LIG
LIG
fut tout
i
royc.uté.
l'avantage de la
lig«• ,
&
5.
la h onre de la · mort, tema de forme r quelquc f2étion en fa fHeur ·
e
vain
le-
do~
de
P~rme vo~lut
foLHcnir
celle d'Efpag'ne,
les armes a 1:1 m:un; Henn
IV.
fu e par-tour viéloricux
~
.'\ peine le roi l'eut eonclu, qu'íl s'apperc;ut, quand
il
n'en fut
plus tems, de l'abimc que la reine: mere
lui
:tvoit creuíé,
&
de l'aurorité lo nvcralne des Gnifcs, dont
1' audace portée au comblc , demaudoít quelque coup
d'éclar. Ay:1nt done médité Ion plan, daos un aoccs de
bile naire
d
laquelle
il
étoit fujet en hiver, il convoqna
les t.rats de Blois ,
&
H.
il
fit afraffiner le
~3
&
le
24
Déccmbre le duc de -Guiíc,
&
le
~ardinal
fon frere.
Les !oís, dit tres-bien le poete immortcl de l'hifloire
de la
lig,,.,
les lois font une chofe
fi
refpaélable
&
fi
fainte, que fi Hcnri 111. en avoit ículemem confervé
l'ap arence,
&
qu'ayant dans fes mains le duo
&
le car–
dinal, il edt mis quelqtre formalité de jufliee dans leur
mort · fa glnire ,
&
peut-écre fa vie cufrcnt été fauvéos ;
~nais
'afraffi11at d'uñ héros
&
d' un pretre le rendircr.t
o:xécrnble aux yeux de tous,les catholiques, fans le ren–
dre plus rcdoutable.
Il
comrnit une feconde foute; en ne courant pas dans
l'in!lant
a
l'aris avee fes
troupes . Les ligueurs, ameo–
tés par fon abf"nce,
&
irrités de
la
mon do duc
&
du
cardinal de Gllifc:, continuerent
leurs cxcCs. La Sor–
hounc s'enhordit
Q
donntr un·deorct qui déJioit le
ÍUjets
d 1 lú.mem de fidél ité qu'ils doivcm au roi,
&
le pape
1\::•c.)tnmun:a. A tous ces
a..tttntats, co
prince n'o?pofa
que de la.
dre
&
du parche:nin
.
Cependant le duc de Maycnno
J'll
parti-ou:icr
fe
voyoit
char¡;é
ri
regret de v:tnger
la mort de
Ú>ll
frac qu'il
n'aimoít ras'
&
qu'il avoit amrcfoís appellé en duo!.
11
-fentoit d aillenrs que tot ou tard le partí des
Li~ru:trs
l~roit
accablé ;
m=tÍS
fa pol.ition
&
Con houneur
cñlpOr–
tercOt
1>
bo.lancc.
ll
vint
a
Paris,
&
s'y
fit
déclarer lieu–
tenanr
g~néral
de la couron ne de France, par le con–
feil de
l.'union:
ce
confeil
de
l'union
fe trouv..oit alors
CO!npo[é• de
70
p.erfonnes .
L'e>emple- de la capltale entral na lo rcOe du royau–
me ; 1:-knri
111.
réduit
a
l'exué¡nité, pr;t le partí, par
!'avis de
M.
de Schombtrg, d'appellcr
a
fon aídc le roi
de Navarre qu' il avoít tant períécuté; celuí-ci, dont
!'ame étoit
ti
belle
&
6
g rande. vole
a
fon fecours •
l'embrntre,
&
décidc qu'íl falloit
fe
reodre
a
fi>rce ou–
vcrt<! dans 1• capitale.
D éJo
les
deui
roís s'avan<;oíent vers París , avee leurs
armé~s.
réonies, fortes de plus de trente mille hommes;
<léja le !iége de cctte ville étoit ordonné,
&
fa prife im–
manquable , quand H enri
111.
fot alf•ffiné, le premier
i\odt
1
;89, par le frere Jacqucs Clement, dominiquain:
ce prCtre fanatiq ue fut
encoura~é
3 ce parricide par fon
pricur Bourgoin,
&
par l'efprit de la
ligue.
•Quelqucs H ifloriens ajoutcnt, que M adame de Mont–
pcm fíer
cut
gr::mde part
a
cctte
horrible
aaion'
moins
pcm·l'ore llllr vcngeance du fang de ron frerc, que par
uu ..ancicn reífenriment que ceue dame co nlCr voit dans
k
creur,
de certains difcours
ltbr~
tenus autrcfois par
le roí
íi1r
fon compte ,
&
q11Í découvroient quelques dé–
faut
ft:crots qu'dle :tvoit; outrage,
dir
Mé~t.erai,
bwn
plus impardonnable
a
1'
égard des femmes ' que celui
qu'on fait
a
lcur honneur.
