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LIN

~~

e<>mplette de ce pere de l'Eglife, qui n'e!l pas u<1e be–

(ogne :tift!e;

il

mourut en

1

5'4

t.

Montm:mr, p

rofeffetlr en

langue

grccquc

J.

p

aris,

30

commenceme.nt

du fieele paflé, mourut en 16 48. On

ignore pourquoi

tous les

Jncilleurs

pof:te&

&

les meilleurs

e(prirs du tems confpirere:nt contre lui., fans qu'il

y

aít

doonc!' lieu par ;¡ucun écrit fa[yrique, ou par un Jnau–

v:tis caraélere.

11

ne pardlt

m~me

pas qu'il fdt mépri–

(able, du-moins du

c~té

de l'efprit, car il íavoit faire

dans l'occaGon des repartfes tt't:s-fpirituelles . On raconte

qu'un jour chez le prélident de Meimes ,

il

fe forma

contre lui uoe

gr3.nde

cabale, foutcnue par uo avocat .fils–

d'on h.uiffier.

Des

que Montmaur parut, cet avocar tui

cría,

f.

turre, gturre .

Vous

dég~ncrez.-bit:n,

1ui

cHt

Mont–

mt.ur

, 'tar Vo!re pere ne fait que crier

p•ix-Ia,

paix-lti:

ce co

up de foudre aeeabla le chef des conjurés. Une

aurre fois que Montmaur dinoit chez le chancelier Se–

guier, on

laiiT~

tomber fur lui un pl_at de_potage en def•

(ervapt.

11

fut

[.,

polféder

i

merville,

&

dit en regar–

dant le choncelier, qu'il íol!p<¡:onno

d'~tre

l'auteur de

cs:ette pieC!e;

fummttm j11s ,fumrn• injuria ;

cctte prompte

allurlon• qu'on ne peut rendre en fran.¡:ois eft des ph¡s

ingénieufes. Enfin les

rai!on~

de la conípiration géné–

rale éontre le malheureux Montmaur _,

ne font pas

par~

v~uues

jllfqu"i nous.

Le

p~pe

Grégoire

XL

limoufin

comme lui, n'avoit

pos 311t<1Ut d'efprit

&

d'érudition. , On fait les relfort•

,

rid.iculeli qu"employerent les Florentins pour

tui

per–

"

íuader de <¡uiuer Avignoo,

&

de venir réfider

a

Ro-

me , lis lul dépu¡erent iainte Catherine de Sienne,

q~¡.i

prt!tendoit avoir époufé J . C.

&

ils y

joignirent les

,, révélatip¡1S de Cante Brigite,

a

laquclle un anr,e diéla

plu!ieurs lettres pour le pontife.

11

céda

&

transfcra

le faim llége d'Avigñon

a

Rome an bout de

71.

nns;

.nals ce ne fut pas faus plonger I'Europe dans de nou-

" vclle¡ diírentions, Qonc

il

ne

ftH

pas

le r'émoin ;

car

,

il mourut l'année fuivante

1378.

Effai .fur

1'

Hifloire

gém!rale.

r.u»t<

ll.

(

D .

:'f.

)

LIMPlOE;, adJ. LIMPIDITE',

f.

(Gr,.m.)

ils ne

fe difent guere que des lluides: lis en marquent

b

ciar•

té, la pureté,

&

l'enri:me craníparence.

17oy<J:.

TRANS–

PARENT .

LLMPOURG,

ou

LIMPURG ,

Limpurgum,

(

Qéo~r.)

petite v!lle d' Allemagne dans la Wétérav ie ,

autrefois libre

&:

impériale, mafs depuis fujctte

ii

l'éle•

aeur de Tri:ves. Elle cft entre le Wetslar & Nalfau,

i

trois n1illes germaniq':les de aette dcrniere.

Long.

2.1'·

48.

lat.

' r8 . 18.

(D.

:t-)

.

LIMUS,

(m.

(Hijt.

ane. )

eípecc d'habillement,

tel que les viél'imaires en

~toíenc

rcvéms

dans les

f.'lcri–

fices .

11

prenoic au nombrll ,

&:

dcícendo:t fur les piés,

laitfant le re!le du corps nud . [l étoit bordo! par eD ba;

d'une frange de pourpre en falbalas.

Limtu

lignifie

obli–

l{t<e.

U

y áveit <!es domeftiques qu'on appelloit

limo<iH–

a;

'

de leur habft

&:

de lcur ceinture.

LlMYRE,

L ymira, (Géog.

"nc.)

ville d'Afie dans

la Lycie, litut!c rur tes bords d'unc rivierc du

tnCrnc

nom.

