-\
JUI
f"erv•l'lte
¡¡
./\dam, au líen d'une cóte: le changement el\
bon: Céfar l'approuva; mais
il
ne laííTa pas de
ccnCurer
D ieu de l'avoir fait en feeret
&
pendant qu'Adam dor–
mdit. La filie toujours habile, fe
fit
apporter un mor–
eeau de viande cuite fous 1a cendre,
&
enCuite elle le
préftmte
i
l'Etnpereur, lequel refufc dten tnanger:
cela
lfU
fait m al au ccell'r,
dit Céfar;
bl
bien,
répliqua la
jeune filie,
E
ve auroit fait
mal an
CO!ttr
au premier hom–
"'n,
ji
D ieu la /tú
a7.JOit Jo11nle goro/ficrenunt
&
fans
tJrt ,
arrJs
/'
ap9ir form/e [oHS
fes_
JI.NX.
Q ue de baga–
te tles .
Cependant
ii
y
a des Chrétiens qui,
a
l'imitatio n des
Juifs . regardent le Thalmud comme une mine
abondan~
te, d'oU l'on peut tirer des tréfors iofinis. lis s'imap,inent
qu'il n'y a que le travail qui dégoute les hommes de
chercher ces
tréfors
~
&
de s'
en enrichír ! ils
G.= plai–
gnenr (
Sixtus Sent?nji.t. Galatin. M orin. )
aJnerement
du
mépris qu'on a
pour
les rabbins. Us
(e
tournent de tou¡
tes
c6t€s, oo n-feulement
pour
les Jllfiifier, mais pour
faire
valqir ce
qu'ils
ont dit . On aci mir:e leurs
feutenc~s;
on trouve dans
leurs
rites mille chafes qui ont du
rap–
port :tvec la
religion .-:hrétienne,
&
qui
en développent
les m yfleres.
11
femble que J . C.
&
fes ap6 tres n'ayent
pu
avo~r
de l'efprit qu'en copiant les Rabb:n• qui lo nt
yenos aprCs eux. Du moins
c
1
etl:
a
t'imituion
des
]uif.r
que -ce divin redemptenr a fait un
ri
graod ufago du flyle
m étaphorique:
c"ell
d~eux
auffi
qti'il a ecnprunté les pa–
rabol~s
du Lnare, des vierges folles,
&
oel le des ou–
vriers
.en
voyés
9..
la vigne, caF on les trouve eucoFe
au–
jourd'hui dans le Thalmud.
On
peut
raifonner
ainfi par deux
rp.etifs différeJfS. L'a–
mour-pro pre fait fouvenr pattler lts
do.:l:~u rs .
On
3fme
a
fe
faire
valoir
par
quelqu'endroir;
&
lorfqu'on s'efi
j~.:ué
daos uoe étude, fans pefer )"!uf.-tge qu'on en
pcut
faire,
on eo releve
l,y.rilüé par
intér~t;
on eflime beancoup
en
peu
d,or
charg-é
de
beaucoup de crafTe, paree qu'on
S
employé
bea~coup
de
lems
a
le
déterrer.
On· crie
a
la néglicenac:;
&
o n accufe de pareffe ceui qui ne veu–
lent pas fe donner la
m~me
peine,
&
fuivre la rouce
qu'on
a
prife. D'ailleurs
on
peut s'entéter des livres
qu'on lit : combien de gens ont
été
fnus
de 1a théolo–
gie
fcholaOiqne, qui n'apprenait
que
des
tnots
bat
bares ,
au
lieu des vérités fnlides qu'on
doir
cherchcr .
On
s' i–
ma6ine que
ce
qu'o n étudle avec rant de rravail
&
de
peine~
ne
peut
ttre
m·auvais;
ainfi~
foir
par inté1dt
ou
par préjugé, on loue avec exce• ce qui n'efl pas fort di–
gne de l<mange.
N'efl-il pas ridicule de vouloir que J. C . ait emprunté
·fes paraboles
&
fes le<;ons des Thalmudifles, qui n'ont
vécu
que troi$ ou qnatre cens ans
aprC!s
luí?
Pourquoi
veur-on_:,
qne les
Thahnud1fies n'ayent
pas été fes copi–
tlcs? La pn1pant des parabnles qu'on trouve dans le Thal–
mud,
[or"
différentes de celles de l'évangile,
&
on
y
a
prefque toujours
un
autre but.
Celle des
ouvriers
qui
v om tarda
fa
vigne, n'e:l-etle pas
re vétue
de
circonO:an–
ces ridicules,
&
appliquée au R . Bon qui avoit plus
tra·
v aillé
fur la loi en
vingt-hnit
ans, qu'un atltre n'avoit
fair
en cent? On a recueill i quantité d'expreffions
&
de
pen fées des Grecs,
qui
ont rapport avec
cellcs
de
l'é·
vangile .
Dira·t-on potH cela que
J.
