LO
I
Lot
M..ANILI..A;
il
y en eut trois de ce nom,
f~avoir
la
/oí mAñi/;a ,
faite par le tribo n Manilios
L~metanus,
poor la r<cherche de tous ceux qui avoicnt
malverf~
dans la guerre ¡ugurthine, foir en
n~gligeam
les decrers
du (enat, ft>it eti recevant de l'argent.
Loi
manílía,
faite por le tribun Manilius, pour aom–
mettre au grand Pompée la direaion de la guérre con–
tre M ithridate .
L oi
manilia áe ['!ffragiii libertínorum,
fut propofée
par le
m~me
Mantlius, pour accorder
a
tous les :úfran–
chis droit de fuffrage dans tootes les tribus; ce qui ne
fm
tenté qu'i la faveur d'une
~motion
populaire; mais
ce trouble ayant été appaifé par le que!leur Domitius
lEnobarbus, le pro¡et de Manilius fu¡ Fdjett6.
Voyo;
Cicéron,
pro MiloH'e.
Lo r
M
.A
N
L t ..A,
fot faite par le con(ul M. Manlius
Capitolio; elle ordounoit que l'on payeroit au trcfor pu–
blic le vingtieme de
ceo~
qui fero¡en¡ a!franc/lis.
Voyn:.
T ite-Live,
hb. VII.
&
Cicéron,
aá Atthu>n, ljb.
ll.
. Lo 1
M
.A
R
r
.A ;
il
y
eut
deo~
ldii
de ce nnm, l'uue
furnommée de
pontíbHs;
C~fte
loi,
pour diíljper les bri–
gues, ordonna que les poms con!lrnits dans le c])amp
d"
Mars, lefquels on devoit aller au fcrurin,
feroient
rendus
(j
étroits qu'il n'y pourroit paffer qu'une pcrfon–
ne
~
la fois . On r¡e fait
!i
cette
loi
eft du prétenr M:¡–
riu•, Otl dn conful de
ce
nom.
L'antre
loi
appellée
maria de mon,ln,
paree qu'el}e
eut pour objet d<: ti>.:<r le prix des monnoies qui étbit
alors ri
iucerr<tin, que chacun
oc
pouvoit r.,avojr la va–
leur de oe qu'il avoir en efpece; elle fut faite par le pré–
teur
M
;trios Gratidianus, dont Catilina porta la téte par
tou<e la ville.
Voyn.
Cicéron,
lió.
lll.
d~
offic.
Lo¡
MEMNI..A,
établit des peit¡es contre les calomnia–
reurs; elle difpenfojt auffi ceux qui
éwjen~
abfens pour
le fervic9 de l'état de comparoltre en
jugem~nt.
Voye::r.
Z •?-Jus,
Lo1
MENT..A,
fut faite par le tr!bun l\1enius, pour di–
m lnu• r l'autorité du (ér¡at, av:¡nt ceue
t.;,
lorfque le
peuple ovoit do11né Con Cuff'rage, le féoat ioterpor"qit Con
au!Orté; au lieu qqe (uiyant cene
loi,
le f.énnt étoit ré–
pmé outeur de ce qui
Ce
propofoit mc!me avaot que le
peup:e cOt donné Con fuffrage; de maniere que tout ce
que le _¡>euple ordonnoir, paroiffoit fai t de l'autori_té du
fénat. T ite-Live,
hb.
/ ,
LQI
MENSt.A,
réglqit que l'enfant né d'un pere ou
d'une
tnere
étranger, fuivroil la condition de celui
qu1
étoit étranger .
1/•ye::r.
Charondas en fa
note
fur Zazius
a
la fin.
·
·
Lqt
METELl...A,
fot pré(entée au penple par
le con–
fui iy.letellus, de l'ordre des cenfeors F)arpinius
&
JEmi–
Jins , elle cqncernoit la police do métier de foulon.
v~y.
P ljne,
lib.
XXXV.
cap.
.xvíj.
Lots
DE LA :..·tER,
vu\'tZ ;i-npt-es
Lo1s
n'ÜLERON.
Lo1 DE
MEL~E,
c'ef(l'amende dtle pour uoe rixe .
V oya:.'
la coutun.e de Mons,
chap. xlix,
"
.
L Qt
MOLMUTINE,
Jex mulmutina,.ftu mol?r¡nei1ia,
v<l mHimutína;
ce font les
loi1
faites el) Angleterre par
Dt¡nwallo Mol mutius, fi
ls
de Clothon, · roí de Cor–
DQuaillc, lequel (uccéda
a
fon pere. Ces
/oís
fureot cé-–
lebres en Angleterre jufqu'au e;:;ms d'Edouard, ftirnom–
rné
le Confeffeur, cle!l-i\ ·dire jufques daos le on-.ieme
(jecl<;.
Voye::r.
le
glo.ffaire
de Dncange, au
~ot
/ex
mol–
tntlttna.
