LO!
1!
faut mainteuant indiquer la maniere de donner ·les
l-UltÚ!!CS.
O
u prenoit ks tablette• qui éroient a l'c·ntrée
do thé:itre,
&
apres 1•aveir tra,•er(é, on le' remcttoit
Jans la cafli:.tte qm troit .au bout . D'abord apres que
chaqu" ceuturic :1.v<tit remis
[.,s
<ablcttes, les gordes q ui
a\~oient:
tnarqué ks fuffrages par des poinrs ,
les
c;:l"lnl–
ptoie!lt, :thn d'anuoncer finalement la pluralifé des tuf–
frages deJa tribu on de 11 centuri.: pnur ou crmtrc la
Joi
proporée. Cette aétion de compter les
tabletres ea les
lllarquan
t avecdes
pointS, a fair
dire
:i
CicérQn,
com
ptez.
I~.J
poin.tJ,&
a
Horaee,
celui-lti
fl
tO/tJ
les point.r'
c'cO-a-d
ire, réu ffit, qui f.-tit joindre l'utile
a
l'agréabt.::
0;-nne &u
lit
punllum,
t¡ui mi.f<ttit trtile drtlei
_
La
fui
qni étoit rec;ue p:u-
1<!
plus grund sombre de
futfrage~,
éwit gravée fur des rabies de cuivre; enruite
on la l:tilfoit quelque tems exporéc publiqu<"ment
~
la
vue du peupk,
Oll
bien on la portoit d:ms une de• ch:>m–
bres du tréfor public pouf
tª
~cmlcrver
précieufement
(D.".J.}
.
Lots
d~s
Bar!Mrcs,
{
Cod~
des Barbares}
on appelle
lois des
B,.rbaru,
~es
urages des Francs Sallens, Frnncs
Riru~iro:s,
Bavarois, Allemands, Thuringiens, Frifons,
Slxous,
Wili~oths,
Dourguignons
&
Lombards.
Tout le mo:oJe
f:út
avec qndle fagacité
!VI.
de Mon–
rcfquicu a développé
l'~fprit,
le caraétere
&
les
princi–
.pes de
~0\ues
ces
lais,
j..:
n'el)
~irerai
.¡ue quelque gé–
néralitéi.
Les Fr.1ncs fortis de l.eur pays, ñrent rédiger par le<
fal\es de leur narim1 les
loir
faliques. La tribu de<
Ri–
puaires srétant jointe aux S-aliens
~
confctr\'a fes uC
'1.gc...:,
&
Thtodoríc, roi d' t\.ullralie, les lit mettre par
écrir.
11
recneillit de méme les ufages des Bavarois
&
des Al–
lemands qui dépendoient de fon royaumc. 11 etl vrair–
f~mblable
que le code des Thuringicns fut donnof par le
meme Théodoric, puit'que les Thurin!(ieos éroicn t
1nffi
fes ¡ujcts. La
/oí
des Frif<>n> n'ell pa< aarériet>r
Char–
ks Marre! -&
a
Pepin qLti les fomnirent.
CharlenJ~ne,
qui le premicr domio'' les
'>axom, lenr donna la /.; que
nous av ons .
L~cs_
\V·figc-Hhs,
les
Bour~m~nrtns
&
le~
Lombards ayant fondé des
royanm~s,
firent écrire laurs
lois'
non pa• po ur raire fuivre leur& nf.•gos aux
p~uples
Nain.cus, mai.i pour les fu1vre
euiti.-m~mes.
11
y
a daos les
/oís
Saliques
&
Ripnaires, dans eelles
des Allenunds, des Bavatois, des Thunngiens
&
des
Frif.>ns, uue
fi
:nplicité adm 'rable, une ruddTe originole,
&
un eli>rit qui n'avoir point été affoibli par un autre
efprit. El ics changerent peu, paree qlle ces peuples,
(i
ou en excepte les · Francs , relkrent d:tns la G¡:rmanie;
mais les
lois
des Bourlluignons, d"s L o mbards
&
des
Wifig-oths, perdirent beaueonp
d~ laur
ca.raéler~,
paree
que ces
p~up!es
qui re
fixcr<:ot
d.msde nouvelles de,
meures, perdirent beaucoup du
leur.Lc:s S:nons qui vivoienr fous
l'cmpire des FranG$ ,
eurent une atn: ind01nptable. Un trouve dans leurs
lois
des durctés do vainqueur ,_qu'on ne voit point dam les
aucres code$ de
/oh
d~.t
B
~rhare1.