C. ait
copié
les ócrits
des Grecs ? On dit que ces paraooles étoient déJa in vcn–
tées,
&
avoient cours chez
Jes
Juifs
avant que
J.
C.
enfeign3.r:
rnais
d'1)U le fait·on
~
11 fao t dcvincr, afin d'a–
voir
le
phitir de faire des
Pharifiens
aurant
de
doéleurs
originau¡ ,
&
de
] .....
C.
un
copille qui
emprunroir
ce qut:
les aotres avnicnt de plus fin
&
de plus délicat. J . C .
fuivoit
fes idées ,
&
débiroir fes
propres
penfées;
m::tis
il
faur
avouer
qu'il
y
en
a de
cotnmunes
a
routes les na–
tions,
&
que
plufienr.s hommes
difent la
m Cme
chl)fe,
íans
s'~trc
¡amais connus,
ni avoir
lo le ouvrages des
aorres. Teut co qn'on peur
d i
re
de
plus avanrageux
pour
les Thalmudifies,
e'e(}
d'avoir
f?.it des cotnpar:li(ons fem–
blablcs
a
celles de
J.
c .
mais l'applicatiiln que le fil• de
:pieu
en
faifoir,
&
les leyons qn'il
en
a tirées, font ro\\
JOltrS
bellcs
&
fanélífiantes, au lieu
que
l'applicarion des
autres efl prefque tofijours puérile
&
badine.
L'étude de la Phiinfophie cabaliflique fut en ufage chez
les
']uifs,
peu de tCtn.i apres la ruine de
]
érufakm . F?ar–
mi
les doaeurs
qui
s'appllqnerenr
:1
cette prétendne
fcieu–
ce, R. &criba ,
&
R. Simeon Ben j ocha'i furent ceux
qui fe difiinguerent le plus . L e premier e
O:
aureur dn
li–
;vre J ez,ivah, ou de la créadon
¡
le fl!cond,
dn
Sohar,
ou du liv•e de la fpl<!ndeur. Nous allons donnor l'a–
bregé de la vie de ces deux hommes li célebres dans
leur
narion .
Arriba fleurit peu apres que Tite
en~
l'lliné
ta villc de
Jérufalem. 11 n'étoit
j~tif
que do
~óté
de ra mere,
&
l' op prétend que fon pete defcendoit do Lifera, gé¡¡é.
Tom~
IX.
JUI
33'
ra1
d'armée de J abin , roi de T yr. Atriba vé"ut
a
la cam–
pagne JUfqu':i
l"'ige
de
quarantc
ans ,
&
n'y cut
pas un
emploi
fon honorable , puifqu'i
1
y
gardoir les rro upea._ux:
de Calba S chuva, .riche bourgeois <te Jérufalcm. Enfi n
i1
enrreprir
d' étudier,
i
I'infligadon
cie la fi lie de fon
maitre,
Jaquel!
e lui
promit de
J~épouler,
s'il fai roit de
grands pr"ogri'!s dans le-s [ciences.
11
s'applíqua
ti
fcme–
Jnent
a
l'é tude pendant les v·ng t-quatre
an~
qu'i 1
p3lfa
aux
aeadétnies,
qu'aprf.s
cela
il
[e
vit environné d'
o.nefoule
de
difciples,
comme un des plus
grands
maí'tres
qui
eufrent
été
en
l fraC I . 11
a voit,
dit-on, j ufqu'i vingt–
quatre mille écoliers. ll
[e
déelara pour l'impofleur Bar–
<!ho-chebas , & foutin r
que
c'étoit
de lui
qu' 1l falloit t'O–
tendre
ces paro!es de Bll3am ,
flne étoíle {oreira ác Jae:ob
& qu'on
avoit
en
fa
pc1 fonue le
véritable
mdTie.
L es
troupes
que l'empt'rcur H adricn envoya contre les
'}ttifs
qui
fous
la conduire de ce fa u
K.
meffie, avoient- cominis
des
malfacres épouv:tntablt:s,
exterminerent
cette
fs~lion.
.l\triba
fut
pris
&
puni du dernier
fi1p plice
avec
bclucoup
de cruauté. On tui déchiro la chair avec des peig nc• de
fer, mais de rel le forre qu'on faifoit durer la peine,
&
qu'on
ne
le fit
mourlr
qu•a
petít
feu . ll vécur fix vingt
atu,
&
fur
enterré avec fa femmc dans une caverue,
fLu
une
montagne qui
n'cll
pas
loin de T1bériade.
Se;
14 mille difciples fnrent enterré< au-dd fous de lm fur la
m~me
momagne.
J
e rapporte ces
eh
ofes ,
Gw;
prérendre
qu
on le"
croye
tot:ues.
