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L

I

M

pi~

cubique de

limo" ,

il faudra compter

1.47

piés e ubes

d'eau pour les deux expériences prifes

a

la fois.

M.

Sehober a trouvé qu'il palfoit

U ? f

piés cubes d•ean

1'0

une heure, par une ouvermrc qUI

a

1

pouce de largeur

&

11.

pouces de hauteur. L'eau de la Sala, reflerrée

par une d igue , palie par un efpace de

37~

piés , ce qui

fait 4464 pouces ;

li elle ell re!lée au!li tro uble

&

au!li

chargée de terre que celle du premier vailfeau, feule–

tnent pendant une heure de tems,

iJ

a du palfer pen–

dant cene heure,

)78o88o

píés cubes d'cau, qui ont du

entrainer 41890 piés cubes de

limon;

ce qui produit une

quantité íuffifante de

li,oH

pour couvrir une furface

quarréc de :2.04 piés, de l'épailfeur d' un pié . Mais

li

l'on

addi~ionne

le produit des deux vailfeaux, on

~ro

u-

vera q ue , puifque

;1.0

\ivres

6

.!__

onces d'cau ont don-

'

.

n.S

:>.

onces

4 -;-

de

limon;

&

li

on fuppofe que l'eau

a coulé de cette maniere, pendant vingt-quarre; on trnu–

vera, d is-je, que pendam ce tems,

il

a dü s'écouler

138741 no piés cubcs d'eau, qui ont di! charrier ;6170)

piés cubes de

limo>~,

quamiré qui fu!lit pour couvrir

d'un pié d 'épailfcur un!! furface quarrée de 749 piés .

On

p~ut

conclure de-Hi que, li une petite rivier!', tel•

le que la Sala, eutraine une

lj

grande quantité de

limon,

l'on doir pré fumer que les grandes rivieres, telles que

le RIJin, le

D~nube,

&c.

doivent en plu()eurs

liéeles,

en entrat ner une quantilé immenfe,

&

les porter au fnnd

de la mer,

don~

par cooféquenc, le lit doit haulfer con–

tinuellemenc. Cependant tout ce

limon

ne va point

a

la

mer: il en rene une portian confidérable qui fe dépofe

en route fur

les endroics qui font inondés par les dé–

bordemens des rivieres.

Suiv~nt

1:1

nacure du

/imon

qui

fe dépofe,

il

fe forme dans les plaines qui ont été inon–

dées' ditférentes couches' qui par la

f~ite

des

tems íe

changent en tuf ou en plerre ,

&

qul formcnt ccttc mul.

titude de Hes

QQ

de couches de ditférence nature, que

nous voy'>JJS

[\!

fucc~der

les unes aux autres dans

la

plupart

d~s.

pl¡1incs qtd font fujeues ¡1u¡¡ inondacions

d~~

grandes nvreres .

Nous voyous ;mffi que le

limon

apport~

par

les

rivie–

res ne produit point toujours les m emes

e~ts;

fouvent

il eograilfe

le~

terr!!S fur lefquelles

il

fe répand:

c'eQ

ce qu'on voic fur-touc dans les inoJ)dations du Nil, dont

le

limo>t

gras

&

onétueu¡¡ fertilife le terrein fablonneuJC

de l'Egypce; d'autres fois ce

limon

nuit

4

la fertilicé des

terres' paree qu'il en plus maigre, plus fablonneux'

&

en géoér;ll moins adapté.

a

la nacure du terrein fur le–

que! les eaux l'ont

d~pofé.

11

y

a du

limpn

quj en nui·

lible aux terres, paree qu'étao¡ trop chargé de parties

végéc:~les

aci<!es ( pour !'e fervir de l'expreffion vulgaire) ,

il

rend le terr¡:in

trop froid;

quelquefois auffi ce

limon

écanc trop gras,

&

venant

a

fe répandre fur un rerrein

"d~J il

gras

&

compaéte, il le gate

&

lui

I'He cette june

propordon quf !'fl fi avancageufe pour la végétation .

(-)

LI MOS,

f,

m.

