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P-4

LO

I

Joí>

n.e l.ailíoient pas d'c!.tre imponantes, vu que daos les

premíers <.ems, ks familles formoient comme autant de

peuples paniculiers.

. I,.or_fque

)es

homtnes comme.ocerent

.a

fe railemble1

d;1ns des ¡villes, ces

loíJ

privées fe trouverent

ÍllÍuffi_f~n­

tes ¡>our comenir

un~

fociété

p~us

nombreuf._., il fallut

une autorité plus fort!' qu_e la puiífanc_e pat.ernelle. De

l'union de plu!ieurs villes &

püfS,

il íe f<>rtna divers

états que l'on foumit au gouvernement .d'pne .pui.JJat¡ce

foit mot}archique, o u

~ri(locratique,

ou d.é mocr.atique;

des-lor.~

ceux qui fur.ent revétys de la puiífanc¡, .fouve–

raine donr¡erem des

/9iJ

aux pe_uples qui leur étoient ,(ou–

mis, & créerent des magHh¡us pour les faire ol;>ferver.

Toute

/oí

en .cenfé.e ématlée du fouver'lin ou

3\ltiCS

perfonnes qui foot revetues· de la puHfance publique;

n'lais comme .ccux ,qui

goov~roent

ne veuv..ent pas ..IOnt

faire par eux-meme,s, ils _c_hargeot ordioairement de la

rédaé!i<;>.t;l des

luiJ

les plus .Jiabiles jurifcohfultes, & lorf–

que ceux-ci •n ont dreífé le proJet, la pui.(fan-:e publi–

que y met le Cceau de Con autorité en les adoptaD< &

les faiíaot publier en foo norn.

Chez les anciens, les fages & les philofophes furent

les premiers auteurs des

/oí;.

·

MoY(e, le plus an¡:!ien .de tons l_égislateurs, donna

aux Juifs plufieoi-s forres d..

loú;

outre ce\les qui lui

furent dié!ées pá;

la

fagdfe di vine, & que l'on appclle

les

lu_ís dÜ Dt!calogru,

párce qn'elles [ont renfermées en

dix _cQmQlandemens; il ktlr donna auffi des

l•í•

céré–

mo.nielles pour le culte divio, & des

loú

politiques ponr

le JlOuverneQ>ent civil.

'

Les premieres

./:Ji¡

ne pour•urent qu'aux grands incon–

véniens; les

loi>

civiles

ré.~loient

le cul,te <les dieux, le

partag-e des terres, les t:(lariages, les f<l<:eeffions ; les

lotr

criminelles n'étoient rip,ou_reules que pour les crimes que

l'on redomoit le plus; &

a

mefQr!' qn'il furvint de nou–

veaux défordres, on tacha d'y remédier par de nouvcl–

les

luiJ.

Ceux <¡!Y.i donnerent des

/oí>

aux nations voifines des

jnifs efJlprÚnterent be3ucoup de chofes daos les

Íoi>

de

Moi'fe. '·

En· Egypte, les rois

eux-m~mes

s'étqient foumis

a

~erraines

/oh;

leur nnurrirure, leurs oc,s:.upation' étoient

régléés, &

iJs

ne pouvoient s'écarter de ces regles fans

~tre

fujets aux peines qu'elles prononc;oient. '

OfiHs, roi 'd'Egypte, regla le culte

de~

dieu¡r, le par–

tage des terres', ' la di(liné!ion des cot)ditlons.

11

détcn–

dit d'ufer de prifc: de corps centre le débiteur , la rh.:–

torique fut ·bannie des plaidoyers pour préve¡>ir la Cé–

dnéHdn ·: les Egyptiens em;ageoien.t ks cadavres de leurs

per~s,

ils les donnoient

it

kurs créa,ciers '.en nantilfe–

mem.

&

.,-étoit noe infamie

a

eox que de ne les

pa~

<l'~gagcr

avant lenr mort; il y avoit

m~me

uo tribunal

ou

l'on jngeoit les hom)]ies apres leur mor.t , afio

'11)~

·la crainte d'une telle flétrilíme portát les hommes

a

la

vertu.

Amafis pronon<;a la peine de mort comrc le meur–

rrier volonmire, le parjure , le calo1nnhtteur;

&

contre

ceux qui pouvant fecourir un homme le

l~iífoiént

af-

faffiner.

