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LO
I
Joí>
n.e l.ailíoient pas d'c!.tre imponantes, vu que daos les
premíers <.ems, ks familles formoient comme autant de
peuples paniculiers.
. I,.or_fque
)es
homtnes comme.ocerent
.a
fe railemble1
d;1ns des ¡villes, ces
loíJ
privées fe trouverent
ÍllÍuffi_f~n
tes ¡>our comenir
un~
fociété
p~us
nombreuf._., il fallut
une autorité plus fort!' qu_e la puiífanc_e pat.ernelle. De
l'union de plu!ieurs villes &
püfS,
il íe f<>rtna divers
états que l'on foumit au gouvernement .d'pne .pui.JJat¡ce
foit mot}archique, o u
~ri(locratique,
ou d.é mocr.atique;
des-lor.~
ceux qui fur.ent revétys de la puiífanc¡, .fouve–
raine donr¡erem des
/9iJ
aux pe_uples qui leur étoient ,(ou–
mis, & créerent des magHh¡us pour les faire ol;>ferver.
Toute
/oí
en .cenfé.e ématlée du fouver'lin ou
3\ltiCS
perfonnes qui foot revetues· de la puHfance publique;
n'lais comme .ccux ,qui
goov~roent
ne veuv..ent pas ..IOnt
faire par eux-meme,s, ils _c_hargeot ordioairement de la
rédaé!i<;>.t;l des
luiJ
les plus .Jiabiles jurifcohfultes, & lorf–
que ceux-ci •n ont dreífé le proJet, la pui.(fan-:e publi–
que y met le Cceau de Con autorité en les adoptaD< &
les faiíaot publier en foo norn.
Chez les anciens, les fages & les philofophes furent
les premiers auteurs des
/oí;.
·
MoY(e, le plus an¡:!ien .de tons l_égislateurs, donna
aux Juifs plufieoi-s forres d..
loú;
outre ce\les qui lui
furent dié!ées pá;
la
fagdfe di vine, & que l'on appclle
les
lu_ís dÜ Dt!calogru,
párce qn'elles [ont renfermées en
dix _cQmQlandemens; il ktlr donna auffi des
l•í•
céré–
mo.nielles pour le culte divio, & des
loú
politiques ponr
le JlOuverneQ>ent civil.
'
Les premieres
./:Ji¡
ne pour•urent qu'aux grands incon–
véniens; les
loi>
civiles
ré.~loient
le cul,te <les dieux, le
partag-e des terres, les t:(lariages, les f<l<:eeffions ; les
lotr
criminelles n'étoient rip,ou_reules que pour les crimes que
l'on redomoit le plus; &
a
mefQr!' qn'il furvint de nou–
veaux défordres, on tacha d'y remédier par de nouvcl–
les
luiJ.
Ceux <¡!Y.i donnerent des
/oí>
aux nations voifines des
jnifs efJlprÚnterent be3ucoup de chofes daos les
Íoi>
de
Moi'fe. '·
En· Egypte, les rois
eux-m~mes
s'étqient foumis
a
~erraines
/oh;
leur nnurrirure, leurs oc,s:.upation' étoient
régléés, &
iJs
ne pouvoient s'écarter de ces regles fans
~tre
fujets aux peines qu'elles prononc;oient. '
OfiHs, roi 'd'Egypte, regla le culte
de~
dieu¡r, le par–
tage des terres', ' la di(liné!ion des cot)ditlons.
11
détcn–
dit d'ufer de prifc: de corps centre le débiteur , la rh.:–
torique fut ·bannie des plaidoyers pour préve¡>ir la Cé–
dnéHdn ·: les Egyptiens em;ageoien.t ks cadavres de leurs
per~s,
ils les donnoient
it
kurs créa,ciers '.en nantilfe–
mem.
&
.,-étoit noe infamie
a
eox que de ne les
pa~
<l'~gagcr
avant lenr mort; il y avoit
m~me
uo tribunal
ou
l'on jngeoit les hom)]ies apres leur mor.t , afio
'11)~
·la crainte d'une telle flétrilíme portát les hommes
a
la
vertu.
Amafis pronon<;a la peine de mort comrc le meur–
rrier volonmire, le parjure , le calo1nnhtteur;
&
contre
ceux qui pouvant fecourir un homme le
l~iífoiént
af-
faffiner.
