Table of Contents Table of Contents
Previous Page  46 / 792 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 46 / 792 Next Page
Page Background

J

U I

d'une eh

(e,

d'avoir coufoudll les

bons

~vee

l<s,

¡;ul–

ebans daos lo ruine

~u p,re[Jli~r

etemp\e.

1\

étoir perfuaqé

que \es promcffes eje la

Loi,

qui fubfiOera toíl¡ours, (le

regardem qu'une félicité

temporelle,

&

qq'el\es foront

ac.complics fous

\e

rcgn~

du Mcffie.

1\

foutieo• que le

royaume de Jnda fut

tCilQU

a

la

poO~rité

de jécbooi1s,

dans lo pcrfoone de Sqlariel, quoique S. Luc ollurc po–

ílrivemcnt q\le

Sl~tiel

n'éto!t pas ,tils de J échouias, tl)ais

<le

Néri.

·

,

Do

/,

Philofophie exptlriqttr da ]lfip.

Les -

Jttifo

.a'•oicot d_¡:ux efpeces de philofopbie: \'une ex otérique,

donr les dogmes étoic:nt

~o[eigné

pugliquemcnt, foi! ·

dans \es livres ,

[olr

daos les écoles; l'outre

e[~térique,

donr les príncipes a'é'roieur révélés qu'a un perir nom–

bre de perfouoes cboi(ics ,

&

éroicnr foigneufp!l}ent

car

cbés

a

lo mulrirude. Ce1te dcrniere fcience s'uppelte

ea,

j,ale. Voyez l'artiele

CABAL.!!.

..Ayant de parler .des principaux.

do~mes,

de

1~

philo–

foph!e ex orénque,

ne Cera pas muulc d'avertlr le

le- .

8eur, qu'on ne -doir pas slattendre

JI

rrouver che7-

les

Jteip

de la jufleffe

dan~

les idécs; de

l~exa~itude

daus

le raifoonement . de la préciGon daos le tlyle; en un

m or, rour ce qui doir caraéll!rifer une (aine philaf<>phie.

On n'y rrouye au a:oo.traire qu'un mél:wge confus des

príncipes de la raiCon

&

de la

r~vélation,

une obfcu,riré

~ffeélée,

&

fouve~r

impénétrable, des principes qui con–

duifenr au fanari(me' un refpeél aveugl¡: pour l'auroriré

!l,es f?!>élcurs,

&

pour

l'amiqui(~;

eli

un mor, ¡<;>us les

défaurs qui annoncenr une nation Ignorante

&

fuperili–

rieufe: voici les

principau~

dogmes

de

eerte efpece d'e

philofophie.

·

Id/e

'f'Ú

fes ']uifs ont de la Divinitl.

l.

L'unité d'un

D ieu

f~1!

on

d~s

dog1,11es

fondamenraux de la

fyn~go­

gue mdde::ne. auill-bk n que des aociens

Juifs:

ils s'é–

Joi~nen~

é¡plemenr du paíen, qui crpir la plnrallté des

dieux ,

&

des Chrériens qui admetrcu& rrois perfonnes

(!ivincs clans míe feule .effence. ·

Les rabhins avonent que Dictu feroit finí

-.'il

aNoit

nn

corps : ainfi. quoiqu'ils parlenr fouvem de Dieu, coijl–

rne d'un h'lll}me, ils ne laH)'enr pas de le regarder com–

rnc un étre puremenr fpirituel . Ils donnent

a

cene e(–

fence in6nie tomes les perfeé,tiqns qulon peut imagíner,

&

en écartent !OUS les défours qui fant :l(tachés

a

13

1)3-

turc humaine ,

OU

a_

la créature; fur ...tout iJs

tui

di)Omm.t

une puiiTance abfolue

&

faus borne>, par laquelle il gou–

Tieroe l'univers

1

l.

Le

j uif

qui converr1t

le

roi de

Co1.ar

, e>pliquoir

4

ce prince les artributs de la Divin

ité d'nn

e Jl).aniere

onhodoxe.

11

dir que,

quoiqu~on

appelle D ieu

mi(.éri–

cordietH,

cependont il ne fent

iamais le frémiffemeur

de la namrc , ni

l'éJnotion

du creur, puifque c"ell une

foibleUe dans l'homme : mais on enrend par-1:\ que l:'Brre

fou verain foit du bien :\ qudqu'un. On le compare

a

un jogc qui condamne

&

qui abfour ceux qu'on lui pF<'h

fente, fm¡s que fon efprit ni Co n creur foicnr olt<!rés

par les différcnres fentences qu'il prononce; quoique de–

Ja

dépen<fcnt la vie ou la mort des coupables.

11

alfo re

qu'on doir appeller D ieu

lumiere:

(

Corri. part. ll.)

tpais

il

ne faut pas s'imaginer que ce foit une lumiefe

récllc, ou femblable a cellc qui nous 6cla;re ; Clr on

feroit D ieu corporel, s'il étoit véritabtemem

lumiere:

mai~

on

lni donne

ce

nom

~

paree qu'on

cr~int

qn'ou

pe le conc;oJ ve comme

eénlbr~u* .

