LIL
Chacune de ces fleors erl en entonnoir, ou
e!l
tuyau
évafé p:tr le haut,
&
d6conp6 en quarre ou cioq
pat–
ries, ao.rni de deux ou rrois étamines
courte~, ~
f.Jm–mets Jaunes, Le cal
ice
etl d'nne feule piece, tubu
leux,
courr,
&
divifé en qllatre fegmcns;
l'ovair~
erl placé au
centre du calice qui ell dcnrdé .
Quand les tleurs fon¡ paiTées,
11
leur
(u<!C<l~e
de• fruits
compr1111éS , ob!ongs, alfe-z.
fembl'\blo~
a
Ulle !angue
t
ou
a
un f<r de pique. lis prenoeqt une couleur rouge
en mdrllfanr,
&
fe parragent en
qeu~
!qges, qui <;on–
ticmlent
qes
(~menees
111enues, oblon¡;ues, applaties, poin–
tues par les deux l>Ol¡ts, bordées d'l1t1 feqillcr membra-
ncux
&
comme aílé, de COl¡leur ro11ife.
•
L
lilac
nous erl ven11 felon Marhiole de ConClanri–
npp!e
&
felon d'autrcs de l'oricot.
11
lleuri~
au 111ois
d')\vril
&
n'a pQint d'ufagc médicinal. Mois comme
J~
moqe rcgtu; encare. ge le cuh iver daus nos jardins,
" can fe de
la
beauté
d~
:fes
fl~urs,
il
qous faut dire uo
mor de
fa
culture,
L
1 LA
e, (
Agriculttfr~,)
rieo n'erl plus beau que le
-lilac,
ou, pour parler comme
~out
le monde, le
lilas
e(\
<fleur, foit en bui!fons dans des
platcs~bandcs
de parter–
re, foit
e(\
allées, foi\
gaQs
d~s
quarrés de bofquers,
fur-tou.t quand on les oppofc, ou qu'on les
et11rem~le
:~vec
goilt,
D'aill~urs,
ils Ol\1
l'~':'an¡age
d'érre aif6s
¡¡
c:'!evcr, de
croitr~
dans
tout~s
forres d·expolitious
&
q~
hlrreins . 11 erl vrai qu'ils pouifcnt plus vrgoureufement
daos des terres forres
&
hu mides· mais c'eíl daos les
te~r<;s
'fc:ches, qu'ils
donnen~
le; plus de
ll~urs;
&
c'e(\
f.uffi le cas de la p!O_par\ des plantes.
Les
lilas
bleus, bl(lncs,
~ pourpp~·foncé,
montent
<l'ordinaire
a
la. hautel!r de vurgt piés'
&
formem l'em–
belliffemeo\ des aliées
&
des
bofqu~ls,
lorfque dans le
printen1s,
la,
n~nue
ouvre
fon fein
pour cnchanter
nos
re¡:ards; ici le
lil4s-hln>tc
étendant fes branches, produir
a
leurs OX trémiléS des panaches de rieureHCS argentines,
fourenu~s_
fur
d~
cuuns pédiculcs. L it
1
le
lilas bicll
pr<!,–
fente de longues grappes de cha¡rnantes fleurs, qom 1'-air
ell ernbaumé ; mars le
lila~ p~JJ~rpr.
noqs plait
~ncore
da–
vanrage,
&
par le nombre des fleurs. qu'il donne,
&
par
les toutfes qui en font plus preifées,
&
par l'atr¡ait de
kurs belles couleurs; le melange de
l'oppolitioll ingé–
n;cule de; ces trois
lilas
ne fert que micux
i.
rc;lc;ver le
lurlre de chacun en
par\ic;qli~l' .
On n'ul\iplie les
lilas,
en
<;anchan~
au mois. d'Oélo–
bre res
jeun~s
bran.qbes d.ans la rerre' ou bien en déta–
chant
fi:s.
rejettons,
&
les planranr
tout de fuite dans
nne terre
le~ere,
o
u
on les
laiife rrois o u quatre ans,
:l\'30.1
que de les tr:lDfplanter
a
demeure.
Les
lilas
a
feuilles de
~~oi11e,
que nous nommons oo–
blernenr
lila<
J,
Pcrf'C.,
ne momcnt poinr en arbre,
&
ne fortnent que des arbrifTeaux qui ne s'élevent guere
au-dcrlus de li. ou fept piés; mais c'cíl par cela m eme
qu'iiS
ferYC{II
a
décorer. tOUS les JieUX
OÜ
íbnt
placc!S
les arburlcs
d~
leui-. taille. lis donnem des bouqnets plus
lo ngs, plus déliés que les au1res
li~as
'·
&.
en. me
m~
tems
d 'une
o.dcu~
plqs
:~gréable,.
