Table of Contents Table of Contents
Previous Page  40 / 792 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 40 / 792 Next Page
Page Background

J

U I

l'remiers auteuu de ceue

tCd~ ~voicnt

.l:líl_fé

divcrs vo-'

Jumes d'a!lé"orics

&

leurs

d1fclples fuiVOlt:Ut

cette

Jné–

thodc . Pcut-

0

oa co'nnoitre 13 des chrétiens? qui étoic:nt

ees ancé:cres qui :1voicnt laiffé

tJ.nt

d•écrirs,

lorrqu'iJ

y

avoit

a

peine

Uf1

feul évang•le

P':b

lié?

P~ut-on

dice '!"e

les écriVlins facrés nou• ayent

la~!fé

des -volumes plems

d'allégories ? quelle religion feroit la n6tre, li on ne

trouvoit que cela. dans

les.

livr~

divins

f

~

e.ut-.on

d~re

que l'occupation des prem1ers f311HS du

Chnf

llamfln

e

tut

de checchcr les fecrets de l'l

O:i.ture

cachés: fous les tc:r–

mes les plus cbirs de la parole de D icu? Cela conve–

noit

a

des myrtiques

&

a

des dévots contetnFlatifs quí

fe mc!loicnt de medecine: cela convenait a des

Juifs,

dont les doaeurs Jlímoient les allégo>ries jufqu'a la fu–

reur: mais ni les

aac~tres,

ni la phi!ofophie, ni les va –

'lumes plcíns d'allégories, oe coovic:nnent point

aux

au–

teurs de la

religton

chrétienne, ni

2UJ:

chrétien'll

.

4°.

Les

Th~rapeures

s'enfermoient toute

1:1

femaine

fans Cort'r de leurs cellules.

&

mi!me C.1ns afer regarder

par le<

fen~tres,

&

ne fortofent de-la que le jour du Cab–

bat,

part:mt leurs

mains foos le manteao: l'un-: entre l:t

pait1inc

&

la

b:trbe,

&

1'antre

fur

le

c~t~.

Reconnoit-on

les C hrélieas

i

cette poflurc?

&

le JOltr de leur a!fem–

blée qui étoit le Camedi, ne marque-t-i! pas que c'étoient–

Ji

des

J:úfs ,

rigoureux obfervateurs du JOUr du

re–

pos qu" M o'lle avoit indi4ué? Accoutumés-comme 11

cigale

Ü

vivrc

de

rafée,

ils

jeOnoienr

t~ote

la

femaine,

mais i!s m•nJ(eoient

&

fe repofoient le JOU r du

fabbat.

Daus lenrs retes ils a,·oient une

table fur laquelle on

mettoit, du pain, p

0

ur ímirer la table des pains de pro–

J>Orition que

Moi'C~

avo't placée dans

le remple. On

chamoit d.t:s hymnes nuuveaux,

&

qui étoícnt l'ouvrag:e

du plus anden de l'alfemblée; mais lorfqu'•l n'en com–

porOir pas, on

prenoh

ceux

de-

quelque ancien pnete.

On ne peur

pas

dirc qu'il

y

cUt

alon

d'anciens poCtes

ch_l.

les

Chrétiens;

&

ce ter

me ne

convient

gucrc

au

prophétc David. O

u

dan(oir auffi daos eette

f~te;

los hom-

111~S

&

les femtnes

le faifoient en

mémoire

de

la

tncr

Roug~ ,

p:1rcc qu'Us s'imaginoient que

MoYfe avoit

don–

n é cct exemple aux hommes ,

&

que fa Creur s'étoit mi–

fe

i\

la

t : te des femme< pour les faire danfer

&

chanrer–

Ceuc rete duroit JUf4u'au le\'CC du fnlcil;

&

des le mo–

me:u que l'a.urorc

p:u oitToit,

chacun

fe tournuir du c6té

de

('orient,

lt:

fonhaitoit

le

bon

jour'

&

re

rctiroit

dan)

(a ccllul..: p,,ur tné.lucr

&

c ontempkr D ícu: on voit

la

)a

m~me fup~r llir<on

pour

le

foleil qu'cm

a

déja rcmar–

tlUél!

dans le) EliCnicns du premi<.·r ordrc.

f

0 •

E nfin, oo n'adopte les Thérapcmes qu'a cauCe de

Jcurs aullérités,

~

du rapport qu'ils onr avcc

la

vie mo–

nafl t ue.

l\llais nc voit-on pas de fcmblablcs exemples de tesn-

• pénncc

&

de

chatt~té

chez los payens,

&

porticulierc–

¡ne,>t dans la feéte de Pythagore, a !aquclle jolcphe la

~o .n

ar.)ir

de Ú)n

tems?

