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J

U I

!cience,

&

qne

~lb"l'ft

JI

d_<5o!lé

des lois politiqóe,

qoi

font auffi

facn~es

que les

c~c~n¡onielles,

ce>

doéle~rs

qu'on C!onfultoil·fouvern itoiem al)fli

k

malues

des

peu–

plcs. Qu¡:lques-uos

croi~nt

•.neme que dcpuis

la

ruine

do

temple, les

confeil~ ét~nt

ruiués ou confoodus avec les

académles, le pouvolr )lppar¡enoit entieremcpt aux ,chefs

de

ces

acaJ émies.

Pormi tous ces

do~eurs

jrlift,

i

t n'y

et;t a eu aucnn

qui fe foi.t rendu plus illuClre, fcit JY.lr l'mtegrité

eje

fes

mceurs, foit

'P~r

1'6te)ldue de

f~s coonoi(f~nces,

que

]u–

da¡,

Gaint.

'l}p.rcs la ruine de Jér.u raletJ.l , les chefs des

écol~s

ou ejes académij:S qui s'é<oient élévées dans

la

Judée, ayant pris qnelque

autorit~

fnr le peupl!' par les

le~ons ~

les confc!ls

~\l'ils

lui doonoient , furent appel–

lé¡

prínca

¡1,

fa capti'VÍe!.

Le pr,emier de ces

pri~ces

fut Gamalje), qui cut pour fuccejfeur Slmeon

ll l,

Con

fi ls, aprC:s Jeque! parut juda )e Saint dont JlOUS parlons

ici. Cclui-ci yint au monde le meme jour qu' Auibas

mournt;

&

on s'imagiJ¡e qae cet événcment avoit été

prédi.t par

S~lomon,

gni ª 'djt

q~¡'un

folr il

fe

/,v,,

&

qu't11J fp/.11

J•

cq¡uh, .

Attibas mourut fom "-drien, qui

lui

fit

porter la peine de

Con

impoClurc. Ghédalia place

la

¡nort

violent~

d.e

ce fcil),be l'an

~j,

a

pies la ruine ¡lu

temple) t¡ui feroit la cent quarante,¡roj(i¡:mc année de

l'ére

cnrétien~e; mai~

alhrs

il

fero!t c!videtnment faux

ue cet événet;nenJ fi¡t arriSié f01¡s

l'~mpire

d'

,~drien

!JUi ·é¡qit .déjll mon ·

&

Juda le Saint naitfoit

~lors,

ji

fati! lléceffairempnt fixer fa naii).11)CC

a

l'an 13f de J .

C .

On peut r emarquer, en pª Cfant

1

q'l'il nc fa

m

pas s'ar–

Te<c.r aux .calculs des

Jujji,

p~u

jalqux d'ijnc eitaélc

,chronol_qg'¡;.

Le

li~u

ile fa naiCfance étoit

Tfipprtri.

Ce terme figni–

fie

un

petif

uif~a",

/lf

la

vijl~

étoit 9<uée fur une · des

1llon¡agn~ d~

la Galilte . Les

Juifs,

Jalou~

de la

~luire

de Jt¡da, lui donnen¡ _le litre de

faint,

p u

m~

me de

fo int

J<r

'f~intt,

i

caufe

de la pureté de fa yie . élependat¡t je

n'Oíe

dir~ ~n

quoi cpnti!l:oit

.cet~

puré<é; elle paroitroit

badine

&

ridicule.

11

devint le chef de la na<ion

&

eut

pne fi grande amorité, que quelqucs-Qns de fes Jifciples

ayant

qf~

le quil!er pour allcr fairt: une iutercalation

a

l:ydde, ils

·~orent too~

ul!

mauvais regard; c'etl-a-dire

I'}U

'il!

moururent tous d'uu ¡:hatiment exemplaire: mais

ce miracle eCI fabulcu x .

Juda devint plus recommandable par la répéti<ion de

la loi q!J:il publia.

