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LIP

., fonnemeot,

110•

ji.-

;,,.~

u

afl~•,..

Auffi oe conrut·

il

la carriere de la célébrité que psr les travaux péoibles

des répertoires de la langue greque

&

latine.

Nous lui devons la meilleure

&

la plus belle édition

de Suidas, qui pacut

a

Cambrid¡¡e en

170f,

en

3

vol.

in-fol. On fait que Suidas vivo1t il y a cinq ou

6oo

3115;

fon livre ell une efpece de diélionoaire univerfel,

biOorique

&

grammatical, dont les

article~

font, pour

la

plup~rt,

des extraits ou des fragmens d'auteurs anciens

qui ne fe trouvent qnelquefois que la; mais Suidas ne

cite

pas

toujours le¡ auteur> qu'il copie; plus fouvent il

!es copie mal : quelqoefois

ii

confond les perfonnes

&

les événemens; quelquefois il conte difUremment le m<!·

me fait. ou attribue

a

différentes perfonnes les aélions

d'une feule. Avant Kuner, ce Iexique de Suidas étoit

done tres-défeélueux.

11

r.

a peur-l!tre lailfé encore bien

des erreurs; mais enfin, 1! I'a mi• au jour fur la col–

leélion des plus anciens manufcrits.

11

a réformé la

rraduélion de Por rus;

ii

a corrigé ou rétabli huJc

i\

dix

mille mots daos le teste;

ii

a rapporté

ii

leurs fources

quantité de palfages, dont les auteurs originaux n'étoient

pas ind1qués.

11

s'occupa jour

&

nuit de cette befogne

pe!'dant 9uatre ans

~

avec tant d'attache que s'étant une

fo1s r-évedlé

au brul

t du tonnerre,

ii

ne fon¡¡ea dan¡ fa

frayeur qu'il

fauv.er

fon cher Suidas, avec tout l'em·

pr~lfement

q

ue peut

avojr un pere pour fauvc::r

fon fils

UD1que.

M. Kuller donna I'ArHlophane en

1710,

en

vol.

in-fol.

&

fon édition fupérieure a toutes, n'entre en com–

paraifE>n avec aucune des

profcédente~.

Sophocle, le plus

ancien

&

le plus élevé des tragiques grecs qu1 nous re–

fient~

étoit avant l'édirion de Kuller, l'un des plm dé–

fi&~rés,

&

qui demandoit le plus les fuins d'un habile

crmque.

En

1712.,

ii

mit

au

jour une nouvellc édition du te•

fiamenr grec de Mili, ce célebre profelfeur d'Oxfort qui

avoit employé plus de

3Q

ans

ii

cet ouvrage, que

tan~

de gens attaquerent de routes parts .

M. Kuner mourut

a

Paris en

171 7,

agé de

46

ans ,

éta{lt alors occupé

a

préparer une nouvelle édition d'Hé–

fychius,

le~icographe

plus diffi,cile en un feos,

&

beau–

coup plus utile

ii

certains égards que Suidas , paree

qu'Héfycl¡ius eft plein de motS

Cio~uliers,

qui ne fe trou–

vent point ailleur>,

&

dont la figmfi.cation n'eft fouvent

expliquée que par un certain nombre de Cynonymes de

la m eme Ia,ugue, qui en fuppofent \IDC c;onooilfancc

par~

faite. Le tra\'ail de Kuner fur Héfychius, ne s'ell trou–

Yé poutfé 3\I·IDOiDS

a

demeure que jufqu':i la lertre

HT&.

Je fupprime les a1nres o uvrages de cet habile humani!le,

Caos

croin~

néanmoius m'l!m: trnp é\endu fur ceux qu'il

a

mis au jour; car tous nos leéleurs ue connoilfcnt pas

afie1- Suidas, Héfychius, Mili, Ari(lophllne

&

Sophocle ;

mais

voyn:.

l'éloge de KuCler par

ivl.

de Boze .

(D.

J . )'

L

n

PE, (

G4ri~.

a11c.

mod. )

riviere d'.1\llemagne

daos la

W~Cll'hahe;

Tacite la nomme

Luppia,

Pom–

poniu$ Méla

Lupia,

Dion

&

Svabon

~

••..,,..,;

&

daos

les ao.nales de l'"rance, on I'appelle

Lippa

&

Lippia.

Elle

a

fa fource au pié du chatean

&

bourg d¡; L,ipps-pring ,

nom meme qui !'indique, &

a

un mille de Padorborn

dans

I'év~ché

de ce nom . Strabon a cru qu'elle fe per–

doit daos la met', avec I'Em>

&.

le Wéfer, ce qui ell

une grande erreur;. elle fe perd daos le Rhin, a,u-detfus

& aupre?-de Wéfel.

