LIN
gny, le pays de
B~r-fur-Seine
& .
de Bu-Cu:-Aubt;: du–
moius prefque tous
~es
psys ét01eat
co~pps
.
anc: nne–
menc fous la
dénotnmauon
de
paguJ LtngoiJuuJ .
Soa
état préfcot
di
bien diftérent' il fo!t feulcm.:m uoc pu–
tle
de
b
~é~raliré
&
du gouvernemeut de Champagnc,
quoique le diocHe de 1 'évcque
s'ét~t1de
plus loin.
Voy.
Li'oNGRrtS.
ti
ne faut pos confondre les
L ígone1
de la Gaule bel–
gique ou celtiquc,·avec les
Li~ona,
penples de la Gao–
Je cifpada ne : ceux -ci tiroient leurs noms des Goulois,
Li~om ,
qni avoient parfé en ft:¡lie avec les Boiens: leur
p1ys n'étoit pos confidérablc ; its
étoi~nt
féparés des
V~
m ti
¡;ar
k Po,
de la To(cane plr 1'ApeAnin , des BoYens,
:au
conch~nt,
par
1~
rivicre d'fdice,
&
éwient bornés
il
1•oricnt par
le
tlcuve M ontone. L'on -voit par-l a que
leur territoire compreooit une partie du Bologne(e, de
la
Rom~gnc
proprc,
&
de
la Rotnagne floremine .
(D.'].)
L
l
N G O T ,
(.
m. (
C bimi'.)
morceau de métal
bnn qui n'eH ni monnoyC:: ni ouvrngé, n•ayant rec;u
d'autre fac;on que celle qn'on lui a donnée dans la mi–
ne en le fondant
&
le jettant dans une efpeee de mau•
le ou creux que l'on appelle
lin~otúrc.
Les
lingotJ
Coot de divers poids
&
figures, fuivant
les différens méraux dont ils font formés .
11
n'y a que
J'or l'argenr, le euivre
&
l'érain qui fe jettent en
lingots.
LlNGOTlEB.E,
r
f. en
terme d'Orfevrerie,
el! un
mo rceau de fer creux
&
long pour recevoir h matiere
en fufion, ee qui forme
1~ lfn~ot .
Le plus grand mé–
rire d'une
lingotiere
efl
d'~tre
¡:.ns paille;
n
y eo a de
difterentes
grande~rs,
ovec des piés ou fans piés.
11
faut
qu'clle
foient un peu plus larges du haOJt que du bas
pour que le lingot puirfe fonir en la renverfant . Quand
on voir que
lo
matiere cfl bicntót
pr~te
a
jetter' l'on
f.~it
chauffer la
li>t,tot i<re
arrez pm¡r que le fuif fonde promp–
temenc; quand on en
tncr
pour
ta
grailfer,
l'on
n,cn
taif–
fe que ce q•11 efl rellé aprc< l'nvoir retournée, enCuite
l'on ¡erre.
V ovn
] ETTER
11
y
en a quelques-unes oii
il
y
a une perite élévatioo pour pofer
le creufet, afín
de fac!liter celui qui jeue.
Voya. nos
PI.
á'Orfevr.
LING U -\L, LE, adj.
(Anat. )
ee qqi appartient
A
la langue,
Voy
e~
LANG u E .
N-erf
linzual,
voye~
HYPOGLOSSE.
A ' tere
ft~b·lingt~ale, voye~
RANINE .
Glande
fu6 -li11gu_ale , v'ye:,;
HYPOGLOTIDE .
Lr ~GU AL,
adJ.
(_Bandage. ) terme de Chirurgie .
Mach10e pour la réunto n des plaies
tranfverfales de la
langue, imaginé par M . Pibrac,
&
décrite dans une
dirfenation qo 'il a donnée
il
l'académie royale de Chf–
ru rgie, fur
l'a6HJ dn [ut11rn t ome .
11[.
Les futu res ont prévalu daos prefque tous les cas fur
les autres rnoyens de réunion, par ee qu'il a toujourS' été
plus facil e _d'en faire u(age , que d'appliquer fon efprit
dat_JS des
~lrcon flances
difficiJes
a
itnaginer
UD
bandage
<¡m rempht, par un procédé nouveau
toutes les inren–
ti~ns
de !'3rt
~ ~e 1~
nature. Ambrolre
P~ré,
le pre-
~
tn1~r
autcur qur a•t p:1rlé expreff.!ment du traitement des
J?lares de la . lan¡¡ue,
rappo~te
rrois obfervations de plaies
a ceue parue, auxquellcs rl a fait la future avec Cueces.
