.po
LIE
c:rimioe1s;
1\~dit
eréa done nn
li~:tte.n411!
CTi1f'lultl
dan~
chaque bailliage,
féu~chauiTc!e,
prcv6t<!
&.
baillie,
&
au–
tres JUrifdiélions ·.ru royaume, pour counoltre
d~
tóds
eas
crimes, déliu
&
offenfes qui feroienf commts daos
le r\ege oti il feroit c!tabli,
&
dans fon relfort.
Cet édit n'eut pas d'abord fa pleine
&
entiere exc!cu–
tíoo · quel<¡oes-uns de ces offices forenr remplis du tems
de Franc;:ots
l.
&_d:Heori 11.
~e ~eruier dc!fe~dit m~.me
sux
lieH&<11a11J cr.mmeli,
par 1 c!dtt des prc!Gdtai)I, d af–
fiCler au jugemeot des proces civils ,
Mais ¡>lulieurs
lient,nq11J
~énéraux
trouverent le mo–
yen de fe F.tire pourvoir de l'office de
/ieut6>ta>re cri,i–
nd,
po_ur l'exercer
~vec
Jeur
~ffice
de
lieR_tt~tant
géni!–
ral
civtl
&
particulter,
&
obtmr~nt
des
dtfp~nfes
ii
ce¡
etf:r; d'autres firent fupprimer pour leur fiege )'office de
/ieHten~nt
crimine/,
pour conooltre de toutes matlcres
civiles
&
criminelles;
il
intervint
~
ce fu1et pjufieurs JU·
gemens
&
dc!clarations poor la con¡patlbilité de ces of–
tices
ou des fonélions civiles
&
crimine)les .
H~nri
1
l.
trouvaJl[ qu'il y avoit en cela de grands in–
.:oovéniens, par un c!dit du mois de Mai
,J
j'5'2.,
ordonna
que l'édit de
IJ"U
feroit exécuté fe!on fa forme
&
re–
neur
en conféquence que daos chaque bailliJge, féué–
ehaufcée, prev6té
&
jurífdié!fon prélidiale,
il
y .aura un
juge
&
magi!lrat crimine!,
leqn~l
avec !¿
liCJitma'!t
p¡tr–
ticulier
&
les confetllers établts en ch1que prélidtal ,
qu'il appellera fclm¡ la gravité
&
poids tles
mad~res
,
eonno1tra prfvativemeot
a
!Ol\S
autres
ju~es
, eje
toutes
atf~ires
críminelles, funs qu'il puirfe tenir aucun otijce
de
¡;,uema,t
général, civil_ 1_1i panlculier, pi
a~!l~r
au
jugement d'aucun preces c;tv:l ; cepeodan_r deputs .on a
encore uoi dans qaelques
C¡e~es
les (onéhnns de
luutr–
,am cri»1itul
~
ce!les de
/ieqtv¡aHt
général ,
L'édit de r
j'5'2
déciare que le roi n'e!11end pas priver
les prevÓ!S étant es yilles o
u
fonr établts le< lieges pré–
lidianx
de
l'erercíc~
&
auroriré de la j uClice civile
ll¡.
crin¡in;lle qui leur ;tppartient au-dedans des Jimires de
lenr prevóté ,
Henri 11. lit le méme érablilfcment pour la !3rcrsgne ,
par un ao¡re .édit daté du n¡eme . ¡ems.
La déclaration dn m •< de Mat
1
H3, portan! réglc;·
mcnt fur les différcnds d'entre
le~ litltt~nanJ
crimint!h
&
les autres officiers des prélidiaux, leur at.tribne prtv•–
rivemcnt
a
tOUS aurre; , }a coonojlfance des Jettres de ré–
mi ffioo /le pardoo, des
a?pell~¡ions
en mariere crimincllc
ínterJerrées des
ju~es
íubalterii<S, ejes procl:s oriminels
o
U
les parties font re'fues en
proces
ordinaire, ce qui 3
été conljrrné
p~r
pluheurs au¡res
déclara¡ion~
..
Lorfqt¡e le< prev6ts des m"échaux provutctaux f"'
rent fupprímés par l'é.dit
<k!
N ovembre 1f44, on ami•
pua aux
lieutmaps ¡rimin•ls
établis dans les préfid'iam•,
~
aux
lieuU11ani
partic.uliers
de~
autres fieges, la con–
noilfance des délirs dont connoi!loieot anparavant
OO$
prev6rs des maréchaux .
Le meme édit ordonne que les
lttutma>u ,rJmiJu/1
feront jous les ans des chevauchées avcc leurs
lieut<>–
nans
de rot>e-coorte, archers
&
fcrgeos l!ltraordioaircs,
pour la recherche des m•lfaitcors .