(M.'dec. P hnrmac. Cuiline , Arts. )

fru it dQ limanier . L'éco rce des

limo11s

¡:Q

remplie d'une

huilc elfentielle, acre, amere, aromacique, fonifiance

&

cordiale , compofée de pa,rcies trcs-fubriles; elle brüle

a

la flamme'

&

f<l

trouve contenue dans de perites ve!lies

tranfpqrentes. Le fue des

limonJ

communique, par fon

:lcidité ' uue belle couleur pourpre

a

la conferve de vio–

lette,

&

1\U

papil'r \>leu

Í

if en pareillement reoferUié daos

des cellules particulieres

1>

"L'huile elfentielle des

limons,

vulgairement no mmé

hll;te de neroli.

a les m emes propriétés que cclles de

citron

~

Pqur faire

l'~au

<!e

limon,

on dinille au b3ln-marie

des

limons,

pllés tout en\Íer>, paree que de ceere ma–

n iere

1

l'l partie ·acide "efr imbue de l'huile elfcntielle ,

&

acquiert une vercu cardiaque, fans échauffer.

Tout le; monde faic, o¡¡ue la

limqnade

en un breuva–

ge que l'on faic avec de l'cau, du fuere

&

des

limons.

Cett<: liqueur faétice

a

eu l'honrteur .;le donner fon nom

:1

uue commupaucé de la ville de Paris, qui n'écoit d'a–

bord que des efpeces de regrattiers, lefquels furent

~ri­

gés en corps de jurande en 1678.

11 ne faut

P!lS

confon.dre la fimple limonade

fait~

d'eau

de

limo11s

~

de fuere, avec celle dont

on confom

me

une li grande quantité <!1\,ns les iles de 1

'Amériq.ue

, &

qu'on non;une

/imonnie

a

l'ttugloifo;

cet

te derniere

efl

cornpofée de vin de Canarie, de jus de

limon,

de fu–

ere, de can.nelle, de gclrofte,

&

d'clfence d'ambre; e'efl

une boilfon délicieufe.

·

Le fue de

limon

efl ajouté

a

divers purgatifs, pour

les re1 dre m oins

defagr~ables

&

plus eflicaces daos leur

opératiP.\1· Par exemple, on tcrend

.féné oriental une

drachme ;,

~ano

e trois onccs, el végétal un gros, ene-

L

I M --

43?

riandre demi-gros, feuilles de pinprenelle deux poignt!cs ,–

J.

m

o,

~aupé

par IrllDches; on verfe fur ces drogues,

deux _pmres d'.cau bouillantc; on macere le com pendane

la

nu~t,

on le palfe; on

y

3JflUte quelqucs gourtes d'huile

elfenuelle d'.écorce de citron,

&

l'on parrag" cene ti–

fanne lnative en quatre prifes, que l'o n b•>it de deu•

en

deux heu.res .

P~ur

faire dans

lt:

fcorbnt un gargarifme prqpre

aux

gene!ves, on pe

ut pr

eudre efprít de cochlc!aria

&

efprit

de

Yltl,

ana une

on.ce

, fue de

limon

deux onces, eau de

crelfon quatre a

nces,

mais il efl aifé de combiner

&

.de

multiplier, fuivant

les cas , ces [orces d'ordouuances

a

l'intini .

Lc:s

limons

í<mt plus acídes au·gaút, que les oranges &

les crtrons; c'efl pourquoi il cll vraiífemblablc, qu'ils

foot phJS raf,aichilfans . Du rene' !OUt

Ct:

qu'on a dit

du . citroa, de fes vertus, de fes

u

J3ges

&

?e fes . prépa–

rat>ons, s'appltque également au frnit du lunonmcr.

11

;\bonde dans les ile< orientales & occidentales .

Ott

troove en parciculier

ii

Tonquin; d<ux forres d<

limom,

les uos jaunes, les autres verds; mais tous

li

ai~res ,

qu'il

n'en pas poffible d'en manger, faos fe gft tcr l'dlom>c.

Ces fruits ne fonc pas ccpe ndanc inutil<s aux Tunquinois

ni aux aucres peu?les des lndes. Non-feulemcnt ils s'cn

fervent, comme nous de 1•eau-forte, pour netroyer le

cuivre, le laiton

&

au¡res mé taux, quand ils veulcnt les

mettre en

éta~ d'~tre

dort"s ; m.ais auffi pour )es t<inm–

res,

&

fur-tout pour teintures en foie ,.

u

t1

autre

ufag~

qu'ils en tirellt' en pour blanchir la

linge; l'on en mee daos les lcffivcs, particuliercment des

toiles fines, ce qui leur donne un blaoc

&

un éclar ad–

mirable, comme on pcut ls:

remnrquer principalemrnt

daos toptes les

toilcs d.e cotan du Mogol, q ui

n~

f.:

planchiffent qu'avec le jus de ce< forces de

limons .

