Table of Contents Table of Contents
Previous Page  456 / 792 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 456 / 792 Next Page
Page Background

LIN

On vícnt de •tire ·les caraél:ercs de ce g.enre de plante

.qu'il importe au.- gens de l'art, de connol!r': paree ':luc

plulieurs autc\ll'S ollt rangé mal-a-propos pan¡ules

lmatres

<les plantes qui

appartenoic.nt

a

d'aur~es.

genres.

1\ll.

de

Tournd'ort compte

f7

efpeces de ce,IUI-Ct. Arr€toos-nous

i

llOtre

f~ule

Ji

naire

COO)lDUne, en

aoglGÍS

toad-jlax,

&

par

les

Botaniítes,

linaria v11lgaris,

ou

Jintea, flore ma–

}9re,

C.

B.

P.

212.

H.

r:¡o.

Ses racines font blanches, dm·es, ligneufes,

rempan~cs

& fur,t tra.c;:amc.s;

il

fo.rt

de la n¡.cme rocinc pluficurs

~iges

hautes d'un pié, ou d'une coudée, c;ylindriques,

Ji (fes d'un verd de mer, branchues

a

leur fommct.

garni~s

de beauczoup de feuilles, placées lans ordre, étroi–

tes, pointues, femblables

a

ceHes de l'éfule; dp fortc que

(; elles avoien¡ du lait, il feroit diflicile de l'cn dirtin–

guer. Avant qu'.elle fle\uilfe, fes flenrs font au fomtl).et

des ¡iges

&

des rameaus:, rangées en épi,

portée~

e

ha–

cune fur un pédicule court, qui ilirt de l·'ai1Telle des

feuílles; elles font d'uae feule piece, irréflulicres, en tpaf–

que jaune, proln11gées

3 1;¡

panie pofiérieure, en éperon

en maniere de corn.e, oblong, pointu de

m~me

que ce!"

le du pié d'alouette;

&

c·ea en cela qu'elles diiferent

des tleurs dll mufle de veal); elles fonr parragées en dcux

Jevres par-devant, doQt la fupérieure fe divife

Ct¡l

eípt;:•

ces de petites oreilles,

&

rinférieure eu trois fegmens–

Leur cal ice ert pe.lir, décou¡¡é ep doq c:¡uaniers;

il

en

íbrt

un pirtil :maché

ii

la partic portérieure de la fleur,

en maniere de clpu. (:e pirtil fe chango daos la fui te en

.un fouit

a

deult cap[ules , ou en une

coq.ue

arrondie, par–

tagée en deux loges par une cloifon mit'Oyenne,

&

per"

cée de deux trous

a

fon extrémité. Quand elle

.,a

mu–

re,

elle ert remplie de

gr~ines

platJ;s, rondes, Qoires,

bordées d'un feuil)er.

La favenr de c;;tle planto eíl ua peu amere

&

un peu

acre; elle ert fréquente fur le bord des champs, & daos

les paturages (lériles. Son odeur e!t fétide, appéfaotif–

fante ou fomnifere;

ou

en fail rarement ufage intérieu–

ment, mais c'e!.l: un excellcnt anodio ·extérieur pour cal–

mer les douleurs des hémorrhoí'des fcrmées, íoit qu'on

l'emploie .en cataplafine ou en linimen.t.

(D.

J.)

L

1 N A 1 RE, (

Mat. med.)

plante pre[que abfolument

inufitée, dont plu fieurs medecins ont dit cependant de

fort belles chofes. Voici par eKemple, une partie de ae

quien dit 'Fourn.efort,

/:¡ift. des plaples des environs de

Pari.s, ber/1.

1.

La

linaire

réfout le f11ng ou les matie–

res extravaí'ées daos les porofités des chairs, & ramollit

.en méme teros les libres doot la tenfion extraordinaire

caule des doulenrs infupportables dans le canccr. L'on–

guent de

linaire

ert excellem pour appaifer l'inflammation

des hémorrho't'des: voi<Zi comment

Oll

le préparé; on fait

pouillir

l.es

feuílles de cette plante d:ms l'huile ou l'on

a fait infufer des efcarbots ou des cloportes : on palfe

· l'huile par un linge,

&

l'on y ajoute un J3Une d'reuf

durci, & autant de círe neu,·e qu'il en faut pour donner

12,

confi(lence d'onp;ucnt. Cet auteur rapporte, d'apprcs

Hortius, une fort bonne anecdote,

a

propos de cct on–

guent. Il dit qu'un landgrave de Heife donnoit tous les

ans un breuf bien gra•

a

Jean Vult:us fon medecin,

pour hli avoir aBpris ce fccret. Cettc récompenfe, toute

bifarre

&

.peu magnifique qu'elle peur paroirre, étoit ce–

pendam bum au-de!Ius du fervice rendu. Cet ongucnt

de

linaire

·que nous venons de décrire, elt un mauvais

remede; ou pour le moins la

linairc

en ert elle un in–

grédient fort inutile .

