1 \
LIN
en allume pour le falre foir. La d6marche ordinalrc de
cet animal dl lente
&
grave; lorfqu'il pourfoit fa proie,
il court avcc
un~
grande virelfe; il erl hardi
&
Intrépi–
do; que! que fott le nombre de fes advorfaires
il atta–
que tout ce qui
[t!
préfente
fi
la faim le
prelf~;
la réti–
flance sugmemc fa fureur: mais s'il n'erl pas affamé, il
n'auaquc pas ceux qu'il rencontre; lorfqu'ils fe dérour•
nent
&
fe couchent por terre en filence
le
!ion
conti·
nue fon chetnin comane s"il
n'avoít
vu 'perfonne. On
prétend que cet animal ne boit qu'une fois en trois ou
quatre jours, mais qo'il boit beaucoop
3
la fois.
Plifl.
t111t.
do
animaux par MM.
de Noblev ille
&
Salerne,
tome V.
L10N, (
P.Iat. medie.).
&
dsns
le¡;.,,
auffi, on a cher–
ehé des remedes. Le faog, la grailfe, le cerveau, le
poumon, le foie, le fkl ,
!:1
tiente, font donnés pour m.;–
dicamenteux par les
:~nciens
Pharmacologirles . Les mo–
dernes ne croient plus aux vertus parriculieres at<ribuées
:l.
ces drogues,
&
ils
n'en font abfolument
:~ucun
ufa–
ge.
(6)
LtÓN, (
Littlrat. )
cet animal étoit confacré
a
Vul·
eain dans quelques pays,
a
cauCe de fon tempéramcnt
tout de feu. On portoit une effigie du
/ion
dans les fa–
eritices de Cybde, porce que Ces
pr~tres
avoient, dit-on,
le fccret d'apprivoifer ces animaux . Les poetes l'afih–
rent,
&
les médailles onr confirmé les idées des poetes,
en repréfentanr le char de cette déelfe attelé de deux
liows .
Celui qu'Herculc tua fur le mont Theumelfus en
Béotie, fut placé daos le ciel par Junon. Ce figne, com–
pof6 d'un grand nombre d'étoiles,
&
omr'.antres de cci–
Jc qu'on nomme le
CO!!tlr áu /ion,
le roite1et,
regullu,
tiem le cinquieme rang dans le -zodiaque. Le foleil en–
tre daos ce figne le
1
;¡
J
uiller; d'oii vient que Martial
dit,
liv.
X.
lpigr.
62..
¿¡¡,.,
leone
fiammeD calent luces,
Toflam'fHe fer<,ens J"ftus &O'fuit m<fTem.
Vo:¡a:.
LroN,
conflellatiow.
(D.
'J. )
Lto!<,
(Hifl.
ntot.
lfliolog.)
~ondelet
donne ce nom,
d'aprcs Athénée
&
Pline,
il
un crunacée qui rcífemble
aux crabes par les bras,
&
aux langoufics par le rene du
corps .
Il
:1
été nommé
/ion
1
paree qu'il erl velo,
&
qu'il a une couleur femblable
a
celle du
liott . f/oyez
Rond.
hift.
des poifTons, liv. Xf/I/1.
L
1
o N
MAR
1N, (
Hifl. nat. des awim.)
gros animal
amphibie , qui vit for le terre
&
daos l'eau.
On le trouve fur les bords de la mer du Sud ,
&
par·
ticulierement daos l'tle déferte de Jeao Fernando, ou
oo peor en tuer quantité . Comme il efi extremcnt fin–
gulier,
&
que le lord amiral Anfon o'a pas dédai.:né de
le décrirc dans fon voyage anrour du monde, le leéteur
íera bien aife de le conooltrc d'apres le récit d'un hom–
me
fi
célebre.
~es
li•"!
marins
'·
qui ont acquis leur crue, peuvent
avotr depuos dou1.e Jufqu'a vingt piés de long,
&
depuis
huit_jofqu'a quin1.e de circonférence. La plus grande
p:utte de cette corpulencc vient d'une groiífe mollalfe
qu'on voit flotter fous la preffion des mufcles au moin!
drt: mouvecr1ent que !'animal fait pour fe remuer. On en
trouve plus d'un pié de profondeur dans quelques en–
droits de Con corps. 11Vant que de parvcnir
a
la chair
&
aux os. En un mot, l'abondance de cette graiífe erl
fi
c:ontidérable dans les plus gros de c es animaur, qu'elle
r~nd
jufqu'a cent viogt-tix
~atons
d'huile, c'efi-a-dire en·
v1ron neuf ecos
quar:~.nte
ltvres.