Sur les fonllions des
lieutma!fs •ri,.inelt,
Voy•:G
J
oly,
tom.
/.
liv. iij. ti
t.
10.
le tr•iil dt la po/ice,
par
De–
Jamare;
/~ r~cueil
dn
ordonnapceJ áe la
tro;Jiem~
,..ace,
Neron, Fonranon.
f7o);~z
1111ffi
l'artid~ LtEU"!El'f~NT
CR)MINEL DE RoJIE-COURTE.
(.tf)
LJ EUT"ES~NT
CRtMtNEL DI! RonE-couRTE ducha–
teler de f'aris, e!l un des quatre
limtmans
du prev&t de
cene viJie.
rr
ert
res;u au parlement comme le prevl)t
&
l~s autr~
li.uteni¡11s;
/31.
c'e!l Je doyen des conferir
lers de )a grande chambre qui ya l'in!la!Jer au chare–
let, oñ il íiege
l'ép~e
au
cl)r~,
&
avec une robe plus
courte que la robe ordinaire des magí!lrats.
JI feroít alfe?. difficile"de fixer le tems de fa création,
fon étal)liÍfemeor étant fort anden. Cette cbarge o'a été
d'abord
ex~rcée
que par corpmi(fjon, ce fut Henrj 11.,
qt¡i par un édit de
1
H4, )a
cr~q
en titre d
1
nffice; il n'y
eut origin!lirement que vingt archers pour l'exeraicC de
cette cllarge; mais par la fl)ite des tems le nombre des
offiders
&
archers en
~
été conrld6rablement augn¡enté .
JI paro!¡ par un édi¡ de
F
ranc;o1~
l.
de
1
p.6,
&
difié–
reos autres de Henrí 11.
&
fur-rout celui de
Ij'f~,
que
le nombre des habirans de · Paris qui étoit conCiáérab!e
des ce
tems-1~'
ell ce qui a dooné lieu
a
la création de
cene charge -. P_:tr ces ditft!rens édits, il e{j enjL>int au
luutcnant crsmmel 4e robe
fDUrte
de faire des chcvau–
ehées dans les rues,
&
de vilitcr les tavernes,
&
mat)·
vais lieu• de la ville
&
faubourgs de Paris;
&
en6o
d'arrérer tous !'íens malvivans pour en €tre fairjurtice.
La
COllTpagme
du
lieuunmtl 6rimine/ de rob6
e
out te
~~~
fpécialemeo1 auacbée
~u
parloment poor lui préree
LIE
main fort-e dans l'eséctnioo de fes
arr~t&.
C'tl
mil:lere
criminelle; c'ert par ceue raifon que
la
)(trde d
Da–
miens lui fut remifc le jour
d~
foo e¡ecutioo.
Le
lie:.t.-'14/rt crimitui d< robe co•rte
du chAtelet de
París, o'eCI poí01 de la
m~
me clafTe que
l<S
lie11tn<-s
erinriJJe/s dt robt
rouu
qui
fure.ntcréés par la fuite .
11 exi!loit long-tems avant
«IX,
&ces derniers oc
fu
rent créés que pour remplacer
les
pre.vórs crimínels pro
v inciaux, quí fureot fupprlmés,
&
auxquels
on n'accor–
doit d'aurre attribution que celle des prev6rs
fupprim~s.
L'on ne voíf ríen de feiXIblable daos les diff'érens
~dits
de
cr~aJion
du
/ie.ta1•alll' erifl1tin6/s
J,
rolu coNrtt
du
ch3 telct de París. Ses fooéH os fant
illi
mir~es;ti
pa–
roit
~~~e
chargé de la pourfoite de tootes fon.es de crí–
mes
&
délits · il inflrnlt fes proccs fan< alfelfeur,
&
les
juge 3 la chm1bre eríminelle l!u ch3telc:t . JI o'y
a
poitlt
dd procureur dn roí particolicr pour fui; c'ell celui du
cMtelct qui en fait
les
fon/iioo , cnmme procureur du
roi de ceue
jutf[-di~tioo:
aulli ks
lie•tt,n¡q.s er;,;,,¡,
de
robe
courte
ayanr été fopprimés ,
&
les. prevóts retablis
1
il
fttt
dit par l'.édit de Henri 11. de 1
fH',
t¡ue la fup–
preffion des
fi~HI~1JQ1f.J erimi11~/s d~ roh~
CO.MTU
Dt
re–
gardort poinr celu i do char.elet de París;
&
il tut par le
m€tne édit maintet)U
&
c:onferv~
dans fes fonélion<;
il
y fut m2me angmenté: car cet
~dit
le charge
d~
tenír
la
m~in
ii
la pnnítion des contreveoan!
~ux
aro2rs, ré–
glemeU!
