LIG
rn'reres ou vís-Í-vis de5
endroit>S
doftt l'acces
n•eet
pu·
f•cile. Dans ce ca< la
lig>te
de dlfmft
peor excéder fa
longueur ordínaire fans JueonN'énienr. D'ailleurs
c~e
longueur fe trouve encare raecourcie ou dimínuée par
la renaille qui e!! vis-a-vis la courrine,
&
qui carrige
une parrie de ce qu'elle peut avoir de dc!feélueux: je dis
une partie,
paree que la défenfe de la renaille étant fort
obliqne, n'équivaur _íamais
:1
ce!Je du t!anc, qui .ell bien
plus dire& .
P'oye:r_
D
ÉFEI:IS.f.
Lorfqu'1l fe trouve des fronts de placcs ou la
/ip;n•
J<
dlfenft
excede la portc!e du fufil, on doir
corrl~er
cet inconvéoient en conflruifanr des Aancs bas en efpe..
ce de fauiTe braie vis-a-:vis les flanes . (
Q)
L
r
G
N
Es,
(
Art.
mi/it.}
c'e(t ainli qu'oo appelle,
d~ns
la forrificatiou palfagere
&
daos la guerre des fié–
ges, des rctranchemens fort érendus .• dont l'objet ell de
fermer l'entrée d'un pays
a
l'eonemi,
&
de eouvrir les
tmupes ' qui font un fiége contre les attaques extérieu•
res,
&
co1ltre les entrepoifes des affiégés. Ces derMieres
lignes
font appellées
lignes
de
circonv.zllalion
& de
co>t–
tr<vallation. Voye:r_
CrRCONVALLATION
&
Co!<TRE"
VALLAT¡ON.
Tootes les
ligHes
font formées d'un foffé
&
d'un pa–
rapet ave" fa banqurtte : elles fo'nt Banquées par des re–
daos on par des bartions; elles ont auffi quelquefois des
dehors
&
nn av:ant-foffé' ces dehors foor ordinairemeut
des demi·lunes
&
des redotttes .
Ces
lignes
de circonvallation
&
de conrrevallatioo
fonr de la plus haute antiquité; il n'en eCl: pas de m«!–
me de celle& qui ont pour objet de couvfir
ltn
pays óu
une· province pour empécher l'ennemi
d'y
pénétrer
~
t'u–
fage, felon
M.
de Feuqoiere, ne s'en eCl: introduit que
fous le regne
~e
Louls _XlV . CeUlc qui l'ont propofé
0111
cru pouvo1r garantir pat-13 un pays des contribu–
tions, donoer la facilité aux partís de faire des copr–
fes
~hc:z.
l'ennemi,
&
affurcr la commtHlication d'une
place
a
""e aatre, fans qo'il foit befoin d'y employer
des efcorres. Le "élebre auteur que nous venons de ci–
ter, trouve avec raifon qu'il o'ell point aifé de faire
des
Jignes
<JO!
remplitfen¡
~"''
troís óbjets. , L'exp<!–
~,
rtence,
dtt-tl.,
ne pous a que
trap
convainous que les
lig nes
n'emptcheront poinr le pays de CQJltribuer,
, puilc¡u'il ne faut
1
pour é1ablir la conrriburion, qo'a–
,
voir
trouv~
u11e feule fais l'occalion de forcer cette
,
li~ne
pendan¡ le cours d'une guerre, pour que la con–
" tnbution foit érablie; apres quoi, quand méme les
, troupes qui ont forc6 les
lignes
auroient été- obligée•
,,
de fe rctirer promptement, la contribution fe trouve
, avoir éré demandée;
&
dans un trairé de paix, pour
, peu que le traité fe
faiTe
avee éaaliré, il faut renir
, compte des fommes impofées, q.;'oique non levées:
en forre qu'¡:lles entreqt en compenfation avec celles
, q11i aa tems du tr:¡ité fe trouvent ddes par le pays
,,
enne!J1i. Atnfi les
lixn~.r
ne
font
d'aucune
utilité
pour
,
garantir etc 11 coq[ribution.
,. L:>. fecwnde raifop, qni clt cell.e d'établir des con–
~, ~riOutions
dans le pays enncmi, n'etl pas
bonne,
par–
, ce qllc ce ue font pas
le~
partís qui fortent des
lig,es
"
qui
r'é[aólifieot'
mals
ceux
qui
forccnt
des
places
, .
