Table of Contents Table of Contents
Previous Page  465 / 792 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 465 / 792 Next Page
Page Background

LIQ

~res-huileufes,

par exernple aoJ< .tleurs d'orange; rnais

fi

c'ell

a

des fubll:aoces doot une partic des cellulos qui

I!Ontitonent cette huile ayent

ét~

brifées, p1r exemple,

du ?.oll de citron, un efprit-de-vin digéré fur ljDe

pareil~

)e matiere, peut

a

peine

~tre

employá

a

prépareF une

lirumr

fupportable.

A

u

(ji

ceno yoie de l'infuflon ell-el–

le peu utitée

&

tres-imparfaite . Le ratafiat

il

la

tlcur

d'<lr~n~e

ell ain_fi Préparé,

princip~lement

daos

1~

vilo

médtcmale de fatre patTer dans la

"'l'""r

le princtpe

de

J'amermme de ees tleurs, qui el! regard6 comme un ttes–

bon llomachique .

On peut extralre au!!i le parfum des fubrtanoes feches

par le moyen de j'eau,

&

employer encore ici la diftil–

lation ou I'infution. Les eaux djflill¡!es ordioaires,

voye.t

EAux DtST¡LLÉES,

etpployée~

en rout oo en partie

a

u

Jieu d'eau commune, rcmpliroient la premiere v1le; mais

elles oe conriennent ¡:.as communément un parfum a1Te1.

fort, aiJe-,. coqceorrt. :¡1Te7. pénétrant, pour percer

a–

rravers l'efprit·<le-vin

&

le fuere.

11

n'y a guere que

l'eau

d~

ñeur d'orange

&

l'eau de canoelle

appell~e

or–

gle, vo}e.t

EAllX DtSTtr.r.ÉES, qui puilfent y erre em–

ployécs . O o prépare a !laris,

fo~~

le nom

d'eau divin•,

une

li'l"'"r

for¡ connue

&

fort agréable, <jonr le par–

fum unique ou au-moins dominan!, ell de l'eau de lleur

d'or~nge

. On a un exemple de parfur¡¡ enrair, par une

infuf¡on

a

I'oau, daos une forte infufion de tleurs d'ceil–

let rouge qu'oo Pll\lt employer

a

préparer un ratafiat

d'ceillet.

Üt¡ pour encare employer l'cau

4

Jlefpri¡-de-vin en–

femble, c'oll-a-dire de l'eau-dc-vie, ii extraire les par–

futns par une vqie d

1

infulion, On a par ce moyen des

teintures rr.oios huileufes; mais comme nous l'avons ob–

fervé plus haut, ayec de I'e:¡u-de-vie, on n'a

j~mais

que

des

lirueurs

communes , grofljeres .

Entin on

fair

infufer

qu~lquefois

la ntatiere du par–

fum daos une

lir¡ttertr

1

cl'ailleurs entieremcnt faite, c'elt–

il-dire daos le

m~Iangc,

a

proportion convenable d'efprit–

dc-vin, d'eau

4

de fuere. On prépare, par

e~emplc,

un trcs-bon rataqat d'reiller, ou plus p.roprement de ¡¡é–

rotle, en faifanr infufer quelques clous de géro6e dans

un pareil mélange. ÜJl fait iofufor des

noy~u•

de ceri-

fus daos le rarafiat de cerifc, d'aillcurs tour fait.

·

U ue troitieme marüere d'introduire le parfum dans les

lir¡uwrs,

c'ert de I'y poner avec le fuere

1

foit fous for–

me

d'oleofaccharum,

foil fin¡s forme de lirop. Les

li–

r¡umrs

parfurnées par le premier moycn fout toujours

touches

&

acres;

ell~s

onr éminemment les défauts que

oous avops attribués plus haut ii celles qui font prépa–

rées avec des efprits ardens, aromariqucs, huileux. Le

firop parfumé emplqyé ii la prép:¡rariou !les

lirueurs,

en

ell un boo it¡grédient: on prépare une

li'{l4estr

tres-lim–

pie

&

trts·bonne en mélant du bon úrop de coing,

a

des proportion1 convenables d

1

efprit-de-vin

e%

q'eau.

