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J

U I

<4·

Le' cieux font purs commc: du cryfiat; c'en pour

cda que les étoítcs

du

huitieme ciel paroilfc:nt

au-defi"ous

du premicr.

Chacun de ces huir cieut

f("

divife en d'autres cieut

r.

ardculiers , dtJIH les uns tourneot d'orient en occ!idenr,

es aurre.s d'occidcnt en orient;

&

H n'y a point do vui..

de¡armi

cu1.

, Les deos: n'ont ni

lé~éreté,

ni pef:mteur, ni cou–

tenr; car

l<t

cnuleur bleue que naos leur attribuons, ne

• ¡ellt que d'unc crreur de nos yeus, occafionoée par la

~auteur

de l'3tmofphere .

7· La tcrre ell au milieu de toutes les fpheres quien–

vironnent le monde . 11 y a des étoiles attachée.; au' pe–

tits

cicux : or ces petits

cicmx

ne tournent point autour

de la ter..rc, mais ils fonr attachés

ClUX

grands cicux, au

centre defqucls la rerrc fe trouve.

8.

L,a

terrc ell pr<fqt<e quarante fois plus grande que

1~

!une;

&

le íoloil ofl cunt foirante

&

dix fois plus

grand

q~e

la terrc ,

11

n'y

a

point d'étoile plus grande

que le foleil, ni plu¡ petito que Mercure.

9· Tom les cieux

&

toutes les

~toiJes

ont une ame,

&

font doués de connoirfance

&

de Cagerfe. lis vivent

&

ils connoiffenr c.:Jui qui d'une fel)lc parole

tit

fonir

l'univers du

n~~mt.

Jo. Au·dcffous du cicl de la tune, Dieu créa une cer–

raine maticrc différt:nte de la matiere des cien

K; ((:

il

mit

da

ni cene matiere des formes qui ne font point fembla–

bles aux formes des cicux.

e;~

61emens conllitu<;nt le

fcu, l'air, l'cau

&

la tcrre.

11.

Le fcu e!l le plus proche de la !une! au,derfous

d~

lui fuivent

l'~ir,

l'oau

&

la terre;

&

chacun de aes

élémens enveloppe de toutes parts celui qui etl

au-del~

fpus .

12•.

Ces quatre áldmens n'ont ni ame ni connoifTan–

't;e; ce font comm!! des corps morts qni cependant con–

ftrvc:m lcur rang .

1

3· Le mouvemem du feu

&

de t'air

en

de monter

qu centre de la terre vers le aiel; celui de l'cau

&

de la

terre cíl d'aller vers le cemrc.

14. La nature du feu

~ui

tll

le plus

lé~er

de tnus les

élémens, efl chaude

&

feche; l'air

di

chaud

&

humide;

l'eau froide

&

humide; la <erre, qui efl le pllu pefant de

cous les

~l~nfens,

e!l froide

&

feche.

'f·

Comme tous les corps Cont

compof~s

de ce¡ qua–

tre

~lémem,

il

n•y en a point qui nc renferme en

m~me

fllms le froid

&

le chaod, le fec

&

l'humide¡ 1mis

il

y

on

a daqs lefquels une <le ces qualit6s domine fur le¡

autres.

p,;,,;p,

J,

"'"'al• d<J J,;¡J.

1.

N e foye¡ point

com–

Q'lC

des merceoaires qui ne fcrvent lcur mairre qu'3 con–

didon d'en

~lre

payt!'s;

mais

ferve1. votre maftre f.·ws au–

cune

efp~. ance

d'en

~tre

récompenfé•, & que la craiote

de

Di~u

foit toujours dcvaot vos yeux.

l .

Faites

tOUJOUrS auention

a

CC't trois

chafes'

&

vous

ne

p~cherez

¡amais . 11 y a au-derTiiS de vo11s un ceil qui

voit tout, une arcille

qui

entend tour,

&

tomes va¡

Sélions fqnt écritcs dans le livre de vie.

FaÍ(C:S toujo.urs atremion

a

ces trais chafes'

&

vous

QC

pécherez jamais. D'oU venet-vous? otl allez-vous?

i

qui rc:ndrez-vous

CQillptc

de votre vie?.

Volls

vcne'1

de

la

tc:rre, vous retourncrez

~

la

tcrre,

&

vouS,

rcndfC'l

compte de v"s aé\ions au roi

d~s

rois .

La fageae ne va jamais fans la orainte de Dieu,

ni ta prudcnce fans la fcience.

Cclui-

lil

el\ coupable, qui, lorfqu'il s'évcillc la

nui1, ou qll'il

r~

promene Ceul, s'occupe de pcnrées fri–

volcs.