Voya:.

HUI

LE

&

ÜNGUENT.

E

b)

LINANGES, (

Gt!og.)

les Allemands difent

&

éori–

vent

Leiweng•n,

petit pays d' Allemagne enclavé dans

le bas-Palatinat, avec titre de comté.

(D.

J.)

LINCE,

C.

f,

(Cqmmerce.)

forte de fatins de la

Chine, ainfi appellés de la maniere dont fls f'ont pliés.

LIN"CEUL,

f.

Jll. (

Gram.)

ce mot

avoi~

a).!trefois

qne acception ¡¡lfe1r éter¡due; il fe di!:'oit de tont tiifu de

lin, de

toute~

forres de tqil!';

a

préfent

il

ne fe difplus

q~e

du drap dom on nous enveloppe aprcs la more; l'u–

~tque

chofe de toutes nos polfeillons que nous empor–

nons au tompeau _

LlNCHANCHI, (

Glog.)

ville de 1'Amériqne, dans

la nouvelle Efpagne, au pays d'Incatan,

a

4 licues de

Sélam .

Long.

289. 45'·

lat.

20. 40. (D.

'].)

_LINC<?~N

1 (

Gl~g.)

ville d' Angleterre, capitale do

Lm~olushire,

avec un év éché futfragant de Cantorberi,

~

utre de comté .

~lle

envoie deux députés au parle–

meut. Son nom

lat.tn

ert

Lt11dum,

& par les

écrivain~

du moyen agc,

Lmdecollinr.tm

,

ou

Lindeeollin"',

felon

;Bede. Le f!Om breton elt

Li11decylne,

dom la premi<:re

fyllal>e ligntfie

un

lae ,

""

marais.

es anciens peuples

~e

l'!Je l'a!!pelloient

L i11dcoit,

a

caofe des foréts qui

).envtronnotent . Les Saxons la nommoient

Lin-~yllan­

f et¡rtep,

&

les Normands,

M iehoJ ,

LIN

Cette ville

ll

,ét~

quelqnefo:s la réfidcnc:: des rois

del

l'viercic. Elle c!l fnr le

'Vith.un

,

it

24

miik<

N IL

N ,Htingh;tm,

39 N .

de

Pétcrshnr<ll1~,

íl

S.

,~' Yor

I O)

N. de Londres.

Long.

fdvu Street,

19d 4•:>' 4J.

Jat.

5'3·

1).

LlNCOLNSHIRE,

{Gt!ogr.)

pays de. anc\eus Co–

%irains, aujourd'hui prúvince ntaritime

<\'A

u~letcrre,

hornée

a

l'ert par l'océau germattiq•lC.

Elle a !8J

lllil–

les de tour,

&

contiene envirou

t

j..j,

mil

le

art>eh~.

C'cfl:

un pays fcrlilc,

&

trcs-agteable du

cOt~

d:1 nod

&

d¡::

~·ouell.

L'Hmnber

qni

fépare cette pr1vínce d'Y•Jrkshire

&

la Trénce quien fépare une partie du

Nottia~ham~hi"i

re, Cont Ces deux premieres rivieres, outre lelqucile,

:1

y

a le V.Vittnam,

le

Neo,

&

le Wéland, qui la rraver–

fent. Cdtte province, !'une des plus grandes d' I\.Jlglctcr–

re, e(! dLvifée en trois p:uties

nomm<:e~

L inlfe¡•,

1-bl–

/and,

&

K4letw•.

LiQdl't:y qlli e!.l: la plus confidéra!:>le

contiel,lt les pani2s (eptentrionales; Hollan<l, eit au fud-crt

&

Keftev.en

a

l'oue!l de Holland. Ses villcs princip01les

'fonr Lincoln

capit~l.e,

Bo(Jon, Grim;by, Gr:mtb,un,

;Kirton,

&

Gan~sboroug

.