Lhnyr~ ,

efl bien connue daos l'hirloire. paree qua

ce fut dans

cene

ville, d it

Vdldus:

Paterc:ulus,

liv. 11.

chap.

cli.

que mourut de maladic, l'an

7f7

de Rom e,

Caius CCíur, fi ls d' .-\grippa

&

de Julie, la feule héri–

tierc du,

00111

des Céfars.

La

naiCfance de ce princc ,

eo!lébrée d•m tout l'cmpire par des réjouilfances publ i–

ques en

734·

donnolt

a

.'\ugufte un petit-fils qui pon.

voit le coníbler de la perte de Marcellus; mais pour

le malheur de l'empereur, Caius n'cut pas une

ph~s

heu.

reuíe deRinée .

(D.

:'f.)

LIN,

limun,

f.

m . (

Hifl. nat. Bot.)

scnre de plante

a

fteur en ceillec ; elle a plufiears pótales dilj>D.fés en

~Ond,

qui Corren

e

d'un calicc compofé de plufieurs feuil–

tes,

&

relfemblam en quelque Corte

a

un tupa; il fort

auffi de ce calicc un p1Ril qul deviene cnfhitc un frult

prefque rond, terminé pour

l'ordiuaire en pointes

&

compofé de plufieurs capíulos; elles s'ouvrent du

cl\té

du centre du fru it,

&

elles renferment une femen<?e ap–

platie

prefqu'ovate,

plus pointue par un bout que par

l'autre. Tournefort,

lnfl. rei her6. 1

7

oyez

PLANTE.

LIN,

(Bota~<.)

Des

31

efpeccs de

/in

que dillingue

Tournefort. nous nc confidárcrons que la plus coinmu–

ne, te

/in ordi11aire

qu'on [elne

dans les champs,

&

qn\

eft nommé par les BotaniCles,

linrtm fativum, 'lltt/gare

~

cert~lewm,

en Aoglois

ma11urd-.flax.

S

a racine

ell fQrt menuc, garnie de peu de .libres; fa

rige eft cylindrique, fimple le plus fouvent, crcufe,

gr~lc, liUe, haute d'unc coudée ou d'une coudée

&

demie,

branchue vers le fommer. C ette

rige cfl rcvC:rue d'une

~coree

rude; o n a déoouvert en la bauanc, '-1U'c11e eil

comppíée

d

'un ¡;rand nombre de fils tri:s,déliés .

$es

~'""IX,

LIN

44

1

fc:u·Htcs font poíntue¡,

largcs d

e deux on trols

tignes

longues d·environ

.deuY

pGuc.es

, placées altern:nivemenr:

~u

plutOt fans

ordr~

fu.r

la tige

, 1nolles, lífles. Se Heurs

íenr

jolies, perites,

peu durables,

&

d'un be:1u hleu .

~llcs

naiffenc a\1 fomtnet dc:s riges . ponéc:s íur des oC:–

dtcules

g.r~lc:s,

a(fc:z. lon.g.s. Elles foru dirpofées en reil–

ler, compofées cbacune rfe cinq pét3le6,

:1rron~iis

3 leur

bord,

&

rayé.s. Lcur calice efi

d'uoe

feule piece en for–

IR.e de

cuyau,

découpé en cinq parties.

~e

pillil qtJi

tt'c!le-ve

du fond du cal ice, d eviene u1t

fruJt de la groffeur d'un pois chiche, pr.cfquc fphériqae, •

&

terminé en pointe . Ce fruit

en

cGmpofé de plulleurs

capfules en dedans qui s·ou.vrent du cóté du centre:; el–

les fonr rempHes de grl:lioes spp1aties, prefqn•ovalairc:;,

obtufes d'un

cócé,

pointues de l'al!tn:,

litTci,

Iuii3.ntcs,

&

d"unc couleur tl.uve, tican t fur le pottrpre.

On femc le

Jin

dans:

les champs) il

Hcuric

au mois

de Juin. Sa graine feulc produit un trafic confidérablc,

indépend:untneat

de fon

emploi

~en

Médecine; ma is la

cultttre de

la

plante

cfl

bien

précicuf~

:\ d':.tutr'!S ég:.tr ds

~

De fa petite graine, il s'élcvc un ruyau grt:Je

&

menn,

qui étant brile,

f~

réduit en

filantetH,

&

acquiert par

la préparatio n la mollelfe de la laine.

Üll

l~

file eníuice

pour la couture, les poiuts

0u

les dentell

es. E

ntin, on

en fait la toile

&

le papier qui font d'un uC

:1.gc

irnmenfc,

&

qu•on ne f3.utoft

a(Ie-z.

admircr.

Voy~

z d

one

Lrs,

(

Agricultr<r<.) (D .

