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LIN

11

ne faut pas fut··tout qn'il foit trap

íl!rr~,

ni trop

tot

cnt:lffé, car il fe gS.teroit par le haur. On le vi

litera

fotn·ent dans les tems humides, principalement au com–

mcncctr.enr. On reconnoltra la fechcrclf" du

fin

a

la

ficcitC: de fa

¡u

ainc.

Qnand la grainc efl bien fdche, il faudr& battre la rige

le plntót po!liblc, pocr fe garan<ir du

d~~t

des fm1ris.

On ne bnt pas avec le fléau; on a une piecc de h>ois

épaitTe de deux pouces

&

derni

a

trois pouccs. plus lon–

f1Ue que large, ernmaochée d'un gros baton un pcu re–

~ourbé;

c'efi avec cet in!lrumeot qu'on

~crafe

la ti!re

du

Ji,.

q_u'o'!

tient fous le pié,.

&

qu'on frappe de

!<1

rn::un. Enfu¡te on vanne la grame

&

l'on en fait qe

l'h~ile,

ou on la garde, fdlon q11'elle cll ou maigrc: ou

pleme.

JI

$'agit ¡:nfuite de le rouir. On cornmence par le bien

arr.anger

il

méfure qn'on le bar. Un le

lie

par grotf"s

po1gnées qu'on atraehe par le haut avec du

/in

me! me.

On range enfuire les

poign~es 1~

unes fur les aurres,

les racines en dehors

ol

chaqne bour;

&

quand on a

f:>rrr.é une botte de fix

a

fept piés de tour,

011

a deu,.

bonS> liens dont on la [erre

il

cbaque

extr~mité,

apres

quoi on jetrc les bottes en grande can;

&

on les chargtt

de bois, de maniere qo'ellcs folcnr

arr~tées, prelf~es

&

toutes couverrcs.

11

fant que l'eau foit belle. Les eau¡¡

coulantcs font

préf~rables

au:r croorpiffantes; rnais le rouir

en efi dur, Le point important

!lll

de le tir11r

a

tems du

rouir.

ll

faut avoir égard

a

la filifon

&

aux circonfian–

ces

&

rn~me

a

l'ufage auquel on de(line le

/in.

On choifit

ordinairem~nt

pour rouir le

lilli,

le¡ rnois

ou de l\4ai ou dp Septernbrc. Si les eaux font froides,

on l'y laiffe plus long·tems. Si les caux font chaudes

& le tems orageux, le rouir ira plus vi'te. ll faut veil–

lcr

a

ceci avec ancntion . On

an~nd

communément

q\~e

fa foie fo détache bien du pié

&

qu'elle fe leve facile–

ment d'un bont

a

l'autre de la rige. Alors il

faut fe

hster de le retircr, le faire eiiuyer, l'étepdre Cur l'ilerbe

courte, le fccher, le: rerourner, & le lier .

Plus le

/i¡>;

a été roui, moins

il

a do force. Auffi s'il

a

été ramé

&

qu'on le defiine

a

la malquineri·e,

il

faut

le retirer auffi -tOt qu'il fe pourra tiller.

JI

ne pept

~tre

trap fort, pour le filer fi fin,

&.

pour fourenir íes opé–

ratiom

p~r

lc[quc!les il paffera .

ll

faudra d'abord le mail–

ler, c'c!l-a-dire, l'éora!cr

a

grands coups de mqil. Le

mail efl: une piece de bois emmenchée

&

pareille

a

celle

qui fert

a

ba!tre la linuife. Qn le brifera enCuite a grands

coups d'une l!lrne de pois, large de trois ou quarre pon–

ces, plate & un peu

aiguif~e,

comtne on l'a pratiqué

IIUlr

liws

plus communs. On l'écorcher'l apees cela, ou

fi

J'on veut on le dég¡¡gera

<fe

fll paille ave

e

trois cou–

t~ux,

qu'on employera l'un apres l'autrc,

&

fur lefquels

on le frottera jnfi:¡u'a ce que toute la paille foir enlevéc.