C omme ·cene idée

(eroit tra p baffe, il

faqt l'écanec,

&

concevoir D1eu

fqus celle d'une lumiere éclatante

&

inacceffi ble. Qooi–

AOlJI n'y

~it

que

l~s

créotures qui foient fu(cepriblés de

y ie

&

'de morr, on ne la1rfc

de dire que Dicu

'l!it;

&

qu'1l efl

la

vi~;

mais on entencJ

p2r-li

qu'il

exifle

<fternellemcnt

l

&

0 11

ne veut pas le réduirc

a

}a condj–

tion des

~!reS

m

neis . T omes ces explica¡ion> ron¡ pu–

res

&

coniormes aor idécs que

1'

Ecrirurc nous donne

'de Dieu.

111.

11 efl vrai qu'on trouve, fouvent daos

le~

écrir,s

des Dqé!eurs cerraines expreffions fo rtcs ,

&

quelqoes

;~élion<

allribuees

a

la D ivinilé , qui

fc~ndalifenr

ceux

qui n'en 'pénctrenr pos

1~

fen$;

&

de-1:\ vienr• que ces

gens-la

c}¡ar~enr

les rabbins de

blafph~ mes

&

d'impié–

lés , dont il• ne fonr pas coupables . En effer, on peui

ramcncr cec;;

ex prcffions a un

bt)U

íens; quoiqu'eltes pa–

roitfent profar¡cs aux

UOS,

&

rifil¡!es

3UX

OUtreS . lis yeu–

Jem dire que D ieu n:a ch1dé qu'avec douleur

Con

peu–

j¡le,

lorf~ l!'ils

l'in'troquitenr plcuranr

P.endon~

les

trois

Veil!eS de )a .nuir,

'&

cr_ianr ,

mn!hu tY

moi

r¡~ti

ai d/;_

trtut

mq mai{o11,

&

difper{l

mon

peuple

parmi

leJ

na–

'iom

de

1 .• tare.

Quelqt\e forte que fqir l'exprc!Tion,

pn ne laiffe pas d'en r¡-ou ver de femblables daos les

Prophetes .

JI

fatit pour¡anr avouer qu'ils ou'(Jent les cho–

t~·,,

en

o~outa~r qulil~

ont

~nt~ndl!

fe uvem

~ene voi~

J

U I

<kli!entablc de

1~

Di v_iuiré, lorfqli'Hs palfenr íhr 1es rni-

1;105

du temple; car

Ja

fa<~ lleté

da fair ell éviden

e.

l!s

\¡adincnr d311S une chofe (éricule, quand i\s 3JOU!ent que

_deux des 13rmes de la D 1vinit.é. qui pleure lo

ruine

de

{o maif<>n, tom\Jent dan · la mer,

&

y caofent de v·a–

J.eus mouvemens; ou

lorfqu'eo.t~Jés

de leu rs téphil ims,

ils en mettenr amour de IJ tete

d~

D ieu, pendant qu'lis

priem que fa juílice cde eu6n :\

ta

miféncord~.

S'ils

vculenr vanrer par-la la oéctfliré des réphilims ,

il

ne ·

faut pas le fai re aux dépens de la D ivinité qu'on l¡abille

ridiculemenr

~ux

yeux !iles pcu¡>les .

1

V.

lis ont feulemoat

dcúcm

d'étaler les effers de

la

puirfauce iAiuie de Dieu, en difanr que c'ell

¡¡.n

lion ,

donr le rugiffemenr fair un bruit horrible;

&

en conranc

que Céfar ayou t eu delfd n

de

voir

Di~u,

R.

Jofué

1~

pria de

f@ire

(entir Qes efli:rs de ra préfet}Ce.

A

cett~

priere, lo D ivinité fe retira

a

quarre cens licues de R o–

me;

íl

rugir,

&

le bruir de ce rublffcment fut fi

terri–

ble, que

\a

muraille de la ville romba,

&

tout<S

les

femm,es enccjnres avortercnt . D ieu s'approcbant plu

pr.!s

de eent liaues,

&

{ugifiam de la meme

m~uiere,

Céf:u:

effrayé du bruit, tamba de detTus

Con

rróne,

&

rous les

~o10ajns

gui

vivoienr alors, perdirent Jeurs dents molaires ..

V,

11$ vculen.t marquer 1':1

pré[~nce

daos le paradis rer–

reOrc, lorCqu'ils

le fo nr pro!lJener daos ce

lieu dé}j,

eieux comme un homme. lis infiouenr que les ames

apporte~r

leur ignorance de 13

terre.,

(,e

out peine

ii

s'inllruire des merveílles du p>radis, lorfqu'ils repré!en–

teot ce l)léme Dieu comme un 11;1altre d'école qui en–

feigne -les nouveaux venus dans le ci<>l. lis veulc¡;¡r re–

leller l'excellence de la fynagqgue, en difanr

qu'ef/e

eft

la mene,, la femm-t,

&

la filie

4~

Diett.

