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LO I
peuple contre les pa,tricioos, propoía
u.nefoi
tcnd~nte -~
obliger ces demic:rs de céqcr au peu
ple toutes les tcrres
qu'ils auroient au-delil
de
fOO
ftrpens chacun. Les
gucr–
t"es COlHrc:::
les Gaulois
&
la
créatio.n
de
pl"uf'icurs nou–
veaux 1:nagifhars , fur.etlt caurc que cette affaire
traina
pendant neuf années, mais ]a
l?i
li&i11ia
fut
eo.fin rec;:ue
molgré
-~es
patricieos .
·
·
•
Le pret.nier arucle
~e
cette
loi
porroir que l'une des
deux places de confuls ne pourroit
~tre
remplie que p·ar
uo plébéYt:n,
&
qu'on n'éliroit plus cle tribuos militaires _
Les autres anicles de cette
loi,
qui
~a
ñreE:tt
furnem–
mer
agrtiria,
paree qu'ils
conaérrieient
.fe p:trtage
d~s
~erres,
ordonnoient qu•aucun citoyen ne pourroit poífé–
der dorénava0t plus de
fOO
arpeos de tei're, &
'tu'ón
.dillribueroit granHtement ou qt.Yon
r~ffermeroit
a.
un· trCs–
bas p_ríx
l'excédent
¿e
cette
qu:uuiu!: 3
ceux
d'entre tés
citoyc:~s
qui n'auroieo_t p35 .de quo1 vivre.,
&
ql)'on jeu.r
donneroit
a\)-AlOÍQS
3
chac':),ll fept
~rper)S
,
•
Cette
loi
~egloit
auffi le nombre des beOíoux
&
des
.efclaves que chacun pourroit Avoir
pour fairc: valoir
feS
terres qu,il 'auroit eu en
paruge.,
&
t,on nomma troís
commiffaireS ponr tcnir la mafn
a
l'exécution de cette
loi.
Mais .comme les autenrs des
loii
ne font p:ts toujonrs
ceux
qUI
les obfervent te
mfeux,
Licinins fut cnnvaincu
d'~rrc
polfcrfetJr de
rooo
:trpens de terrc · pour élnder
la1
loi,
il avoit donné la moitit!: de ces ter:es 3
Con
ti!~
q_u'il
tit
pour
cec
effct étnanciper
t
rrsnis
certe
cfm3ncipa~
tr?n
fur répotée
fr~u·du
leuíe,
&
Licinrus obligé .-le rc–
~ttuer
a
1~ "~~ublique
s.oo3rp.ens qui furent dirlribués
9
de pauvres
cnnyetiS.
Onle canda
m
na ml!tne
a
PlfVCr
l':unende de to mil!e fols d!or, qu'il avoir ordontíéc:
de:
forre qu'il porta 'te premier 1;1 peine qu'il avoir é'r-:t–
bhe,
&
eur. e11core le cha!jrin de vojr
de~
la
171~me
an–
née abolir cetrc
fui
par la cabale des patricienc; .
Le
magvais ft)ceC:s de la
loi licinia a(rariq
fur
C"3Uf~
que pendaot" long·terns on ne parla plus do
p~rtage
des
rerres, ¡uíqu'a ce que C. Quiótius Flat]1inius,
tró~un
du
peupk, quelques années avant la íccondc guerre puni–
qu~,
p;o¡:>aía au peuple 1 en dépit du íénat, un pro)et de
loi
pour faire part:;p,er au peuple les tcrres des G:1ule<
& ·
du Picentin; mais la
ltJi
ne fut pas f1ite
Fl3minius a–
·pnt é_té. détonrné_ de íon derfein par íon' pere.
La
/o, .fempronuz agraria
mi[ enñn 3
e~lcutioo
l'an–
cicn decrcc
a,grair~ d~
Caffins,
~
or'donns que fes pro–
"inccs
conquifes
.fe
tireroient
ª"
fort
eutre
le
fénar
&
le peuplc;
&
en
con(éqoence le
r~nac
envoyoic des pro–
coufuls dan.s
ces
próvin_ces
J)our
tes
gouverner.
Lé
pcu–
ple cnvoyo1t dans lt!s hennes: des
rréreurs provinciaux
Jufqu':i ce que Tibere óta
al.a
tribuns
le droit de
dt!~
cerner des provinr;es,
&
nomma
~
cclles du peuple des
reélcurs & des préfets .
·
·
Le penple deliroit toujol)rs de voir rétablir Ja
fui
/ici–
•ia,
mais
il
s'écoula plus de
J
30 années fans ;t.ucunc
occalion favorable. Ge fut Tibérius Gracchus
lequel
ayari~
t!t_é élu tribun du peuple vcrs l'on de &orr\c
P7',
entreprir de f,1irc revivre la
loi licinia.
Póur cer etfcr
il
fit dépoíer 0.-:bvius íon
colle~ue,
lequel s'ét:>ir rangé
du pani des:
grands,
au moyen de quoi
1~
loi
fut
re~ue
O'
une voix unanime;
nJais
les
patricicnS '
en
conc;\lrcnr
taor de relfentin1ent, qu'ils le fircnt périr dans une t:tno-
tiou populairc .
