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LIM

queu x

&

fade dont elle" eO chargée, pttroilfcnt peu pro–

pres

i

exchcr convenablenlCOt le

JC~l

des org:tnes de la

digcflion

&

a

étrc pénérrés par les humeurs nigellioes.

C'efi

~ependant

par cene qualité de nourriture infipi–

de

&

glutineufe,

lenta,

que la chair

&

les bouillons de

limafol'l

ont été fo rt vantés com!ne un. excellcut

~eme­

de contre k marafme

&

la pth.ylle; mats ces bomllons

font encare plus inutiles ou plus nuifibles que ceux dt!

grenouille

&

de torme,

&<.

On

diflill~

les

limapqns

a,ycc le petit-hit pour en reti–

rcr une

e~u

qui palfe pour adoucir merveilleu!'emem la

peau,

&

pour blanchir le teint; mais n<>us penfons que

la petite quamité de parties

~élatinenfes

qui font éle–

vées avec !'eau par la dillillatiotl, ne fuffifent point pour

luí communiquer une vcrtu

réellement adouciffantc

,

quoiqu'elle llll donne la propriété de grailfer

&

de

{e

corrompre.

Voy•~

Eaux

DISTJLLÉES.

La liqueur qui découle des

limapons

p1lés

&

faupou–

drés d'un peu de fe! ou de fuere, efl un remede plus

réel ; celle-ci efl véril3blemeot muquenfe elle peut fou–

lager la douleur, étant appliguée fur les tumeurs gont–

teufcs, flegmooeufes,

&<.

Elle ell capablc d' adou–

cir la peau ; elle efl fur-tout recommandable conrre

tes

vraies

inQnmmation~

des yeux,

c~etl-3.-dire

celles qui lont

accomp•gnées de chaleur

&

de doukur vive.

Les coquilles de

/ima;o11s Cont

comptées parmi k s

slkalis terreux dont on fait ufag« en Medecinc ,

Voyn:.

TERREUX,

Pharmaei•. (b)

LJMA<;O><

1

inf•éle du,

(

fn[dlolox. )

petit animal

ii

qui le

córps des

lima.roñs

tFrrellres

fert

etc

domícile .

11

y

a qoantité d'infeéles qui vivent fur la furface ex"

téricurc du corps de quelque animal ¡ tels font les ponx

que l'oo Yoit fur les quadrupedes, les oifeaux,

&

m~m e fur les mouche;, les frelons, les fcarabées,

&e.

Il

ell

d'a~tres

in

!ea

es, qui vivem daos le corps de quel–

qu•autre animal, &

l'on

peut

r!loger

fous

ce

dcrnier

genre..

ro

u

tes

les efpeces

d<:

vers, que la

difreétion

a

fa1c

découvrir dans

le

corps

de diverf("S

f1rtes

d':tnl

~

m nux; mais les infeéles dont nons allons parler d'ap;es

M.

de Re:tomur,

(Mim.

d~

l'Acc. tlls SeieJJC.

ann.

1 7 10.)

habitent tantót la rurface e'térieufe <l'une des

par.ti

~~

du

corps

dll

ltmaron

terrcflrc,

&

t:lnt6r ils

vont

1e ca

cher dans les intellms de cet animal. E••p!iqu01.s

ces phénomcnes .

O o fait que le collier du

lim<tr•"

efl cette pnrtie qni

entoure fon cou; que ce

collier a beaucoup

d'épaiffeur

&

que c'efl preCque la feulc <!pailfcur de ce co!liet·

qu~

l'on

appert;oi[,

lor[que le

limaylln

s·ctl

tellemeut retiré

dans fa coquillc, qu'il ne laiffe voir, ni fa tEte, ni fon

empatemenr; c'elt done íur le collier que l'an trouve

premiercmeut les infeétes dont

il

s':tgít

ici.

lls ne

íont

j3tnaÍS plUS aifés

a

Obletver, que lorfquc le

/im<tfOn

efl

renfermé daos fa coquille, quoiqu'on puilfe

les remar–

qoer daos diverfes J.utres circonflances. Les yeux feuls

f-ans étre aidé' du

microfcop~,

les appen;oivi:nt

d'un~

~aniere

fenf'ible; mais ils .ne les voyent gui:re en

repos;

lis tnarchent prefque conunue11emeot

&

avee

une

extre–

me

viteCfe,

ce

qui

leur

e(} aífez particutier .

