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LO I

nknt dans la nouve! le

loi

qui e(l préfenrée . Les cour.s

ont

1:>

lib<rté de faire des remorurances,

&

quonJ

h:

roc ne Jnge pas

a

propos d'y avoir égard, les conrs pro–

ce.l~nt

a

l)c:nregHl:remenr.

Les magillralS font

ét~lis

pour f.lire obferver t.,,

lois,

ih

pc:uvent

jbus le bon plailir du

roi,

les

interpréler,

lorfqu'il s'agit de quelque

.cos

qu'elles .n'om pas prévd;

m~is

il ne le1,u efl pas permis de s'en écarrer.

Les

r~glem,ens

que les eours

.&

autres trib11naux fonr

fur les malieres de leur compétence ne fom poim des

lois

proprcmcnt ditei, ce ne 1ont que des e>:plications

qu'ils .donnent ponr l'ex.écmion des

lois;

&

.ces r¿gle–

mens font toujc;mrs ceu[és faits fous je bon plailir du roí

&

en auend1nt qu'il

h¡í

plaife mani1b1ler fa volonté.

Les autres nations .out pareíllj<mcclt leurs

/pis

particu–

lierc:s.

f/oy~z.

au

J?ff)t

CODE

&

a1~11t

DROIT,

&c.

Toutes cles

lois

font foJldées fur deux príncipes,

la

raifon

&

la religjon: ces príncipes étoienr iuconnus aux

payeus tellemcm, que leurs plus graods lé&i_slateurs s'en

1om

écartés en p4tfiems poio:s; ainfi .tes Komains qui

o1u fait beaucoup de bonnes

/ois

s'éroieot donné comme

les autres peuples' la licence d'<'lter 1• vie

a

leurs pro–

pres enfons

&

a

leurs efclaves.

La 1clil{ion peut etre regardée comme l'affembtage

de

,tOUtCS

1~i

/oii;

C;tr OUtre "lll.,_Clle

!=~'>m

mande 3 l'hom–

me

la rech<!rche du

fou,·er~ín

bi¡:n, elle oblige les hom–

tncs

3

s'unir

.&

a

s'aimc,c, elle défeod de faire aucun

tort

3

autrui

.

Les engagemens de la fociété

íont de trois efpeces,

les uns qui om rappott au mariage,

a

ja naíffance des

c:nf:Jns

&

~llX

fucceffions; les autres quí tegardent les

convetui<:ms,

d'autres

enfin

qui

f'-,.Jlt

involonmir~s ~

rels

que l'oblig:uion de re.l;llplir le; ch3rges publiques. De lii

le~

dfft"ércntes

/ois

quí cooccroent chacun de

ce~ ~bjeti

Ou

trouve comml!nément dans tous les pays 1rors for–

res de

Iuis;

favoir celles qui tiennent 3 la pulitique

&

qui

)

cglent le: r,ouvcrnement, celles qui

ti~pn.;nt

aux

n1reurs

&

qui puoitTent les criminels; enfio les

lois

civiles, qui

reglcut les mariages, les focceffions,

les

tmellcs, les

contrars.

Tomes les

l•ii

divioes

&

bumaínes, no<melles

&

po–

li

tives de la religiot)

&

de la police, du droit des gens

ou du droit civil

ti:>nt

immuobjes ou arbltraires .