LJ cotnmunauté dr!s

bit:n~

av(lil

ébluu¡

Euft!nc: ,

&

t'avoit

obligé de co mparer les Eífé–

nieqs aux

fi ,!olcs dom

il

cil p3Cié dans

l'hilloirc des

A des , qui mett.>iem tout en commun. C ependanc tes

dif~

p'es de Pyraagore faif,•ienr l• me me chal;, ; car e'é–

toit

Ull<!

de

kurs maximes,

qu'il

n'écait

pas

pennis

d'a–

v oir

ien en propre. Chaeun

apporcait

3.

la

cammunauté

~e

qu'il polféd,•ft: on

~n

alliftoi¡ les pauvres , lors mé–

m e qn'ili

éroi..:nc

abtCns o u é1oignés ;

&

ils pau(foient

1i

loin la chamé , que l' un d'cui condamné au Cupplice

par D <nys

1!}

ryran, trotJva un plcige qui prit Ca place

d:m ·

1a

priltm;

c'dl

le

fouverain

dc::~ré

de

l'amoqr

que

de mourir ks uns pour les

autre::s .

L'abfiinence des vian–

des étoir fé vércmeur obfervéc par les difcipks de Pytha–

gore , auffi·bh.:n que par les Thérapeute). On

ne

ma.n–

geoir que des herbos arues ou b

>uilli~s.

ll y avoir une

cert .in.:

¡.¡artion

de p:tin régléc , qui nc pouvoit ni char–

ger ni rem pilr l'eflomac : e-n le

frottQÍl

quelqnefois d'un

pcu de miel. L t! vin

ét

.ir défendu,

&

on n'avoit point

d'a ~1t;e bretn·a~e

que l'cau purc:- . Py[h:t\4ore

vouloi~

qu'on

né~li~to:lt

les

plaillrs

&

les voluptés

de cene vic,

&

ne

les cron voic pas dignes d'arrCtec l'hammc:

fur

la terre. 11

reJetwi¡ les _onctions d'huilc comme les Thér>pemes: fes

dilcipks portoienr des habits blanes; ceux de Jiu paroif–

foient

trop fuporbes , ils n'c:u avoicnt que de Iaine. lis

n'ofoien~

ni railler , ni rirc,

&

ils ni.! devaienr

poinr JU–

rer

par

le no m de D ieu, paree. que chacun

d~.:voit

faire

coono'itiC

fa bunnc foi ,

&

n'avoir pas befoin de ratifier

fa parok par

llll

lermcut. ll> avoient un profond refpeél

pour !es ''Jeillards, dev:mt lefqucl !. ils gardoient lo ug-tcms

le ü!ence. lis n'o loicot faire de l'cau en préfence du fo–

leil,

ruperujdon quf= les

Thér;tpemes

avoieur

encare

ctn–

prum~e

d'cux ' En6n ils étoicnt ron

Cnt~tés

de la Cpé–

Flllario n .

&_

du

repos

qui

l'accp1n pagne;

c'cfi

pourqooi

J!s en

fatfOl~nt

un de

J~urs

préccpte>

l~s

pli!S i¡npon t\! ,

JU

I

(J

} llv enn"'! ta(ÍttÍ

colile hcr_c pi

a f•rrte t¡Mide;

difoit Pyrhagore' a fes difciples,

.3

la

t~re

d'un de fes ou–

vrages _ En comparan< les Ceaeo des

Thérapeut~

&

d~

Pytha~oriei<'ns,

an les trouve

li

femblables dons tous les

chcfs c¡ui o nt ébloni les Chrétiens; qu'il Cemble que l'une

foit fortie de l'aurre. Cependaot li on trouve de Cembla–

blcs aullérités

e

hez

les payens' on ne doit plus etre

étonné de les •oír chez les

'J•ifs

éclairés par la loi de

Mn'lfe;

&

on- ne doir pas leur ravir cette gloire pour

la

tranfporter au Chriílinnifme.

Hi/loir~ 4~

la

pbilofophi~

juiv<

á~p11is

la ruiw•

J,

JI–

rufa!.

ni.

La ruine de jérufalem caufa chez les

JuifJ

des révolurions qui fureut

fatales

aux Sciences. Ceux qui

avoienr é chappé

a

l'epéc des Romains, aux llammes qui

réduilirent en cendres jérufalem

&

Con temple, ou qui

· apres

la

défolation de eette grande ville, ne furent pas

vendus au marché comme <fes efclaves

&

des

b~tes

de

charge, ticherent de chercher une retraite

&

un alile . lls

en trouver¡:nt un en Orient

&

il

Babylone,

01i

il y a\·oit

encore uo

grand

nombre

de

ceux

qu'on

y

avoit

tran(por–

tés dans les ::mciennes guerrcs:

il 6toi[

naturel d'aller im–

p!orer la la ehacité

d~

leurs freres, qui s'y étOient fait

des établiffemens con lidérab!es . Les amres fe refugierent

•n Egyptc, ou il y avoit auffi depuis long-tems be•ucoup

de

'Juifs

puilhns

&

a!Tez riches pour recevoir· ces mal–

heureux ; mois ils porte?enr la leur efprit de Cédition

&

de révolte, ce qui y caufa un nouveau maffacre. Les

rlbbins al[urent que les familles conlidérables furcrit tranf–

portées des ce rems-13 en Efpagne, qu'ils appelloient

fl–

pharad;