A l'égard des communications, fi l'on confidere ce
que coQre la conCl:ruaion' l'emretien des
lignes
&
la
quantité de troupes qu'il faut pour les garder, on tren–
vera qn'il
y
a plus d'avaq1age
a
faire ofcarter les con–
vais
&
a
eroployer les- troupes
a "'
garde des places.
- Les
/Jgwu
~ites
poar la défenfe d'nne lo ngue étendue
de pays, ont auffi beauc;;.
o.up<l'inconvc¡niens:
JI
faut une
grande quantité de troupes pour les gard'er;
&
comme
('ennenii peat les attaqUCT par telle partje qu'il ju¡(e
a
propos,
il
eQ; difficile de réunir afie'L de fasce daos le
me! me lieu pour ini refiCl:er . Si l'on fe trouve d'aiileurs
en érar de forrir
fu~
l'eooemi, on ne peut le¡ fairc qu'en
défilant
1!¡
avrc une grande perte de terns .
Le feul cas oñ les
ligwes
penvent étre d' une bonne
défenfe, c'eCl: lnrfqu'elles out peu d'ét?ndue, & qu'elles
fertbcnt nc!anmoins l'cotrée d'un grand
pay~
ií
l'ennemi,
¡¡u'clles font foutenues par des places ou par des eG>eces
de camps retrancbés de
di
llanee en diltance, de maniere
q;u'ils peuvent fe fecourir leS ur¡s
&
les amres,
&
qu'on
puilfe réunir enfemble a.ffe1. de troupes pour battre l'en–
nemi qui auroit perce dans· quelqu'étendue de la
liJR:• .
Ce n'elt que p:tr des po{\es particoliers forritiés dans
l
in–
tc!rieur de la
ligtte,
que l'ou péut parvenir
i
la fouteoir
c ontre
~~
2tcaques de t"eonemi : c'efi :tcrfft ce que 1'-on
doit faire
qans
les
ligwes
de circonvallarion, fi l'o!\ veut
fe mettre en é tat d'en chatfer l'ennemi lorfqu'il a pu y
pénttter . Leo; princes d.'Oran11e ne DY.lnquoieot pu,
a
l'imitation
des
ancictns,
de
fuivre cette
méchode; non–
_téulement lcurs
ligue~ ~toien.t
exa<!l:ement fortifiées , mais
LIG
l<M différens qUB(tÍen de& troopes dans 1es
ligHes
l'étoienr
~ga~eme111 .
11
eD
étOI[ alors a-peu-prC$ de l'en nemi qui
avoa pénétré C!lans la
ligH~,
comme
il
en feroi[ d'nn
affiégeant qui, ayant forcé les troupes qui défende!ll la
breche
d'un oavrage,
y
trouveroit des retrancheml!ns qui
contiendroient de uouvclles .cr.oupes contre letC:¡uelles il
faudroit fhutenir une nouvelle at:caquc,
&
qni pourroien[,
en tombaut vigooreufement fur lui, profiter d<t défordre
des fiennes pour 1es chaifer
enderement
de
l'OUJI'f:tge.
Si des
ligna
font fort étendues, ce que l'on peut faire
de rnieux lorfque l'enoemi víent
pour
les
auaqucr,
c'cíl
de
r~unir
les troupes enfemble, de leur faire occupeo un
pofie avantageux vers
le centre, oU l'on
puíife combat–
tre
avec
quelque
erpérance
de
fucces.
Si
1'on fe [[OUVe
lr13p
foible pour afer rifquer le combar, l'on doir aban–
donner les
lign~s
&
f.e
redr.ereo ar-riere dans
les lieux
les plus favorables a la défenfe d'un perit nombre cen–
tre
un grand
.
M .
ce
Feuquiere, apres avoir expofé le peu d'avan–
ta.gequ•on avoir tiré des
lignes
conOruites
de
fon tems,
conclud
de-13. ,.
que ces
li.gnu
·
ne pcuvent
1
rrouve,r
de
, conlidération que dans l'efprit d'un général borné qui
, ne fait ·pas fe renir pres de fon ennemi en filre1é par
, la fttuation
&
la
bonr~
d'un porte qu'il fe fera choi li
,
pour contenir fon ennemi fans
~tre
forcé de combat–
"
tre malgré· lui,
&
q1:1i
fe!
eroit toujeurs
commis
des
,.
qu"iJ oe voit
point
de!
terre
re1nuée
en[re fon
ennemi
, & luí , . Cet illulke auteur obferve que
M.
le Prince
&
M . de Tur.enne o'ont ¡amais cm befo
in de
Jigne,¡
pour
fe foutenir
pendant des ca1npagnes entieres
3
fJOrtée
des
armées
enne-mies
1
quelque
fupériorité que
ces
annéi.!S
euffent fur les leurs; qu'ils les onr empeché de péné–
trer dans le
p~ys'
en fll prélentant toajours de pres
a
leur enuemi,
&
ceJa
par
le
choíx
feul
des pofi:es qu•ils
onr fu p<Ondre. M. le maréchal de Créquy en a nfé de
m~me
dans des cámpagnes difficiles centre
M.
le duc
de Lorraine.