Matgré certe grailfe, ces Cortes d'animaux font fort
únguins; c>r quand on leur fair de profondes bleífures
daos plufieurs endroits du corps,
il
en jaillit tout de Cuite
autant de fomaines de fang. Mais pour déterminer quet–
que chofe de plus précis
a
ce fujet' j'ajoute que des
gens de t'amiral Anfoo ayant tué un
/ion marin
a
coups
de futil, l'égorgereot par curiofitt,
&
en tirerem deux
bariqucs pleiues de fang.
,
La pe>tu de ces anirnaux efi de l'épailfeur d'un pon–
ce, cou ve~teextérieuremeut d'un poil court., de coule::ur
tannée-clat.re. Lcur qlteue
&
leurs uagcoires qui leur Cer–
vem de ptésquand ils font
i
terre
font noirirres. Le•
eurémités de leurs nageoires ne relrernblent pas mal
:l.
des doigts joints enfcmble par une membrane;
cepend~nt
cette membrane ne s'étend pas jufqu'au bout des doigts,
qui font chacun garnis d'un ongle.
Outre la groífeor qni les diflingue des veanx marins,
ils en different encare en ptuGeurs chafes , fue-tour tes
m il les, qui ont une efpece de trompe de la longueur de
cinq ou fix pouces'
&
qui pend du bout de la machoire
í"up.:'deure; cette partie ne Ce trouve pas dans les femel–
les,
&
elles font d'ailteurs beaucoup plu$ petites que les
mille¡ .
Tome
JX.
LIN
Ces anlmanx palfeot enfernble l'été dans
la mee
&
l'hiver. fur terre ; c"eft alors qu'ils travaillent 3.
leur 'ac–
couplement,
&
que les femelles mettent bas s vam que
de retourner
a
la mer. Leur portée cfl de deux petits
a
la fois; ces petits tctent,
&
ont en nailfant la grandeltr
d'un veau marin
p~rvenu
i
fon dernier pé riode de croiC–
fance.
Pendant que les
lions >warins
font fur !erre, ils vivent
de l'herbe qui aboode au:r bords des eau:r couranres;
&
le rems qu'ils ne paiUent pas, ils l'emploiem
a
dorm:r
dans la fange . lts mettent de leurs camarades autour de
l'endroit oü ils dormeot;
&
des qu'on approchc feu le–
. meot de la horde, ces Centinelles ne manquent pas de
leur donner !'aliarme par des cris fort différens,
Ce
Ion
le befoin ; t2ntót ils grognem fourdemeut comme des
cochons,
&
tantót ils heunilfent comme les.chevaux les
plus vigoureu>:.
Quand ils font en chaleur, ils fe battent quelquefois
pour la poffelfion des femetles jufqu'a l'entier épuili:ment
de leurs forces. On peut juger de l'acharnement de lcurs
combats par les cicatrices dont le corps de quelques·uns
de ces 30Íffi3UX ell
tOUt COUVI!rt.
Leur chair n'erl pas tpoins boone
a
manger que celle
du breuf,
&
leur langue cll bien plus dtl icate.
11
ell fa·
cile .de les tuer, paree qu'ils marchen¡ auffi lourdement
que lentemeot,
it
caufe de l'e:t.:d:s de leur graiífe. Ce–
pendant il faut fe garder de la fureur des meres : un des
matelots du lord Anfon fut
h
trille viétime de foa
m~o
que de précautioo;
i1
venoit de tuer un lionceau marin
pour l'tquipagc,
&
t'lécorchoit tout de fuite, lorfque
1:>.
mere fe rua f"r luí, te renverfa par terre,
&
lui fit une
morfu re
a
la ti:te, dont il mourut peu de jours
afr~S
.
(D.
'J.)