C~

livre eCI un ¡:ode du droit civil

Ir.

cano¡uque

de~

'Jwffr,

qo'on appe)le

Mift¡t¡h.

11

crut

qu1il

~toit

fouverainement

t}éceCf~ire

d'y tra.Vaillor, par:

ce que la nation

dlrpcrf~e

en tant de lieux, nvoit oublié

le~

rites

1

&

(e feroit éloignée de la re)igion

&

de la ju–

rifprudence

de

res ancu<res '

ti

on le¡ confioit uuiquemellt

a IcOr mémoire .

A

u ficQ qu'ou expl iqttoit auparavant la

tradit~oo

felon )a volonté

d~s

profeCfeurs, oú

p.~r

rap–

port • la

capac>t~

des étudians, ou bien en fin folon les

circontlances qui

1~ 'dcm~ndoient,

Juda fit une efpece de

fyllcn¡~

&

do

cours qo'on fu ivit dcpuis exaétemem daus

les acsd<m1es.

11

~ivifa

ce rituel en

fix

porties. La

pre~

~nier~

ronle fur la ditlinélion de femencts dans un cnamp'

!<s arbres , les fru its, les décimes,

& c.

La feconde re–

gle

1'

bfervance des

f~t~s.

I}ans la troifiemc qui traite

íJes femmcs

l

011 décide IQUieS les C3U fC> 0\0trimoniaJCS .

L a quatritme qui

rcg~rde

les pen es, roule li¡r les pro-

e<

qoi oaiCfcnt dnns le

~ommerce

1

&

les

proc~dures

qu'on

y

doit tenir: on y ajootc un tra'té d'idqlatrie. par–

ce

!JUC

c'cil un des ortic.le1

imporrqq~

fur lcfquels

ro~l~nt

les JUgl:mciiS ..

Cll]qutenle ¡>'•rpe rc)lo¡<jé les obla–

tl~ns,

&

on

examm~

dans la dermere tout

e~

qui

ctJ

né–

ceCfaire

3

la p1td fj catio11.

l1

etl difficl!e de

tix~r

!e tems auquel Juda le Saint

commen~a

&

finit cct ouvraae

qui tui a donn<l nne

Ji

grande. rt'putation . ll

f~4t reule~eht

remarqoer, .t

0 •

qu'on

ne dmt pa

le confO!Jdre avec le thll mud , dont nous

parlerons bicn-tót,

&

qui ne fut achevé que long-tcms

apr~. 2~.

On

a

mal placé cet ouvrage daus )es rabies

chrqnologiques de

fyuagogues,

lorfqu'ou compre au–

J04rd'húi t6,r4 ans dcptiis rn publicarion; tar cctte an–

née tomberoit fur llanuéc 140 de ) . C. o

u

judn le Saim

ne pouvoit avoir q'le qnJtre ans .

3° ..

Au CO!)traire, Oll

le retorqe trop, lorfqu'un affi>re qul¡l fut publié ccm

cmquam~ ~ns

apré

la ruine de ] érufRicm; car cene

~o­

née. tombc!oit fur l'an

uo

,ou

2.'

8

q~

J . C.

&

~~.da

éto!t mort

~uparayam.

4°. En fmvam le ca\cul qm efl

le plus ordntaire, j uda doit ctre né \'an 13f de J .

c.

11

pcm

avo¡r travaillé

a

ce recueil dep,ois qu'il fm

p'~nce

de. la

~·p~l

viré,

&

a~rcs

avoir

ju~é

foovcttt les.

di!férend~

qm

tt~lllotent

dans In nation. A10ti q n pc111

d~re

gu'il le

lit cnyiron l'an

1 ~p ,

lorfqu'il avoit qnaranre·qoatre ans

~la

fleur de fon i ¡:e,

&

qu'une aCfe1. longue cxpérience

ui avoi< appds

ii

déci<lcr les quellions de

·¡a

loi.

·

J

u

I

)I

Jt,tda

s"1cquit une

li

grande aotorité par cct ouvrage,

qt,t

il fe !J)it au ·delfus des lois; car au

li~u

que pcndaot

qij!'