E !le avon eré coupée entre les dents :'1
l'occallon de
chll•_es fnr le
~enron.
Ce grand pra¡icieo preferir h pré–
cautwn de remr
la
lan ue
3
vec un Jinge
de crainte
<!?'el ~c
n'échappe dans l'opérat;on . La rut'ure efl
tres–
dJffic•le,
quel_q~e
préca_ution qu'on prenne, fur ·tout pour
pco qne la dJvJfiou fort é loig née de l'eurémité. Am–
broifé
Par~
ne défefpéroit pas qu'on ne réu(si t
a
tro u–
ver un me!lleur moyen: M. Pibrac !'a imaoioé. Une
demoife)le, daos un acces d'épileplie, fe
co~pa
la Jan–
gue obl!quemeat entre les denrs : la portie n divifée quf
ne teno•t plus que par une petite quantité de fibres fur
un des cóté> , <'ron pendanre hors de la bouche · en a¡–
¡endan_r qu'on avisat _aux
rn~yens
les plus
convdn~bles,
M-
P1br~c
erut devo1r retemr cene pnrtioo par un mor–
ccou de lrnge en double qu'il mit
tronfverfalement en
forme _de
b~nde
entre les denrs. L e Cueces avec lequel
1~
pomon de l•ngue coupée fut reteoue daos la bouche
foggéra
a
M . Pibrac l'in vention d'une perite bourfc
d~
llnge fin pour loger ex_aélemem la languc,
Vo¡•<~
PI.
J!X
XV~.
fig.
1
~
2.;
•1
rrouva le moy<On de !!arfujet–
!Jr,
en 1>nachant a un fil d'archal
a a
replié fous le men–
t~:m,
&
qu'il étOit fac1le de
~~er
par deox rubaos
b, b, b,
hés derrrere la
t~te :
ce qm repré(ente affez bien un bri–
don .. L• lan,:ue e
1
1 vile d>os la bourfe,
fig.
:z.,
&
la
mae
hmeen place,
fig .
3·
R
i.eon'efl plu• commode que ccr inflrumem pour
réu01r
l~s
plates de . 13 langue
&
maintenir ceue partie
(ons cramdrc _le _momdre dérangemem . J I fuffit de fo –
memer la pla1e a- rravcrs la poche avcc d11 yin
d~os
le-
LIN
que! on a fait fondre dll miel rofat . S'il
s'am~lle <¡d~l
qu'e(pece de lime n d3!lS Je petit
f~C,
il e(! aifé de
le
nett yer
a
ve
e un pin eau trem?é dans le vin miellc!,
&
d".entretenir par ce
rnoyen
l:t pl2ic toujours
nene.
Ce
bonda~e
efl enrémem<nt
in~c!nieux
&
d'one utili–
té marqnée : ecue invention eoriohir récl lement la Chi–
rurgie; c'efl un
préf~nt
fait a !'humanicé, cet éloge cfl
mérité. L'inconvénient de notre liecle, c'e!l qu'on loue
avec un fa.flc impofant des in vencions (i¡perfiucs ou dan–
gereufes comme utiles
&
admirables,
&
que
le
r~ffra~e
public in flan tmé efl pour cc1U qui fe vantent le plus,
&
dom la e>bale cfl la plus aélive. Le
b•nda~e lin_(ut~l
~
éré placé fans o flentation dans les mémoires de l'aca–
dé mie
royal~
de C hirurgje,
&
ne fera vu dans tous
les
tems qu'avec l'approbation qui lui
cll
dile .
(Y)
Lr NGUAJ.E, adj. f. (
Gram.)
Ce mot vient du 13tin
lin.~""
la
langue,
lingllal,
qui appartient
a
la languc,
<JUÍ
en dépend.
11
y
a trois cl3ffes géo<!rales d'articmlatiom,
1-.
la–
biales , les
li>tgualn
&
les gutturales.
(Voy.
H
&
LET –
T
RES .) Les articulations
linguales,
Cont
ce!les qui dé–
pcndcnt principalernent du rnouvemem de la langue;
&
le&
con(onnes
lingr¡al~1
font les leures qui repréfenrent
ces articul3tions . Dans notre langue, co.nrne dans tou–
tes le; anrres, les orticulotioos
1St
les !emes
ling•aln
fi>nt
les plus nombreufcs, paree que la
langue efl
la
principale des partíes organiques , néceffaires
a
la pro–
duaion <le la parole. Nous en avons en
fran~ois
juf–
qu'a trei·¿e, que les uns claffifiem d'une maniere,
&
fe&
autrcs d'une autre . La divi!ion qui rn'a parn
la plus
COn<·enable,
e(!
ec!le que j'ai déja
iodiqnée
a
l'artidc
L FTT RES, oii 1e diviCe les
linguales
en quotr e el•!Tes,
qui 10m les dcmaks, ks fiffiantes,
les
liquides
&
les
mouillées.