M.
le
maréch~l ~
Luxembourg, ce ntre
le fentiment duque(
l'ufa~e
des
lignes
s'e(l é1abli en Fran–
ce, a
to~jours ~té
perfuadé que cet ufage étoir perni–
deux
a
un gén6ral quí fait la guerre;
&
il n'a jamais
voulo, quelque
commadh~
qui pi\t en réfulter, que fon
armée <!arnp!t dans le dedans des
ligna .
(Q)
LIGNE
B:t.ANCH~
,
/i;ua alb12-,
(
AnatoY,;ie .)
eCl une
efpece de bancjc qui efl formée du conconrs des tend<MlS
des mufcles obliques
&
du t rao[verfe,
<!<.
qu! ¡>artage
('abdomen en deux par le milieu.
Voye:r_
AnooMEN.
Elle efl :¡ppellée
fjgne,
paree qu'elle eft droite,
&
bla>tche,
a
caufe de fa couleur .
La
fjg:.e bhmehe
re\<>Ít un rameau de nerf de t'in–
tercoflal d:ms chacune de fes digiratíons ou dentelures,
qui font vilibles
a
l'qoil' fur-t<>ut daos les perfonnes
mai~res.
On dQpne auffi ee nom
a
une efpece de
ligne
qui fe
remarque le long de la partie moyenne
&
pon6rieure du
pharinx.
J?oyez
PHA IU-N:l!.
.
.
.
~IGNE
de
M.zrcation,
{
Hift. mod..}
ou
ltg>tc de d•–
vifion, de panition,
é-rab.lie par les papes
paur
le par–
rage des Indes entre les Pormgais
&
les Efpagnols; l'in–
ventlon de cetto
li!Jn•
fietice ert- trap plaifaute pour ne
la pas tranfcrlre ic1 d'apres l'au1eur de
l'Effai
fu'
l'hift.
gbu!ral".
Les Porrugais daos le
XV.
lkcle demanderent oux ra–
pes la J>Oífeflioo de tout cQ qu'ils d<!couvriroient dans
leurs navigations; la coutume fubflflnir de domander des
W):·au.rnes au
~nt
fiege, d'epuis
c¡u.e
Grégoire V 11 . s'é–
toit mis en poffeffion d<O ks donoer. On croyoit par-la
s'atfm:er centre une uforpaúon. étrangere1..
&_
intéreifer
la religlon
a
ces
nouv~ux
établilfemens. t'luheurs pon–
rifes confirmeretu done au Porwgal les droi1s qu'il avoi\
acq~is,
&
qu'u.n pontife ue pouvoit luí O.ter .
Lorfque les Efpaguols commence,ent
a
s'établir dans
1'Amér(que le 17ape Alexandre V 1, en
'493,
di> ifa les
deux
nouv~ux
mondes,
l'amf!r·icai-o
&
l'alhdque,
e11
deux parties. Tour ce qui
~coit
:l.
l'oricnt des í'les. As:o–
res, devoit 3ppartenir an Portugal; tout ce qui étoit
a
L'oceiqent, fut donné par le útint liege
3.
r'
Efpago_e . On
tra~a
une
{igne
flll' le globe qui marqua les lñnues
de
ces
dPoirs réciproques,
&
q.u'on appclla la
lign~ d~
mar–
eatioJI,
ou I.a
ligw~ al~xandrine-;
!l'ais le
v~yage
de
M~-.
gellan déran¡¡ea cette
ligne.
Les !les Mananes, les
Ph•–
lippines,
les
M clueques, fe; traavoient
a
l'orient de•
d~couvertes portugaifes . 11 fa.llu' done tracer une autre
lt–
gne,
qu'on oomme la
Ü,Nne áe dlmtJrcaeion;
il
o"en coU–
toit
~ien
a
la
cour de Rome de marqucr
&
de
dé,
mT'l,u~;~
ces
Jign~s
furc:nt eneore déraogées, lorfque
les Porrugais abo•dereot au Bréfil. Elles oe furent pa•
plus
~~pc~\ées
par les Hollandois qui
débarqucrí~4:;ut