LIN
l11inue
oo
moiti~
; la quatrieme, on la pGrte tu m ou!in
p_our en exprjmer l'huile. Alors Con prix el! réduit
a
lh:
livres, bon an, mal an.
La raziere en une mefure qui doit contenir
a
peu
pres, ccnr livres, poids de
more,
de grainc bien teche.
e~
'/•'i/
faue de gJ'aine pour feracr
tln:: hU{ttre
áe
e.~rre,
dont la
graw::l~ur
Jera d.!terrainée ei-apr;.r rela–
;ivement
a
la toife de Parí<.
Un avot fait le
quar~
d'une
ruiere fur un eenr de terre. Le cenr
d~
terre conrienr
cent
verges quarrées, ott dix m ilie piés de om:e pou–
ces, la verge étam de dix piés; ou neuf millc cenr foi–
X:lnte·fil:,
huit
pouccs
de
roi; o u
dcux
cent cinquante–
quatre wi(es, trois piés, neuf pouces
&
quatre lignes.
Cette_
mc(ure efi la fei1.ieme partie d'un bonnier,
&
le
bollnter
cf!
par
conféqu~nt
de qua1re mille foixanre
&
qnaton;e toifes, cinq pouces, quatre Jignes. Mais l'ar–
pent en de neuf cens toifes;
il
faut dune pour l'équi·
valent 'd'un bonnier, quarre arpeos
&
demi, vinor-qu&tre
roifes , cinq pouces
&
q.uatre lignes.
Voil~
la
0
mefure
lbr laquelle rout efi 6xé daos cer article. Elle ne s'ac–
corde pas avec celle du colfar, o
u
J'on a fa•t ufage de
celle de PafÍS.
11
y a ici plus d'exaéHrude.
De la nawre de
¡,
:erre propre au /in.
11
n
'y
faut
poinr de pi.,rres; la plus pcfanre etl la
m~illeure,
fur–
tout fi fa couleur efl naire, fi elle cll mélée de fable,
comme
a
Saint-Amand
&
aox
envicons, oU
~es
/hu
fom trcs-nauts
&
tr\!s-tins,
&
font employés
\!11
dentt:l–
les
&
en toiles de prix. Dans la chatelleuie <!e LiJlc,
d'ou
ce mc¡moire vient, la hauteur ordinaire des
/ins
er!
depuis lix paumes jufqu'il dom.e au plus.
Il
y a peu
d'endroits ou il monte davan!age. On feroit conrenr, fi
l'oo avoit la bonne qualité, l'abonclance
&
la hauteur
de huir paumes .
.
De l• prlparatioM de
¡,,
terre. ll
fa~t
la bien fumer
avanr l'hiver. Quatre charretéc& de fumier fuffifent pour
l'étendue que nuus avons c!étermiqée. Chaque charretée
doit
pef~r
enviran quatorz.e cens, poids de mare. On
laboure apres avoir fumé.
Lorfqoe le ter
0
s de ftuner approche, on donoe un fe–
cond labour, fur-tout
li
la rerre ne fe tllanie pas atie?.
facilemenr pour qu'il fuffife d'y faire pef!cr aeux ou trois
fois la herfe, afio de l'ameubl!r com enablemem; on l'a–
planit enCuite au cylindre. On ne pe1o1t l'aplanir trop bien.
On feme. On repalfe la herfe. La femence er! couver–
te . Un dernier tour de ey lindre acheve de l'alfeqpir en
terre.
I1
y en a qui
emploi~nt
a
la préparation de la terre
de la 6ente de pigeon en poudre, mais elle bdUe
le¡¡,,
lorfque l'aunée
efl
feche. IYautres jettent cette fieme
dans le pureau des vaches,
&
arro(en~
la rerre préparée
de ce méla11ge.,
OU
mcme le ré¡>a,ndent fur le terrein
avant le premier labour, a6n qu'a,u primeros la
ch~Jeur
en foit érei.ntc. Ces deux cnltures (ont moins dangercu–
fes, mais la derniere coofor:t}me beaucoup de matiere.
D~~<
tems de la
.femt~ille.
Oo
feme
a
la fin de lV.lars
ou au commencement du printems , fo;lon le tems ,
11
ne le faut pas pluvieux . Ph1tllt on (eme, mieux on fait.
Le
/in
ne graudit plus lorfque les chakurs fonr venues.