.
.
Pnfoune n'ignore qn'on mit fur les autcls de Paris
le porrntit du parricide;
qu'on
tira
1t::
canon
a
Romc,
3 la nouvelle du fuccCs de fou crime; en fin, qu'on pro–
ll'>n<;>
d!>ns
c~tte
capirale du monde catholique l'éloge
du moiue aílaff1u. (1)
· Hoori
1
V
(
car
il
faut maintenant l'appellcr ainfi avec
l\1 .
de Voltaire, pui[qi}Q- ce liom
ú
célebre
&
li
chcr
cll
de,enu un nom prl5"prc ) Heuri IV . dis·je , changea
la fa ce de la
ligue .
T o ur.
le n1ondc rait
c~,mmeur
ce
prince, le pere
&
le
vaiuqucur
de Con pcuple, vint
3.
bout de
1•
détrttirc .
]e
me comenterai fculemenr de rt:–
marquer , que le cordinol de l3onrbon, dir
C horlu X.
oncle d'Henri IV. mourut dans fa prifon le') Moi If90;
que l<; cardinal Cajetan légat
J
latere,
& Mendoze am–
haf
f.Jdeur d'Efpagne,
~·accordcrent
pou r faire tombcr la
CO\
l.or.nca
l'mf,.,tc d'Erpagne,
tandís que le duc de
L o r1uinc
la v(,ulnit poor
lui-tneme ,
&
que le duc de
l\1l j'c:nne nc
tOngcoit
qu,3
~rolonger fo~
aut<;>ritC::: .
Six~e
V. lllOlln't dél.Outé de la/'X'" ·
Grégo~re
XIV. pubha
f:ln-s
i.occCs. des
lectrcs
rn onirorialc<:
contre Henri 1
V.
en
q io
le JcUno cardinal de Bourbon ncvcu du dcrnicr
Tome
IX .
(1) (.e
g
0
u~~rAin
Pontife,
6c
Rome
m~mc
ne
puren[
voir
d'un
c:il
intliñcr-.ent
l'a(f:~ffin:tt
colDmía par Henri l ll.
dans
la
pcrfonne.
du
Duc de Guif..- ,
8c
mohu
e,naore celui
llu
Cardin:rl fon frere.
:unri
"lUC
l'ernprjfonncment de l'Archevéque de Lion,
B:'
d.l1
Car~linal
de Courbol\
~
mai•
nou!. ne
uouvons
daos
aucunt
H1R:onen:~
digoer
d~ ~~. IL~JgriS
J,¡
juQ:e
horrc;:ur qu'iJa témoignent dtt
rarricide
COm-
'
1
par-tout
11
battit les troupcs des ligucurs
ii
A rqucs
i
1
vry,
a
Fonraine
fron~oifc,
comme :\ c'outras. Enfin
reconnu roi,
il
foumit .par fes bienfaits,
le roy:tumc
i
fon
o~éillance :
ron abjuration porta le dernicr conp
a
cette
11;:u•
monflrueufe, qui fait l'événemenL le plus é–
trange de toute l'hilloire de France .
A ucuns regncs n'ont ronrni tant d'aneedotes
tant de
piéces fugitives, tant de mémoires, tam: de liv'res
tant
de chanfons.
faryr!que~,
tant d'ellampe• , en un mot: rant
de chafes
ltn~uheres ,
que
les
regncs d'Henri
11 1.
&:
d'Henri IV . Et, en admirant le regne de ce dernier mo–
narquc , no us ne rommes pas 1noins avides d'éue inOruits
~es
_faits arrivés fous fon prédéceífcur, que fi nous avions
a v1vre dans des tems
li
malheureux.
(D. '}. )
.
LIG UE , (
Glog.)
nom
~ommun
aux trois parties qui
<'ompafenr le pays des Grrfc,ns; !'une fe no mme la
/i–
(N~ .grifo
ou haute, l'au tre
la" ligue
de la Caddée,
&
111
trOIIJeme la
l1gue
des dix jurifdiétiom, o u des díx droi–
tun·s.
VtJJez
GRJSONS.
.
L a
ligue
grifc , ou la
liJ!.ue
home, en allemand,
graw-
ÚHn~II,
en Jatin,
fa:duJ
Jup~riuJ,
ou
foedtu
CIIIHI111
dl
la plu_s conlidérablc de<
tre?i~,
&
a
communiqué' fon
no m a
tour
le pays. C 'eft
tCl
que fe trouvent 1es
trois
fourees du Rhin . Cettc
ligue
ell partagée en· huit gran–
de_s
communaut~s,
qui contlcnncm vingt-deux jurifdi–
a,ons. Les habuans de la
hgue
~rife
a<rlent, les uns
allemand,
les nutres itallen,
&
d
autres un
certaio jar–
gan qu'ils •ppellent
rummt:
ce jargon ell un mélaoge
d'italien on de latin,
&
de la langue des aocíens Lépon–
tiens.