On l'accufe d'avojr :J.ltéré le
raxre de la bible' afi n de pouvoir répondre
a
une obje–
él ion
d~s
Chrétiens. En etfet j:1n13is ces derniers ne difpu–
terent
conrre
les
Jrtifs
plu"
fortemenr
que d:.m s ce tems-
13,
&
jam~is
auffi
ils ne les com b:J.ttircnt plus cfficace–
rñent.
Car
ils ne faifoient que leur
m o 111rer
d'un cóté
les évanglles,
&
de
l'aurre les ruiAes de Jérnfnlem, qui
étoient devant leurs yeux,
pnur
les convaincre que
]
.
C ..
qui avoit
(j
clairemen r
prédit
fa
défolation, étnit le pro–
phete qoe M oYfe
avoir
promis. lis
les
prefT<.>ient
VIve–
mene
par leurs propres traditions, qoi ponoient que
~e
Chrifl fe manifdleroir apres le cours d'environ fi¡ m il–
le ans, en leur montrant que ce no1nbre d'années
éwit
accompli.
L es
]ttift
donnent de grands éloges
a
Atriba; il s l'ap–
pellcient
Setbumtaab,
c'elt-3.-dirc,
ra11.tlune-ique .
11
flu–
droir
un
volume
tour
entier,
dir
1'!.!11
d'tmx ( Z autus),
fi J'on
voul oir
parler dignement de lui . Son no m , dit
un
am:re ( Kionig) a p:trcouru to ut l'univc:rs,
&
uous
avons
re~
u
de fa bouche rourc:
ta loi orale.
Nouco
avons
deja
dir q ue
~imeon
J ochaYdcs
cll:
l'au–
rcur dn fatnenx ltvre de Z ohar,
auquel o o a
f9.itdepuis
un grand nomOre d'addidons . 11
eO:
imporranr de favoir
ce qu'on dfr de cer aureur
&
de fon livre, puifque c'dl-
13. oU fonr
renfermés
les
1nyfleres de la
cabale,
&
qn' on
lui donne la gloire de
les
avoir
rranf1nis
3
la
.pofiérité.
On croit que Siméon vivoit quctques znnécs av3nt la
ruine de
]
éruratem.
T ite
le condatnna
a
la
1non,
mais
fon
fils
&
luí
fe
déroberent
a
la pur(écution'
en
fe ca-–
chant d.ans une c3verne, oU ils eu renr le Ic:tlr de com–
pofer le livre dont nous parlons. Cependaot commc
H
ignoroir encore
diverfcs
chofes,
le
propherc
Elie defcen–
doit de rems
en
rems
dtl
ciel dans
la
cavcrne
pour
l'ln–
Clruire ,
&
Dieu
l'aidofr
rnir3culeuf~ment ~
en ordonnant
aux mots
de
fe
rang-er
les uns aupres des aurrcs, dans
l'ordce qu'ils de\•oienr avoir
pour fonner de
granJs
m ;y–
llercs.
Ces
apparitions
d'Elie
&
le fecours miracnleux de Dicu
embarruffent
quelques aureurs- chrétiens: ils
ellimeot
trop
Ja cabale, pour avouer que celui
quien
a.
révélé ks my–
fleres ,
foit un fmpofleur qui
tb
van te mal-i · propos d'u–
ne infpiration di vine. Snntconir que le démon qui anlmoit
au commencement de
J'é~life
chrétienne
Apolhm~u~
de
Thyane, afin
d~ébranlcr
la foi des miracles ap1-.fioliques ,
répand.itau ffi chez les
]uifs
le bruit de ce. apparitions
fréquente~
d'Elie,
añ n
d"ctn1pécher qu"on nc cdh ceHe
qni
s'éwi~
faite
pour
J.
C. lorfqu'il fu t
transfiguré
fu r
le Thabor;
c'dl fe:
faire illufion, car Dku
o~cx3ucc
point
la p.cicre
des
démons lorf4.u'ils rravaillcnt
a
pcrdrc l'E–
glife ,
&
ne fait point dépondre d'eux l'appatirion des
pro phetes. On pourroit tourner ces apparidons en allé-–
gories; mais on aime miellX dire qne S im éon
J
ocha'ides
di8oit ces myfieres nvec le fecours dn cicl: c'cO
le
té–
m oignage que lui rend un chrétien (K norrius) qui a pu–
blié ron ou vrage .
La
prcmiere pani·e
de r:et ouvrngc a pour
tirre
Zcniu–
tha,
ou
m yflcre,
paree q u"en
erfer
on
y
ré vélc une infi–
niré de eho fes . O o
pré'teod
les tirer de
1'
Ec rü:nre-fainte,
&
en eftCr on ne propofe prefq
lle
rien l:ms citer. quel-–
qu'endroit deco écriv-ains facrés
~
que l'autcur
CX'pllque
i
fa
maniere.
11 feroít
difficile
d'en doooer un e,; trait
rm–
vi;
mais o n
1
découvre particulierement le
tnicaopro fo-
E
~n~