•
CaYus Gracchus, frcre de Tibérius, nc lairfa pas de
folliciter la· charge de tribun'
a
laquelle il parvint en fin.
H figoala fon avénemenr en propofant
de
r~cevoir un~
troifieme fois
la
/'Ji
li&inia,
&
fit
fi
bien qu'elle fm
en–
care recue,
mal~ré
les oppofitions des paúicicns ; tnais
il en coi\ta auffi la vje
3
Ca"ius Gracchqs,
p~r
la f.1élivn
des J(rands, qui ne pouvoient íouffiir le rérabl;rfemem
des
/oís agraireJ.
'Pour
~ter
JUfqu'aq
fonven;r
' des
loi;
des Gracqucs, on tit périr tous ceux qui avoient été at-
tachés
~
leur f1trnifle.
•
·
Apres la m ort des Gracqucs on
fit
une
loi
agrair~,
ponam 'lue chacun auro"t 1:¡ liberté de vendre les terres
qu'il avoit cu en panagc, ce· qui avoit été défendu par
T bérius G racchus . ·
·
·
P~u
de
rcm~
aprcs on en tit encare une autre qni dé–
fe~dH d~
partager
a
Pave~ir
les
~erres
dtl domaine pu–
bllc,
tn3JS
que ceux qui les po!fddoieqt les conferveroient
Fn
p~yatit ~me re~cv?n~e
annuelle;
~
que l'arúnt q11i en
prOVIelldrolt
ferolt
d rfir1bué 3U
people. Ceue
fui
fut re«;ue
favor:Jblemenr. paree que chacun efpéroir d'avoír
f.'l
p:ur
<fe ces
re
venus
i
m~is
cqmme ils ne fuffifoient pas pour
une li grande mult•mdc, l'attente du peuple fur vaine ·
&
enviran d·x dns apN!sque Tibérius Gracchus avoit fail
fa
loi,
~p.
Thorius revEw de
1~
me•n!l
dignit~,
eq tit une
:i.utre par laquellc •1
q~chargea
les tcrres Pllbliql.I(IS de tottte
impofítion, au moyen de quoi le peuple fur priv<! de la
fouiffance des rerrcs &Cie
l~rcdeva'!Cit .
LO I
Ciceron,
lib.
!l. d,
.fn
oj]icn,
fuit menti<>n d'une nu•
1re
fui flgriri;e
faite par PhHippe,
_.uibun
du. peuplt:;
&
Valcre
M3xnnc p3.rlc :tuffi d'unc
lot
ngrmr~
f:tu:e p<ir Sox.
-ri.tiu~,
m1.isc;m ne faic poiot ce que por.:oient ces
!?i.s.
Cqrne
lius Sylla .lit pendaot ía diélature
~Re
loi ag.·.ti–
rc,
:tppeltée de ron
OOln
corndia:
il fit diUritmer beau.–
coup de rerrcs 2\lX foidats_, lefquels
au~rnenroictH
eoco–
¡e
leurs porfeffions pa'r les voies les plus iniques .
Le trtbun Servil ius
fit
enfu~e
une autre
loi
agrtUr~
qui· tcndoit
a
J.>ou-lvcríer tout l'état: il vouloit que l'oo
créUt des décemvirs
pGur
vendre
route&:
les
tcrn:s
d'lta–
lie,' de Syrie,_d'Aiie,d.e Ly-ble ,
&
des provinccs que
Pompée venolt de íubjuguer, po_ur, de l'arge-m qui en
proviendroít, ach<:.ter des tcrres pour le peuple,
&
tui
at1i1rer ainfi
1'.1
íublifla"se;
m~is
Cicéron
por
íon éloqae\1-
"~
tir li bien
qtte
cen~
/oí
fut rejettée.
Quelques aonées aprCs
Je
tribun
Cur'on
tit
une autre
foi
agrm.-~
qu
"'iair~,
prefque
[embla~le
a
cell.e de Ser·
vilios.
En\'iron Elans le méme terns 1e tribun Flaviu.s Canu–
Jci"us en
tit
une autre, donr
Cic~roo
f'alt mention
lib.
l.
ad /lttinem.
Voyet:.
Lor
FLAVlA.
Enfin
J~les-Céíar
tit auffi, par le confeil de Pom–
p~c, u~c
lqi agrain,
appellée de íon nom
Julia,
& que
Cic~rou
appelle au
m
<ampR>Ia'
par laquelle il partagea
les rcrrCs publiques de 1' ltalie
a
ceux qui écoient peres
de trois en fans;
&
~ljn
que chacun pilt con[erver íon
hé<fta'l.a, i.l établir une •O?•ncje contre ceux qui dérnn–
geruicnr le$ bornes.
L:t
loi
troifteme
au
digcfle
t!e t<*rminiJ
moto,
fait mcn ..
tion d'nne
loi agraire
fairc pnr l'empcreur Nc:rVa.