L a
ligtu
de la CodJée, ou maifon de D ieu, en allc–
mand.
gotts hallft-bundt.
en partagée en on?.e
~¡randes
comrnnnnut6s, qui fe fubdivife nt en viogt-une Jnrifdí–
étion;. Dans les afiaires générales qui fe .nomment au–
rrement
dietes,
eette
Jigu•
a
vingt-quatre voíx .
Voye-;¡;.
CADÉE .
La
lig He
des dix juriídiétíons,
Oll
dix droitures, tira
fon nom des dix juri[didions qui la terment,
fou~
(i:pt
communautés générales : tous les habitans de eette der–
nierc
ligue,
¡,
un on dcnx villo
0
CS
pri:s , parlcnt alle-
mand . (
D. '] .
)
.
Ll G U
G
EY, (
Glo.t(r.)
ett brin
L•cociacum, LD<o–
.t:uacum ,
&
dans
ces
derniers tcms
Ligugiacttm .
C'eft
le
Linidii'I(U'/11
qui
en
le premier mrJnafiere des
Gaules .
dont l'hifl oire -ait p•rlé.
S.
M artín , par go11t pour la fo–
litude , l'établit
:l
rrois lieues de Poiders, avant fon épi–
fcopat,
c'efl-ihdire
avant
l':ul
37 t. Devenu
évequc,
il
fonda cclui de Mannoutier
:1
cnviron une lieuc de T'ours,
daos un endroit defc:rt. Ces dcux monallercs, alors:
com–
pofés de cellules de beis, furcnt rninés avec
le tems:
celui de
Ligugey
~a
devenu, por Je ne fai quel le cafoa–
de, un prieuré appartenant nux
j~lilites;
mais celui de
Mormoutier forme une abbaye célebre dans l'ordre de
S.
Benoit, quí produit anx moines dix-huit tnille
livre~
de rente annuellc ,
&
fei?.e mille lívres
:1
l'abbé.
On
nomma par excellence ce dernier monallere ,
il
caufe dn
nombre des pallenrs qu'il a donnés :\ l'Eglífe,
111njus
monaflerium,
d'oU l'on a fair en ootre l:mgue
Marmou–
tier.
L es
batimens en font auj ourd ' hui
ma~ni6q ues,
&
:i
ect égard
il
mérite · encare
le
nom qu' tl porte .
(D.
"!.)
LIGU!DONIS
PoRTVS,
(
Glog.
nwc.)
c'efl un port
de
l~ilc
de Sardai,e:nc ; Anto nin l.! met
fn r la. •routc de
Tibules
a
Cagliari, en pafram par O tbia . Le P. Briet
donne pour no
m
modcrue
Lago/infle,
autrement dit
L~g• d'Oglinfto.
LI GUR IE
(LA)
L ixur·ia, (G I•x r.
t>»c. )
sncienne
province de la G•ule cifpadane, fur. la rner de
L igurie .
On a compris quclqilefois daos cene provinee divcrs peu–
ples
des
Alpes, qui vcnoient pour
h
plupart des L igu–
riens .
L es habítans de l:t
L~~urie
tiroient leur origine des
Celtes: les Grec< les oppelloicnt
Ligus,
Lyg~<s,
& quel –
quefois
Liguflini;
les R o mains les
nomtnoicnt
L
igr.rt:J.
Prolon1éc vou'>
indi"luera
les vil ks de la
Ligurie.
Selon
le P . Brict,
A;,ti'l. i:tnl.
par
t .
I/. liv. V.
la
Liguric
comprenoit ce que nous :tppellt>ns auJ ourd'hui
H h h
2
le
mis
par
un tra.itre
daru
la perConnc de Hcnri , k m::.lgré le• él...
ges
qu'ib font
de la
religioo de
ce
Prince,
&:
de fa fagclfe d.1na
(.:~.
contlui te,
que Rome
ait donn6
des fignes de joie
a
l.1
noavel~o
,!e
(..,
mott.
I(
n'y
o1
que la ville de l'aris qui foit accuf1!
d'a.votr
bit
d<s
r~jouiflances
p
ubliquespour un facrilé¡;e
anm
~troce
que
celui .l'noir
port~
une:
ma.inhomicide far la perfonne
facr~c
d'ort
Roi, (W)