Quoi:qu.'on pu1ife multiplier de rejertons, les
lilas
áe
Prrfo,
le 1'1\eilleur ell de les multiplier de mar<;ores ;_ on
peut les, ¡>lamer. dans les plates-bandes ·des par-terres;. on
peut
le~
tailler en cyniffi>n. ou en globe pofé fur une tige,
en s'y prenant de bonne !¡enre. En fin_, o!' peut lc_s éle,
ver en c:t,ilfc:, mais c'efl une chofe mutt le;
c~r
tls ne
fonl point délicats, tonte rerre
&
tome
CK~oliuot\
leur
font prclque inditférenrcs.
Ll LE' E,
(Gio;: ane.) Lild!a,
vil!cde Grece, daos
la Phocide, ·du clltt du. mont Pornalfe. Apollon.
&
D iane avoient
chAcun
un
tcnlple
dans
cene
vil le:
l:om–
me ell.l:· étoit liruée :tupres. des fources. du Céphife, la
foblc dit qu'ellc tiroit fon.. nom de la nayadc
Lille ,
filie
de ce rlelt''e
.
L 1 L lB E'E ,
(
Glo?;.
)
Ulib.rum,
ville de Sicile,
dan< f:t
pa~tie.
occ•dentale
prt:s du cap de meme. nom,
il
l".>ppolilc de
l'ernbouc~·re
du port de
Carth~ge.
Cet–
re vil le fut cnfujtc nommée
Hdvia Colonia;
elle étoit
fort grande du tenlS des Ro m1ins., qui y· avoienr jbfqu'a
dix milie ho:nn¡es d!!. garn_ifoo, au rapport de Tite-Live,
l. X XI.
c.
:dix.
Le !ié;(e qu'ils tiren! de cettc. ville, d.ont Polybe,
l.
t.
<.
x.
nnus a lailfé une
fi.
belle defcription, di au ju–
JlCOI<Ilt de Folard, lo- chef-
dlceu_vre de l'inrelligence
&
~e
1:1
capacité milicaire, tant
po.url'ntt?que, que pour la
aéfenfe.
J..ilibl<
ne tomba f
ous lapur!fance- de Rome,
qu'nprcs une
fu.i~c
de viaoires fur _ks
Carth~ginois;
c'erl
préfcnterncnt
M.nrfng/i,..
Le Gap
Lrltbl< "
Ltli~""":
_pro–
m óntorium.
s'appelle
d~
nos jours
Cnp_o~BPf•,
ou.
Lrf,¡,_,..
·
LILINTGO\~\
(Giog.)
en. laun
Lrnd11m_,
aocren–
n~
•ille d'Ecoffe '· dans la provrocc de Lothtaoe, fur
LIL
on 13c
tres·poilfonncux ,
ii
4
li
cnes N. E. d'Edim–
bourg ,
130
N .
O. de I..oll<!res.
L.ng.1
+
20.
lac.
) 6.
J8.
(D. 1.)
L,It.,ll"H, f. m. (
H!fl.
anc.)
le<
J uifs fe fernnt de
ce mot pour
marquer
un fpcd rc
de
mlit
qui
enleve
les
enfan3
&
les
rue;
c'efl
pourquoi,
c;otnme
l'a
rerna,qué
R.
Leon de IV,Iodene, lorfqu'qne ferr,me eíl accoaohée
on a coutqme de
m~ttre
fur de pctits bil!ers
1
aux
quatr~
coins de la chambre oq la femme erl en cooche, ces
mots,.
A4..m
&
E
ve
.o
Lilit/1 hors 4'hi,
avec le no
m
de trors ange<;
&
cela pour garantir l'cnfant de tour
fortilége.
1\4.
Sirnon, dans f& remarque fÚr ces- paroles
de Léoq de Modeqe, ob{erve que
Lilith,
felon le5 fa–
bies des
J
ult's, éroft la premierc fe
mme
d'Adam, Jaquel!e
rQfufant. qe
f~
foumerrre
ii
la loi, le quitra
&
s'en' al!
a
dam 1'_.,, par
'"1
f~cret
de
ma~le .
C'cO
cettc;
Lili•h
que
les
Ju~fs
fqperfirticux craignent com'lle un fpeélrc, qui
apparort en forme de fe mme,
&
qui peot ouire
a
Pen–
faot~ment.
Bnxtortf,
au ehap.
li. de¡;,
Synaaqgu<,
parle
aa71 au Ion¡: de cctte
Lilith.
aom
il
rappone cette hi–
Uorre tirée
d'u11 li\tre j oif. Dieu ayont eré¿ Adam, \ni
donna une:
rem.mequf fut appellée
Lilith
1
laquelle re–
fufa de
l\U
obérr: apres
plu~eurs
conrcrlattons no v<>u–
l~<?t
point
r~
foumettre' elle prononr;a le grand nam de
Dtet\
J•hova,
felon les myrleres fecrets de la cabale
&;
par cet arrifice elle s'envola daos
l'air . Quelque in!
llanee que lu,j euifent fait plqlieurs anges qui lui furent
envoy~s
de la pon de Dieu , elle ne vouloir point retqur–
ner avec fo11 mari. Certe hilloire n'erl qu'une fable;
&:
ccpendanr
le~ Juif~ cab
aliíliqu~s,qni font
les anleurs
d'unc infioité de cantes
ridicul.es,
pré~endent
la
tir~r
dn
premier chapitre de la
Genefe, qu'ils expliqlient
il.
lcur
ma_ni~re.:. ~-
Léo11 de Modeoe,
Clr.m.
par~.
