertiles on

y

découv re une r,rande quamité de frnits

&

de corTes;

&

cette opinion etl adoprée por Bradley,

qni les prend pour des t!eurs miles qui fcrvent

3

im–

pr~g-ner

les rudimens du

fr nit, ou pour eles

fleurs fe–

melles qui croifi"ent fur le

m~me

arbre ou lilr d'autres

de

m~me

efpece .

J/oyn.

PLANTB

&

GÉNÉRAT ION.

JULEP,

f.

m . en latín

inl•pm

&julapi~tm,

(Ph •r–

mllcit

,

Thlraptutit¡u~.

)

efpece

dt:

remede

tnagirt ral,

qui efl une liqueur compofée , diaphane, d'un

~:ont

a–

gréable,

d~une

bonne odeur ou fans odcur, qua

le tne–

decin preferir ordi01iremenr pour plttlieurs dofes .

L1

qualité de

diapha•u

que l'on demande daos le

iu–

l•p,

pronve que le mélange de fes diltcrens

ingrédiens

doit é1re f.1it par vraie (Ffi"olution chimique. L'agré–

ment du gollr aui efl efi"entid

3

cene cfpece de reme–

de, exigeoir nÚcfi"oirement cerre dirlolution, puifqu'u.n

fimple mc!lange par con fuoon ne. peot fournir qu'une

potion rrouble qui nc fau roir

~tre

agréable au got1t.

On peur préparer

des

iu/ep1

pour remplir la plupart

des iodications medicinales, ou, ce qnl é!l

la

m~mo

chofe, on peut donner fous certe forme un grand nom–

bre de médic:tmens doués de diverfes VC(tus . Les

ittl•pr

les plus of!tés font cependant ceux qu'on prépare avec

des remedes humeélans, adoncírlans, rat'ralchifi"ons,

011

quelquefoi<, mais plus rarement, avec des fortifions

&

cordiaux.

La mariere des

;ui•PJ

doít étre difiin guée en

.,..;_

pimt

&

en

bajé,

c'efl-:l·dire, en liqueur qui

r<foit,

qni

lt~nd,

qui

a'llav~,

&

en médic::unent principal,

tbic

li–

quide, foit foli de, qui eO

r~ftt ,

/undu , d/laJ'¿.

L~excipicnt

des

jNI~ps

ctl

premierement

l'eau com–

mune , ou des eaux diflillées des plantes inodores; tel–

les que l'eau de chicorée, de laitne, de coquelicor'· de

bourrache,

d'ofeille ,

&c.

L'eau commune vaut

tnlcu\:

que ces eaux dillillées , qui ont toujours on gout fade

&

une certaine odeur de fcu,

&

qni d'ail!curs ne polfe–

dent aucune vertu réclle;

voya.

EAUX DISTILLtEs.

Secondement, les eaux diflillées aromatiques, dont

le

parfum efl dome

&

agréable, ou qui fonr

érit•bkmcnt

aélives , commc l'c-:tu-rofe

t'eau de 6eur

d'orlngc,

l'cau

de chardon-bénir

&c.

Tr~ifiemement ,

ks

infulions des

Heun des efpcces

~rom3.tiques,

co tnme d'millers, de vio–

lettcs, de

th~ ,

de vulnéraires de Suirle,

& c.

Quatrie–

mement, les décoélion< lé¡;eres

&

qui n'ont point de

faveur defagréabk, cl3ri6ées; tcl

les q

ue cdles d'orge,

de ris" de pruneaux, de

raifin5

tC.cs

, de

pon1mes ,

de

corne de cerf,

& &.

enfin l'ctcipienr peut c!rre formé du

mélange de ces diverfes liqueurs.

La ba!e du

j,t.p

efl, ou des fyrop$ agréobles

&

par–

faitemeot folubles, ( ceue dernicre qualité excl ut celui

d'orgeat, donr la diffollllíon dans l'eau fait une émul–

lion1

voy•z

E>o~ uL

ION) cornm

e celui

d'reillct,

de

ca–

pillatre, de liman, de: coin, de 1nO.re, d'épinc·vinette

9

de framboife,

&c.

ou des fucs des fruits doux

&

ai–

grelets, rels que ceux dont nous vl!nons de p:uler; ce–

tui de ceri!es, de pommes, de grofeilles ,

&c.

les robs,

les gelées, les m3rmelades ,

telles que

le co!Í!lllac, la

gelée de grofeilles, la marmelade d'abricots,

le

fue re¡

foit por

L

foit arom•tifé fous

forme

d'olto-facchnrttm .

(Nota .

es lites, les fy rops, les robs, gelé<:s, morme–

lades

&

le fuere exigent qu''>n 6lrre le

j~tl<p,

fi

011

veut l'avoir clair

&

auffi élég•nt qu'il peut

l' ~rre,)

le

vioaigre, l'efprit de vinaigre

&

le< acides mloé·aux, les

efprits ardens, foit purs, foir aromatiques dillillé> ;

011

~mroduit

auffi quelquefois daos les

j nltpl

quelqucs fels

neutres principalemeílt,

&

me!me prefque utlit]UI!anent le

nitre . On y

m~le

aurri quelquefois ks confefri•HIS al–

kermes

&

d'hyaclnthe: mais des-lors on a proprement

une potion,

voya:.

Porto!-~,

&:

ce n'ell

qu'ine¡aae11ltllt

qu'on appelle un pareil mélange

jt~ltp.

On voit par l'idée que nous venons de donner do

iu–

l•p,

que la limon-1de ell un vérir.tble

jrtl'[>;

que nm

li–

queurs fpiritueufes aromotiqnes

&

fu crées, nos ratofias

étendus daos plurteurs partics d'eau feroient de vrais

it~ftpJ.

De plus, la limonade

&

ce dernrer métaoge f,)nr–

niroient des

iultpJ

éminemment conformes

3 1&

regle

d~

l'art qui défeod de- multi¡>lier les iogrédiens des reme-

F

z.

de~.