LOI
Lo¡ Ct >IÉRALE' ef! cellc qui
ea
obfervéc dans tous
ks
pays d'unc meme do:ninatiou, ou du moins dans
toutc
llllC
provincc.
l'~d!cs
Cont
les
loi.r
romaines,
les
ordounanc~s,
édils
&
déclarations,
le;
collcumes géné–
rales de chaqne prOVÍOCC,
a
la différence d\!S
luiJ
par–
ticuJÍeres, telles que tont les c•>lltumcs locales
&
aamts
particnliers de cerraincs villes., c:1ntons ou
comtnuna.ntés.
Lo•
GéNVTI.A,
fm
un plébilcite propofé par lienu–
tius, tribun
du
pcuple, par le4oel les imérl:cs fnrent cn–
tiéremcnt profcrits , eomme nous l'apprenons de Tue–
Live,
lib. V/f.
Ce plf.bifdte
f~t
rcr;a
a
Rome, mais
i1
n'étoit pas
cl'~bord
ub[crvé chez ks autres peuplcs du–
pays latin, de Corte qu'un Romain qui avoit
pr~té
de
1'argem
a
un de [es cancitoyens, tran[portoit
[a
dette
3.
Ull
latin, paree qnc celui-ci pouvnit en exig-er l'inté·
r~t;
&
comme, par ce moyen, la
loi
étoit éludée, le
tdoun Sempronins lit une
Joi,
appellée
.fempro>:ia,
por–
tlnt que les Latins
&
autrcs alliés du peuple romain fe–
roieur ÍUJCIS
a
la
/oi
go:utia.
L01
GJ•.AVCI.A
fut faite par C. Servitius Glancia, ponr
rendre
a
l'ordre des
chev~liers
romains
le pouvoir de
jugcr nvcc le rén•t, qui tui avo't été
O
té.
Voye::.
Cicé–
ron,
J;f
Brrito,
&
ci-apr~J,
LOIS ]UDICJAIRES.
Lot
GLr:J...A,
ain() no,nméc, paree qu'clle fut faitt:,
3
ce que l'oo crojr, par qnelqu'un
de la
fan1ille
Glicia,
qui ét<Jit une des plus céleores cic
la vil le de Rome.
Tacicc,
Su~tone,
Florus
&
Tite-l,iÍve ont parlé d.e
CCttC fan1Ílie,
&
les marbreS C:lPÍtolins en Ollt conrcrvé
la rnétnoire: ce fut ceue
!tJí
qui intn:duírit la querelle
on plaiute d'iuotiiciotité en
f.1veur
des eufans qui
ét01cut
prétcórirs on cxh<!rédés par le tcih:ncnt
d~
lcur pere; notls
dcvons
a
Cuj3S la découvatc
d~
cettc
¡,,¡.
1-lotman a
ponrrant nié qu'il
y
ait
jamais cu une
loi
de ce
non1;
111ai;;
les
auteurs
les plns accrédit6s attribuent,
cntn·ne
t=.ujas,
i
cette
loi
l'ori.~ine
de la querelle
d'innffidofité;
&
la prcuve que cette
/oí
a cxillé,
Ce
troüve eocore dans
l~intim lé
de la
)()1
ntJa
efl
au digeflc
t'le
inoffic. te(l
,.,-,L
leqnel nnus apprcnd que le
juriCco~Culte
Caius avoit fn't
un traité li>Us le tirre de
liber fingttfarir
ad
~~~em
Gli–
cta>n.
Voycz
l'hifloire
de lq
jttri[prr<d. rom.
par
M.
Terratfon,
p.
12.f.
Lo¡ Ga:.t'lETTE
oH
Lots DES BouRGUIGNONS,
!ex
Gtti,dr:bad,, (e:t
Brtr.{t!nii<Jn;tm,
étoit la.
loi des peuples
du roymune de
Bl)llr~ogne;
elle fnt réformée par
G.m–
deballJ, l'o11 cie leurs derniers ro's, qoi
l.t
p·Jb!ia 3 Lynn
le 29 Mars
d~
la recnnJe annúu de ron regno, c'ell·ii–
dirc en fOI; c'efl dn nom de ce rqi que les
loiJ
deJ
BtJurgttignoi'l..¡
furljnt
depuis
ll'>~n1né~s
gombe!teJ,
q·Jf)i–
qu'il n'cn fur pas le pcemicc autenr.