6.

CeluHa e(t

C•ge

qui

~ppr~t\d

quelque chofe ele tous

l~s

hommes .

7· 11

y

a cinq chofes qui

~araél~rifent

le fage. 1. 11

ne parle point dcvant celui qui le furpa(fe en

fa~enc

&

en autorité.

2..

11

Ot!

répond point avcc p.récipitation. 3·

11

interroge

il

propos,

&.

il

répond

:l

p~opos .

4· 11

ne

coqtrarie point

fQil

ami. f'. 11

dit toujour'

b

'!ériré.

8..

Un holl\me tim1de n'apprend jamais bjen,

&

un

homtne cnlere enfc:igne t\)Qjours mol.

FaitCi·vous une loi de parler peu

&;

d'agir beau–

coap,

&

foye·¿ ajfable cnvers taut le monde.

10.

N e

p:ulct

pas long-tems avec une ferumc, pas

m~me

avec la v6.tre, b.caucoup

moii\S

:tvec

eelle d'un

autrc¡ cela

irrite

h!s paffions,

&

nous dérolltne

de

l'étuw

de de la loi.

·

t

1.

Défie1o-vous des grands,

&

en général de

ceu~

qui font élc::vés en

d~nir~;

ils

ne fe licnt avec teurs

inw

férieurs que

pou¡

let\fs propres

imért!rs.

lts vous témoi–

¡;ncront de 1,amitté,

rant

que

vous

leur

ferel

utile; mais

n'auendet

d'eu~

{li

f

~cO.UI

~

ni

com~aflion

dan• vo¡ mal–

h~ll{' .

-r.,.,

IX'.

J

U I

1

2..

A,vant de

JUger q_uelqu'un, mettel.wVOUs

3

f.'l

pla–

ce,

&

commcnce1.

tOUJOUrs p:u

le

fuppofer

innocent .

13. Que la gloire de

votre

ami vous foit

a~1 Ui

chcre

que la vótre.

'4·

Celui qui aug·mcnte fes richcllc:s, mnhipti<: fes

in ..

quit:rudes.

Cclui

qui

ln\JltipFe

fes femtni!S , n:mplit

f1

m:~.ifon

de

poifc,ns.

Celu í qai

au~menre

le nombre

de

fes fenrame1,

augm~ntt'

le

n!)tn' re

des

fem ,nes

d¿bau–

cht:es.

Enfin, cellli

qui augrnc:nte

le nnrnbre de fes do–

mefliqnes,

au ~mente

le nom!:lre ..ics

voleu:s .

JUIFVER!E,

C.

f.

(C·m~'>uru)

liell

ou

dcmeurent

les Juifs. O o donne ce nom ..1:mc:

quelque~

vil

les

de

Fran–

ce

<I.UX

rues

&

march~s

d:ms kfquds fe fait le

né~oce

des

vie

illes hardcs , ou paree

ue les ju\fs qui

y

d·tme:u ·

roient

anciennemcnt,

y

exer~oiem

ce

tr:tfic,

ou paree

qu'en général ils s'cm

m~loient.

Dil1io11na;,.e áu Com–

mt,.c~.

JUILLRT,

C.

m.

(¡.¡;p.

nnc.

&

mo-l.)

Ce mot

vient du

Latin

7u/;"r,

Mue

1\.•noinc dans lvn

confl.t~

Jat

ordonna

que ·ce rnois,

qui s'arpelloit auparav:tnt

Q!tin–

ti/;r

1

porteroit

dor~•I:\V:tOt

le 110m

de

}N/

hu

1

-.¡•Ji etoit

celui de la nairfauce de

Jules·C~f.u.

O u l'•ppdlolt

Q_Hm –

tilil,

paree

ql1'il étoH le

einquieme

mt•is de

1

1

ann~e,

la–

qnc:\lc ne

commenc;oit qu'en Mars

dJns

le

oremier

ca.–

lendriar, ótabli arfez groffierement par R omulus.

D~t:tillnos la difiriburion de

ce

mois.

Chct

les Romains,

te

jou r des calendes

du

mois de

"Jui/Jet,

étoit

celui :1uqu<!l

finilloiem

&

eommen~ oiem

ies

baux des

maifons

de Rome. C'efi

ce

qne non

ap–

pr<nons d'une épígramme alfe• piquame de Martial,

Epi–

gram. xxxij.

u..