C'ell alors qu'il graine.
,
Dtt
prix
de
la
ftmaille.
Un avot de grainc, fur le
pié de vingt franes la raz.iera, contera cent fols; les qua–
tre charretées de fumier, dou?.e francs ;. un fa.= de 6en–
te de
pig~on,
quatre livres; de·tlX labours, une livre,
<lix-fep~
fols, fix deniers ; trois herfes, au moins neuf
fols; trois cyliodres,
a
u moins neuf fols
~
la femaille,
une livre/ rrois fols. Tous ces prix peuvent avok changé.
Faut·i faire
..1
la trn;e
'flf<lr¡u~
faEon aprh
la
fomail–
le1
Aucune ,
Faut- il faire att
!in
'l'"l'lue
.fa¡:o»
avant la recolte?
Pas d'aurrc que de (arder. On farde quan.d il el! mon–
té de deux ou trois pouce> . Pour ne le pa• gater, le 1ar–
cleur fe déchauffe. Ce travail en plus ou moins couteux,
íeloo que la rerre ell plus ou moins úle . On en elli–
me la dépcnfe année commune,
a
trente-fept fols.
S'il
ie
peut achever
a
fix
perfonnes en
\SJI
jour. c'ell fix fols
detn: deniers pour ehacune .
Dans les cantons ou le
¡;,
s'~leve
a
plus
de
dir ou
douze paumcs, on le fourient par des ramures; mais
ii
n'en
ell
pas ici quenion.
{¿11el
tems.
¡,.;
e!f le pltu propre d,sns les dijjf'rentu
foifons.
11
ne Jui t'aut ni un tems trap froid, ni un tems
trop cbaud.
S'il
fait trop fec,
il
vient cpur,t; trop hu–
mide, il verfe. Les grandes chaleuro engendrent fouvent
de
tres~
petites mouches o.u pucerons, qui nwagcnt l_a
poulie quand elle commence. Elle ea ell quelquef01s
tome naire.
11
n'y a que la pluie- c¡ui fecourt le
/in
con–
tre cette
y~r!Jline.
La cendre jettée fait peu d'elfet,
&
puis
il
en faudroit trap fur
.un
gra.ndefpace. Les tau.-
'Iom_e
{X.
L
I
l~
443
pes & letlrs longues tramées retournent le germe, & le
rcndent
fié
rile.
O
u les prend,
&
J'on ralf<rmir
ave::
le
pié les cndroits garés.
D"
tems de ¡,. rtfcolte .
On
h
fait
a
ia fi11
de
Tuin
lorfque le
/in
jaunic
&
que
13.
fenille commence
:1·
rom'–
ber.
De la maniere ele recttil!ír.
On l'arrache par poignéc:.
On le couche
il
rerre comme
le
blé. On le re!.eve vingr–
quatre heures apres.
a
moins qu'on ne foit haré de le
r~lever
plücllr, por la craintl! de la pluie . Alors on dreffc
de grolfes poignées les unes contre les
~urres,
en forme
dp ;:h9vron;
de
m~nierc;:
que les tches fe
to<~<ohent
on fe
crotfeut,
&
que le vuide dubas
forme
une rente o·d l'air
foit admis <¡ntre
les
brins.
C'ell
lit ce qu'on appelle
nut–
tre er-
cha!ne.
Le payfan dit qu'on les fait fi longuc<
qu'on veut; mais il femble que les plus courtcs
rec~vroor plus d'air par le bas.
Lorfqu'il en alfe1. fcc, on le meten bottes, que l'on
range en lignes droires de front , fur l'épaiffeur defquel–
l~s
o n couehe d'on
bout
a
l'autre' quatre autres bottes
.,
afio que la graine foit couverte,
&
que le tour foir
l
l'abri de la pluie. Ces lignes fe fonr auffi longucs qu'on
veut' par la rai!On contraire
a
la longucur des chalnes .
Les bottcs onr
comrnunémen~
fix paumcs de tour.
Quand la ¡;rainc en bien feche' on met le
/in
daos
la grangc ou le grenier, qu'il t'snt garantir foigneufement
des fouris. Elles aimenr la grainc que l'on bar, avanr
que de rouir. Oq remet le
/in
en boues. On les líe blcn
ferre en <!eux ou trois endroits fur la longueur . Ces bor–
res l'onr plus groffes du double que les précédcntes; c'cfi–
ii·dire qu'on en prend deux
d~s précéd~ntes,
&
qu'on
les met 1'une la
t~te
au pié de l'aurre qui
a f.1
teté a
u
¡>ié de la premiere. Elles réfillenr mieux,
&
occupem
moins d'efpaces . Doux bottes ainfi liées, s'appellent un
bo?Jjeau.