L10N,
(
A.flro,. )
efi le cinquieme des dou-ze fignes .!lt
'Zodiaque. ·Voy. ETotLE, LIGNE
&
CoNSTELLATlON .
Les ttoilcs de la conflt;ltation du
/ion
foot dans le
catalogue de Ptolomée au nombre de
32,
&
daos celui
de Tycho au nombre de
37·
L e catalogue anglois et1
compte 94·
LtoN,
(Marine . )
.c'~toit
a'::ttrefois ,l'ornemem le plu s
commun qu'on mettott
a
la pomre de
1
éperon; les Hol –
landois le mettent encore ordin:1irement, d'autant qu'il
y " un
/ion
dans les armes de l'état. Les aurres nation¡¡
y
mettent
préfent~ment
des firencs ou autres figures hu·
maines: le rerme général étoit anciennement
bejltoN.
La grandeur de ces figures. de t:éperon en afie·¿ :ubi.'rai–
re;
cepend:~nt
tes HollandotS futvent cette proportton:
favoir, pour un vailfeau de 134 piés de long,
d~
l'étra–
ve
a
l'étambord' ils donnent au
/ion
9
piés de long.
19
pouces d'épailleur, hormis par derriere oii il n'a qu'.un
pié. La rete fa1t Caillie de 14 pouces en avant de la poto –
te d"" l'éperon,
&
s'éleve de
2
piés
7
pouces au-deUus
du bout de t'aiguille.
(2)
LroN, (
Blafon.)
le
!ion
a
différentes
épithe~es
dan•
le Blafon.
11
efi ordinairemeot appellé
r ampawt
6c
ra·
viffant;
&
quand fa langue, fes ongles,
&
un; couron_–
ne qu'on lui met fur la ti!re, ne font pas du meme élllatl
que le rene de
Con
cocps, on dit qu:il erl
"rml,
~·~ronnl
&
lampa/JI .
Oo
die
auffi
/ion if!at<t
&
!ton waif–
fant .
Le premier erl celui qui ne momee
qu~
la ti:te,
te cou
les bouts des jambes,
&
les enrtm11és de la
queue
~ontre
l'écu;
&
l'autre ell celui qui ne _faifant voir
que le train de devam, la téte
&
les deux ptés,
fem~le
fortir du champ enrre la facc
&
le chef. On :1ppelte
¡,.,.
bro&I.ant fur le tout,
celui qni étaRt pofé fur le champ
de J'écu
chargé déja d'un aotre btafon, en couvre une
parrie.
Le ,;.,
,.rt
,,,
en un.
!ion_
r~ns
d.ems
&
fans
langue;
&
le
/ion di.ffaml,
celut qut
~a
pomt de .queue.
Lion dr,.¡;onnl,
fe d it d'un _anim•l qut
:0.
le dcrnere, dll
fcrpent,
&
le devant du
¡,.,;
&
!ton llopard_l,
d UB
lion
palfant, qui montee toute la te!te comme fatt le léo-
pard.
.
LroN
d'or,
(
Mom:oier.)
aocienne m_onnote de
Fra~ce. Les premiers
lions d'or
furent fabrtqués foos Pht–
lippe de Valois en 1338,
&
fuecéde<<:nt
au~
écus d'or .
lis furent ainti nommés
a
caufe du
ltow
qut efi fuus les
piés du Roi de France. Si. le
~oí ~·
Angleterre
~rl
dé·
figoé par ce
/ion,
01"_..
n
7
a J2atats
fa!t de
mou~oJc p~us
infultanre
&
par confequent plus odteufe. Ces
!tont
d
or
de Philippe de V atois valoieot cinquame fo ls en t48fl.
On fabriqua de nouveaux
lionr d'or
fous
Fran~ ots
l .
Certe derniere monnoie d'or avoit pour légende
,fit
no–
meu Domini ben<1Jiflum,
&
pour figure, un
/ion .
Ell.e
pefoit rro!s deniers cinq grains,
&
valoit cinquante-trms
Cols
neufdenicrs.
(D.
J.)
•
LIONCEAUX,
(Biafon.)
terme dont on fe fert
' au lieu de
li•",
torfqoe t'écu eu porte plus de deu>:,
&:
qo'on
ni,'r':l~ie
guere fans cela.
LION-