Au 3

des nones , ou

::m

cinquieme du mois.,

tomboit

la

f~tc

appellée

P op/;fuxia ,

en mémoire de la

re

traite du

peupte fur te

mont

Aventin,

apres

que les Gaulois eu·

rent pris la ville de Rome.

.

.

.

L:t veille des nones, ou le

fi

ueme

dll mo1s,

on

f:t1-

ro·t

CCUC

f~te

deJa

folfUOC fé:ninill!

1

qui

lVOit

é[é

f011 •

dée par la femme

&

la mere de Coriolau, quand elles

curent obtenu de tui la paix

1

&

le

falm

de la

patrie.

Le

lcndemain des

nones,

ou

le huiticrne du

mois, fe

c<I~broit

la

f~te

de la décOe Vimla,

voy.:.

VIT ULA.

Le iv. dcE idcs, ou

te;

dou1.icme

du mois, fe

fCrnir

dn

tcms

das em¡>ercur",

i

cauíC

de la oaitfance de

J

u–

lcs-C~r." .

La veilte dc8 ides, ou le quatone du mois ,

on

com–

men~oit

les nH:rcuriale' , qllÍ duroicm

fix

jours.

Le'\

ides,

ou

le quin1..e

d11 mois, étoít

particuliorc:ment

confacré

~

CaClor

&

a

Poliu<,

&

l'on donnoit ce jour-

13 des jeui

&

dos combats folcmnel•.

.

.

Le xvj.

des calendes d'Aoih, on le d!X·fept

'Jut!ltt,

palfoit pour uu jour func!lc,

o

caufe de la bataille d'Allia.

Le x, dei calendes, ou le vingt-trois

Juilltt

1

fe

e~·

lébroient

les jeux: de

Ncr)[une.

&.

le' femrnes

I!Occime~

fac1 ifioicnt

i\

la d6elfe O pigcnn.

Le

niv. on failbit les fetlins des pontifes.

L e

\'iij.

de'>

calendes, ou le vingt-cinq du mois, on

célébroit

hti

furinates,

&

le

m~me

JOUr

nrrivoiem les

ambarv:tles,

Le

vingt-huit,

on

fllifi1it

un facrifice de vin

&

de miel

a

Céres ;

&

le

rene

du mois , on

~gorgeoit

quclques

chiCllS fOUX

i

\5.

CIU\fculc, pout détoUrner le5 trOp

grall~

des ch'ah:u..s qui regnem dans cene

tailOn.

El'\fin

c'ét-nit

en

] {lilld

qu'on

donnoit les jeux appo·

tiuaires, ceux

du

cirquc

&

les mmcrvalc:s .

Les. Grccs nommc:rent ce m.ois

Mtr")'

11

"''l.,,

3 caufe

de la

fi!te appdlé'e

mlug1tni~

,

qn' lls

conCacrcrcn~

en

l'honneur

d'

Apollon.

lis

célébroiem aun> dans

le

mt–

me

rnois

la

f~te

d' Adonis, flv ori de Venus ,

'l

1

fJ)'t!Z:.

.~

DONIS .

L,cs Sy·racufains

faifoien~

le

vin~t-qu~tre

de ce mois

une

f~tc

qu'1ls n

,mmrllBnt

Afinni,·t ,

en

111ém "n:

de

la

viél::oirc

qu'

f.uriclés,

préceur de Syracu[c, avo;t

rcmpor–

téc rur les !\théniens.

L<

moi~

d<

]N•II•t

étoit

cenr~

íous

la

prot:élion

¿e

Jnpit<r. ll ell perfonilié dans Anfone tous la fir,•He d'on

homroe nud

1

qui

montre

fe~

membrcs

halés

pa.r le íb}eil :

il

:1

les chevcux

roux, liés de.

ti~cs

&

d!épis

~

il

rient

daos

1,111

pa..nicr

des. mdrefo, fmit qui paro'it

Cous

le

Cigne

du !ion.

Voyn

r~r

!OUS

oes

Mt>il<_,_

1\ ufone, HpfpinierL, M cur–

fius ,

Danc~

&

Pitifcm .

(u.

'].}

C•efi

le fcpticme moic;

rle

notre année. Le foleil en•

trc

su

r.~u~

d,n

lion.

Vaya>.

Mo1s,

AN,

&c.

JUIN,

[.f.

(H;/1. ano.

&

moJ.)

e11

latin

'Jrmi,IJ,

que quelques.-uns dérivent de

J

unon,

J

'}unJn~;

Ü1tide

lt; croit ainfi' ca.r

il flit

dire

a

cette d6ctfe:

J

unius "·

noflro

Ht~¡miHt,

IIPfiJ(fl.

habc&.

F

Le