:'f.)

LrN SAUVAGE PURGATIF,

(Botan. )

il

eft

~ppellé

linum cntharticum,

ou

lint1m [ylvcflre catharticum,

par

l:t ph1p::trt

des botanilles,

linum

prat~;,fe

jlo{c.-fllis

~x~:

~11.iJ

,

par

B.

C. P.

1.1,

&par·TournefortJ. R.

H . 34

0; en

:tnglois

purg;n,f!;

jlax.

S

a

racine

ell

n1enuc , blanche,

tigneufc , garnie de

quelques

ti

brilles. Ces tiges íont Fort gréles, un pett' cou–

chées fur terre, mais bient6t aprt?:s elles s'élevcnt

:l

la

hauceur d ' une palme & plus. Elles font cylindriques ,

rouge~tres ,

braochues

a

lcur fon1mcc,

&

penchées. Ses

feuilles inférieures font arrondies

&

terminée& par une

pointe rnoulfe;

ecHes du milieu

&

du

haut des •iges ,

font

oppoféos deux

a

deux ' numbrcpfes' petites, lon–

gues d'un

demi-pouc~,

1arges de dcux ou trois

Jigncs ,

lilfcs & fans queue.

Ses

fleurs (ont portées fm de longs

pédicules; elles font blanc hcs, en reillets '·

il

cinq péta-

1es, pointos

&

entiers . Elles font e;arnies

de

cinq

éta–

mines jaunes, rentCrmées dans un calice

a

cinq feuillcs .

Les capfu les fén1inales qui fuccedenr 3

la

fieur

fi1nr

pe–

tires, cannelées,

&

contlennent

une

g rainc luif:.tnre, :tp–

platie' oblongue' fc:n blable

a

celle du

/in

ordinaire ,

mais plus menne.

Le

fin

fattVat[t:

croir aux lieux élevés,

fccs,

co1nmc

auffi daos les

Chatnps

parmi les avoioes,

&

ti

enrie en

Juin & Juillet.

Cctte plante paroi c contenir un fel elT"cnticl

tart:lreu¡,

vit1iolique, uni

3.

une grande

qu~otité

d'huile fétide .

Elle eft d'un goilt amer, defaaréable,

&

qui ex cite des

nau[ées.

O

u en t'ait peu d'nfagc, paree qu' elle purge

viole¡nment,

&

prefque auffi f\.Htement que la gratiole. ·

Le

médecin qui s'cn fcrviroit pour l'hydropilie, ne do1 t

jamais la donoer que dans

Jes

com1nencemcns du

111:11,

&

a

des corps tres-robutles.

(D.

:7.)

LIN INCOMBUSTIBLE ,

(Hift.

nat.)

c'efi un

des

11001S

de l'amianre.

f/oy~z AMIA~TE

.

Vous trouverez. daos

~et

articlc

les obfcrvations les

plus vraies &

les plus importantes fur cectc íubll>nce

miné

raJe.

Sa nature ctl: tr6s-conlpaae

&

trCs-cotonncufc . Tou–

tes fes. parties font difpoíées en fibres luifan tes,

&

d'un

cendré argonrin,

trCs-déliées,

arr3n~ées

e n

lignes per–

pendiculaires

unies par une nucierc ccrreure,

cap~bles

d'en

~tre

féparées dam l'eau

&

de réfifler

a

l'~élioll

du

feu.

Cette

matier~ min~raJe

efl un genre de

foffit~

trc!s–

abondant . Du tems de Pliue, on ue t•avoit e neo

re

d é –

couvert qu'en E gypte, daus les de[crcs de judée, dans

l'Eubée prcs de la ville de Corinthe,

&

dans rile de

Candie

pays dont le

/in

porto!< les noms. Nos moder–

ncs en 'ont aujourd'hui erou vé d :ws tatues

les

i les de

1'

Archipel , en

·dívers endroits

de

1'

Iralie, fur-tout aux

m onta.¡nes de Volterre, en Eípagne dans les Pyrénées,

qaqs l'c1tat de Genes , dans l'ile de Corfe, en France

dans le comté de .Foix,

i

Namur dans

les pays-bas ,

en Baviere, en 1\ngleterre, en lrlande, en Ecoffc,

& e.

ll

faut avouer autfi que toutes ces nouveltes

d~couver­

tes ne nons fourniffeot guere que des

efpeces

d 'amiant

de rebut, dont on ne fauroit tirer parti dans les Arts -

La

man;ere

de

filer cette madere minérale , eO

la

feule chofe qui touche notre curio lité . Quoiqu'clle ait

~té

pratiquée par les anciens orlentaux, le

fecrct

n'~n

K k k

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