430
LIL
epér:ltic;>n n'cft bonne
a
rien
q~':\
fnnroir. la m:uiere de
la «imure des métam: , fuppok
que b
tcmtur~
des mé–
taux foit elle·mt!tne
une
prép:~radon
forc
rccommanda–
ble. Car quant
a
ton produit plus immédiat, le préten–
du [el métallique, il n'ef!
&
nc doit lltre .d'aucuo _ufagc
en Medccine ni intérieurcment, paree qu'tl ell:
v ralment
c:orrofif; ni
e~térie!.lref!lent, p~uce
que
1~
pierre
a
~aute
...
re avec laque!le
il
a bcauconp d'an:t.logtc,
vaut lllteux,
&
[e
prépare par
u !le
m•na:uvre beaucoup plus limpie .
1/oyez
P1ERR E A' C.'I.U T ERE .
(b)
LILIUMLAPIDEUM,
(Ht(l.
aat. ) 1/oyez
L1s
DE
PIERRE.
LlLLE ,
(Giog.)
grande, bclle, riche
&
forte ville
de France , aapitale de la F landre
fran~oifc,
&
d'une
<!hiltellenie couCidérable , avec une citadelle conflruite
par
le maréchal de Vauban, qui
d l
l:t plus belle de
l' Europc .
Lille
a commencé par un chateau, qu'un des comtes
de Flandres fit
b~tir
av•nt l'm IOí4· B.mdouin, comte
de Flandres , en
tit une v ille , qu'il appcllc
Ir/a
dans
fr:s lettre¡'
&
no mme ron tcr{Í[oire
/¡/nJj"c
t~rritorittm.
R ignrd dans les ge(les du roi Augnrle,
nd ,, n.
tll f,
b
no
m
me
l nfula.
Guillaumo le !3reton lui dounc auffi
ce
dernier nom dans les vers fuivans .
In
fu
la, 'Villa placens , Jtms
<allid<J,
lucra
f•r11endo
;
/n[tJia ,
q ttd!
nitidi1 fe mercn!(}rib:u ornat
,
Regna ,o/orati.t
i/!11.mintJt e.:fler11 p,1nnii.
Los Franc;ois dilenr
1'
fs~,
ou
l.i/1,,
&
les Allemands
fi.y([<l.
Elle a été a.,pellée
I nf:tl., ,
a
caufc de f>
liroa–
tio n entre deux rivieres , la Lys
&
la D cule, qni l'en–
vironnent de tontes parts.
· Louis
XI
V.
s'efl emparé de
Li/1"
por droit de con–
qu~re;
il
l'enleva
a
l'Efpagnc en 1667. Les nllié> la
_prirent en 1708 ,
&
la rendirent
a
la Frnncc par le traité
d'U·trecht;
Lon~neruc,
C orneillc, Piganiol de la Force,
Sdvary,
&
la M aniniere, vous inrlruiront de tous les
dé1ails qui concernent eettc ville , fes manufaélurcs , fo n
commerce , ron admiuirlration, fa chitd leuie,
& <.
Sa pofJ1ion erl
3
5"
licues
N .
O . de Toumai, 7
N.
<le
Dou>i ,
13
S. O. de G and, 1f S. O. de Dunkerque,
If
N.
O . de
Momj"'~
N. E.
de Paris .
L ong.
felon Caf·
lini ,
l od.
36'.
30".
lnt.
fO. 38.
On Cait peut·étre qu' Antoinette Bonrignon, c.ette cé–
lebre vifionnaire du Ílecle palié, naguit
i
Lille
en 161 6.
Comme elle é toir riehe, elle acheta fon< le nom de [un
direéleur l'ile de N ordflrand, pres de H nlrlein, pour y
raifembler coux qu'ellc prélendoit a(focier 3
f."t
feae .
Elle ñt imprimer
a
fes frais dix-huic volnmes
in-8Q.
de
pieufes
r~vcries,
o
u
il ne
s':~git
que d'inlpirnlions immé–
Jiates'
&
dépenf:l la moilié de ron bic::o iv<"acqérir des
profelytes; mais elle ne réuffit qu'i le
ren~rc
ríciculc ,
ó:
3 s'attircr des
pc;-Cécotion~, :urach~.:!S
d'ordino.ire 3
toure inuovation . En fin, defcfpérant de s'é1ablir daos fon
ile, e!le la revcndit anx Jan[énilles, qui ne s'y é tablircnt
pas
davanta~e .
Et:c
m
ourut:l
Francker
en 168o.