J

éru_falem fubfi!l:oir, les chefs du

S~nhédrim

éroieot

foumis

ji

ce

confeil,

&

.fuJe<S

ii

la peine,

J

ud.3,

ti

l'ou

ro

cr<)i< les

hiClorien~

d¡: (a narion, s'éleya

~u-delfus

des

an•

c.(enncs Jois,

&

Siméon, fils ¡le Lachis , .ayant ofé fou–

tenir

'!'"

le prinu

dcvui¡

étre fot<<tt! /

0

rfq u'il p!cboie,

Juda enyoya fes officiers pour l'arreter,

fe

l'auroit puni

fo;!vére<¡¡ent, s'il nc Jui étoit échappé par une prompto

foi<e . j1,1da conferva fot¡ orgueil Jufqu'a Ja mort; car il

youlut qu'on por_th foo corps avec pompe,

&

qu'o<1

pleudt .dans _toutes )es g,raodes

.villcs

o~

l'enterrement

paCferoiJ, dé.feodant

d~

le faire dat1S

les

p~titcs.

Toutes

les ;villes coururem

d

cct entcrrement ; le jour fut pro•

IOt¡gé,

&

l.a nuit reta<dée Jufqu'a

¡:e

que chacun f6t

pe

retour dans fa ma1fon,

&

eOt

le

tems d'allumcr .un¡: chao–

d¡:)lc pour le fabba¡ ,

La

fil ie de la

,voi~

re rit entendre

~ proijon~a.

que tous ceux qui

~voient

f¡¡ivi la pomPl' -

funel¡re feroienJ

fitiJV~S,

a

l'cxception <)'un (CU! qui !001-

ba da¡¡s le dererpoir ,

~

(e précipit1.

Origine

_du

Thalmud

&

ti.

'"

Gl111ar;.

Quoique le

recu~il

des traditions, compofé par

J

ud• le Saint• fous

le titre de

Mifn4h,

parOt un quvrage parfait, on oe laif–

foit

p~s

d'y remarquer eucorc

d.eu~

défaut¡

con/idérnbl~s;

l'lln ,

!JUC

ce recueil é10it CQJlfus, paree que i'anteQr

y

avoit

r,appo,rt~ 1~

fentilt)en¡ de dífte ren¡ doeeurs, fans

les nom>her,

&

fans

d~cider

lequ¡:J d.c

c~s

fcntimens

m~·

ritoit

d'~tre préfér~¡

1

1

autre dét'aut r.endoit ce corps de

Drqit canpn pferque inutile,

p;~rc¡!

qu'il .étoit

~rop

court

&

ne réfol.v.oit qt¡'Qnepetite partie des cas dou teux ,

&

dps quellions !)<Ji

comme¡¡~ok11ra

>'ag11e;

che~

les

Juift .

A fi n

d~

remédier

3

ces

déf~uts, j ocn~na1¡ ~iM

de

J(ab

&

de Samuel, deux d¡f¡:iples de Juda

le Sai)>!,

firo~t

un

cc¡mm~ntaire

fur l'ouvrage de leur malrre,

&

c'ell ce qu'on appclle le

thalmu4

(

thalmud

figni6e

Jq–

Orine) de Jlr.ufal•m.

Soft qn'jl eOt é¡é compofé

en

Judée pour les

Juiji

qui étoient retlés

~n

ce pays-la;

fojt qu'il fOt écrit

da¡¡¡

la langue qu'on y parloit, les

Juiji

ne s'accordcnt pas fur le ten¡s auquel ce¡te

p~rtil'

de la gém1re, qui tignitie

p.rfd/io",

fut compofée .

Los

¡¡ns croient que ce fm deu¡ cens ans apres l3 ruine de

Jérufalem

1.