G'efi ainfi qn'on les fait rouir. On a pour ce
tra1·~il
le
choix de trois faifons ,
Oll
Mars. ou M ai, ou
s~ptem
bre. Le mois de Mai
n'~r!
pas regatdt!; comme le moins
favorable.
Du
rouir,
~ouir,
e'efl coucher les bonjeaux les uns
c:rontre les autres daos une eau courante, & les retour–
ner tous
tes
jours
a
la 1nCn1e hcure, jufqu'3. ce qu'on
s'apper~oive
que le
¡¡,
ell alfe?. rooi. Pour s'en aflurer,
on cire deux ou trois
tigc~,
qqe l'on brife ;tvec les mains;
quand la paille fe détache bien, il cr! affez roui. Le rouir
dure tmit jours, plus ou moins, felon que l'eau en plus
ou moins chaude.
Auffit6t qu'il ell tiré du rouir, on va l'érendre fort
épais
(ur
une herbe courrc;
1
i
il blanchit. Qn le rerr>ur–
nc avec une gaule :tu bour de rrois ou quarre jours,
&
on le lailfe trois ou quatre autres expofé. Quand il el!
fec
&
blanc, ou le rernet en bottes,
&
on le reporte
au gren.ier. Alors les fouris n'y font pl\\s ríen,
&
il
ne
dép.érir pas. I...orfqu'tl elt
:1
bas prix, ceux qui font
ca
érat d'attendre, le peuvenr fans daqger.
Lorfqu'on ne fe défait pas de
Con¡¡,
en bGttes,
il
s'agit
de l'éc:mguer.
.E(antruer
le
lin
.
Ecan,¡uer le
lin,
c'ell en féparer ton–
te la paille, ou ehene vote, par le rnoyen d'une planche
échancrée d'un chté
a
la hauteur de ceinture d'hom•
me,
&
montée 1ur des pi6s.
L'écan~ueur éret~d
le_¡;,.
par le milieu de
la
longueur, (ur l'écbancrure; •1 le t1ent
d'one main, de l'aurre
il
frappe avec une écang de boí¡
dans l'endrGit
OU
le
lin
rép'ond
a
l'échan.::rure; par
Ce
m oyen
il
efl boiCé; la paille tombe,
&
il
nc rcfle que
la
foie. On travaille ainfi le
!in
fQr toote fa longueur, paf–
fant fuccefflvement d'une portian écanguée
a
une por–
tian qui ne l'ell pa•.
1<.
pres cctte opérario n on le remet en bottcs qui
ont
perdu de lem; volume;
.:le
cent bottcs
dé~ouillécs
p:t•
l'éca.ogue,
il
en reCte au plus une quarantame du po1d9
chacun~
de
3
liv .
..!.._
on de quator?.e ouces.
Du pri"-·
dtl
tra~ail p.récld~nt.
Pour arraoher
~
cou–
cher vingt-deux fols; pour relever, fix fols trots de–
uiers'; pour bottelcr
&
rnettre eu cha!ne, fix fols tr?is
denicrs; pou.r battrc
&
reb.o tteter , trente fols; pour
rou1r,
vingt fols; p<>ur bJanchir
&
rent'enner, quarante fols;
pour écangucr-
&
rebotteler, nenf francs .
Des
l10tt e.r
&
des grailus tpt'on retire tJnl'!le comratt:
ne áu terrein. d6.nné oi-deffas
.
ll donncra cent botrcs
2.
la dé"pouille, comme il a été dit ci-delfus,
&
deux avots
&
der.>.i de graine .
Du.
prix
du
lin .
Cette apprédation n'ell pas. faene..
Le prix varíe fans ceffe. Poim de récolre plus tDeer_ru–
nc . Elle manque des quarre, cinq, fix :u!nées de furt-;_.
La dépenfe excede quelquefuis le prodUit, paree qo.1l
péche en qiJ!l)Íté
&
quan~it<!.
ll
auive que pour n.e
P:l.5
K k "k
2,
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