L'Qr
MONDAINE,
/ex mundana
(etl
terrentt;
Cous la
premiere
4
la recond6 race de •!)OS
rois,
00
appe!loit
aJnil res
/oís·
civjles
N'
oppn!ition
a
u droit caoonique;
elle étoit compofée du code théodofieó popr Jés Ro–
m alos,
&
des
code~
nationaux
de~
Barbares, (uivimt
lc!'–
quels ces derniers étqient jngés tels qne les
lois
faliques
&
rjpntiir<$ pour les Francs, Jes
Ibis
gombettes ponr les
Bourgul¡¡nons,
&c.
Dans les capitulaires
&
éarirs des
fep~,
l¡mt, neqf
&
dixieme !iecles, le ¡errne de
loi 1'71on–
daínc
fignifie les
loí1
'propres de chaque people,
&
d~frgne
pre('que
~oujqurs
les capitulaires.
Voy_e?.
M. le pré–
fident Heoaur fous Clovis,
&
In recherchcs fur le droi:
fraHFO<~,
p.
162 .
.j.,o¡ MU>.BLE
l
vov•z
LO! ARBll'RAIRE.
~
o 1
Í.1
u
N
1
e
1
i>
Á
LE, ·en celle qui efi propre
a
une
'11illé
Oll
O
UDe proVÍDCe! Ce
tlOin VjCDt
dU )atin
tnHniC
eipit~m,
lequel che?. les R o mains !ignifioit une ville qui
fe
~ouvernoÍr
par fes propres
lois,
&
qui avoit fes ma
7
¡¡iitrats pnrticuliers.
·
·
' .J,.es
lois municipAles
rom
~ppoféeJ)
aux
/oís
générsles,
Jerquelles fom communes
a
toutes les provioces q-ui
compofeot un état, telles que les ordonnaoces. édits
&
déclarotions qoi fom ordinairemem des
/oís
gém!ralcs;
:>u
lieu que les courumes des provioces
&
des volles
&
a
utres lieut ront
de~
lois YaNnícipaleJ. Voyc::r.
DRQIT
MY-
NICIPAL.
(A)
-
L O
I
Lot NATURELLE,
(Moral~.)
la
loi
n~Nre/1~
efll'or–
dre éternel
&
immuable qui doit fervir de
re~k
ii
olos
aaions. Elle efl fondée
fur
la dilférence cffenticllc qul
fe rrouve entre le bien
&
le mal. Ce qui favorile l'opi–
nion de ceux qui refufent de reconnoltre ceue diflin–
aion, c'efi d'on cOté la
diflicull~
que 1' on rencootrcr
quelquefois
a
marquer les boroes précifes qui L'éptrcnt
la vertu
&
le vice; de l'autre, la diverfité
j'op
nivns
q~'on
trouve parmi les Cavans memes qui difputcm en•
~re
eux pour favoir
(j
certaines chafes font JU!les ou in–
ju!les, fur-to\lt en matiere de poliuque,
&
en fin les
lotS
diamétral~ment
oppofées les unes aux autre< qu'on a fai–
tes for toUtes ces cho(es en diyers fiecles
&
eo dovers
pays; m¡¡is com111e on voit .dans
1~
peinrur.e, qu'en dé–
trernp;mt enfemble douc¡:mem
&
par degrés dcux cou–
leurs oppofées, ji arrive que de ces deox couleurs cure–
mes,
il
eo réfulte une couleur mitoyenne,
&
qo'elles
fe meleot
fi
bien eo(emble, que l'reil
IC
plus fin
Dct
l'efi pas affez. pour marquer exaaemem ou 1\tne 6nit
&
1
7
autre commence , quoique pourtant
leS' cuulcurs
foient auffi différeotes l'une de l'autre qu'il
Ce
ppilfe;
aiofi quoiqu'eÓ 'certains cas douteux
&
déoocats, 11 puif–
re re faire que les con6ns ou fe fait la féparation de la
vertu
&
do vice, fojeot tres-difficiles a marquer préci–
fément, de forre que les hom111es (e foot trouyés par–
tagés la deffus,
&
que les
l•is
des natioos n'ont pas
ét6
par-to_pi les mémes, cela r¡'empéche pas qu'il n'y ait
réellemeut
&
eifentiellement une tres-grande dilférenco
eotre le jo(le
&
l'inju!le, l¡a dil1in8ioo éternelle dp
bi~n
&
(jo mal; la regle inviohble de la ¡u!l'ice
fe
coocilie
fans
peine
l'approbarjon de tour )Jomme qui
r~6.6chit ~
qoi raifoone; car il n'y
a
poim d'homme
a
qui il arri–
ve de frar¡fgreffer volonuir.emeot q:tte regle dans d,ei
ocqfiqns importantes, qui n
e rente qu'il agit comre
(es
pro¡¡res p¡incipes,
&
comre
J.eshunieres de fa raifon,
&
qui ne fe faife la-deffus d<: fecrl!IS
reproch~s.
