LIN
core la joic fuivant l'autorité d'Eurypide, cité par Athé–
née,
liv. XII/. ch..
p.
iij.
Pollux donne encore une au–
tre idée de cette chanfon, qunnd il dit que le
linos
&
le
Iityerfe étoient des chaofons propres aux foífoyeurs
&
anx gens de
!:1
cai;Tlpa.¡ne . Comme Hérodote, Euripide
&
Pollux
001
vécu
¡¡
quelques
fiecl<s de dinaoce les
uns des autres, il en a croire que le
¡;,..
fut fujet
a
des changemens qui cm 6 rent une chanfon dilféreme fu i–
vam la difiérence des teros. Sophocle,
in Ajace;
Pol–
lux,
liv.
J.
~-
j.
Diffirt.
de M. de la Nau1.e
.fur la
~banfons
des anciens. Mém. de l'ac. des Belle.t-LetJre.s,
zome
IX.
pag.
;u·8.
LINOSE, (
G¿o¡;.)
ile de lamer Méditerranée, fur
la cOte d'Afrique, a f
lieues N. E . de Lampedoufe ,
prefque vrs
-a-vis de M ahomette en Barbarie. Sanut penfe
que c'en
1'
Ethu.fade Ptolomée. Elle a environ
f
lieues
de tour,
&
pas un feul endroit comn;¡o de, o
u
les vaif–
feaux puHfent ahorder .
Long.
31.
6.
lat.
34-
(D. ].
)_
LINOTE,
C.
f.
li11aria vulgaris,
{
Hijl.
nat. Orm–
tbolog.)
cet oifeau peCe une once;
iJ
a enviran
fi•
pou–
ces de longueur depuis la poime du bec jufqu'il l'exné –
miré de la queue,
&
di• pouces d'envergure ; le bec efl
lons d'un demi -ppuce, fort noir par-de!Ius
&
blanc par–
del!ous . L a
t~te
a des teintes de couleur cendrée
&
de
brun,
&
le dos ell
m~lé
de brun
&
de roux. Le mi–
Jieu de chaque plume ell brun,
&
les t;>ord$
font cen–
drés dans les plumes de la tére,
&
roux daos celles du
dos . Ln poi<rine en blanchatre ; les plomes du bns-ven–
~re,
&
celles qui font autou r de l'anus font
Jaun~tres
:
le vemre l!n blanc,
&
le cou
&
l'endroi.t du i·abor, fon_t
de couleur roullhre ave.c des taches br1,1oes .
1
y
a dix –
huit
gr<~nde.
plumes dans chaque alle; elles font nnires;
elles oo¡ la poitrine blancharrr::. Les pords extérieurs des
oeuf premieres plumes font blancs; les perites plumes qui
recouvren t l'aile font roufTes,
&
cell~s
qui
,-ecouvrent
l'alleron fom naires. La quette eft un peu fourchue ,
&
compofée de Jou7.e pluones . Les dcux plumes ex–
térie~>res
om
detlX pouces trois lignes de longneur,
&
celles du mil
i.eun'onr que '
dcux
pouce~ ;
ce1les-ci ou t
le~
bords roú
x ;&
toutes les aurres les om blancs . Cet
oifeau aime beauco up les fen1en ces eJe Jio; c'ell po urquoi
on l'_a appel lé
li,aria,
liuo~e.
Son cham efl
tres-a~ réa
ble . 11 fe no urrit de graines de pauis, de m illet
&
de
!OhéQevi ,-
&<.
Avam que "de manger ces fe
menees,
il
en· Ote )'écorce avec fon bec, poqr ne manger que le
dedaits . Mars le chénevi engraiífe tellement ces o ifcaux
q·u~iis
·en meurent, ou qu'ils er) perdent au·moins leur
vivacité,
&
alors ils c eífen¡ de chanter. La
Jinote
niche
íur des arbres qui he foo! pas élevés; elle fait trois ou
quar re ceufs. Willug hb.
Ornit.
JI
y a dcux fortes de
linotu
rouges, une grande
&
une
peti.te.L a
gr~ode
·lmot•
rouge efl plus perite -que
la
li
nou;elle a le fommet de la téte rouge,
&
la poi–
trine
teinte
de cette mC1ne couleur; la
petite
Ji
note
rouge
a
le
dev~tut
de la
t~te
d'un bcau-rouge . Raii
JYnop.
•VÍf<nt.
J/Qy<:t.
0JSEAU.
LI.NSOIRS, f. m .
(Charpent~.)
fo nr despieces de
bois qui fcrvenr
a
porter le pié des chevrons
il
l'cmdroit
des lucarnes des é di6ces,
&
aux paífages des cheminées.