Quelques petits que foient

ces

animaux,

it

ne

leur

efl P:'' poffiblc d'aller. fue la fhrface fupérieure du corps

du

l•m·•F•'' ,

la coqut!le cfl

trop exaélement

~ppliquée

~efi'us:

en rcvauche, ils

ot~t

J'autres pays intérieurs, oU

1ls peuvcnt

voya~cr.

Le

IJY11af•"

leur en permet I'en–

trée. routes les tois qu

1

il

ouvre fon anus, qui

en

dans

l'épailfeur du collicr.

11

femble que les petits

infeél:es

nttendeAt

ce

motnenr favorab!c:, pour fe

nicher

daos

les

inreClins du

limayon ;

du

moins,

ne

fbnt-ils pas Ion

u ...

tems

a

proóter de l'occaúon qui fe préfente d'y al!

e~.

lis s'approchent du bord du rrou

&

s'eofoncent auffi–

tót dedans, en marchant le long de fes parois; de

Cor–

te

qu'on nc voit plus au bout de quelques inllans rur

le collier, aucuns des petits

animaux qu'oo

y

obfervoir

auparavaot.

.

L 'empreffen1ent qu'ils ont S fe rendre dans

les inte–

~tns

du

ltma¡on,

femblent

iodiquer que c'ell-li le fé–

J~Ur

<!a'tls

aunent : mais le

limafon

les

oblig~

de reve–

n rr fur

le col tier touces les fois qu'il faic

fortir fes ex–

crémens ;

C3.r

fe:i

excrétncns

occupant

3-peo-pres

la lar–

geur

de l'iutellin, chaCfenr en avant;aut tour ce

qui

fe

préfente. en lenr chemin; de Corte que lorfque ces infe–

aes

arnvent au bord de t•anus

ils font contraints d'aller

fur le

co11ier;

&

comme celre opér::uion du

limapon

dure quelque-tems

t

ils fe promenem pcodant ce tems-la

fur le collier, d'ou ils ce peuveot pas rentrer toojours

quand ti lcur pbit daos _les iotefiins, paree que le

lima–

fO><

leur .en a fouvem rermé la porte, peodaot qu'ils

P'!IcouroJeot le collíer .

L I

~1

On peut obfervcr tour cob ru,

toutc~

les efpcces de

lim.zfons

terreO

res,

&

plns commultén1ent Cur

les g ros

lir.ttfl.,C011S

des jardins.

1t

y

a me:ne

certaines efpeCCS

de petits

limttfons,

chez

Jef'q\tels on

dé.cou...-re

ces inte–

éles, jufqu'au

mili~u

de leu<'

i~;~tell

ns . Cepeadant, quoi–

qu'on trouve ces aoimalc\lle

s fur

les

diff~remc:s

elpeces

de

lin:zapo11.1

rcrreflres,

il

ne

f.1.ut

p.1s

les

y

chercher in–

dift"éremm:-nt en tous tems,

-ear o

n en découvre rare–

mcnc

pendant les tems pluvieux.

1\mri

pour ne

fe

point

donner Ja

pein~

d'obfc:rver illutilell)ent,

il.,

ne faur cxa–

miner leó

limacons,

qu'aprt:~

une féchereíTe . 4ppaten1-

tnent qu'elle eil proprc

il

faire éclore ces

in[eéles, ou

peut-etr¡, aufl), qu'clle empeche la

dcllru~ion

de ccux

qui foru déja formés.

Le corps fcul du

lim<tpon

efi un

~ercein

conveaabte

a

ces in(eaes. On ne les voit jamais fue fa coquille,

&

1i

on u fe de force pour les obliger d'y aller, ils ne

f(>JU

pas lona-tems

opr~s

qu'on leur a rendu !;1 liberté,

l<IOS

rcgagne~

le col!ier dont on les a chalfés.

A la v'Üe

limpie, ils paroilfent ordiMtrement d'une

couleur tres-blanche; qt¡elques-uns IPnt d'un blanc fa"

le,

&

quelqu'autres d'un blanc dans lequd on auroit

mélé une

tres-lé~ere

tcinture de rouge.

Un bon microfcope ell nécelfaire pour appercevoir net–

tcmcnt lcurs différentes partics.

