LO I
,.;..
, qui n!gloíent la dépcnfc des reJ:>as . Elle ordonna
que ceux qni invitoient
&
ceux qui feroieot invités cn–
courroicnt
é~alement
la peine
ponée
par la
/oi
e~
c-ss
de
contra\'COtion.
Vorez
n-oprJs
Lo1
F.A1!01NI~,
Lot
Oncr·li~A,
LOIS SO.!\'lPTUAlREti,
&
1~
catalog:Je de
Za–
zius.
(A)
LOI PIVJNE,
(
D roit di'l'iJ?.)
Les
/oi.s di?.,ineJ
fant
cclks de la Retigion, qui rapp,ellent fans ceífc t'bom¡pe
a
f)icu'
qu'il aur-oit
oublié
a
chaqoe inftant.
.
Elles. tircnt lo;u_r fo¡-ce prindpale de lo croyance qu'o.n
donne a la Rehgton. La force des
lou
humaines
V~!'flt
de ce qu\)n les craint: les
laiJ
humaines
fonr varlablés
les
loi.r
di\•ine<i font
invari~bl~s.
Les
l.oir
humaines
lla~
ruent f.;Jr le bien, celles de la Reth¡ion fur le meilleur.
11
n~t
faut done poiot toujoors flacuer par les
/oís
di–
vine.s,
ce qui doit J'étre par les
loiJ
hutnaines, ni
r~glcr por les
/oís
burnaines, ce qui doit l'l!tre par les
/oís
áiviw.~J
.
Les chafes qui doivent etre
r<!glé~s
par les
lois
hu–
snaincs, peuvent rnremenr
vecre
par les principec; des
loi$
de la Rcligion ; ces demieres ont plus de fubJ.imité,
&
les
/oís
bumaiues plus d'érendue, Les
loj¡
de
perf~élion
ri·
r<!cs ele l,a Relig10n, ont plus pour objer la bonré de
l'homme qui les obferve, que
e
elle de la foc ié1é dans
l2quel!e .elles fo nt obfervécs. J..,.es
lois
humaini'S au con–
traire om plus pour objct la honré morale c:les hommes
en
g~néral,
que celle des individus. A,infi, quelles qoe
foient
les
id~cs
qui oai/fent in)médiatemem de la Reli–
gion, elles ne doivent pas toojours fervir de pTincipe aux
!oi.s
civ<)cs, paree que celles-ci en
on~
un ;¡utre, quj efi
le )?ien général de la
[oci~r<'í ,
11
ne faut poinr non plus oppoCer les
lois
religieufe•
:'i
cc:tles de la
loi
naturclle,
nn
fujer, par
e~emple,
de la
défenfc de foi· m eme,
&
de
)a
prolongation de
[o
vie.
pare.: que les
lou
de la Religion n'ont point abwgé les
préceptes des
/oís
naturelles.
úrutius admt:ttoit un droir divin,
poli~if,
uníverfel;
ma1s
la
peine
de
prouver
l~
plllpart dc:s
articles qu'on
rapporre
il
ce prétendu droit univerfel, forme d'abord
un préju-1é dt!lavautagcnx cmarc fa
r<!ali1é .
S'fl
y
a
quelquc
loi dil,iwe
qu'()O
puiffe appe11er
po/itive,
&
en
m~me
tems
t4nÍ'V~rfol/e
,
dit
1\lj.
l31rb~yrac,
elle doic
J
0 ·
érre otile 3
tOUS
les
h o tntl)CS,
dans
tOUS
les
tCOlS
&
dans tous les
li~u•
; car D ieu écant ¡rcs·f•p;e
&
~res
bon, nc f:.turoit preferire aucune
loi
qui ne foit avant:t–
gcnfe
a
ceox-13
tnén·e
au\qu<"IS
on
l'impo(e. Or une
loi
convenable
aux inréréls
de tous les hoLn111es., en tous
tcms
&
en
rous lieux, vi• la d itférence infinie de ce que
detnande 1e clitnar, le génie, les tnfrurs, la fitl1'3t.ipn,
&
ccnt
(\U
tres circonnanccs particulien::s, pne teliC
_loi,
dis-Je,
o~
peut éue
con~ue
que conforme
a
la
confii–
tution de la nacure huma ine en g6néral,
&
par co.pfé–
qucnt
C
7
efl une
loi
n&rurdle .
