Table of Contents Table of Contents
Previous Page  424 / 792 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 424 / 792 Next Page
Page Background

LIE

Le procureur du roi du ch1telet a une chambre partí–

•nliere, oU il connoit de tout ce qoi coacerne les corps

des marchands, arts

&

métlers, moltrifes, réceptioos des

maitros

&

jurandes; il donue fes jugemens qu'il qualifie

d'avis, ?arce qu'ils ne Cont exécutoires

qu':.tpr~s

avoir

~té

coufirmés par f<ntence do

lieHU>Mnt glwlral de poliu,

Jeque! a le pouvoir de les confirmer ou infirmer; mais

s'il y a •pptl d'un avis , il faut relever l'appel au parle–

menr.

Le lieutenant glnlral de po/ice

eCl commilfaire du roi

pour la capitatlon

&

autres impolitions des corps d'arts

&

métiers,

&

il fuit

en

cette partie, comme dous bien

.d'autres, les fonaions d'intendant pour la ville de Paris .

Le roi commet auffi fouvenr le

lieutenanl glnlral de

¡olice

pour d'autres affaires qui ne font pas de fa com–

pétence ordinaire; de ces Cortes d'afblres ,

les unes lo i

font rcnvoyées pour les jugcr fouveramemcnt

&

en der–

ni~r

rclfort

3

la baílille, avec d'autres juges commis;

d'outres, pour les juger au chhelet ovcc le prélidial.

Quelques-uoes, ma1s en rres-pedt nombre, font jogées

par tui feul en dernier re!Tort,

&

la plus grande parlie

eCl a la charge de l'•ppel

a

u con feil .

(A)

LtEUTE!<ANT DE ROBE: COURTE efl un officicr qu i

porte une robe beaucoup plus coune q u

o

les autres,

&

qui liége l'épée au cóté .

Au

bailliag~

&

capitainerie royal des cha!Tes de la va–

rcnne du louvre, grande venerie

&

fauconnerie de Fran–

ce,

il

y

a un

li~ut~nant á~ rob~

rourlt

qui fiége apr(os

le lieuteoant géoéral en charge.

11

y

a auffi des

li~uteHans

cnminels tle robe

~ourte,

voy.

LlEUTENANT CR!MlNEL DE RORE COUR TE.

(A)

LIEUTI!NANS GÉNERAU:ot,

(Are milit.)

daos

l'artil–

l<rie,

foot des offi ciers qui, fous

les ordres du grand·

maítre, commandent

a

toute l'anillcrie

dans

les provin–

ces de leur département;

il;

donoent les ordres

:l

tous

les

lieutel'll.flll

&

commHfaires provinciaux; ils ont le

droit de faire empriConoer ou interdire ceux des officiers

qui peuvent faire des faurrs daos l'exercice de leurs fon–

aions; ils peuveot

f~

faire dooner les inventaires de

too–

tes les munitions qui font daos les magalins des places,

tnures les fois qu'ils le jugent a-propos; faire des tour–

nées daos ces places deux fois

l'année pour exnm;ner

les poudres

&

les autres muoitions,

&

remédier

:l.

tout

ce qui fe trouve défctlueux,

&<.

Les départemens de ces officles fo nt l'lle de France,

In Picardie, le Boulonoois, Soilfonnois , Flandre

&

Hai–

noult; les

Trois-Ev~chés,

&

les placcs de la Mofelle

IX

de la Sarre; la Champagne, l' Alface, duché

&

comté

de Bourgogne, le Lyonnois,

Bre!T~

&

Bugey; Dauphi–

&

Provence, Languedoc

&

Rouffillon; Goyenne,

Navarre, Bifcaye,

B~arn,

pays d'Aunis & i\ngoumois;

Bretagne, Touraine, Aojou

&

M:~ine;

la Normandie:

ce qui fait en tout treize départemens po3r toute l'éren–

due de la Fraoce .

l:I~UTENAN T

GÉNÉRAt. , (

Art milit. )

C'eCl daos le

mlltta1re de .France un officier qui eCl

•mmédiatemeot

fubordonué au m.>réchal de France. l..,e

lieutmant gl–

nlral

eCl le prem1er entre ceux qu'oo oppelle

of/iri<rs gl–

nlrat~x:

c'efl uo grade oll l'oo parvient apri::s Cue mon–

3

celoi de brigadier

4

~ofuite

;l.

celui de

mare~hal

de

cnmp.