Enfit¡,

ji

y a •quelqucs doéteurs • qu.i ne

'comptent

q4~ c~t)t cinquam~

an•,

&

qui fomiennmt que

J.'ab

&

Samuel, qui¡tant la J

ud~e,

al1erent

~

BabyIon–

ne l'an

219

de l'ére chrétienne . Cependant ce lPnt-1<1

)es 'Chefs du

r~cond

ordre des

¡h~olog!e<)s

qui [out ap•

pellés

Gbnariflu,

pnrce qu'ils ont con¡pofé la gémaro ,

Lour o

u

vrage ne pcut étre

~l•cé

qu'apri:s le rcgne

¿e

Dioclétlen, puifqu

1

il y cfl

p~rlé

dg

e~

prince.

l-e

?.

M orin foutien¡ inéll)e qu'il y • des termes parbares,

aomq1e cq)ui

~e

borg_hmi,

poqr marquer un

bour~

, donq

nous fommes redevablcs aux Vandales uu

au~

Goths;

d'<>d

il coqclu¡ que Got ouvrage

'11~

peu¡

~voir

paru

qu~

daos

1~

cinquieme fieclo.

11

-y

avoit encote m¡ défaut dans la

g~mare o~

le

th•lmud de Jéru(alem;

~~r

ou n'y rappopoit que les

fentitnens d'uq petit nombre de doé\eurs. P'ailleurs il

J!rolt écrit dans un e

lan~ue

trcs-b'fbare, qqi étoi! cclle

qo'oo parloi¡ en jndée ,

~

qui s'étoit corromp11e

p~r

le

mélange des na¡ions é¡rangeres, C 'cll pourqnoi les

í\–

p>or~cn~ ,

c'efl-a-dire les commcntatenrs , commencerent

une nouvelle explicatloo

de~

rraditions .

R. A

fe fe char–

gea

de

e<; travail.

11

ter¡qit fon

é~qle ~

S

ra,

pro~

pe

¡je Babylpne;

&

e~ fut·l~

qu'll prodqifit lbn commen:

taire fur la mirnah de juda .

11

nc l'achcva pas;

ma1~

fes enfans

&

[os

diCcir.les y mirent

la demierc main .

C 'eCI-Ia ce qu'qn

ap~elle

la

glm~-.

ou le

¡halmr¡d

de

!Jabylo~~ .

qu'on

p¡~fere.

o

celui de

]éruf~l~'ll ·

C'eCI

"!'

grand

&

valle corps qm renferl1\e les tradii>0(\5", le drott

canon des

]uiji,

~

to\HS

\es queflions qui rcgarder¡t

l<tc

loi . l.¡a rnililah

eJ1

le tc>te; Ja g6mare

Cll

Cil

le

CO{t\–

mcotaire,

'&

ces deux parties fon¡ le ¡!¡almud de

Bagy~

Jonc .

La fQule des

do.~curs

juifs

&

chrétiens cQnviem que

le thalmud fut achevé 1'1.11 J'OO QU

fOf de l'ére chré–

<ieone :

'mai~

le

P.

Morin,

s'écarr~m

de la route ordl–

naire, fomiem qu'QTt aurÓit ¡ort de croire

tout

ce

que les

Ju~(t

difent fur l'annquité d,e Jeurs

lil'fe~ ,

don<

ils ne

connoJCfem pas

~ux-memes

l'orit:ine.

11

afTurc que la tfli–

fnah ne pll!

étre

compofée que

l'~u

roo,

&

le thalmud

de Baby[one l'an

700

ou Cf\Viron. )\{ous n.e prenons

au–

cun

in<~(~!

a l'<lmiqui,<é de ces livres rell\),llis de

~mdi­

tions.

11

faut

m~ me ~vooe¡

qu'on ne peu< fixer qu

axet

beaucoup de peine

&

d'incerti<ode le tcms auqucl le thal–

mud pel\i avoir été foqné,,

p~¡ce

que c'c(\ une compi–

lation cot¡lpofée de décitions. d'un graud uómbre de do–

éleu" qui ont

érudi~

les cas de conf'cieoce ,

&

d

l~quclle

ou

a

pu ajouter de tcms

en

tems de nou\·elk s

d~ctfion$

•.

·

On