Le timplc mélange des

fue~

doux

&

parfuq¡és de plu–

fieurs fruits, comme abricots,

p~c~es,

framboifes, ceri–

fes, mufcats, coiugs,

&c.

a

u~

antros

prin~ipes

des

li·

r¡ueurs,

fournilfent e¡tfin la derniere

&

plus (imple yoie

de portcr le parfum daos aes compotitions. Sur quoi il

faut obferver que, comme ces fucs font

rres-•queu~,

&

plus ou moins fucrés, ils tieunent Iieu de toute cau,

& font ef!1ployés en la meme proportiqn; & qu'ils tien–

nent aulii lieu d'une

p~rtie

ph1s eu moins contidérable

de fuere. On prépare en Laaguedoc, ou les cerifes mil–

ritT

~qt p

arfaitement

&

!bnt.tri:s-fuerées, _un ratafiat avcc

les

fu.os

de ces fruits,

l¡c

taos [1,1cre, qut ell fort agréa–

ble

& a

1Te1. doux ,

L~

proportion prdinaire du fuaro, daos les

lir¡llsuri

qui oe contienoont aucuoe autre matiere douce , ell de

tr<>iS

~

quatrc onces pour chaque Iivre de

li'{ueur arueo–

fpirttuoufe.

Dans les

lirueurs

trcs-fucrées qu'oo appelle

eommuném~nt grt~J!es,

a

eaufe de lcnr coofiflance

é–

r.aitTc

&

onéluoufe, qui dépend uuiquement du fuere;

ti y

eCl

porté

jufqu'~

la dofe de cinq

&

méme de lix

onces par livres de

li'{Hettr.

Le mélange pour la compotition d'une

lirruur

étant

fait,

&

le fuere entleremcnt fondu, oo la filtre au pa–

pier gris,

&

meme plulieurs fois de fuite. Cene opéra–

tion non-feulement fépare toutes

les matieros abfolu–

ment indilfoutes, telles que qoelques ordures,

&

partí–

en

les rerreufes comrnuf\ément mélées aq plus beau fu–

ere,

&c.

mais meme une partie de cette huile efientielle

a

demi-di(foute, qui con!lime l'état Iouche dont nous

avons parlé plus haut: enforte que ce louche n'ell pro–

premcnt un défaut, qUJ: Iorfqu'il retille au filtre, cam–

me il le fair communément du-moins en partie .

Le grand

•rt

des

lira•urs

con tille ii trouver le point pré–

cis de concent¡-ation d'un parfum uoique employé daos

110e

li'[I!Wr,

&

la combinaifoo la plus agréable de di-

LIQ

4YY

v~rs

parfums. Les notions

ma¡cur~s

que oous av.:>ns

données !hr leur elfence

4

fur Iears elpeces,

&

m~me

l~s r~gles fo!)dameotaJe~

de

l~•tr

préparation que nous

avens expofées, ne faumient furmer des anilles

du–

moins dos artilles conforr¡¡nés, des Sonini

&

des

1~

Lie–

vre. C'ell auffi Ut)iquemonr au Jeéleur qui vcut favoir

ce qu'eil cet art,

&

pr~parer

pour

Con

ufage quclques

lu¡u;ur.t

fimplds ,

(;<.

non

a

Gt"lui qoi vondroit en

f~ire

f!1éJter, que r¡ons I'avons dolliné; I'article fuivant con–

ttent plus de détails.

!..¡es

li'l""l"

ne font daos, Ieur ótat de perfeélion que

lorlqu'elles font victlles . Les différeos ingrédiens ne

font

p~s

mariés, unís c:!ans

l~s nÓuvelle~.

Le fpiritueux

Y

perce trap, y ell trap fec, rrop nud . Une combinai–

fon

plus intime ell: I'ouvrage de C!e¡te digeflion fponta–

n.ée

que f'lppofe

1~

liquidité;

&

ji

ell utile de la favo–

nfcr

d'augmeoter le mouvemont de liquidité, en t<n&n t

les

liruwrs

( corr¡n}e on en ufe dans les pays chauds

pour les vins doux.

&

merne nos vins acidu les géné–

reux de Bordeaux, de Rouffillon, de Langucdoc,

&c.)

dans des licux chauds

1

~u

grenier en

~té,

daos des

éru–

ves en hivcr.

Les

li'l"'" rs

fpiritueufes done llj)US venoos de parler,

c'efi-ii-cjire, les efpritS ardens, aqueux, fucrés,

&

par–

fumés, om toutes les qualités médicioales,

abfolue~,

booncs ou maljv:¡i[es, des efprits ardents, dnnt el les

c:onllituent une efpece ditlinguée feulement par le de¡:ró

de cor¡cenrratiou, c'ell-i-dire, de plus pu moins

~ran­

de aquofité . Car je fuere n'efi point un correéfif réel

de l'efprit ardent, qui jo1ot au contraire dl!OS

fon mé,

lan~e

avec le corps doux toute foo énergie,

&

qui daos

les

lirumrs,

n'ell

vérit~blement

affoibli que par I'eau .