IV.
chap.
'lltr{.
LILIUM,
(Chlmie
&
~lat.
m<d. )
ce remede qui
ell fort connu encare f<JH> le nom de
lilir~m
J,
P
nra–
alje'
a
qui on l'a attribué fur· un fondemeot a!fct fri–
vole \
&
fous celui de la reinture des métaux.,
el!
un de
ceux q\\C
l'abb~
Rol)ifeau a célebrés. dans fon livre de•
focrets
&
rem~da
lprouvb.
M. Baron
nou~ av~ctit
dans
une <li!fenat\on
tres-éteodu~
&;
tri:s-profonde fur cet–
te
pr6p(\ra~ion,
diifertation qui tair une de fes additions
~ 1~
chimic de Lémery, qu'on doit bien fe garder de
crorre que l'abbé Rouffean foit l' inveoreur de ce reme–
de, puifque, felon la remarque de M. · Burler, le pre–
mier qui a
it rendu publiql\C . la de(cription de la rein –
ture des m
_éta.ux,
eíl Jlauteur ananyme. q'un liYre intimlé
Ch
imiarat~
OJI.tJii<,
impdll.lé-ii
Leyde en 1687. On s'eíl
un
p.enécart~·
depui
s ce tems du procédé de l'inventeur .
V
oid~elui
qul erl déQrit dans la. Phar rnacopée de Paris ;
prenez des
régulcs,
de
cuivrc,
d'é.tain,
&
d'~:tntitnoine
martial,
de
chacun quatre onces, (
J/oyez
fous
le mot
ANTJMOINE"
r~gul~
martial,
r~.grde
de·
-ubnu,
reg1dtt
jovial)
mcuez-les en poudrc, mé lc2·1es exaélerncnt,
&
rc!duife~-lcs
par la fulion en un fcul
re~ule
Celan l'art:
mene--¿~le
de nouvcau en poudr.e,
&
m~c-¿-Jc
avec dn
nirre rri;s-pur
&
du
t~rtte ,
1\m
&;
l'aur(e en po¡.¡dre, de
cbacun. dix-huit onces, pro¡ettez ce mélange dans u11
eren
fe~,
&
le faires déronner,
& enCuite fa;tes·le ft>ndre
:l
ttn feu tres-fort, verfez
la
matie.redans
\lO
morrier
pour l'y réduire i:tl poudre di:s
. qu"elle-fera pdfe,
&
ver–
fct-la encore ta)lte chaudct <1<\ns un mateas; v.erfeu def–
fus fur le champ. fuffifame quantité d'efprit-de-viu re–
aifié-, dig,e.rez peudant quelques jours au bain de fable
en agitan
t.
de tems en
ceuu,
&
vous aurez. une
reinture
profondément colorée .
L~¡
lilium
en fort comrnunément employé dsns le
pm~iquc
d<; la Me<kcine comrnc utt" cordtal
tr~s-aélif,
&
méme par quelqucs m
edecins., (ceux de Montpellier,
par exernple)
comme la
dernie.rere((ource. pour foure–
nir un refle. de
v.ieprlt
a s'éteindre. La teinrure des
métaux ditfere
ii peine quant
:l..
C1 conrlitmion intérieure
' ou chimique de la. rciruure du fe! de tartre,
&
u'
en dif–
fere point du tour quant
a
fes qualités medicht,1 les; en
forte que c'"efl. par""
UJle
erreur, ou
du·moins
uue inexa–
élimd.e, que nous devons relcver
~i,
que le
liliNm
ert
qualifié de. préparat< n d.'·antimoine dans.
l'art.
ANT!–
MOINE .
VoJn
ESJ>ruT-DE-VIN.
3,
l'arl.
Vn<,
SEL DE
TART
RE ii l'art.
TAR T IH;: ,
&
TEtNTURE .
On
trou.veencare parrni
les fecrets de l'abbé Rouf–
feau ' ·
& da.nsla chimre de Lémery.,, une :turre pré'para–
tion chi
mique, fous
le nQm de-
lrlium. minlral,
ou
fol
ml~allit¡tu.
Cette
p~éparatipn
n'e(l autre chofe qu'un al–
kal i fix.e, qni ayant·
ét~
tenu dans une lon¡¡ue
&
forre
fulion avec un regule camp6fé- de cuivre, d étain,
&
de
regule martial, qur fe ré:duit en chaux dans ce¡re opéra–
tion, a éré rendu trcs-caotliqne par l'aélioo de ces Cham:,
defquellcs on le
f~p.atc
enCuite par la lotioo. Toute cene.
·
opé-.