D otniniqne
Baudius,
gr.t.Hdpoi!(c hum,
étoit
an ffi né
a
Li/1,;
mais il fue no
mmé profeifcur daos l'univerlité
de Leydeo, oti il donna plulienrs ouvrJge< eflimés,
&
y
Lnourut
en t6l3,
a
cinquantc-deux
'"ans.
L e
vin
&
les
femmes ont é té les deux écueils [ur lefquels
f.'l
répura–
tion fit naufrago. Ses lettres dont on fait tam de cas
procurent , se me femble, plus de plailir
&
d'utilité au;
leéleurs ' que d
1
honneur
a
la mémoire de l'nuteur .
11
e(}
vrai qu'clles font plcines d'efprit
&
de pol itcfle, mais el–
les le font aum d'anlour-proprc.
&
l'auteur s'y
moncrc
en
m~mc
tems crlfp gueux, trap intérellé ,
&
trop im–
portuo
a
res amis .
Matthias de L obel, botanirle, compntriote de Baudlus
eut une
conduicc
plus
f.1ge
que
lui d:ws
l ~.s
pay
étr:Hl~
gers .
JI
mourut
a
Londres
~n
t 6 I6'
:i,¡é
de foixan!e–
a ix-neuf ans; le mcillcur onvrage qu'il nit donné font
fes
A dv•rfaria,
&
la mcillenre édition eH d' Aogleterre
en
t6r.r,
in~4°.
La ville de
L illc,
a ef!core produit, dans le dernier
~(:ele, qu~lques
:trtifles de tncrirc.,
co mme .
M onnoycr,
atmable petolre des Heurs,
&
les Vaoder·Méer, qu i ont
(:%Cellc 3
TC?:CTcntcr
:e
p:lit:tge,
les
vll.;$ de
marine
&
les moUlon .
( D .
J . )
'
Ll
LLE ~S,
(
Glog. )
Lilercum,
petite ville de Fran–
~e.
en ArtOIS, fur le Navez.,
a
7 lieucs d' ..'\ rras
entre
Atre
&
Béchuoe . Ses to rtifications ont été dé1{¡olies.
L o"g .
1.0.
7. /at.
so.
3f·
(D.
'.'J. )
, .LILLC?, (
fjllog.
),
fort des f>ays-bas H ollandois fur
1
Efc:au~,
a 3 heue_s d Anvers; les
habi~ans
d'Anvers qui
[ourenoteot le par11 des confédérés
le barirent en r r83
pour fe
c:onferv~r 1~
oavigacion de J'Efcaut,
&
les Efpa:
L
I M
gnols furent obligés d'en lever le liége en r
r88.
L JJJg.
~t.
47·
lat.
S"·
'"8. (
D ,
J.)
·
LIMA, (
Gc'o~.) vil !~
de 1'
Amérique mé d !inn,l:
an
Pé rou, dont elle en la capitale, aiuli que
la
ré 1id~ncc
da
vic~,roi,
avee un
arehev~ché
érige en 1f4Ó,
&
uno
efpece d'uoiverlité,
dirigé~
par des mames ,
&
fonJé"
par
Charles-Qnim en If4í·
Franc;ois Pi1.•rre ¡etta les foudemens de
Lima
en
J
f3i
o u
1í3f,
&
don1.\! Efpagnols [ous fes ordres commeu–
ccrent :\ s'y loget. Le nombre des
habi~ans
augmeot&
promptemcnt ; on alligna les rues, on l_:s fit largcs,
&
on divifa la ville en quarrés, que les Efpaguols appel–
leñt
~IIadras.
Le roí
d' Efp~g ne
y écabli< un vice-roí, avcc un pou-
' voir abfolu
1
ma1s dont le gouvernement ne dure que fept
ans; les autres charges Ce doonent, ou plutllt fe vendem
pour
un rcms encare plus conrt,
fa.
voir ponr
cinq aos,
pour trois ans. Ceue politique, établie pour cmpt'chcr
que les pourvlls ne form ent des par1is contre un prinee
éloigné
d'~ux,
di
la
~rincipale
caufe du mauvais gou–
verncment de la colooie, de toutes forres de dépréda–
lions,
&
du pcu de protit qu'el]e proc¡ure au roi ; aucun
des off:iciers
ue
fe Coucie du bien public.
