LO I
vers. L'outr:tge
que
Ta.rquin
fit
a
Luerec:e, n'en étoft
pas moins un crime, pare«:: qu'il n'y avoit poiut en-
1,
core
3
Rome de
lr¡i
~crite
coone ces
fortes de ,.¡o..
lences. Torquin pécha <!ontre la
loi nntl4r.fle
qui étoit
loi
daos tous les tems,
&
non pas feulerpem depuis
,, J'!nfiant qu'elle a été <!erice. Son origine efi auffi an-
1,
cicnne que Pefprit divin! car la vérirable, la
pritnlti–
ve, & la prlncipale
loi,
n'efi autre que
!;1
fouveraine
., railon du grand J upiter ., .
Que ce foit done une marime pour nous
inC!ontefh–
ble, que les C>raélereS de la V<rtU font écritS
3U
f<>nd
de OOS ames: de fortes paffiORS OOUS les cachent
a
Ja vé–
rJté quelques inOans; mais e\les ne les effacc:nt jamais,
paree qu'ils fom
ineif.1~able~.
Pour l<s comprendre,
¡1
n'efi pas be[oin de s'élever jufqu'aux cieux, ni de per–
cer daos les abymes; i ls font autli faciles
a
fai!ir que les
principes des arts les plus communs:
il
en fort de tou–
tes parts des démonílralions, foit qu'on rél1éch,tfe [ur
foi~m~me
1
ou qu'on ouvre les yeux fur ce
qt'f
s'offre
i
nous tous les jours. En un mot, la
loi naturelle
cfi tcri–
te dans nos creurs
en
caraéleres
fi
bt:aUI, avec des ex ..
preffions
fi
forres
&
des
traits
ti
lumineux, qu'il n'e(l
pas poffible de la méco¡moirre.
Lo
1 N
'U M />1.A R 1.A,
défendh
~
tout
~articulier
de
fabriquer des pieces de monnoie,
Voycz
Za1.ius
¡,.,
1.–
/oi Corn•/ia áe falfo,
(d)
Lor
oG'ULN1.A,
fut f•ite
l'an de Rome
~f3
par les
deux tribuns Quin rus
&
M.
Ogulnius; elle portoit, que
quund
il
y a;uoit quatre augures
&
quarre pontifcs,
&
que )
1
on
voudroit augmenter le no1nbre des
pr~t
res,
on
choifiroic
quatre pontifes
&
cinq augures
1
tous
p3nni
les
plébé\"ens,
a
u
lieu qu'auparavant le mi¡1ifiere du Cocer–
doce étoir ;úfeélé aux feuls patricien...
Voye>:.
Za-¡.iusf«r
la loi ']uliOJ áe fa«ráotiis.
(A)
Lors D'ÜLERON, sppellées quelquefois par corru–
ption
/r,ii
a~
f:aJ•ron
ou
ároiu
tfe Layron,
&
connu~s
ao
ffi
fous te litre
de coutunus ae la
ñter
1
font
des
lo
u
fsites pour les habitans de J'ile d't;..lleron, lefquds de–
puis
6
a
7
.c~ns
ans Ont toujours patfé pour !>ons hom–
me¡ de mer; de fone que les
lois
particulieres qui avoient
été faires pour eux' par rapport
a
la navigation, furent
regardécs comme
les courumes
de la
mer, f:1ns doutc
paree qu
1
il
D
1
Y en avoir
point
d
1
aUlres a.lors, la p1ernie·
re ordonnance de la marine n'étant que de t
68
r.
S
el–
den dans
fa áiJ!útatioH [11r f/et" p.
f31.
&
139,
tlent
que Rich:trd
l.
roí
d'
1\
ngleterre
1
lut Pauteur dt" ces
lois;
mais ce fent1ment cfi réfuté par Denis Morifot
&
par
Cleyra<!, Jeque! fit imprimer cos
lois
a
Roucn
&
onfui–
te
¡}
Bordeau:<:
1
1
3D
1647;
ceux-ci
alfurent
que
ces
lois
furem faites par Eléonore, duche
!fe
d' Aquitaine,
il
fon
retour de
S
yde,
&
qu'on les appella
le roul<au á'Ole–
r•>~,
qu'elles furenr enCuite augmentées par Richard
l.
fils d'Eléonore,
l\ll.
Ducan¡(e croit que ces addirions ne
d fféroient point de la charte du mtme Richard, intitu–
lée
Statuta illorum t¡ui
per m4re
iutri
~r11n1.
Ces
lois
ont
~té
rraduites en Anglois, ce qui fait voir
combieu on
~n
fa•[oit de cas
&
d'ufa,;e.