11
le reconno!t lui–
mcme,
&
Gré¡;oire de Tours le tém >i¡;nc,
lorfqu'il
dir que GonJeblui chona :¡ut Boor¡;uignons des
loir
plus douccs pour les em?echer de
malrr~iter
les Romains:
elle porte les foufcriptions de trente co,ntes. qui pro–
mettent de l'ob[crver, cux
&
lcurs defcend•as. Il y a
quelques
additio<~s
qui vont Jofqu'en l'an f20, c'etl-3-
dire dix ou dou1,e ans avant la mine du royaume des
Bourguignons; elle foit mention de
la
loi
romaine,
&
l~on
y
voit
clairem..:nt qne le
110111
de
barbare
n'étoit
poiot une injure, puilquc les
13onr~uignons m~mc,
pour
qui elle cfl faite, y C<>m nomm.!s
barbares
pour les di–
fiinguer des Romains. Comme ce qui
ob~i!Toit
aux Bour–
guignons forme enviran
le
quart de notre France , on
ne peur dourer que cette
loi
nc foit entrée dans
1'3
com–
polit'on du Droit frao<;ois. Elle fe trouve dat-JS le code
des foiJ
atltÍqllCS fOUS ce titre:
L,ib~r
C'3njlitutionttm de
pr.eteritiJ
&
pr~fen
íbru attfuc in
perpt~ttt~
confor·oandiJ,
~dit11J
[r.b dte
4
ka!. April. Lt<gdtmi
.
ll en
ea
parlé
d:tns la
loi
des Lombards, daos les qpitulaires
&
d:lllS
pluli: urs auteurs . Ce qui nous rel)e de
ce~te
/oí,
fait
connolrre
t.JVe
les Bnurguignons en
avoient plutieurs au–
tres; aio1i que l'obrerve le M. préfident Bouh'er fut la
collmme de Bourg•,gue,
ch<'P·
ix.
§.
14. Cette
loi
d~fere le duel
ii
ceux qui ue voudront pa<
s'en
t<nir au
ferm e"nt
~
c'étoic une coücume
b~rbare
venue du nord,
&
qui étoit uf11éc alors chn tous les nouveaux peuples
qu¡ s'étt,ienr établis daus les Gaules .
(A)
Lot GorHl-<UE
011
Lo! ])ES
VtSIG~THS,
ea
cclle
qui fur faite pour les Viligoths, ·qui occupoient I'Erpa–
gnc
&
une grande partie de 1'1\-qtlitaine . Comme ce
royaumc fut le premier qui s'établic fur les ruines de
l'cmpirc romain, fes
lois
p:uoilfent auffi avoir
été
écri–
tcs les premiercs: elles furem d'abord rédigées fous Eva–
rix, qui commeno;:a
a
regncr en
466;
&
comme elles
n'étoient que pour les Goths, fim ñ!s Alaric fit foire
pour les Romains nu abrégé du code théodoúen .
Voy.
Lot ROMAINE.
La
loi gotbi'lru
fut corrigée
&
au'!mentée par le roí
Leuvig1ld,
~
enCuite Cbindafwind
&
Rece[wind lui don-
LO I
535
ncrent une pleine aUtorité, en ordonnant que ce recudl
feroit l'uoique
/oí
de tous ceux q ui étoient f,¡jets des rois
gorhs, de quelque nari<>n qn'i,s fulf"nt,
d~
Corte que.
l'on abolir en Efpagne la
loi
ro naine, ou plmót on la.
n~él_a
avec
la
g•thiqtJ<;
car ce fnt de la
loi romainc
(
c'ell
aJoh
qu'on appelloit un a:.ré,;i! du code rhéodolicn
fa;r
par ordre d'Ahríe) que !'un tira la plus grande partie
de
co
qni
fm
3JOUté aux aociennes
loir.
Ce codc go–
thique fut divire en douze livres,
&
s'appelloit
lo
fi–
vre de la loi
g(jtbr¡ue.
Le roí EA:ica, qoi regna jufqo'en
7?1, fit
ur¡~
révit)..,o de ce Jivre,
&
le fit coulirmer par
le concite de To!ede en
693. On y
voit les noil'ls de
plufieurs rois, mois
mus
fimt depuis Recarede qui fut
le premier entre les rois c•rholiques. Les
foú
précéden–
tes font inmu!ées
antrqrta,
fans qu'on y ait mis aucun
uo1n
de
rois,
non
pas m.:me
celui
d'E~arix;
pca[-Ctre
a-t-on Úlpprimé ces nom;
ert
hline de l'arianiCme. Ces
/úJ
amiqu~s
prires féparément, onr beaucoup de rapporr
avec celles des aurres barbares, ainfi elles comprennent
tous les urages des Goth< qu'Evarix avoit fait rédiger
par écrit .
A
prendre la
loi
gothi'ftJe
en entier, c'etl la
plus belle
&
la plus ample de toures les
Iuis
des Barba–
res,
&
Pon
y
uoove l'ordre judioiaice qui s'obfervoir
du rems de Juf!inien bien mieux que daos les
livr~s
de
]nainien rnl:me. Cette
loi
f.~it
encore le fond du droit
d'Eípagne,
&
elle fe conrorva daos le Languedoc tong–
rems aprcs que les Goths eurent ceffé d'y qominer ,
comme il paroit par le fecond coneile de Troyes, tenu
par
le pape Jean
VIII.
en
878.
elle avolt aeqnis
taot
d'aa!orité qu'on en tira quclque ::hore pour inrércr dam
le< capitulaires de Charlemagne, comme on voit
liv.
