LIN
rontinuer quelque-tems
&
devenir alors une eípeee de
n!fiement . Nous en avons quatre,
~.J,
i,
eh,
qu'il con–
vJent de nommer
~e,
fo,
1", che
.
Les deux premiercs
exigem une difpofition organiquc toute différente des deux
autres;
&
elles differem du fort au foible; ainfi que les
deur dernieres. On doit bien juger que ces lettres font
plus ou moins commuables entr'elles,
a
raifon de ces
différences. Ainfi _le cha_ngemem de
~
en
J.
c(l:
une regle
générale daos la tormauon du tems, que J" oommerois
prlfent
po(Urieu1' ,
mais que l'on appelle cemmunémt>nt
1e
futu•·
des verbes
el~
?"
de, la quatrieme eonjugaifon
des barytoos ; de
~p•{,.,
f'Ptl&fTOI:
au contraire , dans le
verbe allemaod
~ift:hen,
fiffier, qui vicnt du gree
~~~
... ,
le
r
ou
f
grec en changé en
.:e,
&
le
t:
ou
~
grec eft
changé en
fch
qui répond a notre
eh
frano;ois. , Quand
les P.arifieos, dit eo<:Gre M. de Dangenu (
Op'
r.fo.
pag.
,, fO. ) 1
prononcent les mots
cbevartx
&
cheveux
ils
, prononceroient tre>-difiinél-ement le
Gb
de la
pre~iere
" fyllabe, s'ils re vouloient dooner le
tem~
de pronon–
, cer
\'e
féminin,
&
qu'ils pronono;affent ces' mots en
deux . f>:llabes: mais s'ils
veutc:n~,
en p.re_lf:).nt leur prn–
noneJanoo, m anger cet
e
fémmm,
&
JOindre fans mi–
lieu
l:1
premier~
a:onfonne avec
l'v,
confonne
ct~ui
c o1n-
, m enee la íc;conde fyllabe; cette confonne qni efl foi–
ble _affoiblit le
eh
qui deviene
j,
&
ils diront
jvaux,
,, &
JVCIIX.
,, .
A u reí!e, ces quatre ;trticulations
linguales
ne font pas
les
f~uks
fiffiantes! les de11x femi-l3biales
v
&
f,
font
daos le m eme cas, puiíqu'on peut de
m~me
les faire
durer quelque-tems ; comme une ft>rte de lif!lement.
Elles diffcreot des
linguales
fiftlal)te> par la ditférence des
difpofitíons organiques, qui font du m eme orgal)e diver–
femam aHangé deuK lnftrumens auffi différens que le
hau!-bois, par ex\!mple,
~
I:J.
finte. L'articulation gut–
turale
h,
qui n'eft qu'une e:rpiration forte
&
que l'on
p3ut contiquer quelque-tems, el}- encare par-la méme
aoalogue aux: autres articulations llfflantes. De-1 3. ancore
la poffibilité de mettre les unes pour .les autres ,
&
la
,-éalité de <:es permm,.tions daos plulienrs mots dérivés'
h
pour
f
daos l'ef¡¡agnol
hNmo,
fumée, venu de
fum~';
f
pour
b
daos le latín
fefirem
venu de
•~•"•;
v
pour
h
d3:>S
v c(Ja
dérivé de
;~¡
.. ;
pour
.f
daos
verro
qui virnr
Ce
'!'-;,.;
f
pour
h
daos
ft~per
au lieu du grec
chd 1 ,
&c.
Les articul:ttions
lin}[tlales
liquides funt ainli nommées,
cqmme je l'ai déja dit ailleurs, (
Voya:.
L.) paree qu'
elles s'allient fi bien avec plufieur< autres articulatioJlS
q'u'elles n'en paroilfent plus faire
ení~mble
qu'une feule,
<ie méme que deux liqu.;urs s'incorporcnt au point qu'il
.ré[ulte de leur mélange une troilieme liqueur qui n'elt
plus n i !'une ni l' autre . N ous en a vons deur
le
&
re
repréfentées par
1
&
r<:
:
la premiere s'opere d'un feul
-coup de la langue vers le palais; la feconde
e(t
l'effet
d'un trémouffemem réitéré de Jo. langue . Le titre de la
dénomirtation qui leur efr commune, ett auffi celoi de
Ieur pertnutado n refpe8:ive ; eomme dans
variH.f
q11i
vient de
!!•~¡
.. ,
o u l'on voit tout
a
la fois le
n
changé
en
v,
~
le ,_ en
r
¡
de
m~me
milieer
a été d 'abord fub–
!l:ítué
i
melitu,
de[cendu de
mlrilu
par le changement
de
r
en 1,
&
ce dernier mot v enoit de
mereri,
feIon
Voffius, dans fon
trait~
de /i.lterarttm pcrmueationc .