(A)
Lor
O
•"
1.A,
dom Oppius tribun du peuple, fut l'au–
teur du tems de la [\:conde
~uerre
puoiq11e, fut faite pour
réprimer le luxe des dames l!,omaines ; die défendit
qo
1
aucune femme
port3.t
plus d'une demi-once d'or,
&
qu
1
elle eOt un habit
de divcrfes couteurs, ou qu
1
c1Je fe
fit voiturer daos un
ch~r
par la ville ou
u
mille pas de
diílan1=e\
a
moins
qu~
ce
{lC
f~t
pour :¡JJer 3UX facrifi·
ces publlcs,
Daos
la fuite les rribuns Valc!rius
&
Fun–
danius demanderent J'abrogation de cette
loi;
le con fui
Portius Caton parla pour mamtenir la
loi;
le \rlbun Va–
lérius inllfia; enfin au bqut de vin¡:t atts
c~tre
loi
fur abro–
gée
par
ordre du peuple
il
la grande fatisfaélion des da–
mes.
Voyez
Tite-Live,
lib.
XXXVII.
(A)
Lo
1
ORe
H 1.A,
ain!i nommée du 1ribun Orchius,
fut la premiere
loi
fo¡nptuaire des Romains; elle
Ji
m ira
le nombre des convives,
mai~
ne fixa ri('n pour la dé–
penfe
Voyez
Lo
1
s
D
1D I.A,
~o
r
H.A
N
N I.A,
Lots
5O M
1'
TU
A 1
RE
S.
(A)
Lor DE. L'ÜSTRACISME, o'-eíl-i·direlapeinede
l'ofiracifme ou bannitfemem que J'on
pronon~oit
i\
Athe–
nes: contre: ce::ux door
la
fortune o
u'
le cr¿dir donnoit
de
l'ombrag~
aux
autre~
citoyens.
Voyer.
ÜSTRACt,SME.
Lor
OVTRft:;,
dan¡
l~ancienne
courume de Norm3n–
dic, étoit lorfque quelque différend étoir terminé par en–
qu~re
ou
bríef. Ql}elqueli-uns ont cru que
/tJi
ou
tri~
étnic
la
m~
me chofe qn<:
/oíd, baeaille
ou
drul,
appellé
com–
bat R
outranc~;
tnais
CCUe explÍC:lttOn
ne
pCllt
~'accorder
avec ce qui eH dit dans le
chap. xliij.
de l'ancie11ne
cou–
IUIDC
de Norm:tndic, otl
iJ
dt
parlé d.:
lqi oHtrl<
pour
:f•m•
/X.
LO I
les m!neurs, pulfque eeux-ci avoient terme jufqu'ii vingt;
un 2ns
pour
les querelles qni fe terminoient par batail–
le;
:~inli
par
loi
outrle,
on doit t"nts:ndre
1
cornme Ter–
ríen, les
brefs
&:
enqu~tes
en
m3tiere potfdfoire,
de for–
re
que
/Qi
out,.le
n•en
proprement
autre chofe qu'une
loi
apparoíCfant.
V~ye>:.
le Glof!air.
de M . de Lauriere
au
mot
Lor.
I/9.Yez
Lor APPAJI,ENT.E.
(A)
Lor
P.APl.A
1
il
y
en
eut dt!ux
de
ce nom; f.'lvoirla
Lni
Pt~~pia d~ jNr~
rivitatif,
:1inli
nommée d'on
ccr–
tain Papiu!J
qui en fut l'auceur un
peu
avant le tc:ms des
<iracques; elle conccrnoir les
~trangers
qu! ufurpoient
les droits de
~:iré.
Voyez
Cicéron,
hb.
Ill.
Offici<r.
Loi
JJopia Popwa de maritandir Qrdini6us
1
quí
fut
allffi
appellée
l•i 'Julia,
fut fai¡e par Papius Popc:eus, coníul,
fous J'autorité d'
A
ugufie.
1/o)_'"<. ci-ácv ant
Lo¡']
'U L 1
...<
á~
maritandif ordtnibus,
&
Za2ius.
(A)
Lo
1
p
.A
r
T R 1.A.
11
r
Cut
cinq différentes
lois
de ce
nom. qui furenr faites par djff¿rens rribuns ou confuls
furnornmés Papyrius; favoir la
Loi
Papyria
d~
[acr4ndis agris
1
fut faite par
Papyriu'
qui défendoiJ; de confacrer nucun.c maifon, rerre ou
autel
fans le <!onfenrement du peuple .
Loi
Papyr~a
d.
n•xis
dont
l.,.
Papyrlus, confui, fur
l'autenr, défendic
aux
cr~ancicrs
de tenir che'Z. eux leun
dél>iteurs
Ji~s
& encha!nés, comme cela étoit
p~rmis
par
la
loi
de~
douze
t~bles,
Loi
P.,pyri" á
e
r.f.élion•, Trib.
pie~.
fut faite par
Pa–
pyrius Carbon, u ibun, homtne
féditienx,
pour autorifer
a
créer tribun la
:n~me
pcrfo nne
amant de fois qu'elle
le voudroit bien,
e~
qui t¡o11 auparavaot
d~fendu
par
plufieurs
lQis ,
Lo!