Les couteaux font plus larges par le bout que vers le

manche., oii ils n'om qu'environ dix lignes de large. lis

ne font pas coupans; le franchant en e!l :.rrondi; ils vont

en augmentanc de 6neffe,

&

le

plus groflier fert le pre–

mier. Enqn le

/in

~tanr

parfaitement nettoyé, on le plie–

ra,

&

l' on le laiffera plié jufqu'a ce qu'on veuille le met–

trc en ou vrage. Toutes ces opénttions fuppofellt qes ou–

vrie<S attentits

&

inllruits.

ll

y

a

be:mcoup moins de

fa~ons

aux

/in~

non rarnés,

qu'on appelle gros

linJ:

fi on les palie aux couteaux,

cr'e!l feulemeut pour les polir un peu. On peut dono les

rouir plus fort. Quand on les voudra fil'er, on fe con–

tentera de Les féranner.

Voye;;

commem on féranne

i1.

J'artic/~

CHANVRE.

Quant au filer des

lins

fin¡, on n'y procede qu'apres

les avoir p•ffé¡ ou refcmdus

a

la broiie ou p:igne; ti

faut que tOllS les brins en foic;m bien féparés, bien dé–

gagés. On poulfe cet

atlina~e

felon la

qualit~

du

/in

t5t

de l'ouvrage auquel on defime le fil.

Unarpent de terre d' un

/in

r:arné

l'in

&

de trois

a

quatre piés de hauteur, vaut au-moins deux cens

~cus,

argect comptant, vendu fur terre, tous frais

&

rifques

a

la charge du marchand . Quand

il

n'efl pas

ram~,

il faut

qu'il foit beau pour

~tre

vendo la.

moiti~

de ce prix.

A u

r~tlle,

il ne faut aYoir égard

a

ces pri:r que tela–

tlvemem au tems oii nous avom obtenu le mémoire, je

veu:r dire, le oomrnencement de cet QU"rage. Nous eo

avons déja avertl ,

&

nous y revenan¡ encore: tout peut

~voir

confidérablement

chang~

depuis.

On trouve dans les

mémoirer d6l'aciláémie de

S.ue.á~,

-am<tfc

1746,

une

rn~~hode

pour prépucr le

/m

d'une f!la–

nierc qui le tende femblable

a

du cotan; & M.

Palmqlll!l~

qui la propofe, croit que par Con mayeo on pourroit (e

paffcr du cotan • Voici le

procéd~

qu'il indique: on

prc:nd une chaudlcrc de fer fondu ou de cuivre étan;¡é :

on y met un peu

d'e~u d~;

mer; on répand fur le fond

LIN

445'

de

h

cbaud!ere parties égales de chaux

&

de cendres

de

bouleau ou d'aüne; aprcs avoir bien tamiCé chacune de

ces matieres, on

~rend

par-de!Tus•une couche de

/in,

qu

i

cou vrira tout le fond de la ehaudiere; on remettra par–

deiTus affez, de chaux

&

de cendres, pour que le

/i¡¡

en

foit entiereqtent couvert; on fer<t une nouvelle couche

de

/in,

&

l'on continuera

a

faire de ces couches alter–

natives, jufqQ.'i ce que

la chaudiere foit remplie

un

pié pres, ponr que

k

tour puilfe bouillonner. Alors on

rnettr~

la chaudiere fur le feu ; o

o

y

remettra de

nou~

velle eau d'e mer,

&

on fera bouillir le rnélange pen–

danr dlx heures, fans eependant qu'il feche; c'e!t pour–

quoi ou y remcttra de nnuvelle cau de mer

a

mefure

qu'etle s'évaporera. Lorf<)l\C: la cuiffon fc:ra achcvée,

on portera le

/in

ainfi préparé

a

la mer, ou on le Ja–

vctra dans un panier, o u on le r¡!muera avtc un

b~ron

de beis biec uní

&

bien liffe. Lorfque tom fera rcfroidi

au poim de pouvoír y toucher avec les

rnains, on fa–

vonnera ce

/in

doucement comme on fait pour laver le

liuge ordinalre,

4

on l'expofáa

a

l'air pour fe fécher,

en obfervant de le mouillc:r

&

de le retourner fouvent,

fur.tout lorfque le tems e!l: fee. On tinita par bicm la–

ver ce

/in;

on le battra, on le Javera de nouveau,

&

on

le fera féchcr. Alors on le cardera avec précaution,

cornrne cela fe prarlque pour le cotan,

&

enfuite on le

mettra en pre!Th entre deux planches, fur lefquelles on

pl:1cera des pierres peCantes. 1\.u bout de

deu~

fois vingt–

qu:urc heures ce

/in

Cera proprt:'

a

~rrc eovoy~

comme

du cotan .