'

Etr Crete, Minos établit la communamé des tables

& dos repas:

11

voulut qÍ;Ie les en fans fulfeñr éleyés cn–

fembre, t1cana l'oifiveté

ij.

le luxe,

fit

obferVer

U)l

grand

refpeét pour la divinité

&

pour les max imcs fondamen-

tales

dé:

l~état.

'

·

LycurgÚe qui donm des

loú

a

Lacédémone, in(lirua

auffi

a

l'imitatjon de

~inos,

les tables communes &

l'éducotion plit¡liqoe de' la jeunelfe;

'¡¡

coníeptit

a

l'ét¡t–

bliLfeinent d!un fénat qui tempérh la puilf•nce ¡rop

ao–

[olue des

rqi~

par uoe autorité au rnoins égale

a

la leur;

il

banniJ l'o·r & l'argenf, & les arts' fuperflus, & ordon–

na que )es tep'es fulfent partagées également entre ¡qus

les citoyens'; que les jlores, efpéce' d'efclaves, cultiv'e–

roient les·'terres, & ·que les

Spartiate~

n¡: s'ocauperoiem

qu'aux exerCices qUi . les rendrojent propres

a

ta' guerre.

11 penp¡r· la commqnauté des'femmes,

voul~fH

par ce

moyen pe_upler 'l'état ,· fans qqc; le courage des hommes

ftlt amoliJ par des eng3gemens trop tendús. '

Lorfque

le~

parens poovoient prouver que Jeurs en–

fans <!toient 'mal íains, iJ ·¡eur étnit permis de les tuer .

Lycurgue per\foit qti:un homme incapable de poner les

:1r1nes

_ne

méritoit pas de

Vi

y

re.

·

La jeunelfe des deiu

fe~es

luttoit enfemble; ils fai–

foi<nt leurs

e~ercices

tous nuds en place publiqui. .

On ne punilfoit que les

vol~urs

m al-adroits, afio de

rendre les Spartiates vifs; fubfil s' & défians.

11

éroit défendu aux étran¡;ers de s'arretcr

a

Sparte ,

de craiote que leurs mreurs ne corrompi!fent celles que

~ycurgue

avoit

introduj_~

LOI

Dro<:on, premicr législareur d' Athenes, fit des

t.;.

ti

rigonreufes, qu'on

di(:Jit

qn't:Jlcs étoient écrirt:s plm/)t

avec du Caog, qu'a•·ee de l'encre. 11 pun11Ii>it de ntort

les plus petites fautes, &

_all~

jufqu':l fairc le prncl:s ;lur

choft:s

inaoitné~s;

une llalue, ,par exemplc, qni en

hHn ...

banr avoit éc¡o,fe quelqn'un, étoit bannie de la vil le.

J,Vlais, coml)1e les pau.vres llmtfroicm beaucoup des

véxations _de

leu.rs

créanf,:iers; Solon fut choili pour re ..

former les abns &

déchar~ea

les

d~biteors .

.

•ll accorda anx cltoyens la liberté de teOer, perrn't a•nr

femmes qui ¡¡voü:nt des m3ds

impuilf~ns,

d'cn clloilir

d'autres par¡ni leurs parens.

Ses

/oíJ

pronon<;oJent des peines contre l'oiliveté,

&

déchargeoicpt ceux qui tuoient un adultere. Elles dé–

f<ndoient j'\e conticr la tutelle d'no eniam

a

fun plus

proche

hériti.er

.

Celui ·qlli a voit crevé l'.a:il

i

un borgne étoic

cond:~mné

a

perdre les

den~

yen)(.

11

é_toic ,i:Jterdit aux déba\'chés de parl¡:r

,d~ns

les ar–

fcmblées publiques.

.SoIon ne fit point de

/oí

contre :le parriddc, ce ed–

me lui paroi!foit inoui; il craignit me! me en le •dérC,n–

dant d-'en donner l'idée.

JI voulut que fes

/oí>

folfent dépofées dans

l'aréopo~e.

Les

/oí>

d' Athenes pa!Terent daos la lilite

a

Rori':c:

mis

_avar_H

d'y

a\·oir

recours,

Rornulus,

fondateur

d!

l'empire ro¡nain, donna des

loiJ

a

Ces

Cujer.; il permit

auJfi au peuple alfemblé de faire des

loi>

qu'ou appella

plébi(cíus.

