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\

tout perdre, "'pres avoir furnl! la terre

&

Ce~!!

le

fin,

on fera obligé de labourer

&

de femer en avotoe. Auffi

beaucoup de gens fe rebutent-íls de la. C\}lture du

¡;,.

.

On vend le

Ji u

de troís manieres dtfférentcs; ou fur

la terre, a

vec

ou fans la grainc;,. que

le

vendeur fe rc;–

íerve; on apres :;tvoir été recuetlh, avec ou fans Ia gr:u–

fte; ou apres avoir été écangué.

D~ns

le

pre~_mcr

c's,

on en tirera trente livre! :1vec la gratne, pu vtngt-cmq

fans la graíne; daos

le

íecond, treRte-ciaq livres

ave~

la

¡raine, ou trente lívres fans l:l graine;

dan~

le trOJÍJe–

'ft'le

~

faixanté Ijvres.

Dépenfe du

/in

fur terre jufqn'a ce qu'11

foit en

~

-el'~t,re

;vefJdn .

Ur, avot

de

Cemence,

Quatre cbarretées de f'!'ll)ier,

On fac de

j}ente d

~ ptgeo~,

Pour

deu~

labou.rs

,

Pour trois

berfage~

,

Pour trois

cyle~drages,

J''Our

fc~er,

Pour farcler,

Vendu avee la grsine,

V eudu

fan~

la graine,

(ol•. de".

o

o

o

o

J

o

o

o

o

.,

9

9

1

17

2f

'3

so

o

2f

o

o

6

o

o

3

o

9

o

o

-- -~-~-

Surplos de la dépettfe jufqu'a

Pour arracher

&

é:oucher,

Pour relever,

~

qn'il foir roui .

Po\Jr

111e~tre

er;J. .b.otte$,

Dépen(C$

aotérieur.e~,

Somme

de~

dépenfes,

Vendo avec la gr:1ine,

V endu fans la graine,

Surplu~

de la dl!penfe jufqo'i ee qn'il

Poor battre

&

rebotte\er ,

Pour

rollir,

Pour btanchir

&

renfermer,

?our écanguer

&

re~qtteler

7

Dépenfe~

antérieur.es

SoQlme des

d~pen.fcs,

2

o

o

6

3

o

6

3

,......-----

¡

14

6

2.f

13

9

------

'-7

8

3

35'

o

o

30

o

o

fqit écangné •

1

o

o

1

o

o

2.

o

o

9

o

o

------

13

JO

q

27

8

o

------

40

t8

3

Vendo ,

6o

o

o

On fera peut-etre

forpri~

de voir le produit nugn¡.enté

de cent fols depuis la recoltc , la dépcnfe ne l'étant que

de

trente-quatre fols fix deniers. Cet accroiffement n'efi

pas trap fort, relativemem au danger que court celui qui

dépouille; car les' grandes pluíes qui noircifTent le

/in,

malgré toUtes les précautions, avam qu'il foit renferml!,

peuve11t le raqaHfer conlidérablement. 11 en ell: de "'"me

du ptríl du roui

&

du blanchifTage. 11 faur encare

OJoii–

ter

i\

cela le loyer ,

la tlil:rne, les impofttions, le rava–

ge de la guerre fréquente en Ftandres, les remes feigneu•

riales dont les terres font chargt!es, l'entretien du mé–

nagc,

&c.

Ce qui foutient Pagriculteur, c'ell: l'efpéranc:e d'une

bonne annl!e qui le dédomruagera;

&

puis il rnet et¡.

Ji,.

~

en colfat,

ti

terre qní repofe, au-lieu <je la lailfer en

Jachere.

U

faut favoir que la mo!me terre ne porte

liN

qo'uoe

fois tous les cinq a

fi~

ans. On l'e11femence aurrement

dans l'iDt!!rr_alle; on airne cepeodant

a

femer le

/in

fur

une terre qut a porJ( du trefle,

&

le

bl~

vier¡t tres-bien

apres le

/ip

·

J?~

la

cult<~r';

Ju

lin . Les agrieulteurs, dill:inguent

tro1s forres de

lms,

le froid, le chaud, 4

le moyen en-

tre les extro!mes .