J'appelle
denta/o
celles qui me paroiffent exiger d'une
maniere plus marquée, que la langue s'appuie contre les
d~nts
pour les produire:
&
nous en avons cinq;
n,
d,
t,
g ,
'f
1
que J'on doit
001nmer
n~, J~, t~, gu~,
'JIU
t
pour la facilité de
l'~pellation.
Les trnis premieres,
n,
á,
t,
esigent que la pointe
de la langue fe porte vers les dents fupérieures, commc
pour retenir le Con . L'articulation ,. le reticot en effet ,
puit'qu'elle en repouiTe une partie par le nc2, felon
la
remarque de M.
de
Dangeau, qui obfer<'a que Con hom–
mc enchifrené, difoit ,
¡e de fauroiJ,
3U
lieu de
;e
>zc
[a11roiJ :
ainCi
n
efl une articulation
naf.~le .
Les dcur au–
tres
á
1St
t
.Cont
purernem orales,
&
ne dífferent enrr'cl–
les que par le degré d'explofion plus ou moins fort,
que rc¡;o11 le
Con,
quand la langue fe
fépare des dent>
(upérieures vers lefquelles elle s'cfl d'abord pottée; ce
qui
f~it
que !'une de ce• articulations efl foible,
&
l'au·
tre forre.
Les deux antres articulations
g
&
'1
ont entr'elles la
meme d[fférence' la premiere étant foible
&
la fecoode
fone;
&
elles différent des trois pre:nieres, en ce <¡CJ'el–
lcs cxigent que la pointe de la languo s'appuie contre les
dents inférieures, quoique le mouvement explolif s'opere
vers la racine de la lan¡;ue. Ce lleu dn mouvemeot or–
ganique a fait regarder ces articulations comme gunura–
les par plnli eurs autcurs,
&
fpéealernenr par Wachrcr.
Gloffar. g•rm : Prol<g. feél.
2..
§.
~o.
&
:u. Mais elles
onr de commun ovec les rrois autres articulations den –
tales, de
procur~r l'e~plofion
au Con
&
en augmenrant
la vire!Te par la réíiflance,
&
d'appuyer la langne cen–
tre les dents; ce qui femble leur aaurer plus d'analogie
~vec
celles-ta, qu'avec l'articulation gunurale
h,
qui ne
(e
fer t point des dents,
&
qui procure l'explolion au ron
par une augmentation réelle de la fo rce .
Voye:,;
H . Mais
voici un qutre caraélere d'affinité bien marqué daos les_
événemens naturels du Jangage; c'efl l'amaélion entre
le
n
&
le
á,
tclle qu'elle a été obfervée entre le
m
&
le
b
(
Voya;.
LE T T
R
Es ) ,
&
la permutation de
g
&
de
d.
,
Jc trouve, dit M. de Dangeau (
opH[c.
,
pag . 5'9·),
qoe l'oo a fait .... de
cin•ris,
cendre; de
,
t~n~r,
tendre ; de
pone,.e,
pondre; de
-vuuris J ;es,
veo–
,
dredi; de
g e1ur ,
gendre; de
gew~rare,
engendrcr; de
,,
minor,
moindre . Par la
LD~rne
raifon
a
peu prf:s} on
,,
a ch:tngé le
g
en
d,
corre un
,
&
un
r;
on a
faa
de
, ,
ji11gere,
feiodre; de
ping1re,
peindre; de
j N,gere,
join–
" dre; de
U1fg<r<,
oindrc; paree <¡Ue le
g
efl
a
peu prcS
,
la r.1eme leure que le
d
, .
On voir dans les¡remiers
~emples,
que le
n
du mot radical a attiré le
dans le
mot dérivé ;
&
daos les derniers, que le
g
do primitif
efl chaogé en
d
dons le dérivé; ce qui fuppofe entre ces
articulations une affioité qui oc peor etre que celle de
Icor genération commune .
Les :uticuhrions
ling ualn
que je nomme fiffiante' ,
diff~reQt
en clfer des autr<S , en ce qu'elles peuvent fe
C0 !1·