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LIG

,,

ehera t•un

&.

l'autre d'avoir jamais eommerce avec

,. une autre perfonne .

Tranfall. pbilu[oph.

11°.

268.

Ces effets furprenaus bien-attellés, pamiCfent aux efprits

1"enfés procéder de que!que caufe furcaturelle, priuei–

palemect quand il

n'y

a point de vice de conformation

dans le íhjer·,

&

que l'impuiCfance furvcnue ell perpé–

tuelle ou du moics de longue durée. L es doutes fondés

qu'elle doit fuggérer n'ont pas empéché Montaignc,

tout pyrrhonien qu'il étoit, de regardcr ces nouemen5

d'égoillettes comme des effcts d'une imagination vive–

menr frappée,

&

d'en chercher les remedes dans l'ima–

gination

m~me,

en la féduifant fnr la guérifon comme

elle

¡1

été trompéc fur la natur du mal.

, Je \Uis encore en ce doute, dit-il, que ees plauan–

"'

tes lia1fons.

dcquoi

notre

monde

fe voit

fi

entrave!.,

•• qu'il nc fe parle d'autrc chofe, ce font volontiers des

impreffions de l'appréhenliou

&

de la crainte: ear je

faii

p~r

expérience, que te! de qui je puis répondre,

comme de

moi-m~me

, en qui il ne pouvoJt choir

,

foup~on

aucun de foibtecre,

&

auffi peu d'enchante–

"'

ment, ayant oui faire le cante

3.

un fien compagnon

,, d'une défaillance enraordinaire en quoi il étoit tornbé

,, fur le point qu'il en avoit le moins de befoin, fe trou–

~,

vaat en pareille occaftoo , l'horreur de ce cante lui

,,

vint

a

coup

(i

rudement frapper l'imagination ' qu'il

.,,

encourut une fortune pareille:

ce

vilam fouvenir de

., fon inconvénient le gourmandaat

&

tyrannifant, il trou-

9,

va qnelque remede

a

cette réverie, par une autre réve–

" rie . C'ell qu'advenant

lui-m~me,

&

préchant avant

la main

l

C~tte

lienne fubje.!\ion, la COntention de fon

,,

ame fe Loulageolt , fur ce qu,apportant ce

mal

comme

attendu, fon obligation en amoindriCfoit & tui en pre–

noit moin'. Quand il a eu loi,

a

fon ehoix (fa pen–

fée desbrouillée

&

desbanMe , Con corps fe trou-

" vant en fon Deu) de le faire lors premierement ten.

:u

ter,

fa.ifir

&

furprendre

a

la connoilfance

d,autrui,

il

s'efi guéri tout net

.....

Ce

malhenr

n'efi

a

crain–

dre qu'aux entreprifes o\i notre ame fe uouve outre

rnefure tendue de delir & de refped ; & notamment

?t

oU les commodhés fe

rencontretH impourvues

&

praf·

fantes. On n'a pas moyen de fe ravoir de ce trou–

ble. J'en fais

a

qui il a fervi d'apporter le corps mé–

me, detni raffafié d'aillcurs, pour endortnir l'ardeur

de cette fureur,

&

qui par l'age fe trouve moins irn–

puiCfant de ce qu'il ell moins puiCfant:

&

tel amre

a

qui il a fervi auffi qu'un ami l'ait aCfeuré d'étre fourni

.,,

d'une contre·batterie d'enchantcments certaios

a

le

, prélé:rver. Il vaut mieux que je die comment ce

.,

fut

".

, Un comte de tres-bon lieu , de qui j'érois fort

privé, fe mariant avec une belle dame qui avoit été

poo rfuivie de tcl qui affi!loit

a

la féte, rnettoit en

grande peine

[e<

amis ,

&

uomrnément une vieille da–

me fa parente qui prélidoit

:l.

ces nopces,

&

les fai–

foit ehez elle, craimi ve de ces forcelleries, ce qu'ellc

me

fit

entendre.

jc

la priai s'en

rep~er

fur moi,

j'a–

vois de forrune

en

mes coffres certainc petite piece d'or

piate, o

ti

étoient gravées quelques figures céle!les con–

tre le coup de foleil,

&

pour

O

ter la douleur de téte

la logeant

a

point fur la coullure du tefl;

&

poor l' y

tenir, e

lit:

étoit coufue

i\

un ruban propre

~

rattacher

.,,

fous

le mentan : r!verie

germaine

d celle dom nous

. ,. parlons .... j'advif>i d'en urer quelque

ufag~,

&

dis

.,.

nu cornee qu'i1

pourroic

courre fofiillle

comtnc

les

au–

,,

tres, y ayant

13.

des hon1mes

pour

tui

en

yonloir

pr6.,..