Les
l~is
des Wiljgoch; furent
routes refondues par
!eurs rois
1
on piOtOt par .le clergé, dom l'auto riré_ étoic
1mmenre. N ous devons a '"' code tomes les maxtmes,
tOQS les priacipes
&
toares les vues du tribunal de l'in.
quitidon d'aujourd'hni;
&
les tnoínes n 'ont fait que co–
pier cnntre les juifs
d~s
/oís
ti¡ites
:¡mr¡:foi~
par les
év~..¡ues du
pays.
(1)
·
Tome IX.
(
1)
r.esLois des
w ·iligothll
itoient
a
la véritt:
rl~it!c=~
pour ce qui
c
onccrnoit
la Religion • mai. elles
étoi'~nt fondé~
(ur
,·equité.
:ünfi que
lefont ct:"lles qui maintiennenc aujourd'hui le tribon;al cc–
fp~tl:tble
t.lel•lnquiGti~p
. Je deJireroi• qu'independcmment de l.1 qoce
q~c:
j"ai
ci-dtv.:lnt f.aitt!
~
l·..,,.,jef•
lm¡uifisl•n.
Je
l~Ac:ur ~3ign1t fair~
quelquc:" rcftex:ions lur la grande rigueur
¿e~ j~ifs
e.nver.s
ccux qui
violoic:.nt les lois que Dieu leur :tvoir données tant ponr ce qui
re:.
2;ardoit les
m~urs.
que
(tOUr
ce qui concernoir les
cérémoni~!l
de
fa loi;
il
fuffic pour s'cn convail'\cre
ge
Hr::
le:
l'encareuque ; on
y
verr ..
'l
qu·on
punii!Oit
de
mort
cea~
qol
éto,ic:nt
reconnuf.
~
con–
v:uncns
tranrgreaeuu de ce
~~e
la
toi ordonnoit. CepenJanc
~c;.J
fuppiicc'"
~voient
été ordonné:s p:1r le: móme Oicn dont les. \Y:•G.–
gotb$ n·ont p:1s héCité
d~iroiter
l'exemple Cur
O!
mémc
pomr ;
1l
n·y a que Jes défenfhuts
&
les prot.eél"c:un, Jc:
la
~oJerancc
qtti
y
rronven~ ~ r~dirc:
paree
q~·¡¡.
vouJToient< (ccoa_er Ic:: jol;lg de l:t n–
gucur
des Lo1s .
Si nous voulons
ét:3yer
les raifon• avc:c de.s
C'lo!!mple~
il f,lUdr'."\
n6ce!lat.-emebr. avoaer que
l.e:~
Juif• ne furenr puiüans k
beurcux.
qu'autaut qn·ih (urenr cx:aél.s
g
~fcrvaceurs
de Ja
lo.i que J?icu Jc:u,
.'woit
domnC.e
•
~
que
la
dééij!'
!l.CC:..
d~
ce
peuplc •
Ca
mLferc
•
&
Ion excl:wagt:. foit du tcm•
qu'Uéroir golwerné pu
les
juge~.
foit lorfqu'il.s vivoienc fous la dominuion de' Kois, pc:uvent
&
c!oivenr
fe
conf\derer comme un
eR~t
ue$
funefte de
terno v:tnfgref–
.{ioh
~ics
lois.
&
paree qu"ib rwoicn.._t toleré le culte des
f.u~.x.
c.li~ux:.
l".:tOOns des
J
llÍff aqs: \Vi6goch.,• . l.e Royaumc: de ces dcrm
ersfue
lrc-.s
ftod!f:mt .
&
:ri:s-pcup1C en
Efp;~gne.
oU
ih fe conferverenr
j't'fque5
cq l'année
71.3
.qui Cut fata.!c
i
1~
Monarc:bie de111
\.V'ifi~orb'
LOI
:P3
Du refle,
les Iuis
des \.Vifigotbs font puéri1es, gau–
ches, idiores, plei<>es de rhérorique, vuides dt: tcns , f6-
voles dans le tonds,
&
gi~anrerques
d:tns ie O
y
le.