Les ordoooaoces de Louis

XIV.

données en

1703

confidéraot l'armée comme partagée en trois gros corps'

favoir, de l'infanterie au centre

&

des deux al les de

ca:

,._alerie, de

13

droite

&

de la gauche, portent que trois

luutenans glnlraux

aoront le commandement

de ces

trois

corps, c'ell-i-dire qu'il

y

en aura un pour l'infanteric

f<

ks deux autres pour les ailes de la cavalerie.

'

ll

y

a ordioairement trois autres

lieueenans zlnlraux

pour la feconde ligne, mais lis font fubordonoés

a

ceux

de la premiere . S'il y a no plus

~rand

nombre de

lint·

l<>!dns glnlraux

daos une armée 1ls fervem fous les pre–

m•ers, ou bien

il•

commaodent

d~

referves oo des camps

1'olao•.

La garde d'uo

litutenawt J(lnlral

eCl de trente 1oldats

av~c

un

fergeor, commaodés par uo

lieutena1ft.

Ses ap–

pomtemens ll]Ooteot

~

quatre mille livres par mois de

q_uarame-c1oq ¡ours, y comprl• le paio de rnunitioo, deo'(.

lUdes d, camp & fes gardes.

D sns un liége, le

lieutottJnl glnlral

de ferv ice eCl

il

la

dro_te des :maques, &

!e

maréchal de camp

i

lo gauche.

En campal?ne, les

luutenows gl11lraux

oot ahernative ...

~ent

un fervtce oo no commandemeo[ qoi dore un jour:

e

e!l

e:

gu'o.o appelle parmi eux

itre

ti<

j•Mr,

ce qui

\'eut

d1~e

le ¡our de fervice de ces officiers . Ceiui qoi

en de JOQr comrnaode ou a le

pas

fur tous les aurres

lre11tmaw_s gl•lr••x

de

l'a~ée

'luoique leur grade foit

plu'

&DCICJI ,

'

LIE

Pour qu'un

lie~tteNmrt

gl ,/ral

jo uiUi: des droits

IX

des

prérog~tives

de

t?!

place en campagne, il fuut qu'il a1r

p<>ur

crt effct des lettres du roi, qu'on appelle

lcttr<S de

J~r·z,~ice.

Pour fcrvir avec diClioaion dans le grade de

lie'<t<–

"""'

glnlral ,

il faut beaucoup

d'exp~rience

&

de capa–

cité . Les fonaions bien ou mal remplies de cet emploi,

décident fouvent du gain ou de la perte d'uoe bataille:

le géoér>l ne ponvaut point !tre par-tout, ni remédier

a

[OU[,

c'e(l

3\lX

/ieueewttns g/n/raux

a_

_erendre

leur parti

fuivant que les circonClooces l'exigem.

U

o

lfwt<1111111

gl–

nlral

intclligent qui verra un moment déc11if pour liat–

tn:

l'ennemi, ne m:1oquera

pas d'en

profiter;

s'il a maitu

de connoilT•nce ,

il

attendra les ordres du général,

&

il

manquera l'occaCion

.

LJUTENAXT GÉNÉRAL, (

Hijl.

milit. de Fr1111t<.)

Ce fut en

1633,

fous le regne de Louis

XIII .

qu'on

commen~a

:l

connoitre en France le titrc de

li<t~ten"'"'

glnlral

daos les armécs, n'y ayanr auparavant que de$

maréchaux de camp,

&

mc!mc en fort petit nombre,

fous les maréchaux de Fronce. Melchior-Miue de Che–

vrieres, morquis de Saim-r:hamood, cCl le premicr pour

qui o

n tronve des pouvoirs de

li~11tenane

gl11lral,

en

d.ue

du

6

Février de l'anoée

1633·

Le P. Daniel

oc

l'a p

as connu .

L eur nombre fut augmenté fous Louis

XI V.