~,

ter

une; mais que hardiment il s'allaO couchet

~

Que

je lui ferois

un

tour d'ami,

&

n'6pargnero is

3

(Ori

beCoin un miracle qui étoit

en

ma puiffance: pourveu

que fur fon honneur, il me promill de le tenir tres–

fidelernent fecret. Seulement comme fur la nqit on

iroit tui porter le réveillon, s'il tui étoir mal alié, il

,, me fi(l un te! figne. Il avoit eu !'ame

&

les oreilles

,,

li

banues:, qu'il fe trouva

lié áu

trortbl~

de fon imtt–

"

giuatia",

&

me tit Con ligne

a

l'heure fufdite.

]e

tui

" di•

a

l'oreille qu'il fe lcvh fous couleur de uous

, chaCfer,

&

prin!l en fe jouant la robe de nuit que

, j'avois fur moi ( nous étioos de raille fort voi6ne) &

,

s'en

vcfiit tant qu'il auroit

exécuté

mon ordonnance

.,,

qui fut, quand nous ferions fortis' qu'il fe

retirit

a

,. tomber de l'ea11, di!l trois fois telles paroles &

fi(}

.,,

tc.ls

monvemens . Qu'_:l chacunc de ces: trois fois, il

,,

ccignifl_ le ru_bau que

JC

lui

mettois en

';lalO,

~

cou–

" cha!l b1en f01gneufement la médaille

qUI

y

étalt atta–

' chée fur fes roignons, la figure en telle poflure. Cela

:,

fait ,

ayant

a

la derniere. fois bien

cfi~eint

ce

.

ruban'

,,

pour

qu,il ne fe peuft m defnouer

t

p1 mouvo1r

de

fil

,

place,

qu'en route alfurance,

il

s'en reto urnaU 3 fon

,. ptis faiél, & n'oubliaít ge

r~Jerter

ma robe fur fqo

'!"om< IX.

·L

I G

'-.,, lit, en rn•niere qu'el!e les •bria!l tou• deu<. Ces lin–

f(eries font le ptindpal de l'effet: uotre penfée ne le

,

pouvant déme.sler, que

tnoyens

Ci

étrangcs ne vicn–

nent de quclqu'abllro{e fcieoce. L eur inaité leor don–

ne poids

&:

rév~rence.

So

mm~,

il fm

ccrtain

que mes

caraélcrcs fe

tro llvcrcnt

plus vénériens que folaires

,

., &

plus en aélion qu'en prohibicion.

Ce

fut une hu–

,

meur prompre &

curieufc:::

qui me convia

a

tel

cftet

,

éloigoé de ma naturc ,

& c.

Effais de

Montaigue,

liv.

,.

l . chap. xx. ldit. de

M.

Cone,

pag.

8r.

&

fuiv .

Voita

un hommc

Ji!

áu trouble de _fon imagination

,

&

gttéri

par

un tour

d'imagination .

Tous

les

raifonnc–

mens de M ontaigne

&

les faits dont il les appuie le ré–

duifent done

a

prouver

que la

l~gature n~en qucl~ucfois

qu'un effet de l'irnagination bleflée;

&

c'ell ce que per–

fonne

ne contcne :

mais qu'il

n'y

entre Jamais du

ma–

léfice ,

c'cfi:

ce qu'on ne

pourroit

en

conclure

qu'en

pé–

chant comre

cene

regle

fond3tnentale

du

raifonnen1e11t,

que quelques

faits

partículiers

ne

concluem ricn pour

le:

général, paree qu'il efl en ce genrc des faits dont on

ne peut rendre r:1ifon p:tr le pouvoir de l'imagination ,

tel

qu'e:fi

l'impuifiance

a

l'égard de

toutes perfonncs'

a

l'exctulion

de celle qui

:.1

f~it

13

ligatur¿

pour

jouir feule

de

fon

amaut

ou de fon

mari,

&

~celle

qui

furvient

tout–

a-coup la premicrc nuit d'un mari:lge

a

un homme qui

a donné auparavant

toutes

les preuves iJn3ginables de vi–

rilicé, fur·tOllt quand cette impuiCfance e!l

OU

durable

ou perpétuelle.

