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L IM

au d6put dt1 premier vaiiTeau qui poru. cette trifte nou–

''elle en Europe · j'ignore combien on en a déterré dans

la

fuite .

Mais on

:1

trovaillé infen6blement

~

tirer des ruines de

Lima

la• J:>lus grande r;>:mie des effets

pr~cieux

qui

y

ont

enfoUts,

& "

rebíltrr les

édl6c~

pul>hcs plus pas qu'ils

n'étoient avant cet accident .

Cette ville

a

a

l' orient les hautes

mon~agnes

des An–

des, autrement appellées

les

c.rdelieru;

elle en arro–

fée par la belle rivicre qui defcend de ces hautes mon–

tagnes, au fud en la grande vall!!e de

/..ima'

doot nous

a\'ons parlé.

L_a pofition de cette ville fur la carte d' Amérique,

pubhée en r 700 par M. Hallcy, rcvient

:l

78 degrés ,

40

~in

.tes do:

/q,gitrtde

occidentale du méridien de París

&

fulvant le pcre FeuiH<!e, la•

lo»g.

en

>.7fd,

n'.

3ó'.

I<Jt.

nd.

3'.

16".

Selon Caftini la

long.

de ¡:ette villc !'fr

>.W-

t'.

o".

/,.e.

u .

t.

Jf.

(D.

J . )

LtMA, /'

Audiente de

(

Glog.)

grande province du Pé–

rou, dont

Lima

la capitale a fuccédé

a

Cufco . Cette

province en bornée au nord par 1'Audlence de Quito,

:1

l'orient par la Cordeliere des Andes, au midi par 1' Au–

dience de los Charcas,

&

a

l'occident par la mer du

fud. L es principales momagnes qU'on uouve dans cene

Au<lience, fonr la Sierra

&

les Andes. L:. riviere de

Moyabamba pren<;l fa fource dans cette provínce,

&

apri:s

av01r été gro(jje des eau-x de plulieurs autres 4ivieres, el–

le va fe jetter dans celle des Amazonas.

(/).J.)

LIMA,

lq

valléc

d•,

(Giog.)

appellc:'eauffi avant Pi–

zarre, la vallée

d~

Rimae,

du no m de l'idole qui

y

ren–

do!t

des oracles; or foit par la corruption du mot, foit

v.tr

1:>•

ditücult~

aux EfNgools de dire

Rimac,

ils

on~

p

rononc~

Lim":

cette vallée s'étcnd

pripcipalemen~

a

l'ouefl de la ville de

Lima

jufqu'il Callao,

&

au

fud

jufqu':\ la V31lée de Pachac:>maa. La luzerne

y

vieot en

:~bondance,

&

fcrt

~

nourrir les b!tcs de charge pendant

toute l'anJlée.

(D.

J . )

LrMA,

14

rif!i•re de,

(

Glog. )

bellc riviere de 1'Amé–

riqu~ m~ridionale

au Pérou, dans 1'Audience

&

dans

1~

vallée de

Lim.1:

elle defcend de ces hautes monta!¡!)es

de la Cordeliere des

And~s,

palfe au nord de la vil!e de

Lima,

&

le loqg de res murailles; elle arrofe toute la

vall<!~;:

par un grand nombre de canaux qu'on a pratiqnés,

&

va fe jetter dans la mer, au nord de la ville ele Cal–

lao, détrui¡e par le tremblement de terre de

1746,

nii

elle fournit de l'eau pour l'ai¡;nadc des vaiiTeaux .

(D.

J.)

L

r

M A, f. f. (

Myth•log".)

Melfe qui préíide

i1

1:¡

garde des feuils,

liminq .

·

LIMACE,

r.

f.

(Hi/1.

nae,

Z uolog.) limax,

inreae

don¡ oq

di!\it¡~ue

plulieurs efpeces;

il

y

l1

des

limacu

noir~,

des gnfes

tacbetée~

ou noo

t<lche¡~es,

des jaunes

parfemées de taches blancl¡es,

&

des rouges .

La

limaco

rooge

a

qu:¡tre carnes comme le limar;on

mais plus perites.

Voy•z

LtMAr;QN; la. téte ea dHlin·

guée de la poirrine par une rak noirhre comme la poi–

trine l'etl du vemre : l'anim3l peut faire rcntrer fa tete

en

entier daos le corps; la bouche en for mée par den>:

li:vres ; on y voit ene dent en forme de croilfant, qui

en

a

la micl¡oi¡e de deiTus'

&

qui a quinze pointes.