Voy~!(;.

los

mlmoires

d~

/'

~~~ffdlmi~

1/e S.-e4e,

<~nnle

1746.

L

1

N, (

Phlfr;n..cie

&

M111.

med.)

la femcnce

feul~

de cette plante efl d'ufage en Medecine! elle e!t com,

pofée d'une perite amande émulfive,

&

d'nne 6corce

aiie7. épaiffe, qui aonclent une _grande

quantit~

de mu–

cilage.

La

graine de

/in

concaffée ou rdduíte en farine

&

im–

bibé¡: avec fuffifante quantité d'eau, fournit un excellcnt

cataplafme érnollient

&

réfolutif, dom on fait un ufage

fort fréqnent dam; les tumeors ini12mmaroires .

On fait ontrc;r auffi cene (l:r:tine

ii

la dofe d'une pin–

cée, dans les déaoél:ions pour les lavemens, comre les

rraochées, la dylfenterie, le tenerme,

&

le¡ maladies du

bas-ventre & de la veffie.

Qn s'en fert :¡uffi, quolque ph¡s rarement, pour l'u–

fage intérieur; on l'ajoüte aux ti Canes

&

aux aposemes

aáoucilfan~,

qu'on deOine principalement

tempércr le"

ardeurs d'urine,

a

ealmer les coliqucs néphrétiques par

que! que caufe d'irdtatlon qu'elles foient occalionnées,

l

facilit~r Il'l~me

l'e:rcrétion

&

la fecrélion des nrines, &

la fortic: du gravier

&

des petires pierres. On doit em–

ployer dans ces cas la graine de

/in

a

fort petite dofe,

& ne point la faire bouillir, paree que le mucilage qu'elle

peut m eme fournir

3.

froid' donneroit

a

la liqueur, s'il

y

étoit conrenu en trap grande quantité, une confi rlence

épaiíl'e

&

gluante, qui la rendroir

~res-<lefagréable

an

g011t,

&

nuifible a l'efiOlll3C.

L'infu·fion de gtaiqe de

/in

efi excellcnte contre

!'a~

étion des poifons corrofifs : on peut d3ns ce cas-d, un

doit

me

me charger la liqueur, autaut qu'on dG>it l'éviter

-daos le cas

pr~eédent.

Le mucilage

de

gra,ine de

/in

tiré avec l'eau

~ore ,

l'eau de fenouil, ou telle autre prétendne ophtalmrque,

efl fort recomrnandé contre les o¡>htalmies douloureu–

fes · mais cette propriété, auffi-bien que toutes cellcs que

no~s

avons

rapport~es,

lui font communes

~vec

tO\U les

mucilages.

Vuy~:>:.

MuctLAGE ,

O u retire de la graine ck

/in

une huile par expreffion,

que plufieurs auteurs otÍt

recommand~e.

tant pour l'ufage

intérieur que pour l'qfage extérienr; mars que nous n'em–

ployons que pour 1e dernier, paree qu'?llcs ,cfl. tres-in–

férieure paur le premier

il

la

bOllll~

bUlle d ohves

&

i

l'huile d'arnandes douces, qui font prefque les

f~ules q~e

nous ernployans intéricurement. A u relle, l'hU!lc de

fm

n'a daus aucun cas que les qualités

gén~riques

des builes

par

e~prcffion.

Voye:>:.

.O

l'arti&f,

Huxu:. (b)

LINAIRE,

f.

f.

liwffri<~,

(Hi/i.

trat. Brn.)

gcnre de

plante

a

fleur monopétalc, anamale, .e'! forme de mafque

terrnint

en-arric¡~e

par une qu,eue, d•vtfée ')>aT-devant en

demc levres

¡

celle du <lelfus efl

dc!ooup~ e~

deuK

.0\t

e.n

plulieurs par

ti

es.,

&

la levrc¡ du deffous

e~

tt<?IS

parue~

: le

pillil efl attaohé camme un ole>u

a

la paruc pollérteure

de la fl.eur,

&

devient alans la fnite un fruit

~u

uu.e coque

arrandie divifée en deux loges par une clo¡fon,

&

•ern:

plie de femences <}Ui font :macbées

a

un .placenta,

&

qut

fout plates

&

bordées dans quel<¡uc;s efpeces de ce

J::e~t­

re, rondes

&

anguleufes dans d'autres. Tournefort,

lnfi.

reí berb. Vo;¡e:>:.

PLh~'n;:

·

Üt.l