La )}rovin.:e de Lincoln doit

ii

jamaís fe glorifler d'a–

voir produit Ne:wton, cettc efpece de demi-dieu, qni le

premier a connu la lumiere,

&

qui

a

l'age de

24

ans,

avoit déja f:lit toutes

fe~

découvertes, celle-la

m

eme d11

calcul des tluxions, o u des infiniment pelits;

il

fe cnn–

tenta de l'invention d'une théorie li furprenam.::, fans lon–

ger

a

s'en alfurer la gloire, fans fe prelfer d'anooncer

:1.

l'univers fon génie créateur,

&

fon imelligence

(ut>lime •

Oll

peur(M. de Ifontenelle l'a remarqué cilans fon éloge)

on pcut lui appliquer ce

q~Ae

Luc:\in dit dll Nil, dont

les

ancien~

ignoroieut la foi)Tce:

'l'~~il >~'a

pas

r!tl permis

au.o; h&mmu de voir Newton foible

&

n:zi(fant.

11

a

vécu

8r

années, toujonrs heureux,

&

toujours vén¿,¡< dans

fa patrie;

il

a vil Con

apmh~ofc;

fon corps aprcs

(a

more

fut expofé fur un

lic

de parad

e;

enfuite 011 le porra dans

l'abbaye de Weítmin(ler; lix d'cntre les premiers pain

d'Angleterre fominrent )e poele,

&

l'év~que

de

Roch~ller fi,r le fervice, accmppagné de tout le clergé de l'é–

glife;

pn

un mot on enterra Newron

ii

l'entrée du chreur

da

cetta cathédr¡¡le, comme ou epterreroit un roi qui an–

roit

f~ic

du bieo :¡u

mQnd~,

Hic ./itus ille

ifi,

~ui

r1rum palttere rece./Jrts,

A

t<¡ue

ar~ana

poli.

LINDA

U,

en

latinLandi-ttia

&

Li11d,,vit~m,

(

Glog.)

ville libre &

imp~riale,

dans la Souabe, avec une cé–

kbrc abbaye de chanoinelfes, fi1r laquellc on pcut voir

le P. Helyot,

t.om

.

f/1.

~hap.

liij.

On attribue la fondation de cettc abbaye

:1

/,

lbcrt,

maire du palais de Charlemagne, qni prir foin de la do–

ter

&

de l'enrichir _Avec

le:

tems, l'nbbclfe dcv:m prin–

ceife de l'empire,

&

cut Con proprc maire elle-meme. Les

chanoineiÍ'es de cette abbaye fom preuYe de trois races •

ne portcnt aucun habit qui les dí!Hngue, pcuvent fe ma–

rier,

&

ne fom tenues qu'a chanter au chreur. &

a

di–

re les heures cauoniales. Qnoique la

V

ille de

LindtrN

foit lmhérienne, elle n'en vit pas moins bien avcc l'ab–

beift:

&

les chanoineifes, qui font bonnes catholiques.

Cette ville qui ert une vraie rc:!publique,

&

qui entr'au–

lres privileges, jouit du droit de baltrc !Jlonnoie, a pour

chef un bourgmeítre, & un liad amman, qu'ellc él it tous

les deux ans du corps des patriciens ou des plébéiens,

pour gouverner avec le fénat, & huir rribuns du peuplc

íans l'aveu defquels tribuns on ne peut réfoudre aucune

affaire importante, comme de religion, de guerre, de

paix, ou d'alliance. On change les

ma~irtrats

tous fes

ao~.

La Gtuation de cette perite vil!e n'eít p5s moins avan–

tageufe que celle de ion gouvern.cment; elle ert dnns une

ile du l5c de Con(lance, dont le tour eil de 4 milles

45'0 pas proche la rerre-fetme,

a

laquelle elle eít attachée

par un pom de pierre, hmg de 290 pas, entre l' Algow

au couchanr, la Suilfe au levaor, les Grifhns an midi,

&

le

re(le de la Souabc au nord; en forre qu'clle paroí't com–

me l'étape des marchandifes de diverfes natiom. Coux:

de Souabe & de Baviere

y

font des amas de f::oment,

de fef

&

de fer, qu'ils vendent enl\1ite aux S11iifes

&

anx Grifons , On

y

porte des montagnes de Suilfe.

d' Appen

'l.el,

&

des Grifons, du beurre, du fromagil, des

planches, des chenons,

&

autres marchandtícs qui paf–

íeot par Nnremberg

&

par Augsbonrg. pour

iltr<;

con–

duites en Italie-

Sa

potition e!t

a'

f

licues S. E. de Bnck–

horn,

JO

S. de Cun!lance, 30 S . O. d'Augsbonrg .

Lonf!,.

felon Gaube, 26d.

2

r' .

jo".

Lat.

p. 30

L1NDES,

Lindas

ou

Li11do.s,

(

Géog.

anc.)

• ncienne

ville de l'ile de Rhodes, felon tous les aureurs , Stra!:>on,

/. XIV..

Pomponius Méla,

J.

!1.

c.

11i¡.

Plinc,

l.

V"·

xxxj ,