:l.

la

i\Uerre de

z667,

&

bien multiplié

dep~is

la guerre de

167 2. Ccuc iollitution étoit lllile,

1°.

pour mettre no

grade entre le maré chal de c•mp

&

le maréchal de Frao–

ce, comme on eo mit auffi por le gcade de brigadier

entre le coloncl

&

le maréchal de camp,

&

pour fou–

renir l'ambition des officiers, en leur faiCant voir de plus

prl:s les différens degrés d'honneur qui les atteodent:

2

°.

paree que chactm de ces l(rades augmeorant les fooaions

de l'otficier, le rend plus capable du commaodement :

3°.

plrce que les armées éront i <,•enue> plus nombreu–

f-s, il falloit plus d'officicrs géoéraux

i

leurs divilions .

Henault.

(D.

J.)

LJEUTE:<ANT DE ROl, (

Art mi/ie.)

c'eCl un officier

qui commande daos une place de guerre en l'abfeuce

du gouvemeur,

&

immédiotement avant le ma¡or .

LrEUTENANT COLO!<EL,

(//re

m

die.)

c'e!l le fecond

officicr d'un régiment; il eCl avonr tous les

capitaine~

&

commande le régiment en l'abfence du coloncl.

C'eft le roí qui choiCit ordio:1iremenr les

licuunans

~o­

Iom/

parmi les otfici<rs de fervice qui ont donné en

plulieurs occafions des marques de valeur

&

de con–

duite, paree que le régiment roule preCque tou¡ours lous

la diCcipline du

lieutenant c•loncl.

Les colooels, pour

l'ordinairc,

lt4nt

de

j eu>tn gmr

de

'[Uollfl

'fUÍ

pen[enl

moins

ar1

fervic~

t¡u'n

leurJ plaifirs,

on prend commu–

nément pour cet emploi, lorCqu'il •iem

:1

vaquer, le plus

aocieu capitaine, paree qu'il eCl rare qu'étant parvetlu

i

cene ancienneté,

il

n'ai( pas toures les

qualirés

conve–

nables pour s'eo bien acquiuer.

ll

doit

~tre

at1if, vigi–

lant,

&

connoirre toures les fonaions des différcntcs char–

gcs du ré¡¡imcnt, afio de favoir li ceux qui les po!Tedeor

s'en acqumenr bien ; il doir favoir

la force de choque

compagnie pour employer les meilleurs hommes daos

les occalions

1

ou il

faut qu'il

foit

alf~ré

dC'

la wleur

de fa troupe;

il

doit tenir la main

a

la difcipliue du ré–

gimen!' favoir ottaquer

&

défendre un poCle qui lui en

confié, s'y rerrancher feloo le terrein

&

la cooféquen–

ce du poCle; favoir mener un régiment au combat, faire

une rettaite quand il

y

e!l forcé,

&

donner

a

fon ba–

taillon les différentes formes, felon <¡u'il e!l attaqué daos

le combat ou daos la retraite. Au hége d'uoe place, il

fait, dans l'abfence du colonel, les mémes fonaions,

qui font oie faire Mfenfe

il

tous foldats do régimcut de

fortir du camp la veille du jour qu'il ddit monter la

garde de la rranchéc;

&

apres avoir

re~u

l'ordre du lieu–

tcnant géoéral ou du maréchal de camp qui ell de 1our,

il conduit le régimen! dans les poCles, pour relever les

:tutras; il morche

:l

l'endroit de l'auaque le plus

a

cou–

vert qui lui eCl poffible. Lorfqo' il ell arrivé, il vifite

les •ravaux, fait exécurer les o rdres qo'il

:1

re~us,

&

prend uo grand foin des officiers

&

des foldats: fou poCle

eCl

a

la. gauche du colooel lorfque le régi_meot n'a qu'

uo bau•llon; car qoand

il

eCl de plulieurs, le colonel

commande le premier,

&

le

/uute11ant colond

le fecond .

Mt~~ximes

&

iNflrull,ons fur l'arl militairr,

par

M.

de

Qoiocy.

Daos le régiment des gardes

fran~oifes ,

celui qui com–

maode la colonelle fous le coloncl, porte le litre de

<fl–

pieai1u lieHUIIallt comma11dant /

4

col~11rlle.

D aos le corps

de cavalerie étrangere, le

lic•te•tJJit colon</

eCl le pre–

rnier capit.aioe du

r~gimem

qoi le commande en

l'•bl~o­

Ee do colonel • Dans les ré¡:imcn5

fu.n~olS

de cavalene,

"·~n