·

· ·

Le

/in

cftaud· croit le premier.

11

poufTe fort d'abord

&

s'<!levc beaucoup au-defTus des autres; mais cette yi–

gueur appareme oe dure pas ; il s'arro!te

&

rell:e au-de(–

fous des aurres.

JI

a d'ailleu"rs un auire

défau~

cÓofidé–

rable, c!eft d'abond<;r en graine,

&

par conféquent en

'<!tes; qr. ces t<!tes natlfeot quetquefois de fort bas; qqand

"'n travatlle le

fm,

elles calrent

fe détacbent

&

le

/in

déja

Court, fe racourcit encare.

'

'

Le

/in

f!oid

~roit

au comraire fort lenterneot d'abord .

On en vott qut llx femaines

&

plus apres avoir

(!té

fe–

fl'!é,

n'~

pa• la h_auteur de deur doigts ; mais

i1

devienr

Ylgoureux

&

fintt par s'élever :lU-áelfus des auu·es ·

¡¡

porte peo de grainss;

i1

a pet< deo

brauche~;

il ne fe

'ra·

LIN

courcit pas antant .que le chaud; en \ln mot fes qualitl'!s

fon.t aufli bonoes que celles da

¡;,.

tont mauv:.ífes.

Le

¡¡,.

mayeo participe de la nature dn froid

&

dll.

chaud . ll nc crotr pas fi vire que le

Ji"

cha11d;

i1

porte

moins de gr•ine;

il

s'

éleve davanrsge. Quaot 3 In ma•

rutité , le

/in

chaud murit le p.rernier, le muyen enfuitc •

le froid

Le

dcrnier .

Ces efpeces de

/nu

font

tres·m~lécs;

mais ne pour–

roit-on pas les iéparer? On ne fait pour aYoir la gr-aiqe

du

/in

froid, que de l'acheter en tonnes de Jineufe

dtl

~iga

en ,Livonie. Qn en trouv.e

a

Coutras,

a

Saiotl.

Amant, 3 Valenciennes,

&~.

matS' on pcot l!tre trompo!.

La linuiíl: de Riga e!t

la meilleare .

Lo:

/in

frniif fe:

d.éfend mie

ux coutr

e la

~elé.e

que toutes les autres -efpc–

ces.

Mal~

corn.me

la hnuife n' ell jarnais parfaire, il

vient

a

la r

écolte d

es plantes d'autres forces de

li•s;

le

mflange s>.accrotr

a

chaqae femsille' les

/i,s

ch:mds pro–

duífant plus

de

grains que les

¡¡,,

froids,

&

l'<m ea for–

cé de reveniT

a

1'-acl)at de nouvellc linuifc toas les trois

oo ql!atre ans.

La liuuife

de

Riga

-e!l

meH~e

d'une petite femence

roulfc

&

oblongue

-.tvec

qnelques brins de

li!l

&

un pe11

de la rerre du pays. On la reconnoh

a

ce!:.. Mais com–

me íl faut purger la ti.nuife de ces ordures,

il

arrive auifi

que les mnrchands

les gardent ,

&

s•en iervent 'J!Ot!r

tromper plus furemenr. -en

les

m~lant

a

de la linuife

do pays .

lt

o'y a 1\Ucun caraélere qlli fpécifie une linuife

du pays d"une linuife de R!ga.