VI.
chap.
cefxi..-.
&
lit•.
f/ll. addit.
4·
cbap.
j.
Lo1 DE GRACE
uu
Lo1 CHRÉTIEN"NE, Lo1 ÉVAN–
GÉLrQUE, cll celle qui nous a été apportée par Jefus–
Chrill.
Voyez
EvANGtLI!.
Lo¡ DE GRANDS SIX SOLS, c'eft l'arnend!' de quatre
.fr:tncs bordeloís,
&
au-de!f!>S .
Loi
de
petitJ fix
.fo!J,
c'efl l'amende qui eft au def–
fous des quatre francs; il en ell parlé dans la coütume
de la
Boua,
tit.
VI.
are.
6.
Lni
de
_(ept [oh fi.<
de>TierJ,
c'eft auffi une amende,
coUtum.: de Loduno:s,
eha
p.
xxxvii. art.
f.
loi
dt'"
treiz.c
.foh /ix
dmia<.
S. Sever,
tit.
f/11[, art.
8. &c.
Lo1 ))ES GRACQ.UES, c'étoienc les
Loi.f agraires,
&
~nares
loiJ
qni
fnrent
faites
ou
renouvellées dtt
rems de
Tibe6ns
&
Cúus Gracchus frere<, qui furent tons
den~
fuccetli vement tribuns clu peuple. Pour favoir quel
fm
le rort de ces
loiJ des Gracruer'
'ZIO)'ez
ce qui ell dit
ci-devant
a
l'artide
LOIS l\GRAIRES,
en
parJant
de
la
loi
licinía,
dont les Gracques s'eftorcerent de prqeu–
rer l'exécutjon.
Lots DE LA GOERRE,
jtu belli,
ce font certames
maxi1nes
dn droit des
gens, que
toute~ Je~
nadons cou–
viennent d
1
obferver méme en re fajfant la gucrre, cem–
me la fu[penfion des hoailités, pour enterrer les morts;
la IÜreté que l'on donnc
a
ceux qui viennellt pour por–
ter
qnelque
parol~;
de ne
point
tanpoi(onner
lei
armes,
ni leseaux,
&c:Vov<~
DRotT DE LA GyERRE,voy.
GrnLius,
de
jure
be{li
&
pútÚ,
Lo1
ha6car corpuJ,
e!! un ufage obfervt en Angle–
terre' ruivant
lequel un :¡ccuré efl élargi en donnant
caution de fe reoréfenter lorfqu'il oe s'a¡:it point de vol,
homicide ni trahiCo".
Lot
[{JERo:<Tr.A
fut donnée auJ( Siciliens par le ty–
ran Hiéron; elle régloit la maniere de payer les dí"mes
au reccveur public, la quaqtité de from"nt, le prix,
&
le tems du paFment, Les chofes étoient
r~glées
de
maniere que le labomenr ne pouvoit frau.:ler le receveur
poblic, ni le receveur exiger du labourenr plus du di–
xieme; le róle des labourems devoit érre rourcrit tous
les ans par le magifhat. Cette
loi
parur fi équicable
au~
Romains' lorfqu'JIS re rendirent ma?tr:s d"
1'1
Sicile '· qu'
ils lailferent les chofcs fur le
m~me
p1é.
Voye:r:.
Znms .
Lo!
l/JRCI.A
fut flite par Hircim' ami de CéGlr. ponr
exclure de la magiltrarurc tous
ccu~
_qu! avoicnl_fuivi le
pani de Pompéc.
VQ\'<Z la
13.
Phtf,pprqx~
qe Crcéron.
Lot
Holl.ATI.A
fut l'ouvrage de M. Horatius' rur–
oommée
Barbalrts,
lequcl vaulut íignalcr fon caofqlat
par la pnblication de cclte
loi;
elle ordonnoit que
roo~
ce que le peuple réparé du lcmt ordonneroit. auroit la
m~me
force que li le• pqrriciens
&
le r(!oo,t
I'<:ullem
dé·
ciclé d:tllS
un~
arfemblée
~énérale.
Cette
lo1
tu~
dans
1~
fuite renouvellée par plufieurs antres, qui fqrent de_- la
furnon¡mées
Iuis horntimn<J.
Voyez
Zrdus,
&
l'hifl.
d~
la
¡rtr;(prud.
rom.
de
l'vl.
Terrarfon,
p.
207.
.
Lo1
HoRTI5NSI.A
fut faite par
Qu.
Hortenlius,
du~l~teur
lcqucl ramena
le
peuple dJns Rome; elle portO!t
que 'ks plébircite¡ abligeroicnt tont le monde de mémc;
que