'

Toutes les

loi>

faites par

~omulYs

& par fes fucccí–

Ceurs rois furem appellécs

loú royale>,

& rcnfermt'e•

daos

\JO

code appellé

pt•pyrirn.

Lc·s féoatus confnltes ou arrets du (énat avoient aulfi

force de

luo .

·

Vers la fin de l"an

300

de Rome, on envoya en

Grcce4¡1cs dépucés poor chnilir ce qu'il y auroit de

meilleur dans les

/oiJ

des ditférentes '·illes de ce pays,

&

Cll

compofer

co'rps de'

/oiJ;

les

d~cernvirs

Cubf!i–

tués aux confuls, rédi(lerent ces

lo;,

fur dix tables d'ai–

·rain, auxquelle& peu

apreli

ils en ajourcrent deo'\ aurres;

c'ell pourqunl ce corps de

/oír

fut · nommé

¡,.

luí da

-.~.u>;.e

tabla,

dom

i1

ne nous rene plus que des frag–

mens .

Lc:.s

préteurs & les édiles faifoient des édits qui .avoient

auffi force de

/oí>.

Ootre les droits de Couveraineré dont Aogu(le fut

g"tifié par le peuple; on lui doima le pnnvoír de r'aire

des

loiJ,

cette prérogatívc lui fut accordée par _une

/oí

nomn1.ée

regia.

·

Augu!le donna lui me me

a

un certa'n nombre de ju–

rifcon(ultes dill-ingués le droit d'interprérer les

fuú

& de

donner des déciíions, auxquelle• les juges fer 0 ient obli-

gés de conformer J_eurs jugemem.

' · '

Théocio,(e ·donna pareilkment force de

/oí

<IUX

écrits

de plulieurs anc-iens JurifconfQl.tcs.

' Les

/pii

rnmaines om

éJ~

toutes renfermées dam les

livres dé Jutlinien, qui font le dige(le & le ende , les

inllitut_es, l_!:s novelles .

~

Le; liu;ceUeurs de Ju(linien on.t auffi f.1't

quc!<;~cs

loiJ,

mais

il

y en a peu qui fe !oieot

.conferv~cs

JUf-

qu'3. nous

.'

·

·

Les romains portereot leurs

/oh

daos tous les JX!Y•

¡:loor ils avoient fait la

c~ñqu~te

; ce fut aipli que

't~s

Gauks les re<;urent.

Dans le cinquieme Ciecle

1

les peuples du nord inon–

derent une parcie de l'Europe,

&

introduilirent le!lrs

luú

chez les yain¡:us .

'

Les Gaulcs furent enval¡ies par les Yiúgnt/ls , les

Bourguignons

&

les ·

f

r~ncs.

Clovis, fondateur de la monarchie fran<;<)ife,

laílf~

a

fes ti¡jcc. le cl¡oix des /oh <ju vainqueur ou de- cellc'·

du vaincu; il publia la

Jo,

talique .

·

Gondebaud, roi de Bourgngne , fit uoe ordonnanct:

appellée'· de [on nqrp

/oí Gomh<tte,

Th~odl>ric

fir réd'iger la

· /oí

des Ripuariens, & cellcs

des

.'\lf~mal}ds

& ' des Bav«rRis.

Ces ditféreotes

lqil

ont été recueillies en un me!

"'e

volume ·appellé

<~:le

dn

/oís antit¡"".

Sous la feconde race de nos rois, les

luí>

fureat "• –

pellées·

ct>pítulníre> .

Sous la troifiéme race, on leur a donné le nom

d'or–

donnJiues, ldiú

&

dédar.1tions

.

Le ·pouvoir législatifn'appartient en France, qu'an

rr.j

fenl. Aiofi, qiund les cours déliberem fur l'emelifhl'–

ment de quelqpe nouvelle '/oí, ce n·en pa< P"' une an–

tori~~

qui 1eur fon propre

i

n¡ais

rculcmenr

en vertu

d~nn

pouvoir émané du roí mi! me, & des ordonn;wc s qui

kur permettent de

v~rifier

s'il n'y a point cl'incno¡vé-

nicnr