'
Etr Crete, Minos établit la communamé des tables
& dos repas:
11
voulut qÍ;Ie les en fans fulfeñr éleyés cn–
fembre, t1cana l'oifiveté
ij.
le luxe,
fit
obferVer
U)l
grand
refpeét pour la divinité
&
pour les max imcs fondamen-
tales
dé:
l~état.
'
·
LycurgÚe qui donm des
loú
a
Lacédémone, in(lirua
auffi
a
l'imitatjon de
~inos,
les tables communes &
l'éducotion plit¡liqoe de' la jeunelfe;
'¡¡
coníeptit
a
l'ét¡t–
bliLfeinent d!un fénat qui tempérh la puilf•nce ¡rop
ao–
[olue des
rqi~
par uoe autorité au rnoins égale
a
la leur;
il
banniJ l'o·r & l'argenf, & les arts' fuperflus, & ordon–
na que )es tep'es fulfent partagées également entre ¡qus
les citoyens'; que les jlores, efpéce' d'efclaves, cultiv'e–
roient les·'terres, & ·que les
Spartiate~
n¡: s'ocauperoiem
qu'aux exerCices qUi . les rendrojent propres
a
ta' guerre.
11 penp¡r· la commqnauté des'femmes,
voul~fH
par ce
moyen pe_upler 'l'état ,· fans qqc; le courage des hommes
ftlt amoliJ par des eng3gemens trop tendús. '
Lorfque
le~
parens poovoient prouver que Jeurs en–
fans <!toient 'mal íains, iJ ·¡eur étnit permis de les tuer .
Lycurgue per\foit qti:un homme incapable de poner les
:1r1nes
_ne
méritoit pas de
Vi
y
re.
·
'·
La jeunelfe des deiu
fe~es
luttoit enfemble; ils fai–
foi<nt leurs
e~ercices
tous nuds en place publiqui. .
On ne punilfoit que les
vol~urs
m al-adroits, afio de
rendre les Spartiates vifs; fubfil s' & défians.
11
éroit défendu aux étran¡;ers de s'arretcr
a
Sparte ,
de craiote que leurs mreurs ne corrompi!fent celles que
~ycurgue
avoit
introduj_~
LOI
Dro<:on, premicr législareur d' Athenes, fit des
t.;.
ti
rigonreufes, qu'on
di(:Jit
qn't:Jlcs étoient écrirt:s plm/)t
avec du Caog, qu'a•·ee de l'encre. 11 pun11Ii>it de ntort
les plus petites fautes, &
_all~
jufqu':l fairc le prncl:s ;lur
choft:s
inaoitné~s;
une llalue, ,par exemplc, qni en
hHn ...
banr avoit éc¡o,fe quelqn'un, étoit bannie de la vil le.
J,Vlais, coml)1e les pau.vres llmtfroicm beaucoup des
véxations _de
leu.rscréanf,:iers; Solon fut choili pour re ..
former les abns &
déchar~ea
les
d~biteors .
.
•ll accorda anx cltoyens la liberté de teOer, perrn't a•nr
femmes qui ¡¡voü:nt des m3ds
impuilf~ns,
d'cn clloilir
d'autres par¡ni leurs parens.
Ses
/oíJ
pronon<;oJent des peines contre l'oiliveté,
&
déchargeoicpt ceux qui tuoient un adultere. Elles dé–
f<ndoient j'\e conticr la tutelle d'no eniam
a
fun plus
proche
hériti.er.
Celui ·qlli a voit crevé l'.a:il
i
un borgne étoic
cond:~mné
a
perdre les
den~
yen)(.
11
é_toic ,i:Jterdit aux déba\'chés de parl¡:r
,d~ns
les ar–
fcmblées publiques.
.SoIon ne fit point de
/oí
contre :le parriddc, ce ed–
me lui paroi!foit inoui; il craignit me! me en le •dérC,n–
dant d-'en donner l'idée.
JI voulut que fes
/oí>
folfent dépofées dans
l'aréopo~e.
Les
/oí>
d' Athenes pa!Terent daos la lilite
a
Rori':c:
mis
_avar_H
d'y
a\·oir
recours,
Rornulus,
fondateur
d!
l'empire ro¡nain, donna des
loiJ
a
Ces
Cujer.; il permit
auJfi au peuple alfemblé de faire des
loi>
qu'ou appella
plébi(cíus.