11

découvre leur trom–

oe

dont ils fe fcrvcnt

apparcrnm~nt

a

luccer le

lim«–

:;.~;

elle

ell

placée cene trompe au milieu de deux pe–

tites carnes tres-mobiles, non feulemet¡t de haut en bas,

de droite

a

gauche, comme celles de la pldpnrt de' in–

feéles · mais

encorc

en elledntcne, en

~'allongeanc

&

fe

rac~ourciífant,

comme cel1es

de~

limaroni;

3tJ~11

ar–

rivc-t-il qu'on confidcre

rouveo~

ce pctit animal,

[305

apJ>erc;cvoir fes corne>.

Son corps ell divifé en fix

aoneau~,

&

la partie an•

térieure

a

laque! le font jointes la trompe

&

les comes.

11

a qua<re jambes de qoatre c6tés, toutcs

g~rnies

de

grands poils ; elles paroilfent term inées par

quelques

pointes. a-peu-pres comme le feroient ks Jambes de

di verfes efpeces de fcarabées, auxquelles on

~uroit

6 té

la dcrnierc articolation, qul ell tern1ioée par deux pedrr.

crochcts. Leur dos ell arrondi, élevé

p~r

rnpport aux

clltés. Les cótés ont chacun trois ou quatre graods

poils . Leur anus efl auffi entquré de quatre

il

clnq poils

d'une parcillc longueur; mais

on n'en

voir poiot fur

le

ventre.

,

. Au refle, les

¡;,,apo,.s á•

m•r

ne font guere plus

hcureux

que

l~s

limaFons d., terre.

Sw:unmerdnm a ob–

fervé

&

a décrit

les vermilfcaux qt¡i percent, criblent

leurs coquilles, y établilfent lcur dotnicile,

&

finillent

par attaqucr la peau me me du

lim•f•". (D . ']'.)

LtMA<;ON

d•

m•r,

(

Conchylio¡(raphr<).

.E:t¡;ece de

li-napon

du geore des aquniques . Leur coqutlle, dit

i\II.

de Tournefort, ell a-peu-pres de

m~me

forme

&

de m<!mc grolfeur que cel!e des

limapoas

de nos

jar•

dins, mais elle a prCs d'une ligue d'épaHTeur, e'e(} une

nacre luilimte en dedans; le dehors efl le plus fouvent

couvert d'une écorce tartareufe

&

grifatre,

fous

1~quelle la oa<rre efl marbrée de taches oo•res, difpofées

comme en c!chiquier:

il

&'en rrouve quelques·unes fan¡,

écorc.e,

fond roufs!tre,

&

a

taches ooitatre.: la [pi–

re efl plus pointue que celle des

limapom

ordinajres; ce

poilfon qui ell long-tcm< hors de l'eau, re promene fur

les rochers,

&

tire fes cornes comme te

/imaF_o•

de ter–

re; elles font minces, long11es de cinq o u

lix

lignes,

compofées de libres longitudinales a deux plans exter–

ncs

&,

internes, entrecoupées de quelques anneaux ou

mufcles annulaires : c 'etl par le jeu de ces

libres, que

fe;

corne~

remrent ou fortent au gri de !'animal.

Le devant du

lim11pon de

11ur,

ell un gros rnufc!e

ou plaO ron, coupé en delfous en maniere de langue ,

vers la racinc de la quelle ell attaché le fermoir; ce fer–

moir cll une lame roude, mince comme une écaille de

carpe, luifanre, foople, large de quatre tignes, roufi.i–

tre,

marquéc de plnGeurs cercles co ncentriqucs; le pla–

firon efl

fi

fortcmeot anaché par fa racine comre la

·

coq~ille,

que l'animal n'en fauroit íorrir, qu"aprCs qu'on

l'a fait bouilfir; on le retire alors tour enrier, & !'oa

s'apper~oit

que cetre racine en fe conrbanr, s':tppliq ue

fortement aa tournant du

/ima~Dn,

daos fa furface

inr~rieure; le p1actron

qui

en

creníé co gouuicrc' tbulient

les vifceres de !'animal enfermés dans une efpecc de

bourft!, tournée en tire-bourre,

oU aboorit

le condait

de la bouche.

11

faut que le leélcur fe contente id de cette defcrip.

rioo groffiere.

C'en

daos Sv.'ammerdam qu'il

trouvera

les merveilles délicates de la flruaare du

/in~apo:.

aqua–

!ique

&

de f'l cqquillr:-.

(D.

'.J.)

~IMA-

--