En fin, ils di,

fent (

!Wai'mow. more Nevochim, cap. ;rxvij.)

deux

cho...

fes

imporraores

a

leur jultification

¡

!'une , qu'ils

fou~

obligés de parler

d~

D ieu comme oyanr un corps , o

fin

de faire

compr

endre au vulgaire que c'eO un

~rre

¡.:'el ;

car, le

peup.le

ne caJIJfOÍt

d'~xH!ence

réellc que

dan~

les

oqj~

rs IJlaté

riols

&

[enfieles: l'aurre, qu'ils ne don–

nenr a D ieu que des aélions

nqbl ~ ,

&

qui marque1

.t

quelquc perfeélion, comme de fe mouvoir

&

d'•gir:

c'el.l pourquoi on ne dit jamais que Dieu mange

&

qu'il

boir.

·

V

l.

<;:ependanr, il faur avouer que ¡::es rbéologiens ne

parlenr pas a11cc offez d'eta8irude ni de fincériré. Pour–

quoi obliger les hommes

a

fe donr¡er la torture pour pé–

nétrer lcurs penfées? Explique-r-on

mie~n;

la narurc incf–

fable d'un D ieo,

~n

ajoqtant de nouyelles ombres

a

cel–

ks que fa ¡;rondeur répand déja fur nos efprits?

11

faut

rachcr d't!claircir ce qui ell

impénétrdl¡le,

au

liou de

former un nouveau voile' qui le cache plus prorondé–

menr . C'efi le penehant de

IOUS

}es peup\es,

~

prefqoe

de rous les

h~mmes,

que de fe former l'idt!e d'un D ieu

corporel.

S.i

les tabbius n'onr pas pehf¿ comme le

~eu·

p:e. ils

011(

pris. plaifir

a

parler comme lui;

&

par- la

j}¡;

affo!bliffcnr le refpeél qu'on doit

ii

la D1viuiré. 11

faut

roujours avoir des idées grandes

&

nobles de J?ieu:

íl

faur

lnrpirer les mtmes

idées au peuple, qui n'a ql)<;:

rrop d'inclinarion a les avilir. Pourquoi done répétcr

1i

fouvem des chafes qui rcndcnr

a

faire regardcr un Dieu

eomrne un

~rre

matériel? O u ne peut

111úm~

Juni6er

parfa iremenr ces doé,leurs . Que "eulenr-ils dire, lorC<iu'ils

affureor que l)icu ne put révéler

il

jacob la vente de

Con fi\s j ofeph, paree que Ces freres avoiem obli<>é D icu

de jurcr avca

eux

qn'on garderoit

le

fecret

foos

pcint3

d'cx communicarion

?

Qu'emend~on

,

lorfqulon

~flura

qne Dicu, afftlgt! d'avoir créé l'homme, s'eu conCola ,

paree qu'il n'éroit pas d'une matierc céle(le,

puilq u'a~

lors

il

ouroit ent

ralné dao

s fa ré volte rous

les habita

ni

du parad'is ? Que

veur.on

dire, quond on rapporre

¡¡u

e

D ieu joue avcc l

e lévi~rh

an,

&

qu'il o tué

la fe:nclle

de ce

monflre,

paree

qu'1l n'éloit pas de la

bicnféance

q_uc D ieu jouát avec qoe fomelle ?

Le~ myil~rcs

qu'on

t1rera de-l:l

:\

force de machines, feronr grotlicrs; il

s

aviliront rot1¡ours la D,ivinité;

&

r.

cet¡x qui

les éru–

dienr. fe trouvenr emborra

!Tés

a

chercher le l"ens m

y

¡]j,.

que, f.1ns pouvoir le développer, que peofera le peUt>le

a

qui on débire ces imaginations?

.

.

Sentiment drs

]11ifs.fr<

r la Providcn"

&

.frtr ltt libcr–

tl.

l.

Les

']uifs

fourie

nnenr que la Providence <>ou–

vcrne routes les

c;réa~ures

d<puis la licorne. jufqu'lau¡;

ceufs de ponx . Les Chréricns onr accufé Mai'monides

d'avoir renverfé ·ce dqgme capital de la Religion; m:tit

ce doélcur attribn!J ce fentiment

a

Epicure,

&

a qud–

ques hérétiques en lfrael,

&

traite d'a1hées ccux qnl

nient que !OUt dépend ae D ieu . )} croit que cettc Pro–

vidence Cpéciale, qur veille fur chaque aélion de l'hom–

m¡:,

n'agi~

pás pour remuer une fcuille, ' ni pour pro–

d\!lre un vermilfeau ! car ¡ou r ce

qqi

t~g~rde

les

a&nimaut

.

le>