'
Toutes les
loi>
faites par
~omulYs
& par fes fucccí–
Ceurs rois furem appellécs
loú royale>,
& rcnfermt'e•
daos
\JO
code appellé
pt•pyrirn.
Lc·s féoatus confnltes ou arrets du (énat avoient aulfi
force de
luo .
·
Vers la fin de l"an
300
de Rome, on envoya en
Grcce4¡1cs dépucés poor chnilir ce qu'il y auroit de
meilleur dans les
/oiJ
des ditférentes '·illes de ce pays,
&
Cll
compofer
mÍ
co'rps de'
/oiJ;
les
d~cernvirs
Cubf!i–
tués aux confuls, rédi(lerent ces
lo;,
fur dix tables d'ai–
·rain, auxquelle& peu
apreli
ils en ajourcrent deo'\ aurres;
c'ell pourqunl ce corps de
/oír
fut · nommé
¡,.
luí da
-.~.u>;.e
tabla,
dom
i1
ne nous rene plus que des frag–
mens .
Lc:.s
préteurs & les édiles faifoient des édits qui .avoient
auffi force de
/oí>.
Ootre les droits de Couveraineré dont Aogu(le fut
g"tifié par le peuple; on lui doima le pnnvoír de r'aire
des
loiJ,
cette prérogatívc lui fut accordée par _une
/oí
nomn1.éeregia.
·
Augu!le donna lui me me
a
un certa'n nombre de ju–
rifcon(ultes dill-ingués le droit d'interprérer les
fuú
& de
donner des déciíions, auxquelle• les juges fer 0 ient obli-
gés de conformer J_eurs jugemem.
' · '
Théocio,(e ·donna pareilkment force de
/oí
<IUX
écrits
de plulieurs anc-iens JurifconfQl.tcs.
' Les
/pii
rnmaines om
éJ~
toutes renfermées dam les
livres dé Jutlinien, qui font le dige(le & le ende , les
inllitut_es, l_!:s novelles .
~
Le; liu;ceUeurs de Ju(linien on.t auffi f.1't
quc!<;~cs
loiJ,
mais
il
y en a peu qui fe !oieot
.conferv~cs
JUf-
qu'3. nous
.'
·
·
Les romains portereot leurs
/oh
daos tous les JX!Y•
¡:loor ils avoient fait la
c~ñqu~te
; ce fut aipli que
't~s
Gauks les re<;urent.
Dans le cinquieme Ciecle
1
les peuples du nord inon–
derent une parcie de l'Europe,
&
introduilirent le!lrs
luú
chez les yain¡:us .
'
Les Gaulcs furent enval¡ies par les Yiúgnt/ls , les
Bourguignons
&
les ·
f
r~ncs.
Clovis, fondateur de la monarchie fran<;<)ife,
laílf~
a
fes ti¡jcc. le cl¡oix des /oh <ju vainqueur ou de- cellc'·
du vaincu; il publia la
Jo,
talique .
·
Gondebaud, roi de Bourgngne , fit uoe ordonnanct:
appellée'· de [on nqrp
/oí Gomh<tte,
Th~odl>ric
fir réd'iger la
· /oí
des Ripuariens, & cellcs
des
.'\lf~mal}ds
& ' des Bav«rRis.
Ces ditféreotes
lqil
ont été recueillies en un me!
"'e
volume ·appellé
<~:le
dn
/oís antit¡"".
Sous la feconde race de nos rois, les
luí>
fureat "• –
pellées·
ct>pítulníre> .
Sous la troifiéme race, on leur a donné le nom
d'or–
donnJiues, ldiú
&
dédar.1tions
.
Le ·pouvoir législatifn'appartient en France, qu'an
rr.j
fenl. Aiofi, qiund les cours déliberem fur l'emelifhl'–
ment de quelqpe nouvelle '/oí, ce n·en pa< P"' une an–
tori~~
qui 1eur fon propre
i
n¡ais
rculcmenr
en vertu
d~nn
pouvoir émané du roí mi! me, & des ordonn;wc s qui
kur permettent de
v~rifier
s'il n'y a point cl'incno¡vé-
nicnr