4
ordonnances fairs pour }a police. de Parí ,
&
fur le• abus, malverfatíons
&
monapolcs qui pourn>ent
avoir ¡!té commis, tant pan les débordeurs
&
déchar–
geurs eje foio, de bois,
&
aurres denrées qui fe delccn–
dent
&
amenent par eau
&.
par terre en .:ette vílle, que
fur les particuliers qm
les c;onduironr;
&
ce par coo–
c_urrence avec les juges .1 <¡ui )a coonoilfance en appar–
pent .
Lors de
la
rédaélion de J'orfronnance criminelle de
1670, le
li~ttt(nawt
crimine/ áe robe cottrle
~toit
dans
la jonilfaoce de connoitre
~
b ..
chaige de 1'appel de wu–
res f<'rres de crjmes
&:
délits qui fe commettoienr daus
l'étendue de la vill.,, prév.6té
&
,.;!=<>ll)té
ile Paris; il
y
a m2me des arréu renda
fur l'1ppe) de fes jugemeus
daos toure efpece de cas;
&
comme ccr1e ordonnance
d,étermiooit la maricre des fonéli ons des prev6ts des ma–
réchaur
&
)ieutenans
~rirninels
t/e robe
&fJilTI~
, en
les
relferr:ant daos de certaines bornes. 11
fembloít que le
lieutmant trimine/ dt rohe tourt•
du chiltelet de Pa,ís par
fa fcule dénom.inarlon dc:voit
~tre envelopp~
dans cetic
moditlcation;
o~ann¡GÍIJS
ji
en tiu except6,
&
par l'ar–
ticle :.8 du titq:
deoxf~me
de ladite ordonnanee ,
il
efl
dit: , enrendon' rien ínnover aux droits
&
fooélion$ de
, nolte
lient"ena~~t
crimi,..t .de -robe cuur11
du chatelet
,. de Parls-.
L'édit de 169t portant réglement entre le
litNt1na11t
'"imi"-41
du chhelee,
&
cehli de
robe poNrl¡:,
tixc les
cas dont celui-ci peut connoltre
ii
chsrge de l'appel ,
eníorte qu'il .femble
~tre
devenu d.itfé1enf de ce qu 'il
,étoit o.uparavant;
.cep~pdant
Mpnis ¡:et édít, l'on a vu le
fie--111enant Cfljmjne/
(Ü
robe
COJITt.e
con'noitre
&
juger,
i
la charge de l'ap.pel, daos des cas de toute; autres eípe–
ces que c:eux déterminés par cet édit;
&.
les arre
!S
qui
font intervenus en
conftlqu~nce
oot confirmé fa procé·
dnre, fotvant cet .t!di¡ .
Le
litlltmant ,<ri"linel d. r•"• FOII rle
doit comn¡ettre
tous les mo1& un exempr
fJi
dix ílrc)lers pour exécuter
les decrets décern.l!s par le
lieNtptant
rri~iHel,
&
m_~
me
un plus grand non¡bre s'il étoit
néc~fl8jre,
En
~ca-s
d'abfenc.e du
lintt~n•11J ,,.ims11~l
de
rtJb~ &ourl~;
ou légitime emp&hement, e'el! •n des
luuuna•~ .
par–
ticuliers quí fait fes fooélions
¡
{!l.
s'il
a~ríve
quelquc coo–
te!lation entre le
lreutenant cnmi11el
de robe longue
&
celui de
rob•
co~trte
au íir¡ec' de leurs fooélions, c'e(l an
parlement
a
qui la connoíffance en e!l refervée aur
t~r
mes du meme
td'f.
Les quorre
ltwtnra11s
&.
le I(Qidon de fa oompagoie
peuvenf recevoir plainte,
&.
informer dans tous les ca¡
de fa eotytpétenc",
fuivan~
l'édtt de
~682..
Les officiers
&
archers de la
comp~gnie
du
litutmaHt
crimi11tl de robt
cot~rte
font pourvus par
le roi fur fa
nominapqn,
&
[ont
rec;us par tui.
11
y a un commif–
faire
&
contr6Jeur des guerres
p~nicl)liers
pour la revlle
de fa compa¡;níe
7
&
elle fe fait devant luí leul.
(A)
LJEUTENA>IT PARTtCIJLJER, e!l un magittr:n
ér.–
bl[ daos certains f)égcs royaux, qui
íl
rang
apr~s
le
1itu–
ttna11t
général; Ot) l'appelle
partitHiitr
pour le dillin–
goer d.¡
liettt-rwan•
~énéral,
qui par .Je tilre de (on of–
fice a droit de préC¡der par-tour oti il fe trouve, a¡t lieu
que le
liatdmmtt partimlier
préfide feulement
a
cenai–
ncs
~udiences,
ou en l'abfence du
lieHtutant
géné[al.
f>q