Au c,oo•
traire, il n'y a point d'homme qui, apres avoir agi
con–
formém.ema
certe regle, ne [e (ache gré
a
)uirmerpe,
& ne ~appl~udilfe
d'avoir eu 1'1 force
pe
ré!i!l~r
a
ce¡
ten
t:¡tion>,
&
de nlavoir fait que ce que fa cq¡¡fcience
lui
di.aeetre bon
&
jufle; c'e!l ce <¡ue faim Paul
a
vou–
lu dire dans ces paroles do
cb"P·
í¡,
de roo ép'itre
aas
Romair¡s !
qu• ./n Gentils
'!";
n'ont poinf de
loi
1
f~nt
nawrell<mene
In cbofn
quí
fone
de
la
101,
F.;l
qt<e
,.
a•
yant poi11t
4~
Joi,
il.s
{ont
l~ur
loi
J
eu~~m;m~l.,
f/lf'ils
11JO'!treJJt l'reu'Vr6
de la
loi
Irrite
á4ns
l~urs
&t:k'Urs 1 leHr
confoimce l<ur ronáAnt témoignage,
&
lmn
penfles
~~~tr,e
el/~¡
i
1
a.ccufant
(/JI
I'excujiJnt.
Je ne di.fcot,tvieos
P"'
qu'il o'y ait des gens
~uf
1
g~¡és par une mauyajfe éducarion, perdus de
d~~aucne,
&
accoutumés au vice par une longue habitudc, om furieu–
fement <jépravé leurs príncipes naturels,
&
pris Ul)
~el
a(ceodatn' fur leu; ráifo¡:¡
~
qu'íls lui impofeot filence pour
n
1
éaouter que la
voi~
de leurs prtjugés, de lcttr§ paf–
liqns
4
de leqrs
cupidit~~
·. Ces gens platót que de fe
reodre
&
de
paffe~
condemnatioo (ur lcur conduite
1
yqu~
foutiendron~
impt¡demmeut, qu'ils ne fauroieot voor
c~~te difliuaion naturelle cotre le bien
&
le mal qu'on
ko.¡r
prcc~e
tant; ,mais ces
gens-1~;
qoel9ue alfre1.1fe que foit
]eur dépravatiOD,
quelq~1e
peine qo
7
1ls fe donoent
pou~
cachet al\ relle des homo¡es les reproches qu'ils fe foot
a
eux-m~mes'
ne pet¡vent quelquefois s' empecher de
fai(fer échapper
leo~
[ecret ·,
~
<je
(e découvrir daos de
certains momens ou ils pe font potO! en garde coorre
eu;-m~mes:
ll
n'y · a pqiot d'homme en etfet
li
fcélé–
rar
&
(j
perdu, qul, apres avofr 'coq¡mos
Ut)
meortre har–
diQ}eOl
&
fans fcrupple, p'aimat m ieux,
ij
la chofe étoit
mjfe
a
fon choix' n'avoir obtenu
le bieo par d'autres
voies que par des crimes; f\lt-il car de
1'
irr¡p)lnité .
ll
n'y a poi
m
d'homme imbu des prÍocipc:s d'Hobbes,
&
placé
dan~
Con
état de oatt¡re, qpi, ¡ou¡es chafes éga–
les, o'aimh beaucoup mieox poorvoir
a
f~
propre coo–
fervarjnn, Caos
e~re
obligé dlOter la yie
i
¡qus fe• fem–
blables, qu'en la leur ótant.
oti
n'efl méchanr, s'il
dt
permis de parler aio!i, ' qu'a fon
cqrp~ déf~ndanr,
c'efi-
3.-dire, paree qu'on ne fauroit' aotremenr
fatisf~ire
fes de–
firs
&
!!Onteorer fes
paffioo~.
11
faut c!tre bi¡:n aye'llglt!
pour coofondre les forfaits
&
les horreurs avec cctFC
verru qoi
1
(j
elle <!¡oit foigl)eofemeot cultivéo, feroit
~oir
:¡u monde la
r~alité
des rraits ingénieo:x dont les ancoeqs
poetes fe font fervis ·pour
p~iodre
l'age d'or.
.
La
l•i na«,rtllt
eO fondée, comme noos 1
ovons
dot,
for la diilio&ion eifemielle qui Ce uou ve entre le
b
en
&
le
mal moral, il ·s'en (uit que ¡:erte
I<Jí
o'clt poim
~r
bitraire. , La
loi natur<llt,
dh
Cic~ron
1
li11.
11.
_Ju lou,
n'e!l point une ioventioo de l'efprit homaío, no. no
é~, bliifemeot asbitraire que les pe'llplo:s aieot
fa
u,
mats
,
l'impretlion do: la raifon éteroelle qui gooyeme
l'unh
~
,
vcrs.