Pour ce qui eft des articulátions mouillées, je n'en–
treprendral pgs d'affigner !'origine de cette dénomina–
tion: je n'y entend:i rien
~
a
moins que le mot
mouillé
lu.i-m!me, donné d'abord en excmple del m ouillé, n'en
·foit devenu le nom ,
&
eníuire du
gn
par cumpagnie :
ce íont les deux feules mouillées que nous ayo
os .
(B.
E . R.M.)
LINGUES,[.
m .
(Com . ) Satín-lingues;
il eíl fa–
b riqué par mi nous, on t'envoie
a
Smyrne.
LINIEl<.E,
e
f.
(]'ardinage).
C'ell le lieu ou efr
femé le lin.
LIN!MENT,
r.
m.
(Pharm . ),
efpcce de remede
compo(é cxterne, qui s'applique en en frottant légere–
ment, enduiíant
&
oignant les parties .
L e
linimene
propremenr dit, doit étre d'une confiftan–
ce
moycnne entre l'huile par exprellion, ou entre le bau–
me a rtiñcic:l
&
l'onguent;
&
il ne .dil'tere que par cette
confillance de ces aeux autres préparations pharmaceu–
tiques. Leur <:ompofition
&
leurs uíages [ont d'aílleurs
les m emes . Ce fnnt toujOUfS des hui! es, des graiiTes,
des réfines, des baume• naturels , dos bitumes d ellinés
a amollir, alfouplir, détendre, calmer, réfoudre
¡
&
ml!–
me cette différence unique qui dépend de la confiftan–
ce, ne détermine que d' une maniere fort vague
&
for t
arbitraire,
la
dénom ination de ce genre de remedes: en–
forre qu'on a ppelle preíqn'indifféremment baurne,
lini–
.m e>tt ,
ou onguent, des mélanges de matieres gralfc> de–
flinés a l'application e:ctérieurc'
&
qu'il importe trcs-pcu
en effet de les diiH!>guer •
Tome I X .
LIN
449
Quoí qu'il Í<>it prefquc elfentiel
il
ce genre de remede
d'étre compo-f¿ d,e A>)atie_res g raf!e_s,
, &
que
l'élé~anee d~
la préparatloA,
1
obi Jgauon de f.11re de fes différens !n–
grédiens un
t~t>t
exsél:emcnt. m é lé , lié, aggrégé, eu
exctue les
R1:l[leres
aon mJ(cJbles au¡ corps
g:ras ·
ce–
pendant
}ttb a!fidua
conr¡ut~./Jatione,
en battant long:tems
avec les huiles,
011
d'am res maderes g ralfes réíoutes
des
liqueurs
a.queufcs, pures ou acidules, on p!lrvicnt
i
les incorporer eníemble fous la forme d'un tGut alfe:¿ l1é .
Le cer:tt ?e GaHeH 9ui cCI: un
linimene
propretnent dtt
~
&
le
mt~ruu'?'
vnlga1re qui ell appellé
ongu•nt ,
contien–
nent le premter , de l' eau,
&
le fecond, du vinaigrc.
On peut done <tbío lumcllt,
ti
l'Gn veut, prefcrire [ur
ce modele , des
linimens
mag<rl roux dans leíquels on fera
eotrer des décoél-ions de plantes, de l'eau chargée de
mucila¡¡;es , de gomme,
&c.
mai6
fi
t'on 'Vent d•apres
l'¡mcien ufage , diffiper par la cuite l'eau
char~~e
d 'ex –
trait, de mucílage,
&c.
ces fubílances rellent en mar–
fes diílinéles parmi le•
ma~ieres
huiletiíes ; elles nc con–
rrnél-ent avec elles aucune efpecé d' union ,
&
féoarées
de leur véhicule, de leur m enílrue , de l'eau, elles n'ont
abfolument au<:nne vertu daos l'appl!cat·íon enérieure.
A u relle,
íl
parolt que les lique\lrS aqueufes ir.trodui–
tes d:ms les
linimens
n'ont d'autre propriété, que de les
rendre plus légers, plus rares
~
plus
nei~cux;
car d'ail–
leurs lenr verru médicinale
r~elle
paroir appartenir en–
tieremenr auK matieres huileuíe• .