Voy~~
nos
Planch~s
de Charpenee'
&
lettr explicatio,.
LINTEAUX,
C.
m . pJ.
(Charp.)
font des pieces
de bois qui forment le haut des
port~s
&
des croifées
c¡ui fom alfemblées daos les poteaux des croifées
&
des
portes .
1/oy~:t.
nos
PI.
d~
C barpenu.
LtNTE.-'.U,
C.
m . (
Serrurerie.)
bout de fer placé au
haqt ' des portes, des grilles, o
u
les rourillons des portes
entrent.
·
L inteau Ce
die auffi
en Serrurerie comme en Menui–
feric, de la barre de fer que l'on mer aux portes
&
oroi–
fées, ;tu lieu de
li.,t~au
de bois.
LINTERNE, en latio
Linternum,
ou
Liurn~rm
(
G ¿o][. anc.)
ancicnne ville d'ltalie dans la Campanie'
A
l'embouchure du
Cl~nis
( le
Clamo
ou
i'Ag11•),
&_
aupres d'un lac oa m arais <¡Ue Stace appelle
Lint~rna
l'_alus-
La po.Cition de ce marais a
enga~é
Silius ltalicus
a
u~mmer
la vi) le
flagntljum Linternum .
Ltnterne
étoit une
~olonie
romaine qui fut augmeo–
tée fous
,:-ugu~e.
C'efl -13 que Scipioo
J'
Afriquain, pi–
qu~-
de 1mgramude de fes compatriotes, fe retira,
&
qn rl
paíf~
le relle de fes jo urs <jans l'étude,
&
daos la
con
v~rfatJon
des gens de lcttres. Tous les Scipions les
ont :umées,
&.
om été vertueux. Celui-ci
le premier
des R o m:i'ins qu'on honora
du
nom
de
la
~atioo
gu'il
avoit foumife , lf!Ourut, dans la perire bicoque' de
Lin–
lerne,
aprcs avorr fubJ\I)lUé 1'Afrique, défait en Efpa–
gne quatre. des plus
~~nds
généraux Carthaginois, pris
Syphax _rot
~e
N umodoe, vaincn Annibal , renda Car–
thage tnburarre de Rome,
&
forcé Antiochus
a
patrer
au.-dela du mont Taurus .
·
LIN
On grava fur la tombe de cet homme immortel ce,
paroles remarquables , qu'il
pronon~oic
lui-mé me quel•
quuf\>is;
lngraea
patrÍII, weqNitlem
h•b1bis offa mea.
Tous les auteurs qui
001
parlé de
Lim~rne,
nous di–
fent qu'apres fa deftruétiou par les Vandales en 4ff, Of\
érigea fur le tomgeau du ,grand Scipion la roor qu'on
y
voit cncon';
&
comme
i1
n'étoit rellé de l'infcriptiotl
que le feul mor
patria
•
cette teur fut
~ppell~e tor~~
Jo
patria.
Le lac voiGn,
aLnrefois
Lttern•,
on
Lilltll'lf•
paltu,
fe no
m
me auffi
L¡¡to di patria;
en un mot,
on
a donné le no m de
Patrta
a
la bourgade,
i
la tour
au lac,
&
m eme
ii
la riviore quien marquée dans plu:
licurs
c~rtes,
Rio, Clanio, O-vera, Palria. 1/qye:t.
PA–
TRIA .
Limern1
a.
ét6 épifcopale avam que d'etre enrierement
ruinée . On en
appcr~oit
q oelques mafures fur
le golfe
de G'!ete, entre Pouzzoles
&
l'einbouchure de Vohur–
no,. enl'iron
3.
troi~
Jieue<; de Pune
&.
de Pautre, prC:¡
de
1'1
tour
di
paeri~
.
(D.
J.)
L IN T HE' E S, f.
f. (
Comm. )
étoffe de Coi!! qui
Ce
fabrique
it
Nanquín.-
L 1N T
Z,
en
latin moderne
Lenti4,
(
c¿og.
)
ville
forte d'1\.llemagoe, capitale de
la
haute Aurriche, lituée
dans une belle plaine fur le Danube,
a
I
l.
m il! es S. E.
de Paífau, 36 N . E. de Munich,
30
O. de V ienn!'.
L ong.
fuivan.t Képler
&
Caffini, 3'- dég. 46. m in.
If
fec.
lat.
48.
16.
(D. ]-)
Lr NTZ, (
Géog.)
perite ville d' .'\Jlemagne dan< le haut
éicélorat de Cologne, ,Cur le Rhin,
a r
tl).illes N. O ,
de C<;>blenr7., S. O. de Cologne.
Long.