Celles
de _Gondebaud p0ur les
Bour~uignons,
paroiiTent
aJr~z
JUd!Cleofes; ce
!les
de R.hotans
&
des autres priuces Lom–
bards, le ionr encere plus.
Le car3élere particulier de•
lois <les
Barbara,
efl
qu\
elles furent tOutes perronnelles,
,5<
point attachées
a
tlfl
certain territoire: le Fr!lne 6roir jugé par la
loi
des l'rancs,
1' Allemand par la
loi
des Aliemands, le Bourguigaon par
ia
lai
des
Bourgui~n0ns,
le Rotnain par la
loi
romaine,
&
bien loin qu'on fongeat • da-AS ce< lems-J.l,
i
rendre
uniforme les
/oís
de' peuptes conq•1érans, on ne penfa
pa~
me:'me
¡¡
re falce Ugisl:ueolr du
p~HI'Ie
vaincu.
Cep~ndanr
rour<>S ces
lois
perfonnelles
ús Barbares,
vinrent
a
difparoltre cnez les Francrois par des c:m!es
générales qui les .firenr cetfer pen-a peu. Ces
Jois
6to iem
déja négligées
i
la fin de la reconda race,
&
au
com~
m~ncement
de la troifieme en n'en entcndit prerque plus
parler. Les Gefs <ftant de'Venus hhéditaires,
&
les ar.rie–
re-tl efs s'étant étendus, il s•inu·od ui(it de
IIGUVC3UX
ura~
ges, auo:quels les
loir
d_a
Barbar~s
n'étnienr plus appli–
cables; on leur (i¡brlitua des comumcs.
Commc dans l'établi!Tement de la mouarehie, on avoit
p!ltfé des coutumes
&
des llfages
a
des
lois
écrites; on
revint quel.¡ues fiecles apres des
lois
éeritos ,
ií
d!!s ulil–
gcs
&
des coutumes non écrites.
La cwmpilation de Jullinien ayant enCuite paro, die
fut re<¡ue comme
loi
d:;ns les parties de la France qui
fe gouvernoicnt par le droit
ro1nain,
&
feulement
eomr–
me rniron daos celles qui
(e
gouv~rnoicnr
par les cou–
rumes; c'efl poorquoi l'on ra!Tembla quelques-unes de
e«s coutumes fous
le regne du S. L ouis
&
les regncs
(i¡ívans; mais fous Charles
V
11.
&
re• rucccffeur¡¡, on
les rédi<:ea par tour le royaume; alors elles fi1renr écri-•
res, elles de11inrcnt ph•• connues
&
prircnt le fccau de
l'aororiré royale. Enfin, on en a formé de nouvelles
r<idaélions plus- completes dan< des tem< qui ne roor p:li
f.,rt éloignés des n6tres, & daos des tems o
u
1'un ne
fairoit PlS gloire d'ignorcr ce qu'un dolt ravofr
1
&
d_e
tñvoir ce
Qll'on
doit i¡;norer.
(D.
J.)
Lo1 , (
'J
urirprud.)
Ci11;niRe en général
wr comma>tdc·
m~nt
éma11é d'une autorité
fupér~cure
, auquel un infé–
rieur e O obligé d'obéir.
Les
lois
[ont de
plufiet:~rs
fortes ,
favoír div ines on
hnmaines; on le! diOingue :mffi, la
loi
narurclle de
la_
loi
dvile, la
loi
ancienne de la
loi
nouvelle. 11 y a en–
care bien d'aurres dt\•ifions des
•/ois.
La premierc de toures les
lois,
t!ll ce!le de namre
¡
les premiers hommes vivoienc felon
cette
loi
naturelle
•
qui n'eCl autre chofe qu'un rayon de lumi.:r!
&
un prin–
eipc de la droire roifon que
Diet:~
a donné aux hommes
poor re conduire,
&
qui
l~ur
fair appercevoir les >egles
communes de la jullice
&
ele l'clquité.