C'eft aux bords de la

Lipp6

que mourut Drufus, frerc

cadet de Ti.berc; apres avoir

re~

u le confulat

a

la t6te

de fes troupes en

734,

a

l'ige de

30

ans, daos

Con

camp

appellé (lepuis

1

pa'- la

r~jfon

de (a perte, le camp dé·

teClable,

t:a,Jlra.

{u1~~ata

.

Oo

eut tort t

oute

fnis de ¡'en preodre au camp, puif–

i¡ue la mort du

ti.Is

de Livie fut caufée par une chute

de chevJJ qui

s.'ab.Jit

~it fous lu

í,

&

lui rompit une jambe.

11

avoit

fo~mit

les.

Sil:a.mbre

&; les

U

lip~;tes,

les P"ri–

liens, le& Ché(u(qu

es &; le&.

Ca~tes,

&

s'étoit avancé

jufqu'a I'Elbe.

li

ja1gnit le Rhin

&..

I'·Ylfel par un ca–

nal qui fu.bfille encare aujourd'hui . Enfin,_ fes "xpédi–

tions germaniques. Ioi

mé~iterent_

le fUI"nom de

G~rona•

nims,

qui dc:vint

hé~~ditaire

3.

fa poltérité . Ses bellos

qualirés le firc;nt exttcmetQenr ch!Srir.

d~Augu(le,

qui daos

fon teClament I'appello" avac Ca"ius.

&.

l;ucius. pour Iui

Cuccéder.

l~orne

lui dretfa de• !larues

~

lit

QD

éleva en

fon honnenr des ares de triomphes

01;

d~s

maufolées

jufques fur les

bo(d~

du. Rhin, (D.

'J,)

LIPPlT\}DE,

lippit_udo, (Mid.é.!/.

Chirt~f.

Qqu/.)

el\ un mot employé: par

C~lfe'

pour fi¡:¡niticr une mala–

die des yeux , autre.mept

nomm~e.

qp.btfllmit;

-

Voyez .

0PHTA~MI~.

LtPPtTUDE,

che~

Ie.s a11teurs modernes fty;nitie lama·–

\~die

appellée vulgairem.ent:

eba.f!ie,

qui confifte daos l'é-.

LIP

cbulement d'une humeur épailfe, vifqueute

&

acre qui

fuinte des bords des paupiere>, les calle l'une

il

l'autre,

les en6amme

&

fou vent les ulcere.

Voyez

S e

L

É

Ro

p

H.

TALMJE.

L'application des comprelfes trempées dans la déco–

tlion des racines

d'allhea

en fort bonne pour humcéler

&

Iubrifier les paupieres

&

le globe de I'ceil dans la

lip–

pitud~

ou chaffie

(

r)

LIPP'>TADT,

Lippia,

(

Glog. )

ville d'Allemagne

daos la Weftphalie, capuale du comté de la Lippe, au–

trefois libre'

&

impériale.

a

préfent fuj ette en partie

a.

fes comtes

&

en partie au roi de Pruüe , éleélcur de

Brandebourg .llell vraitfemblable que c'eCl une vil le nou–

velle, fondée daos le xij.

liecle.~

quoique quclqueS'uns

la prennent pour la

Luppia

de t'tolomée. Elle eCl daos

un marais mal-fain fur la Lippe,

a

7 lieues S. O. de

Paterbon,

13

S .

E.

de Munfter.

L •"K·

26. 2 .

lat.

fl .

43·

(D.

"!.)

Ll PTOTE,

[.

f. (

Rhlto~.)

c'ell la figure que I'on

appelle autrement de

dimim<tiow,

paree qu'elle augmeote

&

renfnrce la peofée, lorfqu'elle femble la diminuer par

I'expreffion. Cette figure en de toutes les Iangues

&

de

tous les pays. Les orateurs

&

les poetes l'emploient fou–

vent avec grace.

Non

fordidru·att~ll•r natsr~,

verit¡ue.,

dé(igne dans H o race un admirable auteur fur la Pnyfi–

que

&

fur !a Morale.

N~'f"'

tu ehouas .fper•e,

pN~~,

veut dire, aimez, gotltez

a

vorre 3ge les danfes

&

les

ris . f!..rú

prod~/1

'fHOd

m~

ipfum no11

Jp~r11is ,

Ami>rt4,

fi~nífic

daos Vicgile : votre tendre amour, AmintQS,

m eft cocare un furcroit de peines . Ceue figu re eft

(i

commuue en

fran~oi¡,

que je u'ai pas befom d'en citer

des exemples; 11ous difom d'un buveur qu'il ne haü pas

te vio, pour dire qu'iJ ne peut pas rcfiíler

:l.

ce gout,

&.-.