Les

lois

immual.tes

011

natureltes, font celles qui Cont

tellement effentielle< pour l'ordre de la

Cocí~

té, qu'on

~~~

pourroit y ríen changer fans bleffer c<t oqlre

fi

nécef–

faíre; telles font les

lois

qui veulent que chacun foit foumis

aux puifiances,

&

qui défendent de faíre

¡ort

3

autrui.

Les

lois

arl:¡jt~aircs

Com celles qui ont été faites, felon

les

tems

&

les

circonflanc~s,

fur des ¡t10tiere< qui ne

font pas

effen~ielles

pour l'ordre de

1:>

fociété

1

celles-ci

u'ont d'effet

que

pour l'avenir.

Un long ufage acquiert force de

loi,

le non ufage

~bolit

auffi les

lois;

les magillrats Ú>nt les interprétes

<le~

lois:

pour en pénétrer le fens, il faut comparer les

nou~

vclles aux anciennes, recourir

au~

lois

des lieux voilins,

juger du fens

lli

de l'efprit d'une

loi

pu toute fa teneur,

s'attachcr plu¡¡')t :\

l'efprit de la

loi

qu'aux termes, fup–

pléer au défaut d'expreffion par l'efprit de la

/o,.

Lorfque la

/qi

ne diflinr,ue poiql, on ne doit pas non

plus dillinguer; néanmoins

d~ns

les matie¡es favorables,

la

/oi

peut étre étS!Odue d'un

C3S

3.

nn autre; au lieu que

dans les m:Ítieres' de rigueur, on doit la renferm<r dans

fon cas précis .

Vo.yez.

le titre du Digelle

de legibsa,

le

'rraitl des lois

de Domat,

la

'Jurifprudntc~ rllmai'H~

de Terraífon,

1'

E[prit des loir

de M. de Motttefquieu.

On

ya expliquer

q~ns

les divi(ipns fuiyantes les dif–

férent~s

lortes de

loir

qui font diflingu.!es par

11q

nom

particulier.

(A)

Lo

1

A

Cl L 1

~

ell une de celles

q~i

furent faitos con–

tre le critpe de conou!flon.

P~dianus

Acilius en

1\Jt

l'au–

teur, elle étoit tres-févere;

il

en ell parlé daos la fccon–

de Verrine. 11

y

avoit déjoi eu d'autres

loiJ de pecuaiiJ

r~petundiJ"

ou

refetut~d4..rlf'tf, ~'ell-3-díre

contrc le crime

de cpncuffion.V•yez Lot

C~LPVRNI..A.(A)

Lo

J

A..,E.

B

v

r}

..A

eut

pour. auteur un

cer1ain

tribun

nom1né

L . A

E

o u

T

IV

s,

lequel préfenta au peuple cette

/w,

doot l'objet étoit d'abroger plufieurs

formule~

inu–

tiles qu'avoit établies lo

loi

des

d~uze

tal:!)es, pour la re–

cherche des choles volécs. Elle erTuya beau,coup de con–

tradic\ion,

~

néanmoius fut adoptée;

il en efl parlé

d3n< Aulu-Gelle.

Voyez. aufli

Zazius. (A)

Lot

.lE

L

i~

Fv

S

1

.A

fut foite par JEiius

&

Fufius,

tribuns dn peuple'

a

l'"Occdion de ce qu'ancienncment

les tribuus du peuple, qui faifoicnt des

lois

dnns les co–

lniccs,

n'étoi6~H

point a(lreints aux égards

qt~e

la. reli–

gion obligeoii d'avoir pour les aufpiccs.

11

fut done or-

LOI

donné par cette

loi

.que <oUl mogiflrat .qui poneroit une

Jo,,

feroit obligé de garder le droit .des príeres

&

de~

aufpices,

&

qpe

ehacun

auroit la liberté de vellir dooner

avis des préfages

finiflr.es

g<Ji fe pr.éfenteroJcnt, par exem–

ple,

fi

l'.on cote

ndoit le

tonnerre; de force

que

qoand

le

colle~e

des

au~ures,

un confui ou le préteur anncm–

c;oit quelque chofe de fcmblable, l'afTemblée du pcuple

devolt fe .féparcr,

&

il nc lui .étoit pas permis de rien

e11treprendre .ce jotK' la. ·On croit que cene

loi

fut .faite

-fous le ,confulat de Gabinius

&

de Pifon, quclquc tems

,avant la trdilieme .gucrre punique,

&

qu'elle fut .en vi–

gueur pendant cem ans, ayant été abrogé¡: par P. Clo–

dius. Cicéron en fait mention daos pluficurs de fes ou–

vrages.

f7py<z

le

C

attJiogue

d<

Znius

(A)

.[; o

1

A

P.

L 1

.A

s

.A

N

e

T 1

.A

..

Voyez.

&i-apr<s

L

o

1

AEL1..A S ENTI..A.

Lo1

AF.C.I..A

SE:NTI~

ou

SEXTI~

fut faite du

tcms d' Aug.uile par ·les confuls JElius Sexrius Catulus

&

C. Sc.n<ius

Satu~niuus.

Elle rég

loit pl

ufieurs chafes

concernant les fu.ccc.ffions,

&

entr

1

autr.es

1

que chacun

ne pouvoit avoir qu'un h¡!ritier néc

erTaire

. Elle défen–

doi:

d':~1fr~nchir