Selon l.iflcr, la

limace

a le m11ieu du dos revétu d'une

efpece de capuchon qui tui tient !ieu de coquillc,

&

fous lequel elle cache fa

t~te.

fon cou.

&

meme

fon

vemre liaos le bcfoiq

1

&

un olfelet large

&

légeremeot

aonvexe . Cet auteur dit avoir tiré par une légere inci–

fion faite au centre du capuchon, deux perites pierres de

me!me figure

&

de m<!me grandeur,

1:1

promiare au mois

de Mars,

&

In feconde :<u mois d'l\oOt. Les

limaco

fom hertllaphrodites: daos l'ac;couplemem la partic m afcu–

line fe gonfle

&

fort par une large ouverture qui fe trouve

au coté droit du cou pres dc:s c;ornes. On voit quel–

quefois cc:s animaux fufpcndus en l'air la rete en bas, la

qneue de !'un cootre celle de l'autre par le moyen d'une

forre de cordon formé de leur bave,

&

attaché

a

un

tronc ou 3 une branchc d'arbre. Leurs a:ufs font fphéri–

<!DCS, blanchl.[rCS, ;\

p~u .

pres

comtne des

gntins

de

poi–

Vre blanc; mais ils JauniiTent un peu ayam d'éclorc. Les

linuus

vivcot d'herbe, de champignons,

&

m<! me on

peut les nourrlr avec du papier mouillé; elles re!lent

a

l'ombre dans les licux humides.

Htft. na:.

da

anim.

par

Mu de Nobleville

&

Salerne,

tom.

l .

LJMACE,

pierre d<,

(

H rfl.

nat.)

pierre ou os qui fe

trouvc, dit-on, daos la ti!te des

lin¡aca

fans coquilles

qu'on rencontre daos les bois. On a prétondu qu'en la

portant on pouvoit fe guérir de la fievre quarte. M.

Hellwig médecin, dit qu'en ltalie on avoit encore, de

fon

t~m;

beaucoup de foi dans les venus de cette picrre

ou

fubfla~ce

qui, felon lui, cll produite par le fnc épais

&

vifqueux qui fort de la tc!te des

fin<tJus

lorfqu'oo

y

LIM

431

fait une ouve1eture,

&

qui f.: durcit alfez pr<> nptement

&

preod de la conlinence. Pline fui a attribué encare

d'autres vertus qui paroirlenr a1Te7. apocryphes.

'"•v<::.

Ephem•rid.

>rae.

&urioformn, duur.

JI.

arm.

VIl.·

&

Bocu de Boot.

_LIMA50N,

f.

.m.

(HijJ.

""t.

Zo•log.) cochl•a

aotmal tellacée:

i!

y

en a un tres-graRd nombre

d'er'pe~

ces, ranr terreO:res qu'

aquariqu

cs; on leur

donue auffi le

nom de

lim"s.

Vu¡'e<;

COQ.UJ

LLAGES

&

COQ.UtLr.Es.

Pour donner une

id~c

des c

oquillages de ce g enre uous

rapporteroos feul.emem íci une coune defcription du

li–

mapon

commun des J3rdius, appe!lé >Vulgairem.:m

l'eii:,.r–

g~t:

Cet animal efi oblong; il n'a ni piés ni os:

011

y

<ltnmgu~

fculement la téte, le cou, le dos, k

venere,

&

une forre de queue; il en logé dans une coquillc d'une

feule piece, d'oii il Corr en

gr~nde

partíe,

&

oii il n:n–

tre

a

fon gré . La peau cfl· lilfc

&

luifante fous le •·en–

tre, ferme, fillonqéc,

&

grainée fur le dos, plilfce

&

étendne de chaque c6cé en fonne cie fraifes, au moyen

defquellcs !'animal u mpe comme un ver. La tl'te a une

boochc

&

des lcvre;,

&

quatre comes, deux groudes

placéc~

plus haur que les deux autres, qui ont moins de

longueu.r. Les grandes font pyramidales

&

terminées

P"'

un petit bouroo rempli d'nnc humeur jaun3tre, au

nli–

lieu duque! on

apper~oit

un poim noir3tre alfez rctfcm–

blant

:1

nne prunelle; les perites comes ne diffcrent des

grandes, qo'en ce qu'elles n'ont que le tiers de leur grof–

(eur

&

de leur grandeur.