Pnpjr·i,. mpn.tarl<t,
fut publlée
apr~s
b
Ceconde
guerre punique pour Jo
f1bric31Íon des fols appellé•
.fc–
miuncialu;
ce fut nn no
mm~
P::tpyrius
qui en fut l'au–
teur, msis on
n~
f•it q11el
el! colui de la racc papyrien–
ne qui
eur
part
a
1
Cette
{oi.
Loi
Papy ria
tlfb~Jiaria
qui
t!roit
du meme
auteur
1
r~gtoit la m:1niere
de
donner les fufi"r3ges.
1/o)'CZ:.
ci·aprC.r
I..,O!S TABELLAII<ES.
(A)
Lo! PARTICULlERE, eíl oppo[te
a
loi
générale;
mai~
ce ter me
te
prend en deux fens ditréreos, une cootume
locale, un Oar:ut d,une
vi11e
ou
d'tw~
commun;tuté font
des
ltJis
partindi~r~s,
en
t311l
qu
1
clles
font
des
es:ception;-
2 la
coururne générale
de
la province;
on
ent~nd ~nffi
quelquefois
par
loi
partintli~r~,
cellc
ql11
ell faite pré–
cifément pour un
~ertaln
cas
:l
la dlfférence de; autre<
lnis,
qui conriesment feulement des regles généralcs que
J'on applique par interprétation aux divers cas qui y ont
rapport.
(
d)
Lo
1
PE
o
1.A,
1\tt
fuire par le <!on(bl Pedius, contre
les meurtrier;- de
Céf3r,
elle
pronon~a
conrr'eux la peine
du
banniffement.
Vovez
Sqétone,
in
Ncrone
.
Lor PÉNALE, (
Droit nne,
&
polit.) loi
faite pour
prévenir les délits
&
Jos crimes,
&
les punir.
Les
/oís pina/es ,
ne
tOnt
pas
fculement ·celles qui Co nt
accompagn~es
de men:1ces expreffes d
1
une
cerraine
pll–
mrion; mais encore cetleJ qui
l:~iffent
quc;lqucfois
~
ta
prudence des
juge~,
le
[o!n
de déterminer
1~
pature,
&'
le degré de la peine fur loque!le ils doivent proooncer .
Comme il efi impoffihle que les
lois
écritcs
a
yen! pré–
v-d
toos les cas de
délirs;,
les maximes de la raifon
1
la
/oi
narurellc,
le
climat,
tes:
circo~1(\:ances
&
t•efprit de
modérarion. [erviront de bou(fole
&
de (ilpplément
a
l!t
Joi civile; mais on no f.'luroit trop reltraindre
la
dgqcur
des peines, fur-rout capit.tles;
i1
f-aut que la
loi
prononcc .
Lors
m~<n<;
que
J~s l~is
pina/a
[o nt pnfitives fur la
punidon des crimes,
it
eH des cas oU le fouverain
ell::
le
matrre
de
rufpendre
l'es:écution
de
oei
lois,
fur·tout
lor[qu'en le fai[anr, il pcut procurer au(aot ou p\us d'uti–
Jité, Qu'cn pun!Cfa'lt.
S'il fe trouvc d'autrcs voies plus commodcs
d'obt~·
nir le b,ut qu'on fe propofe, tout diac qu'il faut les
fuivre.
Ce n'efi pas tour,
l~s
lois
pl~tala
doivent avoir
qe
l
1
har~noni.!
1
de la propordon
emr'dles
1
paree qu'il im·
porte d'évirer p1ut6t un grand crime qu
1
un rnoindre
1
ee
qui attaque plus la fociété,
qu~
ce qui
la
_choqu~
le
moins . C'efi un !lraQd mal eu [• rance, de fa1re
C<~b•r
l'l
ml!me peioc 3 celut qui
val~
fur un grand
~hcm.n
1
qu'i
celni qui vole
&
aff."l.ffinc; on
alfaffine
rOUJOUTS.
car les
morts.
1
difc:nt
ces
brtgands,
ne r3content ricn . En ,\o...
gleterre on
Il
9
3lfaffine pofn.c,
paree que
l«;i
voleurs peu–
vent efpérer
d'~tre
trauf¡¡ortés dans des colonies,
&
j~mais kt;
aff3ffins.
Je n'oi pas befo_in do romarqucr qufl les
lo~J P,(>~alc.r
en fAit
de
religion, font non-í"culernent
contra~tes ~.
fon
y
y y
~
~ípr~t,