les e[claves par tellameot, ou de les in–

Oicuer hérit;crs en fraude des créancie:rs;

1nais

.que pour

que l'on p(lt accufcr le tellament de fraYde; il

falloJt

qu'il y cót

<onfilium

&

c.·entus.

Elle avoit auffi réglé

que les mineurs de

>.f

ans ne pourroíem altraochir leurf

efclaves qu'co préfence du .magiflrat, en la forme ap•

pcllée

vindiEla,

c'eCl-a-dire celle qui fe faífoit en don–

nant deux ou trois

coup~

de baguelle fu¡- la tete de l'cfcla–

ye,

&

que ces manumiffions ne feroient autorifées qu'en

connoiffancc de caufe; ce qui fut aiofi ordouné dans la

craime que les mineurs ne fuffem féduits par les carcr–

fes de leurs efclave1. Mais Ju()inien eorríge• ce dernier

ch~pitre

de la

loi /Eiia SenJia,

du-moins quont aux der–

niere$ volon¡és, ayam ordonné par fes

inflitutcs que le

msit•e agé de 17 ans,

po~rroit

atrranchir (es efclnvcs p•r

tefiamcnt; ce qu'il

ti

u

dcpuis p3r fa novelle

119

au

mé–

me

a~e

auquel

il

efl pcrmis de teller.

11

ét.~it

encore or–

donné par cene

IDi.,

p:~r

r:lpport atu: donations e:mre mari

& femrne, que

(j

la chofe n'avoit pas été liHée,

&

que

)e mari etit gardé le filence Jofqu'ii fa mort, la femme

n'auroit pas la vendication de la chofe aprcs la mort G.c:

fon m

ari, m

ais feulemem une exception,

ti

elle ne pof–

lcdoit

P.as

. Cicéron dans fes Topiques nomme cette

loi

.IEiia

s;,,a

¡a;

mais Charondas en fes notes fur Znius,

fait voir que ces deux

lois

étojent diltérentes.

(A)

Lo 1

A

F. M 1

r.

1

.A

étoit une

Ioi

fomptuaire qui fut faite

par

f\1.

hemiHus

S

caurus, confui.

11

en cll parlé daos

Pline,

lib.

/7/ll.

<anfl.

f7 ,

Son objet fut de réprimer le

luxe de ceuK qui faifoient venir

2

grands frais des co–

quillages

&

des oifeaux étrangers pour fervir fur leur

ta–

ble.

Voyn.

Zazius.

11

ne faut pas confondre ceue

loi

avec le fenatufcon–

fulte

Aemi

lien, qui déclaroit valobles l's don3tio ns faites

entre

nu.ri

&

fctnme, 1orfque le

donatcur

avoit perfé–

véré

jufqu

'á la mort. (

ñ)

Lo1::, AGRAIRES

1

le.~

o

agrt~ri.'C'.

On

a. donné ce nom

a

pJUIÍCUrS

lois

diJtérentCS qui Ont eu pour

Obj~t

de ré–

gJer ce qui concernc les champs ou <erres appelltes en

latín

agri.

Oo pourroit meurc au no mbre de$

/qiJ agrairu

les

/oís

des Juifs

&

des Egyptiens, qui rcgardolent la police des

charnps,

&

celle que

Lycur~uc

ftt pour le parta¡:e égal

des rerres entre

tO\IS

les c itoyens,

a

fin de

maiLltenir emr'cor

une

ég~lité

qui filt la Cource de l'union. Mais nous

nous bornerons

a

p~rler

ici des

Iuis

qui furent nommées

agraireJ.

La premic1e

loi

appel!éc

agrt>ire

fut propofée par Spurius

Caffius V ifcellinus, loes de Con troifiemc confulat. Cet

homn1~

qui étoit d'une humenr re!Tlmnuc, ,·oulant piaire

aux

pl~béYen<,

demanda que les terres <!lt:Htquiles fuOent

partagécs entr'eux

&

les alliés de Rome. Le fénot eut

la foibleffe d'accorder cette divióon aux plébérens par

la célebte

lvi

oo

decrct

t~graire;

mais elle attica

t31H

d

1

en–

nemis

a

celui qui en <!toit l'auteur, qne l'année fuivame

les quefleurs F•bius Ccefa & L. Valerius fe poncrent

parties contrc Caffius, qu'lls accuferent d'avoir alj>iré

ii

la royauté; il fut cité, q:cmme pertllllateur du rcpos

pt~blic,

&

précipité du monr .Tl\rpéi"en 1 l'an de Rnme

279, fes bicns vendos, .fa macfon. détrutte.

.

Cepcudam la

/o;

agraue

ft1bliflo1t \OU¡ours, macs le fé –

nat en éludoit l'e•écution:

les grands po(fédoiem

la

majeure

p~rtie

du dOft\lÍ(te

p\\bl~c

&

auffi Jes bi<·ns par–

ticuliers: le pfiu.ple: réclamoit l'exécution

d~

la

loi

tigra–

ría

ce qui donna entin

Ucu

a

ta

lo•

Ji,inia,

qui fut

rur–

no~mée

ograria .

Elle

fue

f3ite

par un

ricbe plébéú:-.n

nommé C .

Licini~>s

S,talon, lequel apm été créé rn–

bun du peuple l'an de Rome

377,

voulan~

favorifer le

pruplc::