L'ancienne
loi
ou la
/o;
de M ol'fe, appellée auffi
la
'lliei!lc /oí
o u la
lai
4rs
Juift,
elt
celle que Dieu donoa
a
f<>n pcuple par la bouche de ron prophcte.
A celle-ci a ruccédé la
loi
de grncc ou la
loi
ohré–
tienne, 13
loi
de
l'évangil~
qui nous a été apporrée par
Jefus-Chrill,
&
qui ell la plus parfaile de toutes.
P.our ce qui e(l des
lois
huma1oes,
il
ect probable que
les premieres furent les
lois
domelliques que chaquc pere
qe famille tic pour établir l'ordre
d•n~
la maifon;
ces
Vvvz
kis
qL\i avoient
é\é
charrét de: l' Affrique par le-J M:ntre•, k
par
ICI'
S3taz.ins. Lc:-.s
lois des \.Vifigorhs c:-coi:cot rre, .bo"nes
~
&.
~ornrne
rcllc.s.
ell~
avoienc mériré l¡l
lou.mge du
f:uneux Muraton paree
que lt!s lcgisl;u
eur.s decetr~ nnu~n ,
'i\li
ornolt un de, plu,.s
ill\ln~~·
Roy.:1urncs
~le
I
'Eltro.pc:. érotent famu •
f~,'\Ya.nts
:X
prudc:n,u. Li\ Jt(–
folntion etfrcnc!
c '-\e (\oJcric.
&.
l'infam~
rrahifon
4u
comte
(ulien
furent le• fuuc:fte, motifs. 8c
le~
raifons de
t•extindion
de
cc=tre
Mon.uchie.
& do
fa
r~uaitl!
en
trCs.
mauv.ai~
ét.:tt. d:tns
les moo–
t."ISI'C:'
e(c.a(péc.•
de- 1"
Aft-llrie.
&.
eJ.:
la G<t.lice
~
c'ef\.13.
et:pendant
qn~ ~elagc
con
ferva te nqm.
&:.
te Roy_:tume t{es Gotlu: ih 1.: de–
cG.p~reor lc:~r
R.oien 717.
&:
en 778 als cbJ.Iferc:nt fLtcceffivcmect.
le• Maures de$
qu:ttor~e
Koyaume3 qui fotmoic:nt celni
J
'E.fp:t.tne~
LeJ lois eJe, \Vil'igoclls
(e
confervcrent en viaueur
pencl:~.nt
plu(tea.1U
{\celes.
&
au-lieu de mtire l ces peuples. elles fervirt:nt
:3U
con–
rrnirc. dan IC!J tem.s roéme qu'i,ls s'y trouvoient plus .lVili.s
~;J.t
leur
ddl:ruaion
phu
que fur•mnéc.
<1
lc.s
encoo:-agcr
~ rccu¡:t;_~er
le
Jo–
Rlaine
qu'ik
~voient
perdu.
On obfervc: fott
~
propos d:.n1 l'<lrticle fuiV'nnt oU
les Lojs font
COnlideréec
reJ:niv:ement
3;
13.
j~lri(prud.ence
• que to•UJ
/•1
/aÍJ,- fut
fn tihJ
f,.r
dt• r
¡ri11cipes.
/~
rAi{•t1 ,
ú
l•
,.,/i~,t'•rt;
&
de plus
q_ue
{.s
r~li":i•~t
pnd·
el
re
rtg•,_,¡;,
co"!m'
I'Affn.nbl~.t..'
tle
IIH~Its
/e, ,
1.,,
•
~l:!;~·e;r;~~t;m,:~~n~;irle~
0
~~s~~att:f~~~;r~u~~e~~li~~~~r J:o~~r ~~:~;
ét.1U
ú=r:a done tHgn.e di.! loil:tnge. quoique l'on effr=t)•c
:3VCC::
?e• CQ.p–
pticc::s,
&;::
des ch,;tdmcns
CC:l.\1L
qui vouJroient violer le• lo1s de la
Religion :
la
rigu~ur
de.s lois ele• \Vifigorhs _. en ce q1ti conreme
ta.
religio'\. n'eft done
pat
d3a' /e cas
d'une
¡uB:c
eenWre .
(....C.)