E.n [econd 1ieu,
s:~il
y
avoir une r:elle
loi,
comme elle
ne
pouno:c l!tre découverre que par les !umieres do la
ruilOn,
il
faudroit qu'elle
fih
bie~
claireo1ent
rc:\' élée
~
to us les pcupJc,. Or, un grand nombre de peuple< n'ont
encort! cu
al)cune
conoo1f1ance
de
la
revélarion. Si
l'on
repliq ue qqe lt:s
II'Jii
don~
il s,agir
~
n,ubl igenr qne ceúx
a la connoitf.1nce defquels elles fom parvcnues, on dé–
rruit par-13
l,idée
d'ttni"l.•erfaiill ,
fans
Ot>llS
appreodre
pourquoi elles ne font pas publiées
a
tous
le< peuples ,
puifqu'ellcs Com fahes pour wu<.
Auffi
M. Thomatius
qui avoir d,abo rd
adrnis
ce
íyllCtne
de
lou
di'l.,¡n~f,
po–
Citivcs
&
univcrfcl!cs, a
reconnu depuis qu'il s' étoit
( 1) Le•
loi"' divine•
ne ront
p::u
feulerocnc.
t•llu
J~
la rtltgi•n
'JNi
,.p..,rllel'lr
{.1.111
crff~ l'IJ•mm~
A
Di~u,
mai• elle! eoruprenncnt auffi
tOUtl.!-'lo
Cl:llc,
dont
Daet1 ma-me eft
l~auteur
immedi:lt.
cc::pendant com–
rue Oh:u n"dt
pas
moíns
l"dutcur
d-.=
1:1
n.uore
9ne
de
la
rev~lntion.
on
c-roü
dcvoir dhrifer
le.,
lois, divines
en
n :uurc:llcs
&
eu
r"(!V~1Ce5
:·
le'i loi;
n::Jmrelles, conifoe on
J•obfecve
f.1gement
d~n,.
uo
d::•
:~nicle' ft~ivan"'.
font
fomléc:s fur
1' c.rJre
~rernd.
&
ilomua¡,.,le qui
don
regler les
a~ions
de$
bommes .
~
d:ms cene
c ap;tci\c!
qt
~c Oit.•u
fource
de
\·érit.é .
&
Je
droirnr"c:
a
imprirxu!e
da111
l'anu: d'un.
ch.lc:un pour pouvoir
connohrc
le bien.
&-
le:
mal. Les
lois
rcvélé.
:~ font
cellcs
'lui
pofcnc
pour fontlemc:nt
cenaio,
que
t.a
n.uurc
ht,m:tine énnc corrompue
par
le
~c:bC:
a <:o,nféquemment
l!~fpin
du
fecours
que Dieu lui
a
,lonn~
par le
moyen
d(!
fc:s
lois.
Ce~
loi1
rl:v¿l~et
(
:oofirme.nt.
&;
écl...irent les
Jois
naturdlei'.
elles
enfcib.-nc:nt
cbirem
ent le cÜir.: qu'on doit
cendre
a
D1cu.
elle.s di–
raQ_cnc
le•
:'létion-. hum:un,es,
&
elles
les
pertent
Vll!'rs
Daeu.
vers
le procb..,in,
~
ven
foi
rnérne; elles
fervcnt
3.
corriger
l'ho~me
de
ce$
d~t.tuu
qut fe
tr..auvent
ll!'nr:!cinés
en
lui
Uepnis
le
peche.
On
(e
con\l;uncu aiCemenr de ccae
importo3nte
vérlt"~
pouc
ren qu'on
..e8echille
(ur
le3 loi.s que Dieu
:t
données
~
Moyfe. Les
lois di–
vin~"
nc.
(QrH
done
p:as
celle~-t~
feulcs qni conce:rner..t la
rcligion.
m.1;is ellco;
font
encare
celles_qui regleot toutes les
aeiOn~
tle l'f:t;;re–
mc: . On croit d-evoir nv.:rur que
1~
lois
d.i\"in~s ~vl!lées
prcfe:P:–
pofc.nt. un..:
''ie futtrre
d..:~.n,•
l,;¡qudle Oicu
:.a
r.e(t:né des reeompen–
(e&
pour
~~~x.
qui
J....
obfcrvcor.