Nos tei¡nuriers fe fervem

:tuffi du fue de

limtm

en

E urape, pour changer diverfes couleurs & les rendre plus

fixes . Les lettres que l'on éqit avcc ce fue fur du

pa–

pier, pnroiífenc lorfqu'o n les approche du feu. C'ell une

efpece d'encre fympathique; mais

il y

en a

d'aurrcs bien

plus curiqt(es.

Voye>;

ENC~E

SYMPATHJ QUB.

On peut confulcer fur les

li>nons

tous ks aureurs

ci~és

au mot C JTRO N!o! JER, & entr'autres F\!rrarius, qui

en

a

le mieux craité.

(D. '].)

LrMo~,

[.

m .

(

terme de Charron).

Ces

li,.,ons

fopt

les deux maitres brins d'une charrerte, qui font

de

la

longueur de quatone ou quinze piés fur qttatrc ou cinq

pouces de circanférenae; cela forme en

m~me t~m<

le

food de la charrl'tte

&

le brancarc pour mettre en

limon :

ees deux

limons

font

joints enfemble

a

la ditlance

de

cinq piés, par quatre Oll

(j

X

épartS fur lefqucls OIJ pofe

fes planches

du

fond. L es

limons

font troués en dclTus,

ii

lq cli(lance de

lix

pouces pour plaq:r les roulons qes

ride!les.

Voye:¡:.

»OS

PI.

d1t Charro'f.

Limons de

traverfc ,

terme

de C har,-o7J;

ce font les

m orceau x de bois, longs d'environ huic

ou

drx piés, dans

lefquels s'enchatfent les rou lons par le milicu

&

qni ter–

minent les ridelles par en-haut ; il y en a ordinaircment

deux de chaquc c6cé.

V oycz

nos

PI . du

Cbnrrun,

qui

repr~f<rltent

u pe charrette.

LsMON, du latin

limus,

tourné de travcrs (

coup< dt<S

j>Í<rres)

ftg nifie, la pierre ou piecc de bois qt1i termine

& foutienc les marches d'une r:unpe ,

fu r

laquelle

Otl

pofe une balullqde de pierre ou de fer ponr fcrvir d'ap–

pni

3

ceu~

qui mnntent . Cette piecc cfl droite

~lans

les

rampes droites'

&

gouche par fes rurfaces

fup~ncurc

&

inférieure , dans les

partic~

rournantes des

e

fea hcrs.

L

1M

o

N '

(e

harpente )

efl une picce de cbarpente

Qtneplar, c'en- a·dlre plus que plat, laquelle. fert dans

les

efcal,iers

a

fo.qtenir le bout des

march~s

qur ponenc de–

dans,

&

qui portent par

l~s

boucs dans les nopux o u

courbes des ef¡:aliers.

Vuyez In

fig.

des PI.

d~

Chnrpe11t<.

~IMON'

faux '

(

Chnrpent.)

en cclui qu! fe

m~t

dans

les angles des baies, des port:s

&

des c rorfécs,

&

dans

)equel

les. marches fonc aU"emblées, comm.e dans

les

Jimons

~

Ln10.

A,DE ,

f.

f. (

Pharmac.

Mat. mld.

&

diete)

La

limonade

en une liqueur auffi agréable q ue falutaire' dont

nous avons expofé les

p~opriétés

médrcinales

a

l'anicle

CsTRON .

Veyez cet artule.

Pour (aire de la bonne

limonade,

il

faut prendre des

citrons frais &"bien f:tins, les pa.rcager par

le milie\1, en

exprim er le fue, en les

fe~rant

entre les

mains.~

éccndrc:

ce fue dans fuffifance qu.ancité d'eau pour qu rl nc .1 '!1

rene qu'une fanur :ligrelette légere. une ogréable acrdr–

té · palfer cette liqueur (iu \e champ

a

tr3\'CrS

Ull

1.111ge

cds·propre, ' pour en féparer les pepins

&

une parue de

la pnlpe du citro? qui

~eut

s'cn

~ere

dét;>chée en

les

exprimant ,

&

qut en féJouroant dans la hque\lr

tlrJi~t-