LIGATURE,

t erme de Chirurgie,

fafcia,

bande de

drap écarlate, coupée á droit fil fuivant la longueur de

fa cha?nc,

large

d'un travers de pouce

ou

enviran, lon–

gue d'une 3UOe, qui fert

a

ferrer

fuffi(amffie!llt

le bras,

la jarnbc ou le col pour faciliter l'opérat1on de la fai•

gnée.

.

La

ligaeur~,

en comprimant les vaitfeaux, imerrompt

le cours do fang,

f3it

gonfler

,les

veines qu'on

vcut

our

vrir. les aCfujettit

&

les rend plus fenfibles

a

la vue

&

au

toucher .

La IT)aniete" d'appliquer la

ligatnr<

pour les fa1gnées

do bras ou du pié, e!l de la prendre par le milieu avec

les deux mains, de

fa~on

que le córé intérieur foit fur

les quatre doigts de chaque main;

&

que -les pouces foient

appuyéi fur le fupérieur . On pofe enfuire la

lrg,;tu–

re

enviran

quatre

travers

de doigt au-deilhs de l'en–

droit

oQ.

l'on

fe

propofe d'ouvrir la

veine ;

puis glif–

fant les deux chefs de la

ligatrtr<

a

1~

partie oppofée '

011 .

les croife en paCfant le chef interne du cóté externe ,

&

ainli de l'aotre, afio de tes couduire tous deux

a

la par–

tic extéricure du bras ou on les

arr~te

par un nceud en

boucle.

. Cette méthodc de mettre la

ligatm·e

,

quoique prati–

quée prefque généralemeor' ell fujette

a

deux défauts

acrcz conlidérable$; le premier. e'e!l qu'en croifant

II'S

denx chefs de la

li~ature

[ous le bras , oo les fro nce de

maniere qu'on

oc

ferrt poiut uniment;

le

fecond,

c'crt

qu'en

fron~ant

ainli

13

li~flture

on

pince

le nulade. Les

perfonncs fcnfiblc•

&

délicates fouffrent fouvent plus de

la

ligatur•

que de hl faigoée.

11

ell tres-facile de retné–

dier

ii

ces inconvéniens ;

on conduira ]es d(UX

chefs

de

la

li¡at11re

en

ligne droite,

~

au lieu _de les croifer

it

la

partle oppofée de l'endroit ou l'on

~ol!

fa•gner, on fera

un renverfé avec l'un des chcfs, qut p:tr ce moyen ft.:ra

co nduit

fort

également fur le

premier

tour, julqu'3 la

partie extédcorc du membrc o\i

il

fera :urtté avcc l'au–

tre chef por un nceud coulant en forme de bonete.

Les cblrurgieos phlébotomilles trouveor c:¡ue dan s la

faignée du pié, torfque les vaiífeaux font pellts, on par–

vi~nt

plus facilcment

a

les faire gonf!er en mettant la ,,_

gatren

au-deCfous du genou fur le gras de la J311'1 be .

Cene

ligatttre

n'emp.!cheroit pas. qu:on n'en

flt

nn~ f~conde pres du lieu o u l'on don p1quer . pour aCfuJ<ttlr

les vailfeaux rou1ans. D ans ceue méme C1rconOa.nce, oo

fe trouve tresTblen daoo les faignées du bras de mettre

une feconde

ligatur.

au-deCfous de l'endroit ou l'on fai–

gnera.

Pour faigner

lJ

vcir.e

jugul~ire , o~

met vers les cla–

vicules fur la veioe qu'on doH

o_uvnr

une c_on:prelfe

é._–

pailfe:

on

fait enfuite

avee

une

lrgatrtre

ordmaue,

ID3!S

¿traite deux circulaires aotour do col, de forte qo'ellc

contien'ne ls compreff"e : on la ferre un peu

&

on la noue

par

la

nuque par deul< nceuds ; !'un fimple

&

l'autre

a

rofette.

On

engage antérieurement, vis-:i·VIS de

13 tra–

chóe artere un ruban ou une autre

ligtJtnr~

dont

le¡

bouu feron:

rirés par un aide

o

u par le malade , s'il en:

en état de le faire. Par ce moyen la

lig aturr

circulaire

ne comprime pas la trachée artere,

&

fait gonfier les

veines jngulsires externes,

&

fur-tout cellc fur

l~quctle

en

1:¡_

COIT)preCfe ; OD ap¡.lique

[C pOUCC

de la

m~rn

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