&
a
t!t~li
des peines poa.r ceux
l!*i
lea
u~nfgreditTeot ~
LOI
533
trompé,
&
a
lui-m~me
renverfé fon édifice, le rrouvattt
b.fr<i fur de rrop foihles fondemens.
(D.
'J.)
(t)
Lar
DORÉ,!.'
/ex astrea:
on a donné ce furnom
a
une di[pofition de la novelle
'49·
de Julliuien.
chap. ·
tiX/iii.
oU cer
ernper~ur
l'eot
q ue te falut du peuple foit
la premiere loí,
.falus populi .fupnmtl /ex eflo.
LoJ
DUELLIA;
il
y
en cur deux de ce nom:
J'un~
ap–
pe1Jée auffi
drullia-nJ.te~ía,
fnt la premíere
Joi
<JUe
J'on
lit p<mr rép
rimer les ufures exceffives . .Cette
/oí
fur ainti
nommée de M . Duellio. d'aurres difent Duellius,
&
de
Menenins ou Mznius r:ribons du people, qui en furent
les aureurs; elle défendoit d'exiger plus d'une onc" ou
douz ieme pactie de la fomme
a
riere d"ufure, c.,dt-3-dirc:
un pour cent; cela arriva l"an 398 de .Rotne ,.
Poyez
Tite-Live,
lil>.
Vlf.
L'autre
/pi
appellt'e auill
due!lia,
fnt faite
l'an
306
de Rome
p~r
le tribun
M.
Duellius : elle ordonnoit que
cellli qui laitTeroit le peuple fans rribuns, ou qui créc:–
roit des ma¡¡ifirars fans convoquer le peuple, feroir
fra')1-
pé de verges
&
déc.apiré.
Foyez
D~!nys
d•Halicarnaae,
lib.
Xl/l.
Lo
t
E
B
"V
T
t
.A,
voyez
t:í-apr<s
Lo
1
L
Ter
NI
Jt
&
EovTT.A.
Lo1 EecLitSJASTJQUE, en gt'néral efi toure
loi
quj
co<>cerne
1'
E!(tire. o u
f'es
mínitlres,
&
les matieres qui
ont rapporr
a
l'Eglife, telles
qu~
les bénéficés ,
les
dixmes .
Quelquefois par
le terme de
/oís
u..Z<{/faflirptñ
,
on
entend fpécialement celk! qui font faites par
les pré–
lats;
elles
font générales pour toute l'Eglife,
0\1
par–
t~culieres ~
une nacíon '
a
une
prov ince' o u
a
uo ft:ul
dincefe ,
fuivant
le
pouvpir de ceux d"Elnt ell-es
font
é1nanées •
Ql)icooque veut voír
les
loi; ec>llfiafrir¡u-ts
digérée!
dans un ordre méthodique ,
doir con[olter l'excetlent
ouvra~e
de
M.
de Héricoun, qui a •pour titre
lo
lois
~fcleJiafii'l;u.r.
Lot5 ÉCHEVI»ALES, c'etl
la
jurifdiél-ion des échevins
de certaines villes des Pays-Bas :
le m
agitlrat elt pris
en
cette
occalion pollr Ja
/oi
111éme 7
f!
"U.iamagiflratrtl'
e/1 !ex
lor¡ums,
la
/oí
vivanre.
11
efi parl.
:! du devoír d"9
loiJ ¿,he-vinnleJ,
dans
les
courumes
de
Hainaur,
chnp.
iij.
Moos,
chap. xxxvi). xx.xviij.
&
r-rlix.
Valenctenncs,
arti;/..:
r6o,
Lo¡
ÉC.R
ITE, on entend
qu~lquefois
par ce terme la
/oí de Morfe,
&
¡¡.utj1 le tems quj s'e(l écoulé dépais ce
prophete jqCqu'a Jefus-Chritl, pour le di(linguer du tems
qui a précédé. qn'op appelle
{e tems de la
/<Ji
do nptTt–
re,
oñ les hqrnmes n'nvoient pour fe gouverner que la
raifon natnrelle
&
les rraditions de leurs aocetres.