Voyez
Hu
LL
E
&
ÜNGUENT.
On fait entrer auffi alfe7- fouvent daos les
linimens
&
les onguens , diverfes poudres
tell~s
que celles des di–
verles chaux de plomb, de pierre calaminaire, de vcrd–
de-gris, des terres bolaires, des gommes-réíínes,
&
rné–
me de quel ques matieres végétales ligneufes, de femen–
ee• farineufes ,
&
e.
toutes ces poudres qui font o u ab–
folument infolubles
p••
les rnaticres
grailf~ufes,
ou qui
s'y diífo lvent mal dans les <:Írconftance¡; de la prépara–
tion des
/inim<n'
&
des onguens, non-feulctment nuiíent
a
la perfeél-ion pharmaceutique de ces compofitions; mais
ml!me fom dans la ph1part des ingrédiens
f~ns
vertu ,
ou pour le moins dont l'aél-ivité elt chatrée par l'exci–
pient grailfeux .
(b)
LINKIO,
e
m . (
B otaH. exoti'{.)
plante aquatiquc
de la Chine.
So
u fruit efr blanc
&
a le e;otlt de la
e
ha–
taigne, m ais il eíl troi• o u quatre fois plus gros, d'une
figure pyramidale
&
triangulaire ; il e!l revctu d'une
écorce verte, épailfe vers le fommet ,
&
qui noircit ett
féchant . La plante qui le porte, croit daos les ea
m:
ma–
récageu(es ; elle a les feuillcs fort rninces ,
&
elle les ré–
pand de toutes parts , fur la fu rfacc: de l'eau. L es fntits
vicnncnt daos 1•eau
1n~n1e;
c'ell du moins ce qu'en dit
H offman daos fon diél-ionnaire univerfel latín ; celui de
Trévou:~:
, " fait de ce lexieog raphe , un auteur o.nony –
me qui a écrit de la Chine.
(D.]'.)
LINO
N,
f.
m. (
C ornm. )
efpece de toile de !in blo.n–
chi, claire, déliéo
&
tr~s-tine
, qui íe m anufaél-ure en
Flaodres; il y a du
linon
uni, rayé
&
moucheté. L'un
a
~
de large
&
quatone aunes
!
la piece, ou
~
de
large
&
dou1-e
ii
treize aunes a la piece . Le rayé
&
le mouchet(: efr de
f
de large fur quatone aunes
a
la
pieoe. On en fait des gnrnitures de te!te, des mouchoirs
do col, des toilettes,
& c.
on les envoyc des manufa–
él-ures en petirs paquets quarrés d 'une piece
&
demie
chactme, eouverts de papier brun, lilfé
&
enfermé dans
des calfettes de bois dont les planches font chevillées .
LINOS, f. m.
(Litet!r. )
efpece de chaníon trifte ou
de lamentation, en ufage, che7- les aneiens grecs.
Voici ce qu'en dit Hérodote,
liv.
II.
en parlant des
Egyptiens . , lis ont, dit-il, plutieurs autres u íages re–
, marquablcs,
&
en particulier oelui de la chan(on
linoJ,
1 ,
qui eíl célebre en Phénicie, en Chipre
&
ailleurs ,
ou elle a différens no ms , fuivant la différence de•
, peuples. On conviene que ::'eft la
m~me
chanfon que
les Grecs chantent fo us le nom de
liHos;
&
fi je fuis
furpris de plufi eurs autres lingularités d'Egypte, je le
fuis fur-tout du
liuos
,
ne fachant d'otl
il
a pris Je
nom qu'il porte.
11
paroit qu'on a chanté cette chan–
foo
dan.; rous les: tems; nu
rdl.e,
le
linos
s'appctlc
chez les Egyptiens
maneroJ.
lis prétendent qQc Ma–
neras éwit le fils unique
de
leur premier roi;
&
q ue
leur nyant été en levé par une mort prématurée, ils
ho norercnt ía mémoire par cette eípece de
e
han fon
, tug t\brc, qui ne doit !'origine qu'a eux feul• , . Le
texte d'Ht'rodote donoe
l'~dée
d'une chaníon funebre .
Sophocle parle de la chanfon
eli>~os
daos le
me!
~!le
fens •
cependant le
linos
&
l'elinos
étoient une chanlon . pour
marquer non-íeRlement le deuil
&
la tritlelfe, ma1s en-
L
ll
coro