(D.].)

LI-PU ., LI-POU, (

Hi/1.

mod.)

c'ell aiofi qu'on

nomme

a

la Chine la cour íupérieure ou le grand tri·

bunal, compofé des premicrs magillrats qui font au-def–

fus de tous les mandarins

&

mu•iflres

d~

l'empire chi–

nois . On pourroiJ les nommer affa JUOement le>

iw'lsú–

fitu<rs

d~

l'ltat,

vu que ce ttibunal

ell

chargé de veii–

Icr fur la conduüe de tous les offic¡ers

&.

magiftrats des

provinces, d'examiuer Ieurs bonnes ou mauvaifes qua

Ji–

tés, de recevoir les plaintes des peuples,

&

d'en rendre

compte

:l.

I'empereor, aupre> de qui ce coo(eil réÍJde;

c'efi de

fe~

rapporcs

&

de fes -décilions que dépend l'a·

vanc;ement des officiers

a

des po(les plus émineus, Oll

leur

degrad~tion,

lorfqu'ils ont commis des

fa~¡te>

qtli

la méritent; le tout fous le bon plailir de l'empereur qui

doit rarifier les décifions du rribuual .

Les Chinois <!onnent encore le nom de

li-pN

a

un

autre ttibuna.l charg6 des affaires de la religi on.

Voy~z

RtTES,

trilnlltal

a~s.

LIPYRlE, f.

f.

(M~d..-.)

efpece de fievre conrinue

ou rémittente, accompagnée de l'ardeur interne des en–

trailles

&

d'un grand froid excérieur.

Caufes

de

utte

ftevr'-

Tome acrimouie particuliere

irritante, Iogée

dan~

un des vifceres,

&

agilfant fur les

6le1s nerveux de cette partie, peut a\lumer

la

fievre

li–

pyri~,

&

pro

duire une fenfatinn interne de chaleur brú.–

lante, ra.n

<l.is

que les va.itfeaul( des mufcles refferrés par

des fpaO

nes

,

pdven~

les pa.rties externes dtl cours du

faQg,

&

y ca.túent un fentimcnt de froid infuportable;

ainCi L'lnflammation des intenins, du foie, de la véficule

du fiel

emp~chant

la fécro!tion ou le cours do; la b.ilc;

cette bile devenue plus llcre par le fé¡our, excitera bien–

tOt la fievre nommée

lipy~ie.

Sy,mptomn .

Le- mabde; en inquiet, agité, privé du

fommeil, tourmenté d'angoiiTes, de

d~goüts

• de-naufées,

fe plaignant fans ceffe d'une chaleut mterne

&

bn11ante

<!O

m<!me tams que du (l-ord

au~

e.xrrémités.• S'il fur·

vient alors naturellement des déJeélions de b1lc; le ma–

Iade en re<¡;oit fon foulag_emcnt o u

f~ gu<!rifo~.

. .

M.lthode

curativ...

11

~aut

emp\.O.yer les amiphlog¡(l¡–

ques. rnelés anx favoneui., donRés

tied

~s , fré

quernment

&

cm

pe~itcs

dofes; on y joia?ra

~es

clyfl.er

~s.

Cembla–

bles; on appliqnera des

fom~t.r~uons

1!

la

pame

foulf.rante;

on ranimera doucement la

c¡rcula.uon

langu¡fiante par

qt~elques ~ntifeptiques

cardiaques

&

par de légeres fri-

'

~ions.

a,IU

extrémités.

(D.

:J.)

L 1

Q

U A T

1

O N,

elit¡uatio-,

(

f. (

Mltall11r:)

c'e(l

ainfi qu'Qn nomme daos les_fondenes une opc!rat¡on par

I~quelJ.e.

on fépare du cuine 111 porlion d'argent qu'il

peut contenir; cene portian

d.';~~gent

fe rr.euve¡ daus le

cuivre

paree que

fouv~ot

les mrnes de .cutvre font mc'!–

lé~~ a~ec

des

par1i~ules

de mine¡

d~ar.gent.

L'opéc•rion

de la

li'{Nation

eCl une des plus importantes daas la

~

é–

tallurgie : elle. exige

~aucoup

d'expérie':Jce

&

d'ba.blieré

'

d~ns.

ceux qu!' la prauqueot. Pour la fwre on

ao~~n~