Or, comme l

es efpri

ts ardems ne fe prenaeot pour l'or–

dinaire imériet¡

rerr.em

que fous forme d'eau-de-vic, c'ell-

3-dire, ii peu-prils auffi aqueux que l'efprir arqent des

li'{rt'llrs;

il ell évident que non ·feulement les qualités

abfolues de l'efprit ardcnt pur,

&

de l'e[prjt ardcnt des

llrumrs

font les me mes; mals aulli que le de)lré de

for!J<S, de fpirituofité de ces

lirue~¡ri,

&

de ces efprits

ardens potables,

&

commuoément fins, ell alfe7. égal.

Le parfu111 ehirre, encare moins que le fuere, l'aétivi–

¡é de l'efprit-de-vin. On pourroit plus vrailfeml¡l&ble–

tllent foup¡;onner qu'il l'augmeqte au contraire, ou du–

moins la lilcandc. Car la fubllance aromatique, pt·opre–

ment dite, e(l réellentent échauffante,

irritante, aug–

mentant le mauvement des hulllenrs; mais elle

en

or–

dinairement en

trap petite qulntité dans

les

li<¡,.eurs

pour prod.uire un eff'et fentible. Oelles qui lailfotH un

fentiment

dura~le

&

irnportun de chaleur

&

d~

corro–

fion

dan~

l'eflomac, le gofier, la bouc]Je,

&

quelque–

fois me111e

1~

peau,

~

les voies urioaires

1

qe doivcn

t

point cet cffet

a

leur parfum, mats

a

de l'huile eifen–

tielle, que oous avoqs déjit dit en étre un ingródienr

defagré~ble,

&

qui

Ct.l

ell encare, comme l'on voit,

u

u

ingrédient pernicieux .

A

ce

dernicr effet pres ( qu i

ne <loit pas erre mis í\tr le compte des

lir¡ueurs,

puif–

que les ponacs qui ne doivent poiot conrenir

k

prínci–

pe auquel il ell dt\,

qe

fauroient le produire), on pcut

dono l}llurer

qu~

les

li'{uours

conúdérés du c6té

de leu

r

effet médecinal, ont abfolmnent,

&

meme

a-~

cu-r.ri:

s

quaot

a

l'pnergte ou degré.

l~s m ~mes

vertus bonnes

ou

mauv~ifes ,

que les

lim.ples efprits ardents.

Voye.t

ESPRIT DE VtN,

l'artif/e

V¡¡.¡ .

1l

~~~

b.ien vrai que les

lir.umrs

font des efpeces de

vins doux artificiels; mais

1

are n'intite en ceci

1~

na–

ture que fort grollierement.

11

ne parvient point

a

ma–

rier les príncipes fpiriroeux, au fuere,

~ l'e~u,

coqtme

il l'étoit dans le vio'

a

de l'eau.

:i

du tartre. ;\ une par–

tic extfl!élive ou colqrante, qui chatroient réellemcnt fon

aaivité. En un mor l'efprit acdent, une fois

retir~

du

vio, ne fe combine de nouveau par aucun art conou,

ne

fe

tempere, ne s'adoucit comme il

l'étoit daos le

vio; les

lir¡llettrs

contiennent de l'efprir-de-vin tres-nud.

On

pr~parc

certaines

lir¡~tmrs

fpiritueufe>, qni font plus

particu!ieremen t dellinées ii l'ufage de la médecioe, qui

foot de5 remedes,

&

q~i

ont plus ou moins de raoport

a

celles dont nous venons de

p~rler.

le[quellcs font

principalemcnt dellinées ii

l'ufage de la table :

les pre–

mieres font connues fous le nom

d'llixir. V oycz:.

ELI–

XIR.

J..,tQllEU!I- DE CAti:.LOlJ, (

Chimie . ) lipor fi/imm ,

Voye.t la

fi"

de l'artic/e

CAtLLOlJ.

LtQlJIWR DE CaRNE DE CERF SlJCCt:-<ÉE, (

Chi–

mie

&

Mt¡t.

mld.)

on nomme aiqfi un fel neutre

rc–

fotu:

o~ ~<illant

fans forme liquide, formé par _I'uni_on

de l'alkali volatil de carne de cerf, au fcl volaul actdc

de !hccin. Cette prépa.ratioo ne demande aucune ma–

nceune paruculicre; pour l'avoir cepeodaot au!!i élé-

gan e