On trouve qudques fragmens des dernicres
loi.t agrai–
ru
d:ln) tes recueils d'infcriprions,
&
daos
les ancieu–
oes
/oh
que Flavius Urlinus a faic imprimcr
a
la tit¡ <le
fe:s noces liJr le livre
d'/\ntoinc
.-\ugurtin,
d~ le.~ihsu J~Hatza
éon[ul1is. f/oyet
auffi
/e
catn1oglle
de Zazius.
N n us avOns auffi en Fr:mcc:
p1uti~ofs
/oi.1
que I"on
peut appetler
loiJ
t1~rairn.,
paree qu'el1es reglcnt la
po~
lic~ de~
cf1:1mpc;: feilcs (ont
ce1les qoi c:Oncernent
les
parnr:~ges
\ te no1nbre
des
befiiaux, le
tetns
de la réc:ot,.
te des fo>ns
&
gra1ns,
&
des \'endanges,
&e
Voy<
:t.
le
co.f•
rural.
(A)
LQt DES
\LLEMANDS étoit la
foi
des
peuple~
d't\1-
facc
&
dn
h~ut P~latinat.
Elle fut formée des uíagc•
" " "
t'crirs du pays, &
rédiJ~ée
par écrit par ordre de
Théo5Joric ou Thierry, roí de France, fils de Cio\'Ís.
11
fir en
mCmc
tems rcdiger
la
loi
des-
Ripu:uiens &
cel–
le clt!S-
Bav;uois'
tou~
p<wples qui
l!toient
foutnis
a
fon
obéilfancc . · Ce prince étoit alors
ii
Chalons-íur-Marne;
iJ
tic
plulicuri corre€tions
a
ces
loiJ;
príncip:.tlc:ment pour
ce qoi u'¿toit pas
Cl)llf~o1rme
au Chrillianit'me. Elle fue
encorc réfonnt!e par ChildcBert
1
&
en&Jire par CloMi·
re, lequci
y
"procédo avec íes princes; íavoir
33
év!–
GUes,
34
ducs,
Jl.
conues, & avec tour
1~
peuple, 'linf\
que l'3hnooce le
ti~re
de cettc
loi .
Agath:as d it qu\! fou-t
l'cmprre de Juflinien las Allemao<l>, pour Icor gouver–
nemenr politiquc, fuivuient les
l11fs·
t~ites
par les
rois
.de
Frnnce.
Da.~o\>crt
renouvel11 cctte
lui
des Alfcma11ds
&
aulrrs
/oís
aotiques,
&
les mit en leur pcrfcélion par le rrav:ul
de quatrc péríonnages
llluflre~,
Glaude, Chaude, lndo–
ma~nc
&
.'l.gilulfe.
fZoJ·~z. 1~
coáe dt"J /oi.1
antit¡tus?
1~
xlo,Onire
de
D ucan–
gc, au m ? t
/ex; l'hifloire du l),·oil
frR»pois
de M. de
Fleury.
(A)
Lo1 D
1
AP..UENS, dans
le~
anciens autenrs,
figt~ifie
les
cout:1m~s
d
1
Ami~nJ.
On
appe11e de
m~me
celles des au..
tres villes,
comme
loi
de Tournay,
loi
d~ J?~rvin.s
1
loi
áe la Bnflú,
&f!.
(A)
Lo1 ANCIEN;:¡E,
ou ¡flie/Jt
A>~CJENSE
r.or, qu'on ap–
pelleauffi lo
'1neiffe lo1,
!'(}
la
foi
de M
o"ile .Voy<<.
·,¡_
cpr.jsL01 DE MoYse.
(A)
-
Lo1 DES ANGLES, AsllLIE,.S
ou
THURlSGlf'N~,
/ex .lbt(liorum,
éroit
la
loi
des a.nciens Anglcs, pcnplc;o
de la Germaiiie qui habitoient
le loug de 1'Al be.
El:;
fut contirmée par Chailemagne.
V-oy•
:t.
r~
gfoj[air.6
de
Ducange, au mot
/ex.
(A)
•
Lo• DES A NG LOIS '
r._,,
Angforum'
peuples de
h
Grande~Bremgne,
fue ' originaircment ótab: ie p:tr Je¡ :to–
ciens Ar•gles, ou·Anglo-Germains, ou Anglo-Sa<ons
&
D anois qui occuperent cette ile. 11
y
eut trois fOrres: de
Iuis
du
/l~¡x/oiJ;
favoir
celle
des Saxons
occidcotl\l¡- ,
celle des Merciéns,
&
celle des D anois.
Le preri1ier princc que J!on conuoiifc pour
3
voir
f~it
rédiger des
lois
par 6crit che-z.
les Anglois, fut Ethel–
reá, roí de Kent, qui
aommcn~a ~
regncr' en fÓ7,
&.
établit la rcligion
'chr~tienn"e;
mnis ces
loi.J
furent lrC, ..
concifes
&
tres-gr~fficrcs
_
In~•,
roí des Saxons occi-,
~~{l-