Voy~z
Lot DE Mo"isE.
En Franae; daos les commcncemens de la rroifieme
race, on eotendoit par
loi écrite
•
le DroiL romain, qui
étoit ainf'i appellc:! par oppofidon aux coutolneli: qui com–
menccrcnt alQrS
~
fe former,
&
qui
l1
9
é toient point en–
care rédigée• par écrit.
Voy~">:.
DROtT ÉCRtT, PROIT
ROM .'UN.
Lot DE L'EGLtSE, etl: un<;
regle rec;me par roore
l'Eglife, telles que f<>nt
les
regles de fui.
ll
y
a des
/(Jú
qui ne coocernent que la dtfcipline,
&
qai peuvenr
etre rec;:ues dans
un~
é¡lliCe,
~
ne t'l!tre pas dans une
autre.
· Lo1 n'EMENDE.., daos les nnciennes couturnes, figni–
fie
l\11
reglenlent qni pronance qnelqae an--.endc. On en–
tend auffi
quelqu~fois
par-la l'amen<le méme qui
ctt
pro-
On
dir dans cct
nr.ride. que le• Ibis
hqrn:line~
COnt
ceUes
qui
jiA ...
~N#nt
fur-
/1 bitn
&
ce/In
d~
li!J.
7(,!ligiu . fwr
li
,~;u
..
,~t.
Cene
propofitíon.
on
plütot
cette
c.lélínitiOil·
o•ert raen
mmn•
qu'.:x:ad-:e pone–
n~
pas dice qu"elle
t:fl:
f.-tuiTc. paree qoe
les loi1
tlivine~. ~
de la
"f\elition
~
embra.Cfent ég.aleroent
le bie?.
&::
Je
rneilteur,
avec
1'':....
lpc!rance
d"une
recomroel\f~
plo_, ou
moto'
grande.
Le!
loh
hum~u
ne...
(c'rvent
3 f."'\ite obferver le& loi• d vines.
8t.
1 en empecher la
uanfgrelñon.
&:
l'abo'
qu'o.., en
pourroii: fairt..
C..:tte
diviñon
&.
ces
rc8.:xions
pourront fcrvir 1
tcadi.~r
le.s
(y .
f\é!me• que
qrocitu.
B
~rbcyr.ac&
Tho.m:afiu~
oot
form~•
fur
le.1
loi.s
revélée':
fi
ce.s
é
crlvainsavojent
dono~
un
jnfte
rold•
ame
loi.s
n:amrelle.•
que
{,dnt
Auguftin dit
~tre gcav-~et
dan_"li
te
cn:ur de
l"homme,
&
proyc:-nir
el::
la.
loi érern,elle de
Oieu qoi en eft
I"3U–
reur
s
ils
atlroient tro•tvc!: l"orJre Ju
bien ,
&:
du
rna.1
que
l'homrne
doit
embr.a{)er.
&e
éviter en ton•
te~,
&
~n
tOD'I:
liet\X . Les
lois
revelée.s
ont été
Jonnéct pour fervir
..1\~ide
aux lois n:ttureltc:s.
&:
elfes
ne
celfc:nt pou
L!'Ctre nniverfelle.s ponr
n"avoir pas
t!:té
rev~
...
léc.s
a
(OU~
le,
bomme.s.
L~·
SS. PI!!
res
&.
les
TheQ.Iogieft.,
ti"OU\'Cnt
dan.s le péché
m~me.
qui
a.
eu be(oio do
remeJe
de l.1,
te-..rél:uion •
la.
raifon p
1U.r
laquelle
Oieu a pií lai!Ter pna6eurs homrnes
d~ns
les
ténétue.s
Ju
pecha,
lorl'que.
comme an..tenr. de
l:a
n:uure.
~1
leur
nvoit
donné des
lumit:res
fuffifa.nte.
poa.r conno1rte
le
breo
&:
le mal.
11
me
(emble enñn que
J'.nueur
de
c:et
arncle
~ifi. C:l\ten~u
par
J:a
loi Jivine.
eeUe.l~
feute qai rend
:au cult.e
Je
01c:u ,
mau: ceJa
nc (uffit pas poa.r Jonner vne
Jafre
idc!c des lois divines. (Al