Le pcre Feuillée, M. Fre"Lier,
&
les lcttres édifian–
tes, vous
inllruiront en dé1ails tre.s-étendus , du gou–
vernement de
Lima,
de fo n au<\ieocc royale, de fon
commelc:e,
de
les tribunanx civils
&
eccléliarliques, de
fc n
univet•tit~ ,
de fes églifes. de fes hopitaux,
&
de fes
légio ns de moines, qui par leurs logemens, oot abforb6
la plus belle
&
la plus grande
p~rde
de la ville; ils vous
parlcront auffi de la quant{:é de eouvens de til les , qui
n'y font gui:re moins nombreux; enfin, des mreurs dif–
folues qui regnent dans un pays, oú la fertilité, l'abon–
dance
de
tomes chafes , la richeife
&
l'oiliveté, ne pcu
7
vent infpirer que l'amour
&
la molleifc .
On n'y éprouve jamais l'intempérie de l'air,
l~s
nua•
<;es y couvrcnt ordinaircment le ciel, rour gaumir ce
beau climat des .rayons que le foleil
y
dardcroit perpen–
diculairement. Ces nuages ne fom quelquefois que s'a–
baiiTer en bronillards, pour rafralchir la·furface de la ter–
re, ferrile en toutes forres de fruits délicicux de l' Eu–
rope
&
des tles Antilles, oranges , cirrons ,
ligue~ ,
railins,
ohves, ananas, goy•
ves,
patates , banancs, fandies,
me–
Jons ,
h~cutnos,
chCtimolas ,
&
autres.
Les campagnes de la grande
~a!lée .
de
Limn
offrent
des pr:1iries vcrtcs tonte l'nnnéc,
ac1
rap1ffées
de luz en) e,
1:1
des Trnits dont nous vcnons de parlcr: In belle rivierc
de
L ima
arrofe cene vallée par une iufinité de canaux
pratiqu és au milicn des plnincs .
En
lln 1not ,
L ima
donncroü 1
1
idée du fé;aur te plus
ri::tnr,
li
tous
ces 3V:lo:ages
n'étoient
pas
[roublés
par
de:
fréquens tremblemcns de tcrre , qui
doh·~nt
mquietcr
t:lns c:elfe fes hnbitans .
11
y en ect un k 17 J uin 1678
qui ruina une grande partie de
1<1
nlic. Cclui de 168>.
démulic prcfque enticrctnent les édifi ecs publics. D epuis
la ph'lpart des maifons des particuhcrs
y
ont é•é faitcs
généralement d'un [cul é1age,
&
íeulement eouvertes de
rofeaux,
[ur
lcfquels on répan de la cecdre, pour em–
p~cher
que la rofée ne paife
~-travers.
Enti n, le 28 Oélobre 174tS, ou emendir 3
Lima,
[ur
les di.t heurcs
&
demie du foir, un bruit [outcrraln, qui
précede toujours en ce pays-la les tremblemens de ter–
re,
&
dure a!fe·¿ loug-tcms pour qu'on puiiTe fort ir des
maifons. Les [ecou!fes vinrcnc enCuite,
&
fmem
fi
vio–
lentes' qu'eu qualre
a
cinq minutes de tems,
il
n'e(l
rerl~
de toute certe c•pitale que vingc maifons fur pié. Soixantc–
quatone églifes ou couvens, le palais du vice-roí , l'au–
dience royale, les hópi1aux , les tribunaux,
&
tous les
édificcs publics, qui étoicnt plns élevés
&
plus folide–
mem b3tis- que les amres , ont été rainés de fond en
comble.
Le Callao, vi!le fo rtif}ée
&
port de
Lima,
i
deux
lieues de cene c:1pitalc,
f'u
r vr:lifCmb!ablenlenr renverfé
par les
m~mes
fccoofTc:s ;
d
:J.nsle
me! me 'ems oU le
trcm–
blemcnt fe tit !emir, la . m
cr s'{!loigoa du rivagc
:l
une
l(rande dirlance; elle rev iut enfuitc:: avec taoe ce faric'
-qu'elle [ubmergea trci"Le des vaiifeaut qu'elle avoit laif–
fés
~
[ec
&
fur le có1é daus le port . Elle porta quaere
autres
v3iifeaux
fort avant dans les tcrres, o\i elle s'é–
tendit
a
uoe de nos licues, raíimt entieremcnt Callao lk
engloutiífant rous fes habimns, an nombr...c d'environ cinq
m illc,
&
plulieurs de c:eux de
Lima
qu'cllc 1rouva fur
1~
chemin.
Les ofcillacio ns que l'i t la mer jufq<>'l ce qu'dle eOt
repris íon affiettc:
n:1turclle, couvrjrcnt les
rujncs
de
ccn~
m>lheurcufe ville de
tant
de Cable, qu'il refle
a
peine
quelque veflige de fa
lituacion . On avoit trouvé
<l<';~
onze cem qoarante-un c:orps enfcvelis fous
[es
déco mbre¡
au