'-4·
fÓ.
lat.
so,
3'-
(D."].)
.
LINU 15E,
C.
f. (
Agrimltt~r~.)
c'efl ainli qu'oo
appelle la graine du fin qu'on deftine a enfemeneer une
lioiere.
·
·
' LINURGUS,
C.
m .
(
Hifl.
nat.)
pierre fabuleufe
dnnt on ne nous apprend rieo, fionn .qu
1
o n fa trouvoit
daos le tleu ve Acl¡eloüs. Les anciens llapp.elloient au
ffi
lapis lineus:
on l'envcloppoir
dan~
un lin¡(e ,
&
lortq)l'<!lle
devenoit blanche', on .fe 'promerroit un bon Cueces dam
fes amours.
1/oyez
Bocee de ,Boot.
·
LIOMEN,
ou
LUMNE,
C.
m.
(
Hifl. nat.)
o ifeau
aquatique de la
~roífeuF
dlune _oie, qui fe t))ontre en été
fu¡ les mers du nord qui environnenr les )les eje
f
éro~;
11
reífemble bea)lcoup
¡¡
l'oifeau que le' habitans de .ces
iles notntnent
imbrim.
11 vole
tn!s-diflicilelnent
a
caufe
de la petitel)"e de fes ailes; ce qui fait .:¡ue lorfqulil -
:~p
perc;:oit quelqu'un, fa fcule reífource efl de
(e
coucher a
terre
&
de fe tapir, )orfqu'il efl hors de l'eau . 11 ne laoífe
pas de .&'aider de fes aile$
lorf~ue
le venr foufl!e. 11 fait
fon nid fur de perites émi¡¡ences qui fe rrou,·cm au bord
des rivieres,
&
il ne difcontinue pas de couver fes ceufs,
mEme lorfque les caux croiífem au point
<1!'
!=Ouyrií-
Con
.nid. Voye7.
•éla h•fnim/ia, a•nle ¡671
f3
71.,
o_b.f~rv.
49- Cet oifeau en le
mergtu »14Xtmus farrenjis
de Clu–
Cius . Linn:eus le nomme
eolymbHs
p~dibuJ
p4fm41is
m–
dipíji¡-
LION, f. m.
leo,
(
Hifl. nat. Zoolog.)
animal qua–
drupede li for¡
&
(i
courageux, qu'on l'a appellé le
roi
du
an;tnllf!x.
ll a la rete
~roÜe,
le muffie allongé
&
ls
face emourée d'un poi! trcs,long : le cou, le garot
&
les épaules,
&<-
fot¡t couyerts d'un poi! auffi long qui
forme une be!Je criniere fur la partie
~n<érieure
du corps ,
randis qll'il p'y- a 'qu'un poil
cour~-
&
ras fur le rene d11
corps, excepté la queue qui en "terminée par un bcuquet
de
long~
pofls- La
lionne
n'a point de CFiniere; ron muf–
tle
e(): encore plus
a!Jong~
que celui du
li•n,
&
fes oo–
gles font plus perjrs. La criniere du
/ion
en de couleur
mélée de brun
&
de fauve foncc!; le poil ras a des tein–
tes de fauv<!, de
pl~nchíltrJ!
&
de brun fur
q~e)ques
par·
ties . Le poil de la
lionn~
a auffi une couleur fáuve plus
o u
moin~
foncée, avec des teintes de noir
&
méme des
taches de cette couleur fur la tevr¡: iofériewe pres des
coins de la bouche fur le bord de cette levre
&
de> pau–
pieres,
il
l'endroir des fourcils, fur la face exrérieure des
oreilles
&
au bol)t de
!á
quene.
··
11 y a des
lionJ
en Afrique, "eq Afie
&
en
Am~rique ;
mai• ceUl de 1'Afrique font les plus grands
&
les plus
féroces, cepeqdant 'or¡ remarque ·que les
/ions
du rnom
<.8
tlas n'approchent point de ceux du Sénégal
&
de la
Gambr~
pour la hardieífe
&
la groífeur. Les
lio•s
~imcnt
l_es pays chauds ,
&
fom fen(ibles aq froid. Ces anomaux
Jerrenr leur u¡ine en arriere, mais ils ne s'accouplenr p•s
a
rJ:-::nlons, comme on l'a préJendu. La
lionne
porte
quatre lionceaux,
&
quelquefois plus. 011 ks apprivoife
aifément; il y en a qui deviennenr auffi doux
&
auJii
careífans que des chiens, m ais il faut roujours fe dé"fier
de Jeur férocité naturelle. ll efl
tres-faUlC que le
/ioH
s'épouvante au chant d'un coq, mais te feu l'elfraie; on
~!l