On conlidere dans

le

lm

la longueor, la findfe

&

la

force. Pour a"oir

1•

longoenr,

;t

ne fuffit pas de

~·~rre

pourvil de bonne grain<:,

il

faut l'avoir femée en

bon–

ne terre

&

bien meuble, qni feche fac:ilement apres l'bi–

ver ,

&

qui foit de grand jet ; c'c!t-:l·dire, qui pouffe

toutes les

plante~

qú'on y feme avaqt l'hiver; on aura

par ce moyen de la longoeur. Mais

i1

faut favoir ri !'un

veut ou li l'on ne veut pas le ramer. Dan• ce dernier

cas. on peut s'en tenir 2 une terre qui ait porte! du blé,

de l'avoine ou du trefle dans l'ann!e; labourer ou fumer

modérémeot avant Phiver. Daos le dernier, les frais fe·

ront

conlidtrable~;

i1

f:1ot pour s'alfurer

du

Cueces , choilir

une terre en jaehere, la bien cultiver pendant l'été, fn–

mer exrraordinairernem,

&

lailler paffer l'hiver lut un

l<lbour fait daos le mois d'Aoftt. Par ce moyen elle

íi:

dífpofera beaucoup rnieox au

prin~ms

vers le

20

de

M:~rs.

Si la rerre ell: afTez. teche pour pouvoir érrc bien labou–

rée, herfée

&

ameublie, on y travaillcra,

&

l'on Cerne–

ra. Pll'ltót •m femem, mieux on t"era, plus le

¡;,

aura

de force. ll faut li bien choifir ion tems, que l'oo n'ef–

fuie pas de grandes pluies pe1¡dant ce travail, la tc:rre co

íeroir giltée

&

le travail retardé.

Un des moyens le,. plus furs, ell de Cerner en

m~rne

terns que le

¡;,

la fiente de pigeon bien pulvérifc!e, de

herfer immédiatement aprcs,

&

de relferrer la graine

avcc un bon rouleau bien lourd. On prépare; ou pl-Q–

tót on tue tomes les mauvaifes gr:1ioes conrenus dam 1:1

fiente de pigeon, en l'arrofaot d'e:1o, ee qai l'c!ch:lutfc.

Quand on JUge que l'efpece de fermentation occafionm!e

par l'eau

2

tu<! les grsioes de la tiente,

&

ftein~

fa eha·

leur

pr~pre,

on la fait fécher

&

on 1:1

bat.

On obticnt la ñnelf'e du

¡¡,.

en le fernant dru. En fe–

tnant jufqu'ii deux avots

de

linuife, mefure dcr l'ile, fl:r

choque cent de rerre, contenant cenl verges qnarrc!es,

de dix piés la

ver~e,

on s'en e!t fort bien rrouvt :

d'~n­

tres fe réduifent

/i

une molndre quamité . ll s'agit id

de

li•u

ramc!s. Un avot

de

fem:1ille pour les autres

lins,

fuffit par cent de terre,

Auffi rót que le Jin peor t!rre fardé, il tilut y procé–

der . On ne pourra non plus le ramer trap t6t. ll feroit

dilljcilc d'expliquer certe opt!"ration. ll f:un la voir fairc,

&

li

l'on n'a pas d'ouvriers qui

~·y

cntendent, il

faut

en appellcr des cndroil¡¡ oii l'on rame.

JI

ne fout ja,nais attendre pour recueillir que le

li•

foit

mur . En le

~ueill~nt,

toüjours un pell verd, on l'énrend

derriere foi fur les ramorcs. On retournc qu:md íl

cfl

fec d'un cóté: enfuite on le range droit autoUI d'une

perche tichée en terre. On l'y artache par lé haut, ml!–

rnc

a

pluli!:urs

é~:&ges:

quand il ell: afTez. fec, on le líe

par <>ottes

&

on le ferre .

11

faut fur-tout bien

~rendre

garde qu'il n& foic monil–

lé. lorfque les perites k\}ílles commenceot

a

fechcr;

,•;¡

lui furv¡ent ORt accidenr \

i1

noircira cornme de l'encre

&

f:1ns remede . Lorfqa il

eft aOez fec pour

~tre

li.O,

f:tqs <¡u'il y ait rifque qu'il moililfe, on l'ernporte, com–

me on

:a

dit,

&

l'on faic fecher la grafnc; pour cer et:..

fut on dreffi: les borres

&

l'oq les tient expofées a\1 fo·

leil. Si les tems e(l fixé au beau, Qn l¡:s lailfe dehors

la nult, finon on !es re rnet

a

fcc .

11

IJC