'&

que c'eíl dans

ce

lieu o

U

font eneore les re–

ctes des tribus de Benjamín

&

de Judas les defcendans

de la maifon de David: c'ert pourquoi les

juifs

de ce

pays-la ont toujours regardé avec mépris ceux des au–

tres nations, comme li le Cang royal

&

la dirtinélion des

tribus s'étoient

1nieus: confervées

che'l.

eux, que

par·tout

aillenrs. M ais il

y

eut un

quu~rieme

ordre de

juifs

qui

pou rroiem a plus julle titre fe faire honneur de leur ori–

gine. Ce furent ceux qui demeurerenr dans leur patrie,

o

u

datJS les mafures de

J

érufalem, o

u

dans

le&

JieUl.:

voifins, dans !e[quels ils fe dirtinguerent en ra!femblant

un pctit eorps de la natio n,

&

par les

char~es

qu'ils y

cxercercnt. Les rabbins a!furent

mllm•

que T ire fit tranf·

porter le fanhédrim :\ japhoé ou Jamnia,

&

qu'oo éri–

gea deux

acad~mies,

l'uoe

a

Tibérias,

&

l'autre

a

Lyd–

de. En fin ils Cnutieonem qu'il y eut auCii des ce tems-li

Ull

patriarche qui >pri:S avoir

tr~vailJé

a

rétab!ir la re,

ligion

&

fon églifc difperfée, étendit

Cou

~utoritt!

!ur

coures les fynagogues de I'Occident.

On prétend que les acadélnies furenr érigées l'an

2.20

ou l'an :¡.3o; la plus ancienne étoir celle de Nahardea, vil–

le fituéc fur les bords de l'Euphrare _ Un rabbin nommé

Samuel

prit la conduite de cctte école: ce Samucl el!:

un homme famcux dans fa uation. Elle le dirtmgue par

les tirres de

vigila11t,

d'

P.rio<h,

de

fapor boi,

&

de

lu–

nr.tiru<,

paree qu'on prétend qu'il gouverooit le peuple

auffi abf,,lument que les rois font leurs íujets,

&

que le

chcmin dn ciel

luí étoit auffi co nnu que celui de fon

académ 'c. 11 mourut

l'au 270 de J . C.

&

la villc de

Nahardea ayanr été prife l'an :¡.78, l'académie fnt ruinée.

On dit encare qu'on

éri~ea

d'abord l'académie

a

Sa–

ra,

qui avoir t!mpruncé

fon~

nnm

de la

Syrie; car

lts

}uifj

le donncnt

a

toures les terres qui s'étendent depuis

D omas

&

l'Euphrate, jufqu'á B•bylone,

&

Sora écoir

li tuée

r~r

1'Euphrltc.

Pumdebita étoit une vílle litnée dans

la Méfopota–

mic , a;;réable par 13 beauté de Ces

édifices . Elle étoit

fort décriéc par les mreurs de fes haoitans , qui étolent

prefque tous

autant

de

voleurs:

perfonne ne

vuuloit 3\'0Ír

comm<rce a\•ec eux;

&

les

]11if.J

ont encare ce pca–

verbe:

qu'i/ fáut

chan¡!.~r

de

domhil~

lor[t¡u'on a

11n

p~tm­

dlbitain pour voifin.

Rabbin Chafda ne lai!fa pas de

la

choilir l'an 290 pour y cnfeigner. Commc il avoit été

collegne de Huna qui régemoit

a

Sara,

il

y a lieu de

foup~onner

que quclque jaloufic ou quelque chagrín pcr–

Connel l'engagea

a

faire cene éreaion. ll ne put pour–

rant donner

a

fa nouvel!e académie le lullre

&

la répu–

tatio!l qu'avoit déja ce!le de Sora, laque!le tint tOUJOUrs

le deffus Cur ce!le de Pumdebita.

-

On érigea deux antres académies

l'an 373, l'une

a

N3Cefon proche de Sora, & l'autre

i\

Mach~fia;

enfin

il s'en

él~

va une einquieme

a

la fin Ju diJieme liccle '

dans un heu

ll~lmmé

Penlls Sciabbur,

oU l'on dit qu'il

y

avoit ncuf millc

]uifs.

L es chcfs des acadtmies ont donné bcaucoup de lu–

llre

a

la natiou

jui'lJC

par

IJ:UCS écri[S' &

iJs 3\'0ieut un

gnnd pouvair fur

le

peuplc;

car

cotnme

le gonvernc–

Jl!c[lt

des

J

,;¡,

d~pcnd

q'nue

i,rúinité de cas de oon-

fciencc.,