&

que l'on oc voit pas

a

leur

extrémité un

poio~

noir!itre. On a prétendu qne le bou–

tnn des graudes carnes <!toit un ceil; mais l'opinion la

plus accréditéc en que ces quatrc comes ne font que

des anteones que !'animal empiole pour [emir les obfla·

eles qni fe rencontrent dans Con chemin; la bouche en

gcande

&

garnic de deots. Les

limaf.ons

ont chacun les

"denx fcxes; ils fom hermaphrodites; ti

y

a au cóté droir

du COU Ull

~rO

U fort apparent, qui etl en meme tcms

le conpuit de la rcfpiration, la vulve

&

l'anus,

&

qui

me

me a différentes cavités'

&

en partlculíer a des in–

tellins tortueux qui llottem dans le vemre. A u tems de

l'accouplement ces inte!lins fe gonflent

&

fe renver[ent,

de far;on qu'ils fe préfcntent

a

l'ouverture de l'anns alors

fort dilatéc , foas la figure d'une partie mafculine

&

d'une

p~rtie

féminine. 11 fort par la mcme ouverture

du COU

UO

aiguiJJon fait en forme de lanée

a

qua!IC af–

Ies terminée en poime tres-aiguc

&

aiTez. dure, quoiqnc

friable, Loríque deux

lima~ons f~

cherchent pour s'ac–

coupler, ils rournent l"un vt:rs l'anrre la fenrc de

lcur

cou,

&

des qu'ils fe touchent p3r· cet endr·>lt, l'aiguil–

lon de l'un pique

l'~utre;

cene forre de fleche ou de

petit dar<! fe ftpare du corps de !'animal auquel

íl

étoit,

combe par tcrre, ou efr emporté par le

li>?taron

qni en"'

été piqué : celui·ci fe retire; ma1s peo de tems apre• il

revient

&

pique l'autrc

:l.

fon tour . Apri:; ce préliminai–

re,

l'¡~.ccouplement

ne manque jomais de fe faire. Les

limapons

s'accouplent jufqu':l trois fois de quinze JOUrs

eo quinze iours,

&

:l

c;h~quc:

fois on voit un nouvel ai–

guillon.

l\11:.

du Verney a comparé cette réuénération

;i

celle du bois du ccrf. L'accouplement dure dix ou dou1.e

heures, pendant

lefquellcs ces animaux

font comme

engourdls: la fécondatioq n'a lieu qu'apres le troifleme

accouplement. A u bont d'environ dix-huir jours, les

li·

marons

pondent par l'ouverture de leur cou des ceufs

qu'ils cachent en terre; ces ceufs font en grand nom–

bre' fphériques. blancs. reverus d'une coque molle

&

membrancufe, collés enfemble en mamere de grappe,

&

gros comme de _petits pols ou des grains de vetee. A ux

approches de l'h1ver, le

ftm-<f••

s'enfonce don' la terre,

ou fe retire d::ms quclquc trou;

il

forme

a )

2

0 \lVCrturc

de fa coquille avec fa bave un petit couvercle

blaoch~tre

&

circulairc de matiere un peu dure

&

fnlide lorf–

qn'elle e!l

condenfé~, n~anm.,in~

porenf-.:

&

_mince pour

laiiTer entrer

&

fort>r l'atr. L'ammal reOe a•nli pendaot

fix on fcpt mois fans m;>uvement

&

faos prendre de

nourrirore; au printenlS

il

ouvre fa

coquille. L c:s

/ima–

fOHI

m:1ngcnr

l~s

feuilles., les,fruirs, les grains , _pluCieuu

plantes; ils fnm de r,rands

~cgats

daos les ¡ardtns, pcn_–

dant la nuit fur-tout lorfqu' 11 pleut: les

tortues détrUI·

fent be;JUcoup de ces onimaux .

Hifl. nat. du

awim.

par

MM . de N oblevillc

&

Saleroe,

tom~

l.

LtMAr;o!>l.

(Diete

&

Mat.

mea.)

on emploic imfif–

féremmcnt les gros

limarom

des vignes, o u

les pctirs

limacu;u

des Jardins.

Les payfans en font des potages

&

différens ragm1h

dans pluíicors provioces du royaume . I1 et1 peu de mets

aum dégo,¡tans pour les perfonnes

qui

n'y font

~oint

ac~ouron1fes;

on peut croire f!lCme 9.ue cc:IIes.

qu1

ca

man¡:;eroiont raos rcbot, le

dt~ércrotem

doffictlemen_t

Leur chaic fpongicn[e , mollaiTe ,

&

l'efpccc de fue vof-

qoeu>: